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04/12/2013

Paulo COELHO

Paulo COELHO : « Le pèlerin de Compostelle »

En 1986, Paulo Coelho a entrepris le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, sur la route légendaire qu’empruntent les pèlerins depuis le Moyen-Âge. « A cette époque, dit-il, ma quête spirituelle était liée à l’idée qu’il existait des secrets, des chemins mystérieux, des gens capables de comprendre et de contrôler des choses défendues à la majorité des mortels. Je croyais que ce qui est difficile et compliqué mène toujours à la compréhension du mystère de la vie. »

De ce voyage véritablement initiatique, dont il relate ici les étapes, l’homme est sorti transformé : désormais convaincu que « l’extraordinaire se trouve sur le chemin des gens ordinaires », il s’est attaché, en tant qu’écrivain, à restituer dans un style simple, fluide, la richesse de notre réalité intérieure, dans le souci de partager son expérience avec tous.

Le pèlerin de Compostelle occupe une place privilégiée dans l’œuvre de P. Coelho. Il est le creuset de ses livres ultérieurs, et notamment de L’Alchimiste ; et l’auteur y expose aussi de façon très complète sa philosophie humaniste et la profondeur de sa quête.

Editions Anne Carrière / 1996 / Couverture souple.

20.5 x 13 cms – 326 pages – 390 grammes.

Bon tirant sur le très bon, quasi neuf : 5 €uros >>> 4 €uros. / Vendu !

 

Paulo COELHO : « La Cinquième Montagne »

« Au neuvième siècle avant notre ère, Dieu ordonne au prophète Elie de quitter Israël. Son chemin le mène alors à Sarepta, une petite cité phénicienne. Là, dans la ville assiégée par les Assyriens, Elie perdra tout, notamment la femme aimée, et sera pris dans un tourbillon d’événements dramatiques qui le conduiront à affronter Dieu.

- Pourquoi celui qui a créé le monde préfère-t-il se servir de la tragédie pour écrire le livre du destin ? demanda Elie.

- Tu ne sais pas ce que tu dis, rétorqua l’ange. Il n’y a pas de tragédie, il y a seulement l’inévitable. Tout a sa raison d’être : c’est à toi de savoir distinguer ce qui est passager de ce qui est définitif.

- Qu’est-ce qui est passager ?

- L’inévitable.

- Qu’est ce qui est définitif ?

- Les leçons de l’inévitable. »

Se fondant sur un fragment de la Bible (1 Rois,17 / 2 Rois, 2), Paulo Coelho développe les thèmes qui, depuis « L’Alchimiste » font la force de son œuvre : le sens que chacun doit donner à sa vie, la persévérance avec laquelle il faut suivre sa Légende personnelle, la nécessité d’espérer, et de comprendre que la tragédie faisant irruption dans une existence n’est pas une punition, mais un défi pour l’homme qui doit la dépasser…  

Editions Anne Carrière / 1998 / Couverture souple.

20.5 cms x 13 cms – 313 pages – 373 grammes.

Quasiment « comme neuf « : 6 €uros >>> 4 €uros. / Vendu !

 

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22/01/2013

Henri VINCENOT

Henri VINCENOT :

« Le pape des escargots ( miracle en pays bourguignon ) »

 

Dans les Hauts forestiers de Bourgogne vit un chemineau truculent surnommé La Gazette. Paré d'attributs bizarres, il joue les prophètes et se dit « pape des escargots » et immortel.

Il mendie mais apporte en échange sa bonne parole.

La Gazette va être mêlé incidemment au destin de Gilbert, un jeune paysan qui se révèle exceptionnellement doué pour la sculpture. Ensemble et à l'écart du monde moderne ils vont vivre les aventures singulières réservées aux inspirés et aux poètes.

La Gazette considère Gilbert comme son fils spirituel. Aussi essaie-t-il d'intervenir dans sa vie professionnelle et dans sa vie privée.

Dans cette histoire truculente, contée admirablement par Henri Vincenot, la Bourgogne et ses monument spirituels reçoivent un éclairage nouveau qui nous les montre à la fois dans leur grandeur mystique et dans leur beauté populaire et quotidienne.

