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23/03/2015

Pierre SERGENT : Histoire mondiale des parachutistes

Pierre SERGENT :

 

Histoire mondiale des parachutistes

 

 

Présentation de l’auteur :

Go !

Une traction des bras, un bond en avant, une grande bouffée d’air sur le visage, l’impression – une fraction de seconde – de pénétrer dans une soufflerie, un choc qui vous redresse, quelques balancements, et puis la griserie du glissement soyeux entre ciel et terre qui élargit le cœur et fait éclater la poitrine… Il faut avoir connu cela pour le comprendre ! C’est « cela » qui fait du parachutiste un homme qui n’est plus tout à fait comme les autres.

Pendant les quelques minutes du saut dans le ciel et de la descente vers la terre, qu’importent galons ou étoiles ! Seuls comptent les quelques mètres carrés de tissu auxquels on a tout confié. Dénominateur commun entre les hommes, qu’ils soient blancs, jaunes ou noirs, qu’ils appartiennent à des nations différentes, qu’ils défendent des idéaux divergents, le parachute est devenu symbole. Cet attrait de l’inconnu, cet appel du risque et de l’absolu, ce goût de l’impossible, je les ai trouvés sous tous les cieux. Une grande fraternité s’est nouée par delà les frontières, au-delà des combats.

Je souhaite que cet ouvrage contribue à resserrer les liens invisibles qui font des parachutistes du monde entier une grande communauté humaine. Pierre Sergent

 

Pages de garde :

Nous remercions les chefs historiques et les témoins de quarante années de l’épopée des parachutistes à travers le monde qui nous ont confié leurs souvenirs inédits : Général Georges Bergé - Général Marcel Bigeard - Colonel Eddy Blondel - Général Jacques Faure - Général Enrico Frattini - Général Sir Richard Gale - Général James M. Gavin - Colonel Fred Geille - Colonel Alfred Genz - Colonel Henry Glaizot - Général Guiseppe Izzo - Général Pierre Langlais - Général Charles Laurent - Capitaine Joseph Mathieu - Commandant Jacques Morin - Colonel Tomas Pallas-Sierra - Parachutiste du bataillon de choc Michel Poniatowski - Général Matthew B. Ridgway - Commandant Edoardo Sala - Général Henri Sauvagnac - Colonel Otto Skorzeny - Colonel David Stirling - Général Kurt Student - Général Maxwell D. Taylor - Général William C. Westmoreland - Capitaine Zabeline. 

 

Présentation éditeur / quatrième :

Le parachute est devenu symbole. Que les hommes qui l’utilisent appartiennent à des nations différentes, que les idéaux s’éloignent, que leurs peaux ne soient pas de la même couleur importe peu. Ils font partie de la même confrérie : ceux qui ont « sauté », par opposition à l’immense armée de ceux qui sont restés les pieds sur terre. Le parachutisme fait que, sous tous les cieux, on retrouve chez ceux qui le pratiquent ou chez les militaires de l’Arme, un attrait aigu pour le risque, une dynamique extraordinaire, une santé morale et physique hors pair.

Une chevalerie moderne ? Pourquoi pas ?

Il était important de retracer l’Histoire des Parachutistes de par le monde, et de les montrer, sans tenir compte des frontières ou des camps dans lesquels ils se rangèrent, en action et dans l’action.

 

Sommaire :

Le temps des précurseurs – Les troupes d’élite de la 2ème guerre mondiale – Les combattants de l’après-guerre – Tableaux chronologiques – Insignes et brevets parachutistes du monde entier – Souvenirs et témoignages.

 

Note de K : 368 pages, des centaines de photographies (toutes aussi rares que superbes), la plume de Pierre Sergent, des témoignages inédits des plus grands noms (voir liste ci-dessus), plus qu’un simple ouvrage sur les parachutistes… une véritable bible en la matière !   

 

SPL (société de production Littéraire), ré-édition de 1976.

