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09/07/2015

Sade : Contes licencieux

SADE : « Contes licencieux » 

 

« Il y a peu d'êtres dans le monde aussi libertins que le cardinal de «...» dont, attendu l'existence saine et vigoureuse encore, vous me permettrez de taire le nom. L'éminence a un arrangement fait à Rome avec une de ces femmes dont le métier officieux est de fournir les débauchés d'objets nécessaires à l'aliment de leurs passions »…

 

Le conte licencieux est un court récit d'origine populaire appartenant au genre de littérature orale et écrite du conte. Il traite de sujets généralement réprouvés par la morale dominante, à savoir la sexualité et la scatologie, auxquels peut s'ajouter accessoirement le blasphème vis-à-vis de la religion et de ses représentants.

Ces thèmes s'expriment souvent, comme les devinettes grivoises, par des jeux de mots, des doubles sens et des ambiguïtés. Ils sont une part des cultures populaires et n'ont d'autre but que de susciter le rire par une violation « contrôlée » des interdits, qui n'est en aucun cas une remise en question de la société. Au contraire, la mise en scène d'un curé dans une situation érotique peut être une confirmation a contrario de la reconnaissance de son rôle exemplaire.

Le conte licencieux est universel, il existe dans toutes les cultures et à toutes les époques, en tant que tradition orale. Le conte retranscrit par l'écriture, puis l'imprimerie, a été nécessairement soumis à l'évolution de la morale publique et des lois, civiles ou religieuses, qui la régissent. (Wikipédia)

 

Note de K : Un pur régal de polissonnes impertinences, offertes en un français à la fois baroque et étincelant ! Raffiné ! 

 

Editions Famot – 1974.

248 pages – 12 x 16 cms – 270 grammes.

Superbe reliure éditeur façon cuir noir, à la tranche et aux plats très richement ornés en dorures. Papier bouffant, huit illustrations originales (signées Jean Kerleroux) hors-texte… c’est un très joli petit « in-12 » que nous vous proposons là, un écrin raffiné semblant comme prédestiné à la prose ciselée du Divin Marquis.

 

Etat = Comme neuf !

 

>>> 4,80 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible.  

 

Sade, marquis de Sade, divin marquis, Contes licencieux, érotisme, littérature érotique

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08/07/2015

6 Romans érotiques : Deforges, Cholodenko, Fabert, etc.

Lola BECCARIA : « Toute nue »

Alors que les journaux s'apprêtent à révéler une affaire de mœurs qui ruinera à coup sûr sa carrière politique, Martina Iranco, ministre de l'Intérieur du gouvernement espagnol, décide de prendre la plume dans la solitude de son appartement et d'écrire sa version des faits. Elle entraîne alors le lecteur - tantôt témoin, tantôt complice - dans son incroyable confession.

Exposant sans concession son univers intime et les moments fondateurs de son existence, la jeune femme se défait peu à peu des oripeaux de la vie sociale, de la morale et de la pudeur et affronte - toute nue - son histoire. De la passion interdite qu'elle partagea, encore enfant, avec un ami de son père… aux dangereuses aventures sexuelles auxquelles elle se livre à l'âge adulte, Martina retrace l'insatiable quête d'amour et d'affection qui l'a menée à sa perte. 

Au fil des pages d'une grande densité littéraire, la narratrice s'attaque avec courage et justesse à nos préjugés les plus ancrés sur la sexualité et le désir féminin. Un remarquable roman d'amour et de haine qui pose sans fard cette lancinante question.

Jusqu'où peut-on aller pour être aimé ?

France Loisirs, 2007.

233 pages – 20 x 13 cms – 230 grammes.

Reliure souple (couleurs) avec rabats.

Etat = Comme neuf ! Nickel-chrome de chez nickel chrome !

>>> 4 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible. 

 

Marc CHOLODENKO : « Histoire de Vivant Lanon »

En vacances au bord de la mer, un puceau de dix-sept ans, Vivant Lanon, découvre un manège pornographique entre sa bonne et une voisine, Frédérique. Il tombe amoureux de celle-ci qui, peu à peu sans se donner à lui, va l’initier à toutes les perversions et le transformer en un véritable esclave sexuel. Mais, un jour, Vivant tente de se révolter, et se sert du jeune fils de Frédérique comme moyen de chantage. Après la mort accidentelle de l’enfant, où Vivant Lanon a une part de responsabilité, Frédérique ourdit sa vengeance. Vivant Lanon deviendra la victime expiatoire à l’heure où l’érotisme le plus poussé rejoint la mort…

France Loisirs, 1986.

172 pages – 21 x 13,5 cms – 300 grammes.

Reliure cartonnée entoilée de brun, titre et auteur en blanc sur tranche, jaquette en couleurs.

Etat = quelques petites marques/traces de manipulations sur la jaquette, mais rien de vraiment notable, ni déchirures ni manques d’aucune sorte ! Reliure et intérieur en parfait état…

>>> 3,30 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible. 

 

Jean DE BERG : « L’image »

Tout commence par un jeu de regards, lors d'une soirée parisienne. Jean admire la beauté de Claire qui semble à peine le voir. Ses yeux de photographe (c'est là son métier) ne quittent pas Anne, une toute jeune fille, son modèle. Son esclave aussi, comme il apparaît bientôt à Jean dans les jardins de Bagatelle où d'autres jeux s'esquissent. Tenté, provoqué, Jean cesse d'être simple spectateur… Il deviendra bourreau dans ce studio de la Rive gauche où tout semble conçu pour les entraîner tous trois au paroxysme d'un rituel cruel et pervers. Bourreau mais non point maître, Jean le découvre… Même enchaînée, à genoux, suppliante, n'est-ce pas la femme, en fin de compte, qui commande ?

France Loisirs, 1985.

154 pages – 20,5 x 13,5 cm – 300 grammes.

Relié, cartonnage éditeur entoilé de brun, titre et nom d’auteur en blanc sur tranche + jaquette couleur. / Etat = de la reliure à l’intérieur, en passant par la jaquette (illustrée par une photographie de David Hamilton), tout est nickel, très bon, quasiment comme neuf !!!

>>> 6 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible.

 

Régine DEFORGES : « L’orage »

Au début des années soixante, un homme revient, après une longue absence, prendre possession de l’héritage de sa jeune tante décédée cinq ans auparavant. Dans le tiroir à double fond d’un secrétaire, il trouve un cahier noir. Sur la première page, d’une écriture enfantine, est calligraphié "L’ORAGE". 

Il le lit. Quand il le referme, incrédule, troublé, il se demande : que vais-je en faire ? Le détruire, le garder, le publier ?…

Ce cahier est le journal de Marie où elle a consigné son histoire. Celle d'une jeune femme qui aimait son mari à en perdre la raison et ne put admettre que la maladie et la mort, lui aient ravi. Elle se comporta alors comme s'il était toujours en vie, se parant de ses plus beaux atours pour le séduire, s'offrant à d'autres pour mieux se donner à lui…

Des mots crus et rudes, un cri d'amour violent et désespéré… 

Un texte érotique d'une rare intensité.

France Loisirs, 1997.

102 pages – 18,5 x 12 cms – 180 grammes.

Reliure cartonnée entoilée de noire avec titre et nom d’auteur en doré sur tranche + jaquette couleurs. Un petit accro (5 mm) restauré, en haut à droite de la jaquette (au niveau du rabat) et c’est à peu près tout ce qu’il y a à signaler…

Reliure O.K, intérieur sain et propre, bel exemplaire… 

>>> 2,50 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible.

 

Guillaume FABERT : « Autoportrait en érection » 

Présentation de quatrième : 

« J’ai toujours pensé que toute autobiographie qui se respecte devrait s’ouvrir sur le portrait de son héros, et je donnerai donc l’exemple. Agé de 46 ans, je suis blanc de peau et noir de poil. Je pèse 83 kilos pour 1,80 mètre, ce qui me fait un peu enveloppé. Mon torse est massif, ma taille épaisse. Les cheveux drus grisonnent au-dessus d’un visage banal, aux traits bien dessinés mais sans finesse, qu’éclairent deux yeux marron au regard vif. Mais l’essentiel du portrait ne réside pas dans ces détails. L’essentiel, dans l’esprit de cet ouvrage, c’est ma verge ».

Compagne infatigable d'une vie sexuelle bien remplie, elle a ses pudeurs, ses préférences et son langage... Héroïne de mille et une aventures, elle fait ici l'objet d'un portrait véridique. Un petit chef-d’œuvre d'humour, une confession impudique qui analyse admirablement le comportement érotique masculin.