 

Succès du livre – 1991 – 285 pages – 23 x 14,5 cms – 390 grammes.

Reliure cartonnée recouverte d’un tissu bordeaux avec titre ( et nom d’auteur ) en doré sur tranche et premier plat + jaquette couleur.

Quelques (inévitables) petites marques d’usage et stockage sur la jaquette, ainsi qu’un petit plat (choc) en haut de tranche… sans quoi il est très bien ! Sain, propre, et tout à fait O.K ! >>> 3,50 €uros. / disponible.

 

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Henri VINCENOT :

« Les yeux en face des trous... 

( Amours et aventures d’un anarchiste contemporain ) »

 

Une famille paysanne, installée dans un vallon bourguignon, est expropriée par une compagnie pétrolière. Jefkins, le gendre, aventurier dans l'âme, part alors à la ville où il va connaître deux expériences successives. Il est d'abord ouvrier dans une usine ordinaire où il découvre la dure condition des travailleurs. Puis il est engagé dans une usine modèle, à laquelle pourtant il ne s'adapte pas plus, tant la déshumanisation, sous prétexte de rationalité, y est poussée à l'extrême.

Las de cette vie asservie, il reprend sa liberté et publie des pamphlets qui connaissent un beau succès. Grâce à cela, il va pouvoir réinstaller sa famille dans une ferme et goûter ainsi aux joies de la vie d'autrefois.

 

France Loisirs – 2001 – 214 pages – 20,5 x 13,5 cms – 290 grammes.

Couverture cartonnée recouverte d’un papier marron+ jaquette couleur.

Quelques infimes traces de manipulations sur la jaquette, sans quoi il est nickel de chez nickel ! Pas comme neuf… mais presque !

>>> 3 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.

 

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26/11/2012

La chasse au faisan est ouverte.

BHL se faisant remettre à sa place par Bardèche...

Il est clair que la vidéo ne pouvait pas rester longtemps sur Youtube ! Désolé ! 

15/10/2012

Friedrich Wilhelm Nietzsche

Friedrich Wilhelm Nietzsche 

15 octobre 1844 / 25 août 1900

Nietzsche_by_Rasmusaagaard.jpg

Nietzsche by Rasmus Aagaard

01/10/2012

L’Os de Dionysos

Octobre – décembre 2012 :

Trimestre de l’apocalypse ! ( J-81 ) 

Dieux cornus et faunes lubriques !

 

Christian LABORDE : « L’Os de Dionysos »

 

En mettant en scène, dans un récit érotico-satirique virulent et provocateur, le conformisme et la mesquinerie d'un établissement scolaire privé, Christian Laborde a obtenu un succès de scandale qui ne doit pas faire oublier la somptuosité verbale d'un jeune écrivain émule des surréalistes, salué par Claude Nougaro aussi bien qu'André Pieyre de Mandiargues.

 

Christian Laborde est né dans les Hautes-Pyrénées à quelques kilomètres du col du Tourmalet. En 1985, Christian Laborde reçoit le Grand Prix de Littérature Musicale de l'Académie Charles Cros pour L'homme aux semelles de swing, biographie imaginaire de son ami Claude Nougaro.

L'Os de Dionysos qu'il publie en 1987 va défrayer la chronique. Hymne à la beauté de Laure d'Astarac, satire virulente et burlesque de l'Education Nationale, ce roman est immédiatement censuré. Une réédition sacrera Christian Laborde comme l'héritier du surréalisme.

Fidèle à ses origines, Christian Laborde s'oppose au creusement du tunnel du Somport et au projet autoroutier en vallée d'Aspe, territoire de l'ours brun des Pyrénées. Il publie, chez Régine Deforges, dans la collection « Coup de gueule » Danse avec les ours, chant d'amour à cette vallée sauvage, et pamphlet dénonçant « l'Europe du béton »… Europe du béton à laquelle il oppose « l'Europe fauve », celle des peuples et de l'ours.

 

France Loisirs – 1990 / 201 pages – 19 x 12 cms – 260 grammes.

Reliure cartonnée entoilée de noir + jaquette couleurs.