(Édition originale en 1974, avec reliure différente, façon camouflage)

Hauteur = 31 cms / Largeur = 25 cms

368 pages / 1660 grammes

Reliure éditeur entoilée de gris avec titre sérigraphié en bleu nuit + jaquette couleurs. Plusieurs centaines de reproductions photographiques in et hors-texte, nombreux plans et schémas, 8 pages de reproductions d’insignes en couleurs.

 

Etat = quelques petits « frottis » au haut de la jaquette (visibles sur la photo), mais rien de bien notable pour autant ; celle-ci est toujours bien brillante et ne présente ni déchirures ni manques d’aucune sorte. La reliure est en excellent état et l’intérieur est parfait !

Un bel exemplaire, qui ne demande qu’à rejoindre votre bibliothèque.

 

>>> 22 €uros. / Vendu ! N'est plus disponible. 

 

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Ailleurs (et pour cette édition de 1976) :

21 à 25 €uros sur abebooks.fr / 21 à 35 €uros sur Amazon.fr

De 19,99 à 29,89 €uros sur Priceminister.

 

45 €uros sur librairieduchene.com 

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26/03/2014

La Légion en Indochine / P. Sergent et P. Bonnecarrère.

2014, soixantenaire de la fin de la guerre d'Indochine.

 

Paul BONNECARRERE :

« Par le sang versé – La Légion Etrangère en Indochine »

 

Si la guerre a cessé en Europe, l’Indochine en 1946 ne connaît toujours pas la paix. Le mouvement nationaliste du Viet-Minh dirigé par Ho-Chi-Minh met le pays à feu et à sang et, en haut lieu, on n’a pas encore compris l’efficacité de cette guérilla qui aboutira en 1954 à la défaite de Dien-Bien-Phu. On s’en tient à la technique traditionnelle et le Corps expéditionnaire en général, la Légion étrangère en particulier, sont chargés d’assurer la sécurité des places fortes, des routes, des voies ferrées et des civils confiants dans la protection de la France.

C’est le dur combat de la Légion pendant ces années meurtrières que Paul Bonnecarrère évoque ici en s’appuyant sur les journaux de marche des unités et les témoignages d’une centaine de survivants. Dans cette épopée sanglante, la Légion a perdu plus d’homme que pendant les deux guerres mondiales. Il lui a fallu se mesurer dans une nature hostile avec un ennemi invisible, fanatique et d’une cruauté dépassant toute imagination ; déjouer embuscades et pièges.

La poursuite d’Ho-Chi-Minh dans le Sud-Tonkin, l’odyssée du train blindé, le sauvetage de la My-Huong, la défense de la sanglante R.C. 4 ou de Cao-Bang dont ne revinrent que douze hommes sur mille, voilà quelques-uns des épisodes de ce récit où revit avec une intensité exceptionnelle le courage de ces « étrangers devenus fils de France non par le sang reçu mais par le sang versé ».

Le livre de poche – 1976 – 506 pages – 260 grammes.

Etat = quelques petites marques/traces de manipulation(s) et/ou lecture(s), ainsi qu’une fine cassure sur une tranche très légèrement incurvée, mais rien de vraiment notable. L’exemplaire est propre et de bonne tenue… entre bon et bon+ 

>>> 2 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.   

 

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Pierre SERGENT :

« Paras – Légion : le 2ème B.E.P en Indochine »

 

Quatrième de couv' : « Je vous pose trois questions auxquelles vous me répondrez en toute franchise : Acceptez-vous de sauter n’importe où, en blind ? Acceptez-vous de sauter avec vingt-deux mètres-seconde de vent ? Acceptez-vous de sauter sans appui-chasse ? – Je réponds oui à toutes vos questions, mon commandant ». C’est la vocation des légionnaires parachutistes : sauter, quelles que soient les conditions atmosphériques, quel que soit le danger.