Le grand Livre du Mois, 1989.

173 pages – 22 x 14,5 cms – 320 grammes.

Reliure cartonnée entoilée de blanc, titre et auteur et noir sur tranche et premier plat (avec une typo façon «machine à écrire» plutôt sympa’) et jaquette blanche avec une repro de Schiele sur plat.

Etat = Je n’irai pas jusqu’à écrire comme neuf… mais je l'estampille "très bon" sans hésiter, chipoter ou barguigner ! Excellent état ! 

>>> 3,80 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible.

 

John FLAHERTY-COX : « Diane »

Diane travaille dans une grande société de Vancouver où elle occupe un poste important. Elle décide un jour de changer de vie en prenant une année sabbatique au moment où son compagnon Steve, lui demande de venir vivre avec lui à Paris. Dès les premiers mois, la liberté de Diane se laisse emporter par une véritable tempête érotique, un déchaînement des sens qui l’entraîne dans des ébats brûlants, d’abord avec Steve qui lui révèle sa sexualité puis avec des amis : Alicia, la première amante de Diane, Paul, le meilleur ami de Steve, parfois des inconnus qui se joignent à eux en une violente communion amoureuse. La gourmandise sexuelle de Diane devient telle qu’elle n’aura de cesse de faire partager son goût des plaisirs charnels aux hommes et femmes qu’elle désire ardemment.

France Loisirs, 2007.

183 pages – 21 x 13 cms – 250 grammes.

Reliure cartonnée entoilée de noir, auteur et titre en doré sur tranche, jaquette couleurs.

Etat = Une marque/trace de choc (de la largeur d’un doigt) en milieu de tranche, visible sur jaquette et reliure. Et c’est "ballot" (même si "pas grave" pour autant), puisque tout le reste est en excellent état, brillant, propre, sain et tout ça tout ça…

Aurait été "très bon" sans le petit choc… n’est "que" bon, avec.

>>> 2 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible.

 

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25/06/2015

Érotisme - Emmanuelle & Histoire d’O

Emmanuelle ARSAN : « Emmanuelle »

 

« Faire l’amour à toute heure du jour ou de la nuit, en toute circonstance, avec n’importe qui, avec celui ou celle, ou ceux et celles, qui le lui demandent ou dont elle a envie. L’amour lui révèle son corps, source inépuisable de plaisirs infinis. Cet hymne païen à la gloire de la vie physique, à la gloire des plaisirs sexuels, débouche sur une philosophie «naturelle» et optimiste que Dionysos, dans la Grèce antique, avait si hardiment préconisée. Emmanuelle est heureuse. Allons-nous le lui reprocher ? » 

 

France Loisirs – 1975.

284 pages – 14 x 21 cms – 440 grammes.

Reliure cartonnée recouverte d’un tissu rose (titre en bleu sur tranche) + jaquette de protection noire et rose.

 

Etat = un léger choc en bas de tranche reliure, deux petits défauts de pelliculage sur l’arrière de la jaquette… mais ce ne sont vraiment que de petits riens ; le livre est en excellent état et ne demande qu’à rejoindre «l’enfer» de votre bibliothèque, puisque c’est ainsi que l’on nomme les fameux «rayons du haut»!

 

>>> 3,30 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible.  

 

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Pauline RÉAGE : « Histoire d’O »

 

 Edition revue et corrigée, texte précédé de : 

 

« Le bonheur dans l’esclavage », par Jean Paulhan.

 

Les mains liées dans le dos, nue et les yeux bandés, O pénètre dans le château de Roissy, guidée par deux jeunes filles très belles aux robes d'un autre temps retroussées sur leur ventre et leurs reins nus. O passera quinze jours dans ce château où l'a amenée René, son amant adoré. Les sévices subis sont chaque jour renouvelés. O est offerte et prise, fouettée et murée dans le silence, O commence l'apprentissage de l'esclavage.Par amour pour René, O ira très loin dans la négation de soi.Elle abdiquera toute volonté et perdra définitivement sa liberté.

Et si O change de maître, c'est pour mieux éprouver les plaisirs extrêmes qui résident dans le fait d'être totalement livrée, corps et âme au sens strict, à un homme qu'on aime et qui aime en retour. C'est un voyage sans retour qu'O entreprend dans des contrées méconnues où le plaisir naît d'une souffrance intolérable.

 

Jean-Jacques Pauvert éditeur – 1975.

253 pages – 13 x 21 cms – 290 grammes.

 

Etat = deux infimes marques/cassures sur tranche sans quoi, il est vraiment très bien, quasiment neuf et en très bon état !

 

>>> 3 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible. 

 

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29/05/2015

Grands classiques français... / Part.2

Grands classiques de la littérature française …

Dans leurs très « vintages » éditions du Livre de Poche … façon années 60.

 

Tous ces livres sont en excellent état, voire – pour quelques-uns – quasi-neufs !

Certains peuvent présenter quelques infimes marques d’usage, qui une fine cassure sur tranche, qui une petite trace de pliure en bas de quatrième… Mais nous ne vous proposons (et ne vous proposerons) ici que du bon (à 2 €uros), du « bon+ » (2,20) ou du très bon (2,50). 

 

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J. BARBEY D’AUREVILLY : « Le chevalier Des Touches »

 

Un jour de décembre, quelques années avant la révolution de 1830, dans une petite ville du Cotentin, plusieurs amis se réunissent pour leur causerie du soir et, très vite, l’un d’entre eux évoque la rencontre qu’il vient de faire : celle du chevalier Des Touches, un héros de la chouannerie.

Mais le chevalier n’est-il pas mort ? Ce soir-là on remonte le temps... et devant ses amis, mademoiselle de Percy, qui y participait, raconte "l'expédition des Douze": l'enlèvement du chevalier, prisonnier à Coutances, par ses compagnons d'armes. 

De cette soirée de décembre, un enfant silencieux avait été témoin, et c’est l’auteur lui-même, qui en fait la matière de ce roman de 1864. Peu importe que Des Touches y devienne un héros plus glorieux qu’il ne le fut en réalité. L’essentiel est ailleurs : c’est que si les chouans, vers 1799, au moment de ce récit, mènent encore la guerre, ils l’ont déjà perdue.

Un royalisme désenchanté teinte ainsi tout le roman sans en atténuer la vigueur et, bien plus tard, Anatole France évoquera « l’impression très forte » que lui auront laissée ces « figures à la fois héroïques et brutales » : « Ce livre, dira-t-il, me donna le frisson. »

Le Livre de Poche – 1967 – 254 pages – 140 grammes.

Etat = Comme neuf ! Exceptionnel, même, pour un poche de 1967 !!!

>>> 2,50 €uros. / disponible.

 

Georges BLOND : « Mary Marner »

 

Un naufrage conduit un jeune marin français dans un port anglais. Là, il croise une fille étrange, fascinante, mystérieuse et plus belle qu'un rêve. Elle s'appelle Mary Marner, elle vit avec son grand-père, ancien du cap Horn, à bord d'un vieux voilier. Notre héros tombe amoureux de Mary, qui semble le lui rendre. Mais un secret redoutable menace leur bonheur.

Un Roman où l'atmosphère prenante le dispute à une intrigue particulièrement ingénieuse.

Le Livre de Poche – 1976 – 220 pages – 120 grammes.

Etat = tout simplement « comme neuf » ! Parfait !

>>> 2,50 €uros. / disponible.

 

Antoine BLONDIN : « Un singe en hiver »

 

Quatrième : « Le chauffeur n'avait plus le loisir de ralentir... Immobile, le ventre à toucher le capot, les pieds joints, Fouquet enveloppa d'un mouvement caressant la carrosserie de la voiture qui filait contre lui ; un instant, il donna l'impression qu'il allait abandonner sa veste au flanc hérissé de l'auto, mais déjà celle-ci l'avait dépassé, et, coinçant son vêtement sous son bras, il libéra sa main droite pour saluer à la ronde les spectateurs qui s'exclamaient diversement.  « Ollé », dit-il... »

Le Livre de Poche – 1962 – 247 pages – 140 grammes.

Etat = Excellent !

Un très beau Poche des années 60, au charme délicieusement vintage ! ( J’adore les aquarelles / lavis qui illustrent les plats ! )

>>> 2 €uros. / disponible.