Etat = petites marques d’usage et stockage sur la jaquette + extrémités de tranche très très légèrement « talées » (1 mm à peine), sans quoi il est très bien et en excellent état ! Quelque part entre bon et « bon+ » !

>>> 3,20 €uros. / Vendu !  

 

Egalement disponible ( même édition / même année )

 

Christian LABORDE : « L’os de Dionysos »

France Loisirs – 1990 / 201 pages – 19 x 12 cms – 260 grammes.

Reliure cartonnée entoilée de noir + jaquette couleurs.

Etat = Quelques petites marques de stockage et/ou manipulation(s) sur jaquette… sans quoi il serait presque parfait.

Intérieur sain et propre, reliure en excellent état.

>>> 3,30 €uros. / Vendu !  

 

Christian LABORDE : « L’os de Dionysos »

France Loisirs – 1990 / 201 pages – 19 x 12 cms – 260 grammes.

Reliure cartonnée entoilée de noir + jaquette couleurs.

Etat = Quelques traces de stockage et manipulation(s) sur jaquette… un petit choc en bas de tranche reliure, ainsi que quelques rousseurs sur la tranche supérieure papier. Mais bon, rien de bien grave pour autant ; pas de véritables défauts, un intérieur sain et un exemplaire tout à fait bon pour le service !

>>> 2,80 €uros. / disponible.  

 

Christian LABORDE : « L’os de Dionysos »

France Loisirs – 1990 / 201 pages – 19 x 12 cm – 260 grammes.

Reliure cartonnée entoilée de noir + jaquette couleurs.

Etat = bords supérieur et inférieur de reliure très légèrement talés/frottés, ainsi qu’une jaquette couleur présentant de très nombreuses petites marques de stockage et manipulations (essentiellement regroupée sur la quatrième de couv, par contre), l’aspect extérieur n’est que « moyen+ ». Mais comme l’intérieur est nickel et l’ensemble néanmoins de bonne tenue (pas de manques, de déchirures ou de déformation) l’ouvrage bien que n’étant pas « de collection » est tout à fait « bon pour lecture » >>> 2,20 €uros. / disponible.  

  

Laborde - Dionysos - 01.jpg 

Christian Laborde chante « la France qu’on aime » comme disait Kléber Haedens, celle du rugby, du bistrot, du peuple, celle des « surgé » et non des conseillers d’éducation. Il déteste les « pétasses » qui se prennent au sérieux – et préfère au sérieux le tragique. Il chante la bonne déesse Fellassia qui fait du bien aux bergers. Il préfère Céline (« la viande, le direct nerf ») à Claude Simon, et la lecture de Cioran ou de Kenneth White à celle du quotidien Le Monde (...) Il déteste l’Europe grise des  technocrates de Paris ou Bruxelles et aime l’ « Europe fauve » des peuples enracinés, des loups et des ours. Il pense que la vie est le contraire de la gestion d’un emploi du temps. Il aime l’humour potache et reste fidèle à l’enfance, aux odeurs, à la terre, à la Suze au goût de gentiane. Pour lui, « écrire, c’est se vautrer, la queue à l’air, les groins dehors ». Il aime manger la vie et « perdre sa bouche dans le pourquoi du monde ». Il a compris qu’il faut, un temps durant, enfourner, enfourcher et enfoutrer les belles – et que c’est d’ailleurs cela qui les rend belles. « Sous le pont la rosée à tête de chatte se berçait » dit André Breton. Il a compris que le monde c’est le mélange de la boue et de la neige.

 

( Pierre Le Vigan )  

( http://www.esprit-europeen.fr/etudes_europassion.html#laborde )

 

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Extrait :

La déesse Fellassia, dit la légende, les nuits de pleine lune, taillait des pipes aux bergers pubères. Le rituel était fort simple. Elle entrait, de nuit, dans la cabane de branches du jeune berger qu’elle avait choisi. Elle lui caressait le front tout en le débarrassant de son fourreau phallique. L’adolescent, réveillé, plongeait ses yeux dans les yeux purs de Fellassia, laquelle achevait de le déshabiller avant de le savamment sucer. Fellassia rejoignait alors, au fond du lac, sa demeure de schiste et d’eau, et vomissait sur sa couche d’algues, l’humaine semence qu’elle avait goulûment avalée. L’eau du lac ainsi fécondée, toujours selon la légende, donna naissance à ces poissons argentés dont le ventre blanc et nacré coupe en deux l’eau fraîche des torrents.