 

L’histoire des légionnaires parachutistes  du 2ème B.E.P. commence, en Indochine, en 1949. Le séjour débute au Cambodge dans la décontraction. Pas pour longtemps. Voler au secours d’un poste, d’une unité en difficulté devient très vite une routine souvent meurtrière… Puis, dans la nuit du 3 au 4 octobre 1951, le bataillon intervient en unité constituée. Ce sera la bataille de Nghia Lo, suivie de celle du Ba Vi, les opérations « Lorraine », « Marion », Na San, Langson… Le 10 avril 1954, les hommes du 2ème B.E.P. sautent sur Diên Biên Phu. La plupart disparaissent au combat ou sont faits prisonniers. Le 3ème B.E.P. qui arrivait en renfort, revendique l’honneur de s’appeler 2ème B.E.P… De l’Algérie, au Tchad, à Kolwezi, l’histoire du 2ème R.E.P., héritier du 2ème B.E.P., commence.

 

L’auteur : Pierre Sergent, ancien officier, a fait toute sa carrière à la Légion étrangère. Après le maquis, en 1944, il entre à Saint-Cyr, rejoint la Légion en Algérie, combat dans les rangs du 1er bataillon étranger de parachutistes (B.E.P.) en Indochine, où il est grièvement blessé, puis prend part à toute la guerre d’Algérie, de 1954 à 1961. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages : Je ne regrette rien, Les Maréchaux de la Légion, Camerone, La Légion saute sur Kolwezi.

 

Presses Pocket / Collection « Troupes de choc » / 1984.

351 pages (dont 8 pages de reproductions photographiques) – 180 grammes.

Etat = quelques p’tites traces de manipulation(s) et lecture(s), mais rien de véritablement notable ! Tranche non cassée, plats bien brillants, intérieur parfait… bon pour le service !

>>> 3,40 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.

 

( Ailleurs = 3,50 à 7 €uros sur Priceminister ) 

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Pour d'autres ouvrages relatifs à l'Indochine, cliquez sur "Indochine et Algérie" dans la colonne "Carégories" (à droite) et/ou jetez un oeil à notre catalogue en ligne (voir à "Catalogue Livres – téléchargement", toujours dans la colonne de droite), chapitre Histoire.  

15/10/2012

De quelques écrivains-guerriers...

De quelques écrivains-guerriers…

 

Ils sont ici un peu moins d’une vingtaine – deux groupes de combat avec leur équipe de voltige et leur pièce d’appui – qui seraient parfois surpris de se trouver ensemble. Les conflits qu’ils ont vécus se suivent et ne se ressemblent pas, tout au long de ce bref quart de siècle où la France a réussi à perdre trois guerres et à n’en gagner qu’une seule, dans le sillage d’alliés qui ont fait le plus gros de la besogne. Mais ces hommes, quels sont-ils ? Des écrivains ou des guerriers ? Les deux, tour à tour et parfois en même temps.

Remarquons d’abord qu’il y a peu de professionnels. Les guerres modernes ont été tragiquement vécues par ceux dont ce n’était pas le métier. Aussi ne se trouve-t-il qu’un seul saint-cyrien dans cette cohorte : Pierre Sergent. Et encore il intégra Coët en 1944, après avoir été volontaire dans un maquis.

Et Marcel Bigeard ? Mais c’est le type même de l’officier sorti du rang, qui commence sa carrière avec les godillots de 2e classe et la termine avec les étoiles de général. Sans la captivité et surtout sans la Résistance, il serait resté petit employé de banque, peut-être directeur d’une succursale dans une sous-préfecture des marches de l’Est. Bigeard n’en reste pas moins l’exemple même de l’homme que les événements ont révélé à lui-même : ce n’est pas un militaire, c’est un soldat. Ce n’est pas un mince compliment. Il ne deviendra écrivain que sur le tard, à l’âge de la retraite (mot qu’il n’aime pas) et des Mémoires. Il y nourrit ses nostalgies guerrières de quelques jugements parlementaires menés, selon son habitude, tambour battant.

Son âge lui a permis de participer à toutes les guerres : 39-40, la résistance, 44-45, l’Indo, l’Algérie, sans compter quelques aventures qui ne sont plus qualifiées aujourd’hui coloniales, mais seulement extérieures. De tous les guerriers de ce recueil, il reste le plus incontournable et de tous les écrivains, le moins nécessaire. Mais quel personnage !