 

Robert BRASILLACH : « Les 7 couleurs »

 

Présentation de l’éditeur : De même qu'un peintre dispose des sept couleurs du spectre pour fixer sa vision sur la toile, de même l'écrivain a le choix entre diverses techniques. Au lieu de les mêler comme les tons sur une palette, pourquoi ne pas recourir tour à tour à celle qui mettra le mieux en valeur l'événement à décrire ?

C'est le parti qu'adopte Robert Brasillach pour conter l'histoire de Patrice, de Catherine et de François. Avec Patrice, Catherine découvre les merveilles que peut offrir le Paris de 1926 à deux jeunes étudiants. Puis lui se rend en Italie, et la séparation fait son travail de sape : tandis qu'il se grise de nouveautés, Catherine épouse François. Le fantôme de Patrice est-il à jamais conjuré ? Pour en avoir douté, François s'enrôle dans la guerre d'Espagne.

Autour de ces trois destinées, Robert Brasillach brosse un tableau de l'entre-deux-guerres où une certaine jeunesse inquiète s'est laissé attirer par le fascisme.

Le Livre de Poche – 1965 / 255 pages / 140 grammes.

Un exemplaire estampillé « Bon + » >>> 2,20 €uros. / Vendu !

Ou, un autre exemplaire, un tout petit poil moins bien, à 2 €uros. / disponible.

 

Gilbert CESBRON : « Avoir été »

 

Une colonne allemande reflue vers Paris. Au bord de la route, un vieil homme, la poitrine barrée de décorations, brave l’ennemi en mémoire de ses compagnons tombés à Verdun, mais les soldats passent, indifférents. Dans un camion, une bâche se soulève : Patrick, le petit orphelin, se croit arrivé à Paris avec les Américains. Il n’est qu’au Plessis Belle-Isle avec l’ennemi. Kléber Demartin recueille l’enfant. Patrick grandit, le monde change, les fidélités anciennes sont la risée d’une jeunesse tournée vers un avenir que réprouve le vieillard. Dans la banlieue envahie peu à peu par les grands ensembles, Kleber vit le crève-cœur de ceux qui ne peuvent plus marcher avec leur temps.

Le livre de poche – 1973 – 438 pages – 230 grammes.

Bon état >>> 2 €uros. / disponible.

 

René FALLET : « Paris au mois d’août »

 

Houspillé par un automobiliste furieux de le voir flâner devant ses roues, Henri Plantin mesure la justesse des injures reçues en regagnant le refuge du trottoir. Qu’il ne soit pas grand-chose sur terre, c’est indéniable. Son bilan ? Quarante ans, une femme et trois enfants (qui se grisent actuellement d’air marin), un emploi de vendeur à la Samaritaine, l’espoir de passer chef de rayon et de trouver la bonne combinaison au tiercé. Il y en a des millions  comme lui – il n’est parmi cette foule qu’un visage anonyme sur qui personne ne se retourne.

Si, pourtant, voilà quelqu’un : cette jolie fille en robe rouge qu’il vient d’admirer au passage en songeant qu’elle est trop belle pour jamais s’intéresser à un minus comme lui. Elle s’approche, demande son chemin, accepte qu’il l’accompagne...

"Héhé" dira-t-on. Mais non ! Henri n’est pas un coureur de jupons ; sa rencontre avec cette jeune anglaise perdue dans Paris tombe à pic pour le réconforter, c’est tout, et cela lui enflamme tant et si bien le cœur qu’il en perd la tête. Henri Plantin le timide est prêt à faire n’importe quoi, même des choses héroïques, pour conquérir Pat. Et il le fait.

C’est ce qui donne son charme, sa poésie, à cette chronique ironique et tendre d’un amour d’été.

Le livre de poche – 1972 – 191 pages – 120 grammes.

>>> 2 €uros. / disponible.

 

Anatole FRANCE : Les sept femmes de la barbe bleue 

 

( Et autres contes merveilleux )

 

Quatrième de couverture : Qui ne connaît le conte où Charles Perrault relate comment la femme d’un seigneur surnommé Barbe-Bleue échappe au sort infligé par lui à ses six précédentes épouses ? Barbe-Bleue a été voué à l’exécration générale sur la foi de ce texte, mais la raison commande de ne rien croire sans preuve et Anatole France feint d’avoir trouvé la vérité sur les sept femmes de la Barbe-Bleue – alias Bernard de Montragoux, châtelain des Guillettes, homme calomnié s’il en fut.

Jugez-en sur son récit tout pétri d’inventions enrobées dans une prose musicale et précise, inspirée des poètes grecs et latins.

Le Livre de Poche – 1975 – 214 pages – 120 grammes.

Etat = brillant, sain, propre, non cassé… bel exemplaire !

>>> 2 €uros. / disponible.

 

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Jean GIONO : « Colline »

 

Un débris de hameau où quatre maisons fleuries d'orchis émergent de blés drus et hauts. Ce sont les Bastides Blanches, à mi-chemin entre la plaine et le grand désert lavandier, à l'ombre des monts de Lure. C'est là que vivent douze personnes, deux ménages, plus Gagou l'innocent.

Janet est le plus vieux des Bastides. Ayant longtemps regardé et écouté la nature, il a appris beaucoup de choses et connaît sans doute des secrets. Maintenant, paralysé et couché près de l'âtre, il parle sans arrêt, « ça coule comme un ruisseau », et ce qu'il dit finit par faire peur aux gens des Bastides. Puis la fontaine tarit, une petite fille tombe malade, un incendie éclate.

C'en est trop ! Le responsable doit être ce vieux sorcier de Janet. Il faut le tuer…

Dans Colline, premier roman de la trilogie de Pan ( « Un de Baumugnes » - « Regain » ), Jean Giono, un de nos plus grands conteurs, exalte dans un langage riche et puissant les liens profonds qui lient les paysans à la nature.

Le livre de poche – 1979 – 190 pages – 100 grammes.

Bon état >>> 2 €uros. / disponible.

 

Jean GIONO : « Le serpent d’étoiles »

 

La nuit étoilée qui baigne la pastorale des bergers…

La terre, maternelle et dure, et, plus que tout : les bêtes, intermédiaires entre l’homme et la nature… Malheur à celui qui les méprise !

L’auteur, avec son enthousiasme lyrique, nous décrira le grand piétinement du troupeau en révolte, et son triomphe sur celui qui les a méconnues…

Le Livre de Poche – 1972 – 175 pages – 120 grammes.

Etat = une petite marque de stockage en bas de premier plat ainsi qu’une très fine cassure de la tranche… mais rien de vraiment notable, l’ensemble est sain, propre, bien brillant et de belle tenue !

>>> 2 €uros. / disponible.

 

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Paul GUTH : « Le naïf sous les drapeaux »

 

A peine vainqueur des  pièges tendus par l’Université à ses étudiants, voici le nouvel agrégé repris par d’autres terreurs : les périls du servi-ce militaire remplacent, dans ses cauchemars, les traquenards des verbes grecs – et c’est, blindé par la méthode Coué, le cœur faussement allègre que le Naïf pénètre dans la caserne de Saint-Cloud pour son initiation aux armes.

Miracle du paquetage fait au carré, des bandes molletières bien tendues, joie de la marche à pied, triomphe du « Présentez… armes ! » – le Naïf est prêt pour la guerre. Cinq ans plus tard, elle vient.

Adieu femme, adieu Paris, adieu lycée, le professeur troque sa toge contre le casque et le fusil.

Dans cet épisode martial de la chronique du Naïf, Paul Guth s’amuse à peindre une période triste avec des tons gais et conjure le tragique du moment par la satire bon enfant de son célèbre personnage avec la « douce guerre ».

Le livre de poche – 1964 – 253 pages – 160 grammes.

Etat = Bon+ >>> 2,20 €uros. / disponible.

 

Paul GUTH : « Le naïf aux 40 enfants »

 

« J'étais en pays d'oïl. Sous le glacis d'accent pointu que je m'imposais, à aucun prix ne devait percer la pointe d'ail de ma langue d'oc.

La première phrase, articulée au seuil de mon premier poste, me semblait être le Sésame de ma carrière. Je renfonçai donc dans ma gorge les bouffées de chaleur méridionale qui me poussaient à prononcer : « Jo souis lo nouvô professor do lettro ».  A travers mon gosier, si serré qu'on n'aurait pas pu y enfiler une aiguille, je flûtai, à la parisienne : « Jeu suis leu nuveau preufessur de lettru ».

Puis, je laissai glisser, de biais, sur mon visage, l'ombre d'un sourire. »

Ainsi commence Le Naïf aux 40 enfants, roman étincelant d'humour, tendre aussi et touchant.