L’Eglise catholique, dès le Moyen Âge, partit en guerre contre la déesse Fellassia, et contre le culte populaire qui lui était rendu. Les fontaines sacrées où les jeunes bergers venaient prier Fellassia afin qu’elle les visitât, furent déclarées maléfiques. Les parchemins sur lesquels étaient inscrits, en langue gasconne, les poèmes érotico-mystiques que les jeunes filles vierges récitaient au cours des cérémonies d’initiation furent brûlés sur la place de Castelnau-Magnoac, en 1219. Les cérémonies d’initiations duraient sept nuits, les sept nuits précédant celle du solstice d’été. Sept nuits durant lesquelles les jeunes filles vierges apprenaient l’art de la pipe. Elles s’entraînaient sur des baguettes de châtaigner, reproductions exactes du sexe masculin en érection. La nuit du solstice, chaque tribu allumait un feu sur la Lande du Bouc et dansait autour du Grand Os Noir, immense phallus en acacia, totem superbe et noirci de fumée, que l’on saluait par des chants et des vociférations obscènes. Les danses finies, dans le silence retrouvé, à l’heure où blanchit la campagne, les bergères taillaient des pipes aux bergers.

 

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Note de Kurgan : « Les danses finies, dans le silence retrouvé, à l’heure où blanchit la campagne, les bergères taillaient des pipes aux bergers. »

Vache… l’est-y pas belle celle-ci !?! Du velours ! De la pure chanson de geste comme on en fait plus depuis la mort du dernier troubadour. (Ou trouvère ? Je ne me souviens jamais lequel des deux se la dorait au soleil pendant que l’autre essayait de faire en sorte que les cordes de son luth ne prennent pas trop la flotte en haute Normandie… et je ne tiens pas à raviver de vieilles querelles langue d'oc v/s langue d'oïl de par ma mémoire défaillante !)

Relisez la (encore et encore), chantez la (façon Angelo Branduardi ou Lavilliers, c’est kif-kif, ça fonctionne à chaque fois !), susurrez la ou déclamez la avec une emphase à la Louis Jouvet (ma version préférée) si bon vous semble… peu importe… ça reste superbe !!!

 

« Les danses finies, dans le silence retrouvé,

à l’heure où blanchit la campagne,

les bergères taillaient des pipes aux bergers. »

29/04/2012

DRIEU LA ROCHELLE

Mars & avril, mois du poche…

 

DRIEU LA ROCHELLE : L’homme à cheval

 

Dans une Bolivie réinventée et complètement mythique, Drieu La Rochelle, à travers les amours d'un lieutenant de cavalerie devenu dictateur, d'une belle aristocrate et d'une danseuse semi-indienne, décrit toutes les grandes forces qui se disputent la domination mondiale depuis environ deux siècles : l'Eglise sous les traits d'un Jésuite assez déplaisant et la Maçonnerie sous l'aspect d'un « frère » encore plus détestable, les forces populaires qui émergent et que l'Homme à cheval veut conduire et guider et les anciennes classes dirigeantes, l'aristocratie et la bourgeoisie décadentes, qui perdent pied et essaient de surnager par l'intrigue et la corruption. Drieu lui-même se met en scène avec le personnage de Felipe, le guitariste poète conseiller de l'homme d'action…

Roman politique et philosophique ( les références au péronisme et au communisme sont très claires ), ce livre est sans doute le plus achevé de l'écrivain maudit. Les accents shakespeariens sont nombreux et frappants. Les allusions à Henri Bergson surprenantes. Le style magnifique est proche de celui de Mérimée, de Cervantès ou de Stendhal. Ce livre est un véritable chef d’œuvre écrit par un esprit exalté et idéaliste mais également brillant et sceptique. On ressort de cette lecture enchanté… et plus intelligent qu'avant.