Ce n’est pas sur une réputation militaire que s’est établie la renommée de Guy des Cars. Cet aristocrate devenu un des champions du roman populaire à gros tirage a pourtant fait, à trente ans, une entrée fracassante dans la république des Lettres, en 1941, avec un superbe récit, L’Officier sans nom, dans lequel il racontait avec un accent de vérité indéniable ce que fut sa guerre de 39-40.

On a trop oublié que l’armée française devait laisser sur le terrain cent vingt mille tués. Le fameux devoir de mémoire plaçait alors le sacrifice de ces garçons en priorité absolue dans le souvenir de leurs compatriotes. S’ils ne sont pas aujourd’hui totalement oubliés, c’est entre autres à Guy des Cars qu’on le doit.

Après cette brève et désastreuse expérience militaire, il devait remiser à jamais son uniforme dans la naphtaline d’une vieille cantine et on ne le verra plus sur un champ de bataille. Mais il représente fort bien l’itinéraire des meilleurs de sa génération. Quant à sa trajectoire d’écrivain, elle est plus honorable que ne veulent l’avouer ces critiques envieux qui l’avaient surnommé Guy des Gares.

À la même génération appartient Marc Augier. Et si sa campagne de 39-40 ne fut guère mémorable, il devait se rattraper par la suite. Militant socialiste et pacifiste du temps du Front populaire, il avait commencé une originale carrière de journaliste, de motard et de campeur, publiant un assez beau récit sur un Solstice en Laponie. Après avoir partagé les espoirs et les rêves de ses camarades des Auberges de la jeunesse, Les Copains de la belle étoile, on le retrouve animateur d’un mouvement d’adolescents au temps de ce qu’on nommait l’Europe nouvelle. Il n’était pas homme à inciter ses garçons à aller se battre en Russie sans s’y rendre lui-même, sous-officier de la LVF et correspondant de guerre. Il en ramènera un court récit, Les Partisans, et une réputation de maudit qui lui collera à jamais à la peau. Pourchassé et exilé en Amérique du Sud, le réprouvé Augier deviendra le romancier Saint-Loup. Sans une indiscrétion sur son passé, il aurait sans doute obtenu le prix Goncourt en 1952. Il fera mieux et réussira à gagner un public vite fanatique d’une œuvre qui doit beaucoup à ses expériences vécues dangereusement.

De la demi-douzaine de garçons qui ont choisi la Résistance et se retrouvent ici, on peut d’abord dire qu’ils étaient jeunes, très jeunes même quand ils ont choisi leur camp, au risque de leur peau. Ils n’avaient rien écrit, sauf quelques dissertations scolaires quand ils se sont lancés dans la bagarre.

Alain Griotteray fut du premier rendez-vous, celui qui lança quelques étudiants devant l’Arc-de-Triomphe par un glacial 11 novembre d’occupation. Cette manifestation trop oubliée fut le prélude d’un mouvement de défi qui porta les plus intrépides vers les maquis.

Pierre de Villemarest choisit pour sa part ce massif montagneux, véritable forteresse naturelle qui devait devenir le plus célèbre haut lieu des combattants de la nuit et du brouillard : le Vercors.

Pierre Sergent se retrouve en Sologne, soldat sans uniforme, en un temps où les volontaires ne se bousculaient pas, car les occupants tenaient solidement le pays. Il choisit ainsi d’entrer dans la carrière des armes par la porte la plus étroite et la plus rude.

Le maquis de Roger Holeindre, ce fut le pavé de Paris où il joua au Gavroche sur les barricades, s’emparant de haute lutte d’une mitrailleuse ennemie et gagnant à jamais le droit d’ouvrir sa gueule quand poussèrent comme champignons les fameux «résistants de septembre», une fois l’orage de feu apaisé.

André Figueras réussit à fuir le pays occupé et à rejoindre l’armée régulière, ce qui lui valut de revenir au pays pistolet-mitrailleur au poing et coiffé du béret noir des commandos.