Le livre de poche – 1969 – 251 pages – 150 grammes.

Bon état >>> 2 €uros. / disponible.

 

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Pierre LOUŸS : « Les chansons de Bilitis »    

 

« Les Chansons de Bilitis » sont publiées en 1894 : il s'agit prétendument d'une traduction due à Pierre Louÿs de l'œuvre d'une poétesse antique fictive, à qui Louÿs attribue des poèmes érotiques et passionnés. L'ouvrage est précédé d'une Vie de Bilitis, retracée par le traducteur et suivi de plusieurs pages de notes.

Bilitis serait une jeune grecque du 6ème siècle avant J.C, qui aurait vécu sur l'île de Lesbos… où elle aurait été rivale de Sappho. En fait, Bilitis est un personnage fictif dont Pierre Louÿs est l'auteur : recueil de poèmes en prose, il y déploie toute son érudition et sa connaissance des textes poétiques grecs. C'est l’amour pour la langue, un style simple et le plus juste possible, qui permet de dégager une grande force au service de la sensualité et de l’amour saphique. Louÿs pousse la mystification jusqu'à insérer dans son recueil des pièces poétiques mentionnées comme « non traduites », et par donner des références bibliographiques, entre autres des articles d'un archéologue allemand imaginaire, le Pr. G. Heim ( Geheim et Geheimnis signifient « secret » en allemand )…

La critique se laissa abuser par cette supercherie littéraire, jusqu’à ce que Pierre Louÿs révèle la mystification.

Le Livre de Poche, 1966 – 242 pages – 140 grammes.

Bon état >>> : 2 €uros. / disponible.

 

Pierre MAC ORLAN : « Mademoiselle Bambù » 

 

( Filles, ports d’Europe et Père Barbançon )

 

Un soir qu’il pleut sur Hambourg, le capitaine Hartmann se prend à égrener le souvenir des gens qu’il a connus, aimés, combattus même. Car Hartmann, homme d’aventures, s’est trouvé plongé dans la vie curieuse à double et triple face qui est le lot des espions. Aussi a-t-il eu affaire au redoutable Père Barbançon, aussi a-t-il pu regretter jusqu’à l’heure des tempes grises la gracieuse signorita Bambũ. Ont-ils existé, ces gens du « peuple de la nuit » ?  Bien sûr, mais d’une autre manière, dira-t-on au confident du capitaine. Et qui sont-ils, ces deux-là, sinon peut-être Mac Orlan lui-même qui se souvient de sa jeunesse dans ces récits où le réel côtoie l’imaginaire.

Le Livre de Poche – 1966 – 192 pages – 120 grammes.

Etat = une tranche « finement nervurée » indique que l’ouvrage a été lu, mais par quelqu’un de très soigneux, car l’intérieur (nickel) et les plats (toujours bien brillants) sont comme neuf !!!

>>> 1,80 €uros. / disponible.  

 

Guy de MAUPASSANT : « Les contes de la bécasse » 

 

Chaque automne, un vieux chasseur régalait ses amis de bécasses. Les têtes de ces délicieux oiseaux étaient données à un seul convive désigné par le sort. Et ce dernier, pour dédommager les autres, devait raconter une histoire. Les seize nouvelles de ce recueil se situent presque toutes en Normandie où Maupassant vécut une jeunesse heureuse. Ses paysans chasseurs, ses aristocrates, sa rempailleuse, ses pêcheurs sont saisis sur le vif dans leur vie quotidienne. La folie de la femme qui a perdu toute sa famille, l'avarice sordide de la maîtresse du petit chien, la triste vieillesse des danseurs de menuets, la revanche de l'épouse bafouée, Maupassant voit tout dans les détails les plus poignants. Le célèbre auteur de Bel-Ami nous donne dans ce recueil ses meilleurs contes.

Le livre de poche – 1973 – 255 pages – 140 grammes.

Etat = quelques infimes marques de manip’, sans quoi il serait quasiment comme neuf !?!

« Bon+ » >>> 2,20 €uros. / disponible.

 

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François MAURIAC : « Les anges noirs »

 

Quatrième : Pendant les vacances, le jeune Gradère retrouve au château Du Buch, où il est invité, Adila Du Buch et sa cousine Mathilde. Adila, plus âgée que le narrateur, jeune fille sans grâce et très pieuse, souffre de la passion qu'elle éprouve pour ce garçon qui, lui, est attiré par la jeune Mathilde.

Devenu étudiant à Bordeaux, Gradère ne tarde pas à goûter aux charmes de la ville en se faisant entretenir par une prostituée, jusqu'à ce que celle-ci soit dénoncée et que son patron, un cafetier de Bordeaux, y mette un terme. Il va tirer désormais ses subsides d'Adila, avilie et humiliée qui devient sa maîtresse.      

Le Livre de Poche – 1976 – 256 pages – 130 grammes.

Etat = Plats bien brillants, tranche non cassée, intérieur parfait… quasiment comme neuf !

>>> 2,50 €uros. / disponible. 

 

François MAURIAC : « Le nœud de vipères »

 

Un coffre-fort vide, c'est la surprise que le maître de Calèse réservait à ses héritiers, coup de théâtre préparé de longue main pour se venger d'une famille aux yeux de qui il n'est que le possesseur détesté d'une fortune supposée énorme.

Elle l'est, car ce grand avocat d'affaires sur la place de Bordeaux a su faire fructifier son héritage et ses gains. Il a toujours tenu les siens par l’argent et entend garder jusqu'à la fin l'instrument de son pouvoir, sans souci des convoitises qui s'exaspèrent autour de lui. Son fils Hubert ne songe-t-il pas à obtenir contre lui une mesure d'internement sous prétexte de protéger le patrimoine familial ?

En écrivant à sa femme la lettre d'explications qui devait trôner dans le coffre vide, il rit sous cape d'un rire amer.

Et la lettre s'allonge, devient le récit d'une guerre commencée très vite après les noces, le jour où Louis a compris qu'il a épousé par amour Isabelle Fondaudège mais qu'elle s'est mariée avec lui par intérêt. L'intérêt, puissant ressort caché sous le voile des bons sentiments, ce roman incisif en démasque le jeu dans cette histoire d'une famille bourgeoise qui est aussi celle d'un amour meurtri.

Le livre de poche – 1974 – 287 pages – 150 grammes.

Etat = comme neuf ! Très bon >>> 2,50 €uros. / disponible.

 

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H. de MONTHERLANT : Le Maître de Santiago ( Théâtre )

 

Des cinq chevaliers de Saint Jacques qui se rendent chez don Alvaro Dabo pour la réunion mensuelle de l’ordre, don Bernal est le plus intéressé à convaincre leur hôte de s’en aller au Nouveau-Monde chercher fortune. Son fils Jacinto n’est-il pas épris de Mariana Dabo ?

Un seul obstacle s’oppose à leur union : la pauvreté de Mariana. Mais qu’importe à don Alvaro l’ambition de ces « hommes de terre », lui dont l’idéal est de se rapprocher de Dieu en répudiant la richesse et son cortège de compromissions ?

Don Bernal tend l’unique piège où il puisse se prendre – un faux émissaire le sollicitera de la part du roi. L’austère Maître de Santiago sent vaciller sa volonté de retraite quand soudain, Mariana s’élance et révèle la supercherie… 

« Ce chef d’œuvre étrange, écouté dans le plus profond silence par un public qui a oublié d’applaudir au baisser du rideau... d’étonnement. J’ai été moi-même abasourdi. Entendu dire beaucoup de sottises sur Montherlant et, en particulier, sur cette pièce. Que leur faut-il donc ? Je ne comprends pas qu’ils ne sachent pas au moins garder le silence devant une œuvre d’une telle beauté, beauté irritante peut-être, exaspérante même, parce que l’auteur avec tout son génie, touche à des choses très graves avec une sorte d’insolence qui fait peur ». (Julien Green, Journal, t.V, 1951)

Le Livre de Poche – 1964 – 176 pages – 130 grammes.

Etat = Quelques infimes traces/marques de manipulation(s) et/ou stockage, un petit « frottis » (1 mm) en haut de tranche. Mais franchement rien de grave, ni même de foncièrement notable ! 

Ensemble compact et bien brillant, intérieur propre et sain…

Bon pour le service ! >>> 2 €uros. / disponible. 