 

« Il y a beaucoup d'action dans l'homme de rêve…

  et beaucoup de rêve dans l'homme d'action ».

 

Le Livre de Poche – 1965 / 265 pages – 1401 grammes.

Trois exemplaires disponibles. Quelques petites marques de stockage, lecture et manipulation… mais tout à fait biens pour des poche de 1965.

Propres et sains, bons pour le service !

>>> 2,50 €uros. / Vendus !

 

Retour en stock : un exemplaire ( même année même édition ) un tout petit poil moins bien ( quelques légères marques sur couv’ ), mais O.K !

>>> 2 €uros. / Vendu !  

 

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L'Homme à cheval, paru en 1943 mais écrit pendant l'été 1942 est un livre important de Drieu. Il est celui dans lequel l'auteur, ayant compris que l'Allemagne ne gagnerait pas la guerre, tente de montrer ce qu'il avait rêvé, ce qu'a été son engagement. Pour cela il choisit un autre temps et un autre continent. Il a raison, on ne peut appréhender aujourd'hui le rêve de Drieu dans le contexte européen des années hitlériennes. Drieu se place au niveau de l'homme qui rêve l'histoire.

Hugo a rêvé l'Europe dans la seconde partie du dix-neuvième siècle, à une époque où il pouvait voir l'Allemagne se construire sous la Prusse, quand pour un français visionnaire l'urgence de l'Europe devenait une évidence. Quelle vision pourrait-il avoir aujourd'hui devant cette Europe de commis de finance, d'escrocs, de parvenus incultes, qui s'élabore sous nos yeux dans une médiocrité accablante et dans la soumission totale à une Amérique plus décérébrée que jamais ?

Peut-être balaierait-il d'un revers de main toute cette merde pour donner la direction d'un grand projet, pour porter un espoir mort dans l'arrière boutique. Peut-être s'épuiserait-il dans un rêve vain et deviendrait ridicule aux yeux de contemporains étrangers au rêve et à l'Europe. Les gens de gauche ont l'habitude de croire que leur rêve sous Staline a été supérieur à celui des autres (…) Avec Drieu ils ont sous les yeux l'autre rêveur. Un homme qui pensait que l'homme peut écrire l'histoire pour la faire. Un homme qui a passionnément étudié, disséqué, son temps pour le transposer dans ses rêves.

Si je préfère Drieu à son ex ami Aragon, englué dans le rêve stalinien – y avait-il un rêve stalinien ? – ce n'est pas sur ces critères, mais parce qu'il a rapidement reconnu la vanité de son action, aidé en cela par la défaite prévue. L'échec est toujours plus enrichissant que la victoire, les gens de gauche auraient peut-être pu renaître en liquidant Staline et ses horreurs au lieu de se dissoudre dans la merdouille sociale démocrate vouée plus tard au… libéralisme ! C'est aussi parce que, à l'abri du pouvoir, il n'a pas été ce charognard que fut Aragon à la libération, traquant ses confrères en littérature du haut de ce CNE de flics scribouilleurs.

L'Homme à cheval divisé en cinq parties, élude la plus importante, celle de la tentative de réalisation du rêve, la guerre du dictateur. Le conte nous montre un guitariste – l'artiste – inspirant, révélant à lui-même par ses chants, un officier à son destin et découvrant par lui sa vocation. Au-delà de la cuisine politique, les deux hommes vont aller de pair, chacun de son coté, vers l'échec d'un rêve impossible : refonder l'empire des Incas.

C'est au lac Titicaca – lieu symbolique, chargé du mystère indien – qu'ils célèbreront la fin de l'aventure et qu'ils se retireront du jeu. Le livre se termine donc sur une méditation religieuse, mystique, dernière tentation de Drieu. On pourrait certainement retrouver dans ce roman bien des similitudes avec la réalité d'une époque sinistre, mais elles ne sont rien en regard de la vision qu'il nous donne de l'auteur : l'homme qui tente d'inspirer son époque - au travers d'un chef dont le destin serait de la réaliser. Un homme qui s'accusera de faiblesse, de nonchalance, qui prendra en charge une partie de la responsabilité de l'échec, culpabilité dérisoire certes quand les hommes ne peuvent plus rêver - heureusement ? - leur destin de cette façon.