Sergent, comme les quatre autres, a vécu assez pour se faire traiter de fasciste par ceux qui arborent à la boutonnière le triangle rouge des déportés politiques devenu l’insigne de Ras l’front, plus d’un demi-siècle après la fin de la dernière guerre, tout danger écarté.

Parmi les cent soixante-dix-sept Français qui débarquèrent de vive force sur les côtes normandes à l’aube du 6 juin 1944, se trouvait un garçon de 19 ans. Ce jeune Breton de Cornouailles avait déjà réussi un exploit en rejoignant l’Angleterre à bord d’un minuscule rafiot à voile. Il se nomme Gwen-Aël Bolloré et sert alors comme quartier-maître infirmier.

Une belle carrière l’attend: chef d’entreprise, océanographe, éditeur, poète, romancier, mémorialiste. L’ancien du commando Kieffer sera lié avec toutes les personnalités de la république des Lettres. Mais son plus grand titre de gloire est d’avoir défié le pouvoir, en s’en prenant au général-président, dont il n’approuvait guère la politique algérienne. Il avait montré du courage et du talent. Il devait prouver alors qu’il avait aussi du caractère, chose surprenante chez un personnage aussi convivial.

Ceux pour qui la résistance – la vraie – prenait fin avec la défaite du IIIe Reich et le jugement de Nuremberg, n’en avaient pas fini avec le combat. En Extrême-Orient, une guerre s’allumait. Les Viets arboraient l’étoile des anciens alliés soviétiques. La croix gammée fracassée, cette étoile devenait pour eux le symbole de l’ennemi. Pas question de se mettre à écrire tranquillement. Des volontaires partaient à l’autre bout du monde. Les meilleurs servaient dans les parachutistes, vite légendaires. On allait y retrouver nos anciens résistants : Holeindre avec le béret rouge des paras coloniaux et Sergent avec le béret vert des légionnaires paras.

Bientôt les rejoint un jeune sous-lieutenant qui devait devenir, quelques années plus tard, le plus célèbre des écrivains guerriers, garçon qui fit ses universités à Diên Biên Phu. Il se nommait Erwan Bergot. Comme tous ses camarades d’aventure indochinoise, il allait être marqué par ce mal jaune, grande nostalgie maladive du Sud lointain.

Servant comme chef de section dans les rangs du bataillon Bigeard, il se révélera le meilleur parmi les meilleurs. Une promotion de l’école des élèves-officiers de réserve de l’école d’Infanterie de Montpellier portera un jour son nom. Les jeunes aspirants qui ont choisi ce patron se réclamaient à la fois du combattant et de l’écrivain, car il fut l’incarnation exemplaire de ces deux vocations exigeantes.

L’année même où tombaient l’un après l’autre les pitons aux noms de femmes disséminés dans la sinistre cuvette choisie par le haut-commandement, un autre feu s’allumait en Algérie. Bigeard devait y construire sa légende tout au long de la piste sans fin où progressaient ses léopards, l’index crispé sur la queue de détente de leur MAT 49. Un jour, devenu général, député, ministre, il écrira des livres. Pour le moment, c’est sur le terrain qu’il se veut maître et seigneur.

Cette guerre, où combattent côte à côte gens de métier et gars du contingent, va être la grande aventure de toute une nouvelle génération. Seuls les aînés comme Holeindre ou Sergent ont connu la résistance et seul Bergot – comme son chef Bigeard – a vécu l’enfer des camps viets, où la mortalité était pire qu’à Dachau ou à Tambow. Leurs camarades, futurs écrivains, mais provisoires combattants, sont des garçons dont ce n’est pas le métier de se battre, mais qui vont se débrouiller aussi bien que leurs aînés des maquis et des rizières.

Rien ne distingue, sur les superbes photos prises par l’officier marinier René Bail, ancien de l’Aéronavale, les appelés et les professionnels. Ils portent la même tenue camouflée, ils ont le même visage ruisselant de sueur sous la casquette de combat.