 

Egalement disponible dans l’édition 1966 : …

 

Henry De MONTHERLANT : « Le maître de Santiago »

 

Le livre de poche – 1966 – 176 pages – 120 grammes.

Etat = Bon+ >>> 2,20 €uros. / disponible.

 

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Henry de MONTHERLANT : « Les bestiaires »

 

En 1909, âgé de treize ans, Henry de Montherlant assistait pour la première fois à une course de taureaux à Bayonne, et se prenait de passion pour l’art des toreros.

L’année suivante, il allait seul, en Espagne, pendant les vacances, et se faisait initier à la tauromachie par le matador Relampaguito. En 1911, il mettait à mort de jeunes taureaux dans une plaza privée, près de Burgos, et son nom paraissait pour la première fois dans les journaux français et espagnols. Une des coupures le concernant est citée à la fin de ce volume.

Vers 1930, le journaliste et poète provençal Marius André racontait, dans un article de l’Action Française, qu’il avait entendu chanter à la terrasse d’un café de Séville cette copla en l’honneur de Montherlant :

 

Un Français, dans l’arène,

Toréait un novillo (taureau de quatre ans)

Il faisait si bien les choses

Que el bicho se maravillò.

 

Livre de Poche – 1968 – 248 pages – 140 grammes.

Etat = Quelques infimes traces/marques de manipulation(s) et/ou stockage… mais franchement trois fois rien ! Ensemble compact, plats bien brillants, intérieur propre et sain…

Bon pour le service ! >>> 2 €uros. / disponible.   

 

Henry de MONTHERLANT : La Reine Morte ( Théâtre )

 

« Le vieux roi aimerait que son fils épousât l'Infante de Navarre pour des raisons politiques, peu importe qu'ils s'aimassent ou non, il n'a plus aucune illusion, ni sur l'amour, ni sur l'humain en général. Son fils n'a que faire du pouvoir et a bien compris que son bonheur personnel ne passait pas par les exigences du trône, c'est pourquoi il a de longue date préféré une belle bâtarde plutôt que l'Infante d'un quelconque royaume, aussi mirifique et bon pour le Portugal soit-il.

Évidemment, c'est un revers pour la politique royale, pour l'Infante bafouée et la vie de la dulcinée du Prince ne tient plus alors qu'à un fil, sachant que les conseillers du roi, qui eux n'ont aucun intérêt dans le bonheur du prince mais par contre en ont probablement dans les alliances intéressées poussent à la roue pour évincer la belle roturière… »…

"Théâtre, Montherlant, La Reine morte"… des mots qui peuvent faire peur à celui qui n'est pas tellement adepte des classiques ni du Théâtre ni des choses un peu vieilles comme on croit en déceler à chaque fois qu'on entend parler de rois ou de reines de temps révolus et lointains. Je conçois qu'on ne soit pas forcément très sensible au cadre formel, contraignant, des pièces de Théâtre et que, ce faisant, l'on s'avance toujours prudemment sur le terrain parfois lourd ou glissant de la prose si particulière à ce genre. Je conçois qu'on ressente toujours une certaine appréhension quand on se lance dans les bras d'un auteur qui nous est inconnu et dont la réputation forme comme une chape de plomb au-dessus de nos têtes.

Personnellement, je n'avais jamais lu de Montherlant avant d'aborder cette pièce et je peux seulement dire qu'elle m'a donné l'envie d'en lire d'autres. Quelle ne fut pas ma surprise de trouver chez cet écrivain français du XXe des accents dignes de Lope de Vega et des intonations qui ne sont pas sans me rappeler un Shakespeare ! (Par Nastasia-B, pour Babelio.com)

Le Livre de Poche – 1963 – 187 pages – 140 grammes.

Etat = Excellent ! Plats bien brillants et quasiment sans traces, tranche non cassée, ensemble toujours bien compact, intérieur sain et propre… on peine à croire que cette petite chose à plus de cinquante ans ; tant il paraît quasiment comme neuf !!!!!

>>> 2,50 €uros. / disponible.

 

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Henry de MONTHERLANT : « Les célibataires »

Montherlant dépiaute l’animal humain, et nous montre, en fin connaisseur du genre, toutes ses faiblesses. Les hommes, les femmes ; les aristos, les gens du peuple ; personne n’est épargné.

Léon de Coantré, si timide et pourtant mesquin, radin, pusillanime, vit avec son oncle, Élie de Coëtquidan, un breton méchant, sale, aigri. Octave de Coëtquidan, plus prétentieux que son frère, joue le « genre moderne américain » en glissant des mots anglais dans toutes ses phrases ; mais il est aussi coincé, lâche et vénal que les autres.

Les trois hommes, célibataires et engoncés dans leur paresse quotidienne, vivent de leur petitesse et de leur médiocrité. Bourgeois et pauvres, ils doivent quitter la demeure familiale, dont le loyer est devenu trop élevé, et gagner de l’argent. Partant de cette condition, Montherlant suit les traces de leurs sécrétions : les « gens du monde » ne sortiront pas indemnes d’un roman féroce, impoli et follement transgressif. Comme les œuvres de Zola, la fin est tragique et jamais trompeuse.

Le style est jubilatoire ; on palpe le plaisir d’écrire, de dépouiller le genre humain ; on jubile ; on adore. Montherlant, délecté des entrailles humaines, plie la langue française à ses exigences, sans jamais être lassant ni faux, non plus que lourd et banal.

On ferme le livre repu, heureux d’avoir rencontré un auteur rare, sublime et surprenant.

( Par Lybertaire, pour bibliolingus.fr )

Le Livre de Poche – 1962 – 247 pages – 170 grammes.

Etat = Quelques infimes traces/marques de manipulation(s) et/ou stockage, un petit « frottis » (3 ou 4 mm de large sur 1 de haut) en haut du premier plat… mais franchement pas de quoi fouetter un chat, ni même une musaraigne !!! 

Ensemble compact et bien brillant, intérieur propre et sain… bon pour le service !

>>> 2 €uros. / disponible.   

 

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Roger NIMIER : « Histoire d’un amour »

 

En 1918, Michèle Vilmain qui dirige une maison de couture à Paris, retrouve Plilip Walden, un jeune peintre autrichien qu’elle a connu dans le tumulte de la guerre. Ardent, mais faible, il aime cette femme de génie qui ne prendra vraiment conscience de sa propre passion qu’au moment où le jeune homme cédant à l’indécision de son caractère et surtout refusant tout engagement profond va l’abandonner. Après une tentative de suicide, Michèle forme le projet de se venger ; elle fait connaître à Philip, Anne, une toute jeune fille qu’elle « construit », façonne, engage corps et âme dans une aventure dont elle veut garder la haute manœuvre. Mais si Philip revient enfin à Michèle par lassitude, si la petite Anne sort brisée par cette première expérience, n’a-t-on pas la conviction que l’Histoire d’un amour vient de s’achever dramatiquement ?

Au moyen d’une écriture à la fois éclatante et tendue, Roger Nimier nous propose ces êtres douloureux et cyniques, associés autant à leur destin qu’à l’époque de folie et de destruction dont ils sont issus.

Le livre de poche – 1964 – 191 pages – 140 grammes.

Etat = la tranche, incurvée et au pelliculage abîmé, nous indique que le livre a été lu, relu et même re-relu ! Mais bon, hormis ce défaut – inhérent à une très grande majorité des Livre de Poche des années 60 – le reste est plutôt pas mal ! Les plats sont toujours bien brillants, l’intérieur est très bien (propre, sain et tutti quanti) et l’ensemble tout à fait bon pour le service.

>>> 1,40 €uros. / disponible.  

 

Roger NIMIER : « Les enfants tristes »

 

Olivier Malentraide promène un regard narquois sur la faune qui l’entoure : beau-père bougonnant, mère coquette et infidèle, demi-frère abruti par les livres. Son ami Didier ne semble pas mieux partagé. Le monde n’est-il donc peuplé que de gens imparfaits ? Le jeune Olivier se rebelle contre le conformisme général. Puis vient l’interlude de la guerre.

Dans Paris redevenu libre, la verve insolente d’Olivier fait merveille. Pour secouer son ennui, la blonde Tessa joue avec lui et le perd : sous son armure étincelante, il cache une âme tendre éprise de grandeur et de beauté. Ils iront chacun leur chemin, elle vers d’autres futilités, lui vers une carrière littéraire et deux curieuses « petites filles », Dominique et Catherine. Il aime la première et se marie avec l’autre. Ensuite ? Il n’y aura pas d’ensuite pour ces enfants tristes à travers qui Roger Nimier décrit avec éclat une jeunesse passionnée qui ne lui a pas été étrangère.