Dès les premières lignes, Drieu parle de force et d'audace, le rêve est bien là et c'est bien ce qui conduit au fascisme plutôt qu'au communisme l'autre tentation violente. (…)

« La pensée devenue action, trempée de sang, forgée comme une lame d'acier est étrangère au penseur (…) Donnez-nous de grands hommes et de grandes actions pour que nous retrouvions le sens des grandes choses »…

Au lac Drieu nous parle des religions, du mysticisme, ce vers quoi il pensa un temps se tourner, ce vers quoi il aurait été après la guerre si la mort ne lui avait pas depuis longtemps tendu les bras.

« Mais ce sont aussi les idées de la religion qui se trempent dans le sang versé par les héros. Les dieux comme les poètes ont besoin pour vivre du sang des sacrifices (…) L'homme ne naît que pour mourir et il n'est jamais si vivant que lorsqu'il meurt. mais sa vie n'a de sens que s'il donne sa vie au lie d'attendre qu'elle lui soit reprise »…

( André Bourgeois )

  

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Pierre Drieu La Rochelle  

30/03/2012

Divin marquis

Donatien Alphonse François de SADE

 

SADE : « Journal inédit »

Les deux cahiers retrouvés du journal inédit de Sade datant de 1807-1808 et de 1814 nous permettent de compléter notre connaissance du « Divin Marquis ». Le second cahier se révèle particulièrement émouvant, puisque le marquis de Sade y consigne les derniers événements de sa vie jusqu’à l’avant-veille de sa mort.

Une importante préface de Georges Daumas situe ces cahiers dans la biographie de Sade. Et un appendice intitulé Notice sur Charenton ( par H. de Colins ) ainsi que des notes tirées de l’ouvrage Traité médico-philosophique sur l’aliénation mentale ( Philippe Pinel – 1809 ) nous font ( s’il en était besoin ) comprendre ô combien il ne devait pas être agréable d’être interné au tout début du 19ème siècle !!!…

Un ouvrage aussi rare que passionnant, pour qui s’intéresse à la vie et à l’œuvre de Sade.

Idées NRF – Gallimard / 1970.

184 pages au format « poche » / 120 grammes.

Une petite marque de style sur premier plat (visible sur photo), sans quoi il est en parfait état ; tranche non cassée, intérieur propre et sain !

>>> 3,50 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible.     

 

Ailleurs = 7 €uros sur abebooks.fr

Entre 3 et 14,90 €uros (!?!?!) sur Priceminister

 

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SADE : « La marquise de Gange »

Si l'assassinat de la marquise de Gange est objectivement assez atroce, il est impossible de ne pas sentir, à travers les témoignages fragmentaires qui nous sont parvenus, que les âmes de ses criminels beaux-frères, dans leur secret, devaient l'être bien plus encore. C'est là où résidait l'intérêt psychologique et romanesque d'une affaire de cette nature. Et le marquis de Sade, pour s'en être avisé, et avoir su la revêtir de toutes les richesses de son imagination, a donné naissance à un pathétique récit, lequel, s'il ne peut être mis au rang de ses ouvrages capitaux, n'en constitue pas moins une manière de petit chef d’œuvre où son génie luciférien a emprunté à la pitié des couleurs nouvelles. ( G.L )  

Livre de poche – 1974 – 293 pages – 160 grammes.

Une fine pliure sur tranche et quelques petites marques de stockage sur couv’ et quatrième, mais ça va, tout à fait O.K !

>>> 1,80 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible.   

 

SADE : « La philosophie dans le boudoir »

Sade (1740-1814) reste l'homme de tous les scandales. Scandales provoqués par ses orgies et ses abus, scandales de ses emprisonnements arbitraires, scandales de son œuvre, où ce matérialiste athée à la violence de pamphlétaire fait triompher le Vice.

La Philosophie dans le boudoir, récit, par des libertins dépravés, de l’apprentissage érotique d’une pure jeune fille, laquelle devient, en une journée, un monstre de lubricité, peut être considérée comme la somme de sa doctrine.