Dans cette armée qui passe ses nuits et ses jours dans les djebels, rien ne sépare les gradés de leurs hommes. Ils partagent tout. Et la soif et la peur et le froid (« L’Algérie est un pays froid où le soleil est chaud », disent les anciens). Ils vivent en plein vent, dans la caillasse et la boue, dans le sable et les ronciers. Finalement, ils ont le même âge ou presque et se ressemblent étrangement en cette fin des années cinquante de notre siècle.

Les soldats d’outre-Méditerranée sont alors en train de durement gagner sur le terrain, tandis que d’autres à Paris vont jeter la crosse après le fusil, comme on jette le manche après la cognée. Cette défaite programmée fera d’eux des rebelles et même des hors-la-loi, marqués à jamais par cette expérience tragique du courage et de la peur, où ils ont vu tomber pour rien les meilleurs de leurs camarades.

Ce fut une sacrée équipe que celle de ces soldats plus ou moins perdus, dont les chemins par la suite ne vont cesser de se croiser et de se recroiser. En voici une demi-douzaine, dont l’amertume et la lucidité ne vont pas faire oublier les dures joies de la camaraderie et de l’enthousiasme. Nous les découvrons côte à côte, une dernière fois, sur cette terre d’Algérie (et de Tunisie pour l’un d’eux) qui les a tant marqués : le quartier-maître de fusiliers marins commandos Georges Fleury, le brigadier de chasseurs d’Afrique Jean Bourdier, le sergent de chasseurs à pied Dominique Venner, le lieutenant de tirailleurs Philippe Héduy, le lieutenant d’alpins Jean Mabire.

À eux cinq, appelés ou rappelés, ils incarnent des vertus militaires que ne désavouraient pas le vieux briscard parachutiste Roger Holeindre qui n’a guère soufflé depuis la Résistance et poursuit en Algérie les opérations de commando inaugurées en Indochine.

Leurs chansons, leurs crapahuts, leurs combats impressionnent fort un garçon plus jeune qu’eux, fils et petit-fils de soldats, marqué au fer rouge par la disparition en Indochine de son père, un légionnaire d’origine russe. Ainsi, par le privilège du sang versé par les siens, Serge de Beketch figure ici à côté de ses aînés.

Tout comme le romancier Serge Jacquemard, très jeune témoin des atrocités de plusieurs guerre  celle d’Espagne où ses parents furent pris en otage, celle de l’Occupation et de ses rigueurs et celle du coup d’État en Indonésie qui porta Suharto au pouvoir pour plusieurs décennies. S’il ne fut pas véritablement guerrier lui-même, sa rencontre avec le Bat’ d’Af’ Maurice H. influencera une grande partie de son œuvre.

Et puis, pour beaucoup, ce sera le retour, le retour écœurant dont parlait Pierre Mac Orlan. Viendront le complot, l’aventure, la prison, l’exil, ce qu’ils nomment parfois «la politique» et qui n’est pour eux qu’une nouvelle manière de se battre. Ils ne seront pas des journalistes ou des écrivains comme les autres. Leurs articles ou leurs bouquins gardent toujours l’empreinte de combats vécus avant d’être rêvés. Ils sont à jamais différents du monde des civils, méprisant cette civilisation qui a voulu transformer les centurions en boutiquiers. Ils ne marchent pas dans la société marchande. Ils sont à jamais libérés du libéralisme. Ils savent que la vie est une lutte et que toutes les armes comme toutes les ruses y sont bonnes.

Ils ne croient pas plus à la droite qu’à la gauche. Ils savent que la première des consignes, dans la paix comme dans la guerre, est de garder ses distances… Ils étaient des soldats d’occasion. Ils ne sont pas vraiment sûrs d’être des écrivains de métier. Ils savent seulement qu’il n’est plus possible de tricher. Leur encre aura toujours le goût du sang.

 

* * *

 

Jean Mabire

Préface au livre « Ils ont fait la guerre » de Philippe Randa.

 

écrivains guerriers

Général Marcel Bigeard ( au centre )

 

http://www.centrostudilaruna.it/de-quelques-ecrivains-guerriers.html

27/03/2012

Guerriers / Part.1

Du lundi 26 mars au lundi 30 avril 2012…

Mois du livre de poche !