Le livre de poche – 1965 – 446 pages – 230 grammes.

Etat = quelques fines nervures sur la tranche, de petites traces de stockage et manipulations de-ci de-là… il est clair que le livre a été lu et relu ! Mais l’intérieur est nickel, l’ensemble toujours compact et bien brillant… et, c’est donc sans hésiter que je l’estampille « bon… pour le service » !

>>> 2 €uros. / disponible. 

 

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Louis PERGAUD : « La guerre des boutons »

 

Il commença par la blouse, il arracha les agrafes métalliques du col, coupa les boutons des manches ainsi que ceux qui fermaient le devant de la blouse, puis il fendit entièrement les boutonnières, ensuite de quoi Camus fit sauter ce vêtement inutile ; les boutons du tricot et les boutonnières subirent un sort pareil ; les bretelles n'échappèrent point, on fit sauter le tricot.

Ce fut ensuite le tour de la chemise : du col au plastron et aux manches, pas un bouton ni une boutonnière n'échappa...

- T'as pas de « caneçon » ? Non ! reprit Lebrac, en vérifiant l'intérieur de la culotte qui dégringolait sur les jarrets. - Eh bien, maintenant, fous le camp !

Le livre de poche – 1968 – 384 pages – 230 grammes.

Etat = une très fine cassure sur tranche ainsi que quelques infimes traces de manip’, mais rien de vraiment notable, bon+ !

>>> 2,20 €uros. / disponible.

 

Louis PERGAUD : « De Goupil à Margot »

 

Avant d’écrire sa célèbre Guerre des boutons, Louis Pergaud écrivit ces « Histoires de bêtes », qui lui valurent le prix Goncourt en 1910.

« À leur vérité physiologique et psychologique s’ajoute l’art de choisir les situations, de ménager les péripéties, de nous mettre en présence d’aventures surprenantes, d’utiliser l’observation, l’intuition, le raisonnement, en conteur excellant à évoquer les luttes clandestines des terriers, les drames des sous-bois et des nids, à tisser le réseau de ruses, de feintes et de pièges qu’exigent […] la poursuite de la proie et la lutte contre l’homme et son chien. » (Roger Denux).

Le Livre de Poche – 1970 – 189 pages – 120 grammes.

Etat = Quelques infimes marques-traces « d’usage », mais rien de vraiment notable !

Tout à fait bon pour le service !

>>> 1,70 €uros. / disponible. 

 

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Arthur RIMBAUD : « Poèmes »

 

( Présenté par Paul Claudel )

 

Le livre de poche – 1960 – 179 pages – 140 grammes.

Etat = un infime défaut de pelliculage sur la tranche sans quoi, il est nickel…

>>> 2 €uros. / disponible.

 

Arthur RIMBAUD : « Poésie Complètes »    

 

( Illuminations / Une saison en enfer / Autres poèmes ) 

 

Présenté par Paul Claudel

Le Livre de Poche – 1963 / 248 pages – 170 grammes. 

Comme neuf !!!>>> 2,50 €uros. / disponible.

 

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Antoine de SAINT-EXUPERY : « Courrier Sud »

 

Ce roman reprend, en l’amplifiant, le tout premier texte de Saint-Exupéry : « L’Aviateur », publié en 1926 dans la revue Le Navire d’argent. Le personnage de son livre, Jacques Bernis (déjà héros de « L’Aviateur ») est pilote des lignes Latécoère, comme l'auteur.

Il achemine le courrier vers l’Amérique du Sud où la compagnie Latécoère assure une partie du courrier aérien à destination de l’Europe depuis 1926. Comme Saint-Exupéry, Jacques Bernis fait un métier dangereux qui rend difficile la vie paisible dont rêve Geneviève, la femme qu'il aime et dont il se sépare…

Le Livre de Poche – 1963 / 183 pages – 140 grammes…

Très bon état >>> 2,50 €uros. / disponible. 

 

Boris VIAN : « L’herbe Rouge » 

 

Serait-on heureux... si l'on obtenait sur-le-champ "ce que l'on désire le plus au monde"? La plupart des gens répondent oui, le sénateur Dupont aussi. Wolf, quant à lui, prétend que non. Pour le prouver, il va chercher l'objet des vœux du sénateur : un ouapiti. A la suite de quoi, le sénateur Dupont tombe dans un état de béatitude qui ressemble fort à de l'hébétude. 

Bien que le sénateur Dupont ne soit qu'un chien, ce spectacle déprimant accroît encore la mélancolie de Wolf. Vivre doit être autre chose qu'une oscillation de pendule entre cafard et sotte félicité. Pour en avoir le cœur net, Wolf utilise la machine qu'il a inventée avec l'aide de son mécanicien Saphir Lazuli. D'une plongée à l'autre, qu'apprendra-t-il… et où plonge-t-il ?

C'est le secret de L'Herbe rouge, qui est aussi celui de Boris Vian – sous le travesti de l'humour noir, il met en scène ses propres inquiétudes avec la frénésie d'invention burlesque qui l'a rendu célèbre.   

Le Livre de Poche – 1971 / 225 pages / 140 grammes.

>>> 2 €uros. / disponible. 

 

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28/03/2015

Classiques de la littérature amoureuse

Collectif :

 

« Classiques de la littérature amoureuse »

 

« Littérature amoureuse dans tous les sens - et les excès - du terme. Une littérature qui chante l'amour sous toutes ses formes, sans forcément chercher à éveiller chez le lecteur le désir de les expérimenter, mais sans refuser non plus le plaisir de les lui illustrer. Un critère - inattendu peut-être - a guidé notre choix : celui de la période historique qui préside à la naissance des œuvres ici retenues. A savoir la deuxième moitié du XVIIIème siècle et la période de transition entre le XIXème et le XXème siècle, le tournant du siècle. Deux époques capitales pour comprendre l'évolution des mœurs et de la sensibilité modernes ».

(Claude Aziza)

 

Avec des textes de :  

 

Crébillon fils : « Le sopha » 

John Cleland : « Fanny Hill » 

Vivant Denon : « Point de lendemain » 

D.A.F Sade : « Les infortunes de la vertu »

Pierre Louÿs : « La femme et le Pantin » 

Octave Mirbeau : « Le journal d'une femme de chambre » 

Hugues Rebell : « Les nuits chaudes du Cap français » 

Guillaume Apollinaire : « Les exploits d'un jeune Don Juan »

 

Ainsi que des poèmes d’Ovide, Lucien, Charles Baudelaire, Clément Marot, Pierre de Ronsard, Paul Verlaine, Louise Labbé, Renée Vivien…

 

France Loisirs – 1998.

942 pages – 20,5 x 13,5 cms – 850 grammes.

Etat/descriptif : Reliure cartonnée entoilée bleu nuit avec titre et noms d’auteurs en doré sur tranche + jaquette couleurs. Quelques inévitables petites marques/traces de manipulations sur la jaquette (elle est là pour ça), sans quoi il serait quasiment comme neuf !

Reliure en parfait état, intérieur propre et sain, papier toujours bien blanc… un gros pavé (pas loin de 1000 pages) qu’on peut sans problème estampiller entre bon+ et très bon !…

 

>>> 4,80 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.    

 

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Prix moyen (estimé via plus de 20 ex disponibles), entre 4,50 et 6 €uros. 

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18/02/2015

Jules BARBEY D’AUREVILLY : « les Diaboliques »

BARBEY D’AUREVILLY : « les Diaboliques »

 

Recueil de nouvelles orchestrées autour d’énigmes où se confondent cruauté et galanterie. Oeuvre sulfureuse, écrite dans une langue riche et flamboyante, ces « diaboliques » valurent à leur auteur de nombreux reproches qu’il repoussa avec orgueil. Délicieusement décadentes et érotiques, plusieurs de ces nouvelles furent adaptées au cinéma, dont le titre phare : « les diaboliques », qui fut un colossal succès !

Walter Beckers éditeur, collection « Le Livre Rendez-vous » - 1969.

303 pages – 22 x 15 cms – 650 grammes.

Superbe reliure éditeur imitation cuir noir & rouge + dorures.

Premier plat très richement orné et tranche « à l’ancienne » avec « nerfs ». Magnifique !

Etat = Comme neuf ! >>> 8 €uros. / Vendu ! Indisponible. 

 

Les Diaboliques 01.jpg

Voir ici, pour une édition différente...