 

Mikhaïl CHOLOKHOV : « Ils ont combattu pour la patrie »

Quatrième de couv’ : II semble que Cholokhov, enfant du Don, ait retrouvé pour parler de la guerre moderne à la fois le souffle épique et la bouleversante tendresse humaine qui caractérisaient le Tolstoi de GUERRE ET PAIX. Dans ce roman, il évoque avec une grande force de témoignage la terrible retraite de 1942, l'armée russe vaincue, traquée, se repliant vers le Don, mais il l'évoque aussi bien à l'échelle de l'Europe face à l'avenir qu'au niveau du simple troupier avec ses terreurs, ses pauvres expédients pour survivre, sa faim constante, son humour tragique et involontaire, ses préoccupations tantôt héroïques, tantôt sordides. C'est cette dualité qui donne à « ILS ONT COMBATTU POUR LA PATRIE » une dimension universelle, et qui valut à l'écrivain, pour son talent et sa sincérité, le Prix Nobel de littérature 1965.

Presses pocket – 1969 – 315 pages – 200 grammes

Etat = quelques petits chocs en haut de couv ( visibles sur la photo ) sans quoi il n’est même pas « cassé »… et de fait, très certainement jamais lu !?!! Comme neuf !

>>> 5 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.

 

Pierre SERGENT : « 2ème R.E.P » 

( Algérie – Tchad – Djibouti – Kolwezi – Beyrouth )

Quatrième de couv : Né du 2e B.E.P. d'Indochine, le 2e R.E.P. devient, en 1956, en Algérie, le fer de lance de la zone Est algérien. Il se taille une solide réputation et accumule les plus importants bilans. En 1962, replié à Bou Sfer, en protection de la base de Mers el-Kébir, le 2e R.E.P. s'enlise dans la boue et le marasme. Alors, son colonel décide de spécialiser son régiment, de le rendre capable de remplir n'importe quelle mission, dans n'importe quel contexte, sous n'importe quelle latitude. Cadres et légionnaires deviennent chuteurs opérationnels, tireurs d'élite à toutes les armes, nageurs de combat, alpinistes.

Le 2e R.E.P. a trouvé sa voie : il sera l'unité des missions impossibles.
Il fait campagne au Tchad. Il saute sur Kolwezi. Il délivre les otages à Djibouti. Il débarque en tête à Beyrouth en 1983. Il repart au Tchad en janvier 1984.

Ce livre raconte la passionnante aventure d'un groupe d'hommes appartenant à une prestigieuse unité de choc supérieurement entraînée, au service de la Patrie que ces étrangers se sont choisie.

L’auteur : Il commençe sa carrière militaire dans le maquis à l'âge de 17 ans, puis suit une carrière d'officier dans la Légion Etrangère après un passage à Saint-Cyr-Coëtquidan. A sa sortie de l'ESM en 1949, il est affecté au 1er Regiment Etranger, à Saïda (Algérie). Lieutenant, il combat au 1er Bataillon Etranger de Parachutistes durant la guerre d'Indochine (1951-1953), où il est grièvement blessé, puis comme capitaine pendant la guerre d'Algérie au sein du 1er Régiment Etranger de Parachutistes (1958-1961), après avoir été affecté au 1er Régiment Etranger d'Infanterie en 1956.

Après l'échec du putsch d'Alger en avril 1961, il passe à l'OAS dont il devint le chef pour la métropole (OAS-métro). Pendant sept ans, il échappe aux recherches policières tandis qu'il est condamné à mort par contumace deux fois. Il est finalement amnistié après les évènements de mai 1968. Proche des milieux solidaristes, en particulier du Mouvement jeune révolution et de Jean-Pierre Stirbois, il fut élu en 1986 député des Pyrénées-Orientales sous l'étiquette du Front national, après un passage au Centre national des indépendants et paysans. 

Pierre Sergent est l'auteur de nombreux livres sur la Légion étrangère et sur la guerre d'Algérie.