Et/ou dans le catalogue complet - chapitre 5, pour d'autres encore. 

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Ailleurs (et pour cette édition) = 10 €uros sur livre-rare-book.com & antiqbook.com.

8,45… 9,50… 10 et 13 €uros sur Priceminister.

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Jules Amédée Barbey d’Aurevilly, habituellement appelé Barbey d’Aurevilly est né à Saint-Sauveur-le-Vicomte (Manche) le 2 novembre 1808 et mort le 23 avril 1889 à Paris. Écrivain français, il fut aussi un journaliste au style controversé. Surnommé le « Connétable des lettres », il anima la vie littéraire française de la seconde moitié du XIXe siècle.

Mais, son œuvre la plus controversée reste « Les Diaboliques » (1874).

 

C’est entre 1866 et 1871 que Barbey d’Aurevilly travaille à ses Diaboliques. Ce recueil de six nouvelles forme un tableau sans concession de la vie de la noblesse de province dans la seconde moitié du XIXème siècle. Un mois à peine après sa publication en 1874 débute le scandale : le livre est saisi par le parquet et les exemplaires détruits. Les Diaboliques ne sera réédité qu’en 1882.

Ces « histoires », comme préfère les appeler Barbey, « ont pourtant été écrites par un moraliste chrétien, mais qui se pique d’observation vraie, quoique très hardie », note-t-il dans sa préface. Il a, en effet, choisi de montrer l’horreur des choses dont il parle, et c’est la passion, le mystère, le danger, la profanation, le scandale, la vengeance qui sont au cœur de ces histoires « diaboliques », dont les héroïnes allient les passions les plus frénétiques à une impassible cruauté.

La plupart des nouvelles ont pour cadre Valognes, dans la Manche, région où Barbey d’Aurevilly a passé son enfance. Et dans ce monde plongé dans l’oubli et la brume, tout ce qui affleure révèle des drames épouvantables ou des crimes impunis.

Chaque « Diabolique » a sa clef.

À la manière des « histoires extraordinaires » d’Edgar Allan Poe, nous frissonnons à cette lecture infernale et effrayante. Le lecteur adore ou déteste. Mais, il n’est jamais indifférent à ce recueil. De plus, ce dernier peut être compris à deux niveaux : comme un symbole littéraire révolutionnaire, parallèle au succès des romans vampiriques sous l’ère puritaine de la Reine Victoria… ou  comme une longue suite de blagues sulfureuses… mais pas bien méchantes !?!

 

Extrait : « Il travailla… avec la furie de la fuite devant l'ennemi, disait-il, avec un rire amer, exposa, fit éclat, n'exposa plus, crevant ses toiles après les avoir peintes, et recommençant de travailler avec un infatigable acharnement. Cet officier, qui avait toujours vécu le bancal à la main, emporté par son cheval à travers l'Europe, passa sa vie piqué devant un chevalet, sabrant la toile de son pinceau, et tellement dégoûté de la guerre, - le dégoût de ceux qui adorent ! - que ce qu'il peignait le plus, c'étaient des paysages, des paysages comme ceux qu'il avait ravagés. Tout en les peignant, il mâchait je ne sais quel mastic d'opium, mêlé au tabac qu'il fumait jour et nuit, car il s'était fait construire une espèce de houka de son invention, dans lequel il pouvait fumer, même en dormant. Mais ni les narcotiques, ni les stupéfiants, ni aucun des poisons avec lesquels l'homme se paralyse et se tue en détail, ne purent endormir ce monstre de fureur, qui ne s'assoupissait jamais en lui et qu'il appelait le crocodile de sa fontaine, un crocodile phosphorescent dans une fontaine de feu ! »…

( Jules Amédée Barbey d’Aurevilly )Jules Amédée Barbey d’Aurevilly.gif

 

Barbey D'Aurevilly.jpg

Jules Amédée Barbey d’Aurevilly / Source image

04/04/2014

Régine Deforges nous a quitté…

L'auteure est décédée mercredi des suites d'une crise cardiaque. Elle avait 78 ans et un parcours jalonné d'innombrables succès et de scandales.

 

Régine Deforges est décédée mercredi des suites d'une crise cardiaque, a-t-on appris auprès de sa famille. Écrivaine et féministe, elle s'est éteinte à 78 ans à l'hôpital parisien Cochin. Auteur d'une quarantaine de livres (jeunesse, fictions, anthologies, essais), elle s'était rendue célèbre avec sa saga La Bicyclette bleue, entamée en 1981 et dont le dixième et dernier volume est paru en 2007. 

 

A la fin de l'année 2013 elle avait publié ses mémoires, L'Enfant du 15 août, dans lesquelles elles revenait sur sa jeunesse, ses amours (avec l'industriel Pierre Spengler, l'éditeur Jean-Jacques Pauvert ou le dessinateur Wiaz, la cour que lui fit François Mitterrand), ses souvenirs d'Afrique, et la vieillesse qui "salit [son] visage, tache [ses] mains". 

Régine Deforges, dont les livres érotiques furent censurés dans les années 70, était coutumière du scandale. Comme lorsque les héritiers de Margarett Mitchell lui firent un procès pour avoir plagié Autant en emporte le vent dans La Bicyclette bleue

La Bicyclette Bleue, sa grande saga dont le dixième et dernier volume est paru en 2007, avait été adaptée au cinéma en 2000, avec Laetitia Casta dans le rôle de Léa Delmas. L'action se déroule pendant l'occupation allemande, et c'est sur une bicyclette bleue que l'héroïne traverse la ligne de démarcation. Elle a vendu plus de dix millions d'exemplaires de cette série historique, largement traduite, portée par une documentation sans faille et une écriture claire qui parle à tous. L'éditrice sulfureuse des années 70, la pétroleuse des prétoires, le diable roux des textes érotiques, connaissait enfin la réussite populaire. 

 

"Les critiques ne savent pas dans quel tiroir me ranger"...   

"J'ai connu trop de succès à répétition, qui vont des livres pour enfants au point de croix, en passant par les anthologies érotiques. Les critiques ne savent pas dans quel tiroir me ranger, on parle de moi comme d'un phénomène mais jamais de mon travail, ce qui me navre", disait cette romancière délurée, fataliste et piquante, provocatrice et calme, collectionneuse d'objets religieux et de tapisseries rares. 

Elle est née le 15 août 1935 à Montmorillon dans la Vienne. Elle s'inspirera de son adolescence pour raconter, dans "Le cahier volé" (1978), une histoire vraie : celle d'une jeune fille, ressemblant à s'y méprendre à Régine - violemment exclue de ce village pour avoir confié à son journal intime l'attrait que lui inspirait une camarade de son âge. "Cela a renforcé ce côté sauvage que j'avais déjà", a-t-elle dit. Un traumatisme qu'elle n'oubliera jamais.  

Après une enfance dans le Poitou, elle traverse une adolescence tumultueuse, se marie à dix-huit ans et s'installe à Paris. Elle prend des cours de théâtre au cours Simon, fait un peu de mannequinat mais trouve sa vocation en devenant libraire au drugstore des Champs-Elysées. 

 

De l'érotisme aux contes pour enfants, en passant par les livres de cuisine...

Elle lance avec son amant et mentor, le célèbre éditeur Jean-Jacques Pauvert, sa maison d'édition, L'Or du Temps. Son premier livre publié (en 1968), Le Con d'Irène de Louis Aragon, est saisi ; et l'éditrice, condamnée pour "outrage aux bonnes mœurs", est privée de ses droits civiques.

C'est une époque jalonnée de procès : Trois Filles de leur mère, de Pierre Louÿs ou Lourdes, lentes d'André Hardellet, figurent parmi les titres édités qui l'entraînent du côté de la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris. 

"Comme à l'époque de mes 15 ans (ndlr: à Montmorillon), je baissais la tête pour cacher mon sourire, mes larmes aussi. Je me tenais fière et droite, m'évertuant à dissimuler la peur qui m'envahissait. Je crois que j'y réussis", a-t-elle raconté.  

Pas facile en effet d'expliquer à une société française encore très corsetée sa définition de l'érotisme : "Libre, dénué de tout sens du péché, joyeux, païen et non pas didactique". En 1975, elle écrit son premier livre : des entretiens avec l'auteur d'Histoire d'O : O m'a dit.

Puis son premier roman, en 1976 : Blanche et Lucie (ses deux grand-mères).