Presses Pocket / Collection « Troupes de Choc »

Nombreuses photos hors-texte / 1986 – 377 pages – 195 grammes. 

Etat = quelques petites marques de stockage / manipulation… ainsi qu’une cassure sur tranche, mais rien de grave, tout à fait O.K !

>>> 3 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.

 

Capitaine BARRIL : « Missions très spéciales »

Quatrième de couv : Paul Barril, l'État ne connaît pas. Nous sommes le 5 octobre 1983, Max Gallo, porte-parole du gouvernement à cette époque, vient de nier l'existence de l'un des officiers de gendarmerie les plus prestigieux de ces dernières années. Un an s'est écoulé depuis la création par l'Élysée d'une cellule de lutte contre le terrorisme, confiée au commandant Christian Prouteau et à son adjoint le capitaine Paul Barril. A 38 ans, après des dizaines d'actions prestigieuses au service de la France, Paul Barril connaît la disgrâce.

Lâché par sa hiérarchie, livré aux soupçons de la presse, aux coups bas de certains policiers, harcelé par les convocations des juges d'instruction, il devient en quelques semaines la cible privilégiée des critiques adressées à l'organisation des services secrets français, la première victime importante de la guerre des polices. On lui reproche indistinctement ses initiatives personnelles, son non-respect des règles de la procédure pénale dans quelques opérations secrètes exécutées à la demande de sa hiérarchie. On oublie aussitôt que « l'inconnu de la Présidence » a arrêté 113 personnes, participé à la reddition de 61 forcenés, neutralisé à mains nues 16 individus armés, libéré 500 otages, de l'Ambassade de France au Salvador, à la Somalie en passant par La Mecque dont il ne sera pas parlé ici.

Aujourd'hui Paul Barril livre ses réflexions sur une carrière interrompue contre son gré. Sans amertume, il règle quelques comptes. Il retrace son incroyable parcours au service de l'État, il décrit ses méthodes de combat, il évoque ses rencontres avec ceux qui ont fait l'actualité du terrorisme, d'Action Directe aux mouvements d'Extrême Droite, de Klaus Croissant à Charly Ching, des mouvements autonomistes corses à l'affaire de l'Ambassade d'Irak, à l'occasion de laquelle quatorze impacts de balles sont relevés sur la voiture qui lui a servi de bouclier. Il retrace ses missions contre le grand banditisme, de « Pierrot » Conti à Mesrine. Il propose aussi des solutions.

Presses de la cité – 1984 – 400 pages – 210 gr – Nombreuses photos hors-texte –

Quelques marques de lecture et de stockage sur plats + une cassure sur tranche, mais intérieur tout à fait O.K, bon pour le service : 2 €uros. / Vendu !

 

Jean MABIRE : « Les panzers de la garde noire »

Quatrième de couv : Forte d'une simple compagnie en 1933, la garde personnelle d'Adolf Hitler, la « Leibstandarte », est devenue une dizaine d'années plus tard une Panzerdivision qui fut parmi les plus redoutables de la Waffen SS. Cette troupe d'élite, formée de jeunes soldats sélectionnés pour leur stature, leur fanatisme et leur courage, a combattu sur tous les fronts de la Seconde Guerre mondiale. 

Commandée par le légendaire lansquenet bavarois « Sepp » Dietrich, elle a participé aux offensives les plus hardies comme aux combats les plus désespérés. En Pologne en Hollande, en Macédoine, en Grèce, en Ukraine, en Normandie, dans les Ardennes ou en Hongrie, les hommes de la Garde Noire ont toujours été à la pointe de l'armée allemande. A l'approche de la défaite, ses Panzers tentèrent vainement de forcer la décision, et le sacrifice des régiments de la « Leibstandarte » acheva l'aventure militaire du IIIème Reich.

Presses Pocket / Collection « Troupes de Choc »

Nombreuses photos hors-texte / 1980 – 350 pages – 180 grammes. 

Etat = quelques infimes petites marques de stockage / manipulation… mais vraiment infimes, exemplaire en très très bon état… nickel !

>>> 4 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.

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