Suivront : Les Contes pervers (adapté au cinéma), Pour l'amour de Marie Salat (adapté au théâtre), Sous le ciel de Novgorod, Journal d'un éditeur, L'Orage, La Hire, ou la colère de Jeanne (d'Arc), des essais comme Roger Stéphane ou la passion d'admirer, des anthologies sur les chansons d'amour, des contes pour enfants, et même un livre de recettes de cuisine. 

Régine Deforges était l'épouse du dessinateur du Nouvel Observateur Pierre Wiazemski, dit Wiaz (petit-fils de François Mauriac). Mère de trois enfants (dont l'éditeur Franck Spengler) de deux mariages, elle a longtemps présidé la Société des gens de lettres et a été jurée du prix Femina jusqu'en 2006.

 

Via L'Express, avec AFP 

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14/02/2014

14 et 15 février : Lupercales

Les Lupercales se déroulaient chaque année les 14 et 15 février. Elles étaient organisées par les Luperques, les prêtres du dieu Faunus. Le 15 février, ils couraient, entièrement nus. La nudité n’était alors pas aussi choquante qu’aujourd’hui, les athlètes notamment pratiquaient leur sport nus. La nudité des prêtres était symbolique : ils cherchaient à rappeler la nudité du dieu Pan :

 

Le dieu, qui est nu, veut que ses servants soient nus ;

Et un vêtement serait bien incommode pour courir

(Ovide, Les Fastes, Livre 2, vers 2,285-2,286)

 

En effet, même s’ils vénéraient le dieu Faunus, toute la cérémonie des Lupercales était consacrée au dieu Pan :

 

Là [chez les anciens Arcadiens], Pan était le dieu du bétail, Pan était le dieu des cavales,

il recevait une offrande pour assurer le salut des brebis.

Evandre amena avec lui ces divinités sylvestres :

là où est la Ville [Rome] actuelle n’était que son emplacement.

C’est pourquoi nous célébrons ce dieu et les rites amenés par les Peslages.

(Ovide, op. cit, vers 2,277-2,281)

 

Une autre explication existe sur la nudité des Luperques, donnée elle aussi par Ovide, un peu plus loin dans ses Fastes :

 

Faunus croisa un jour Hercule, ayant alors accompli ses douze travaux mais pas encore dieu, et son amante Omphale, reine de Lybie et dont il était l’esclave, suite à un crime. Faunus tombe immédiatement amoureux de cette femme magnifique. Alors que les amants se préparaient à célébrer les fêtes du dieu Pan, Faunus décida de les suivre jusqu’à la grotte où ils avaient décidé de se retirer.

La nuit, en l’honneur de Pan, devait être chaste en attendant les festivités. Hercule et Omphale décidèrent alors d’inverser leurs vêtements, et s’endormirent l’un à côté de l’autre. Faunus entra discrètement dans la grotte, plongée dans la pénombre. Il s’approche de la couche d’Omphale, mais elle porte la peau de lion de son amant, et il s’en détourne pour se diriger vers les tenues bien plus délicates dans l’autre couche. En les soulevant, il voit les jambes poilues d’Hercule, s’en effraie et tombe dans sa précipitation à fuir.

 

L’histoire est très vite répandue, grâce aux serviteurs d’Omphale, et Faunus fait l’objet de la risée générale. Depuis, il éprouve un certain dégoût pour les vêtements et exige des Luperques la nudité.

 

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Pour honorer le dieu Pan, donc, et son dérivé Faunus, les Luperques couraient nus dans les rues, et bénissaient ainsi la fertilité des passants et des foyers en flagellant les spectateurs avec des lanières de peau de bouc sanguinolentes. Ceux (et surtout celles) qui étaient touchés par ces lanières étaient assurés d’être purifiés et de bénéficier de la générosité du dieu.

Les lanières de peau de bouc venaient d’un sacrifice, réalisé juste avant dans une grotte sacrée, le Lupercal. Ce rite est lui bien romain, puisqu’il a été établi en commémoration d’une anecdote arrivée aux jumeaux Romulus et Rémus :

 

Il était de coutume de sacrifier une chevrette au dieu Pan, et alors que les prêtres préparaient le festin qui devait suivre le sacrifice, les jumeaux et quelques amis s’adonnaient aux joies du sport sur une colline. L’un de ces amis déclara bientôt à Romulus et Rémus qu’on voyait des brigands voler leurs bœufs. Sans attendre et sans prendre la peine de se vêtir, les jumeaux coururent à la poursuite des voleurs. Ce fut Rémus qui ramena les bêtes dans leur champ, et, une fois sur les lieux du festin, s’arrogea la belle part du repas en récompense.

 

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La grotte du Lupercal est elle aussi liée aux jumeaux qui fondirent la ville de Rome : ce serait là en effet que la louve les aurait protégés et allaités après leur abandon sur les rives du Tibre. C’est d’ailleurs en l’honneur de cette louve que la grotte s’appelle « Lupercal » (loup en latin se dit lupus).

 

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Le rite complet était l’un des rites les plus originaux alors pratiqués par les Romains. On offrait au dieu différentes offrandes, allant de la virginité d’une jeune fille au sacrifice de plusieurs animaux. La jeune fille était placée sur l’attribut masculin du dieu pendant toute la cérémonie. Ainsi, le symbole de la nouvelle fécondité était accompli. Pour la purification, puisque c’est aussi le but des Lupercales, on choisissait deux jeunes hommes, qu’un prêtre marquera de sang sacrificiel sur le front grâce à la lame dont il s’était servi, puis lavera ce sang avec une éponge de laine imbibée de lait, symbolisant la renaissance. Les deux jeunes gens, pour montrer leur fierté et leur joie, devaient alors éclater de rire.

On peut se demander quel rapport on peut trouver entre cette fête de la fécondité, assez primitive, même pour les romains (qui n’hésitaient pas, les derniers siècles, à dénigrer cette cérémonie pourtant très suivie) et la fête des amoureux célébrée aujourd’hui.

Il vient tout simplement du banquet, organisé à la fin des Lupercales. La tradition demandait que toutes les jeunes filles inscrivent leur nom sur un parchemin et le déposaient dans une urne. Les jeunes hommes venaient alors tirer au sort le nom de leur compagne d’un soir, avec la bénédiction de Junon, déesse du mariage. Parfois, on assistait ainsi à la naissance d’un couple.

C’est cette tradition amoureuse et plutôt « civilisée » que le pape Gélase 1er choisit de conserver en 494 lorsqu’il interdit définitivement les Lupercales, trop païennes et débridées au goût de l’Eglise. Il choisit alors un Saint, et ce fut Valentin qui se retrouva alors saint patron de tous les amoureux.

 

Les Mondes de Gwen / Mythes, légendes et Magie

 

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Voir également ici et ici !

06/01/2014

Borowczyk, cinéaste onirique

BOROWCZYK 

- Le cas étrange du Dr.Jekyll et Miss Osbourne

- Borowczyk, cinéaste onirique

 

Préface d'André Pieyre de Mandiargues / analyse du film (Le cas étrange du Dr Jekyll et Miss Osbourne) par Robert Benayoun / propos de Walerian Borowczyk, recueillis et mis en forme par Gilles Gressard / filmographie détaillée…

Et – surtout – pas loin d’une centaine de photographies (couleurs pour ce qui en est du « Cas étrange du Dr. Jekyll… » ou N&B pour le reste de son œuvre) tirées des films de ce génie de l’image à l’esthétisme raffiné, quelque part entre les tableaux des maîtres flamands (de Vermeer à Rembrandt) et un David Hamilton qui aurait trempé son objectif à l’encrier de Sade.

Chaque cliché est une véritable œuvre d’art (érotique, classique, « aristo-porno-cratique » ou surréaliste !), et retrouver la sublime Sylvia Kristel, le troublant Udo Kier ou le grand Michel Simon au détour de ces pages est un véritable plaisir… sans cesse renouvelé. Un livre à même de séduire tout aussi bien les fans du cinéaste (bien sûr), que n’importe quel amateur « d’arts libertins »… et d’iconographie onirique !

 

Collection La Vue, B.Diffusion, Paris, 1981.

In-4° broché grand format / 94 pages / 28 x 21 cms / 475 grammes.

Quelques petites marques/traces de stockage et manipulation sur plats, ainsi qu’une légère marque de choc dans le coin supérieur droit de la couv’… mais rien de bien grave, et comme l’intérieur est nickel, on est tout de même en présence d’une bel exemplaire…

>>> 12 €uros. / disponible. 

 

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26/08/2013

Plaisir... de lire

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17:52 Publié dans Détente, Erotisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : érotisme