Cette exaltation de l’érotisme le plus débridé, de la cruauté la plus raffinée est l’un des textes les plus crus, les plus osés de la littérature française. Sade, génie sulfureux, aimait à allier luxure et philosophie, pornographie et psychologie, et pouvait décrire la plus noire débauche dans un style lumineux. Le « divin marquis » fut aussi grand débauché que grand prosateur. 

Maxi poche / Classiques français – 1999 – 220 pages – 125 grammes. 

Etat = Une fine pliure sur tranche et quelques petites marques de stockage / manip’ sur la couv’, mais rien de bien méchant, tout à fait bon pour le service !

>>> 1,80 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible.   

 

SADE : « Les infortunes de la vertu »

Les Infortunes de la vertu (1787), première version de Justine…, contient, sans les excès pornographiques d'écrits ultérieurs, tout ce qui fait le génie sulfureux du Divin Marquis : spectacle complaisant de la luxure et de la perversité, imagination débridée mais aussi philosophie et psychologie, l'ensemble servi par la langue et le style lumineux d'un grand prosateur.

France Loisirs – 1975 – 221 pages – 18,5 x 12 – 270 grammes

Reliure cartonnée façon cuir bleu + dorures ( tranche et plats ).

Quelques infimes marques de stockage mais très bon état général. 

>>> 3 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible.   

 

SADE : « Les crimes de l’amour »

Faxelange qui se signale par l'intérêt de sa fiction et la netteté de son style ; Florville et Courval où l'héroïne la plus vertueuse et la plus aimable est portée à de multiples crimes dont un seul suffirait à faire d'elle un monstre ; La comtesse de Sancerre, cette phèdre sans remords, au paroxysme du drame sombre ; Eugénie de Franval enfin, l'une des œuvres de Sade les plus fortes et les plus hardies : ces quatre nouvelles permettent d'embrasser d'un seul regard la surprenante variété du génie de notre auteur, dans un domaine où la littérature française n'offre rien d'aussi vigoureux ni d'aussi parfaitement original. ( Gilbert Lely )  

Presses de la Renaissance / Club pour vous – Hachette.

1975 – 447 pages – 20,5 x 13 – 510 grammes.

Reliure cartonnée façon cuir vert + dorures – Une trace de choc en bas de premier plat ( visible sur la photo ) ainsi que sur le coin supérieur gauche de quatrième… mais rien de bien grave, intérieur sain et propre, tout à fait O.K.

>>> 3 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible.  

 

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03/02/2012

Julius EVOLA - Symboles et mythes...

Julius EVOLA :

« Symboles et « mythes » de la tradition occidentale »

 

Le présent recueil se compose d’études ( et d’articles ) dont la rédaction remonte à une époque qui couvre un espace de temps assez vaste : des « Symboles héroïques de la tradition romaine » de 1929 aux « nouvelles réflexions sur le mythe de Mithra » de 1950, reprises par la suite en 1972. La plupart remontent aux années 1930-40, une des périodes les plus fécondes de l’auteur. Tous ces textes sont centrés sur les symboles de la tradition occidentale et sur ses mythes. Par « mythe » l’auteur entend non seulement le sens qu’il a communément, mais aussi celui plus particulier d’idée-force, « d’une idée issue comme force momentanée d’existence à un moment particulier de l’histoire du monde occidental », et, comme l’écrit Julius Evola dans la préface d’un de ses ouvrages : « en disant mythe… nous entendons une idée qui vaut par la force d’évocation qu’elle condense, donc par sa capacité finalement à se traduire en action ».

( Eunet S. / Amazon.fr )

 

Sommaire : Symboles héroïques de la tradition romaine / Symboles aristocratiques romains et la défaite de l’Aventin / La doctrine romaine de la victoire / Virilité spirituelle / La voie de réalisation du soi selon les mystères de Mithra / Les origines de Rome / La vision romaine du sacré / Rome contre Tusca / Janus / Noël solaire / La Hache / L’Aigle / La Navigation comme symbole héroïque / Signification du « Guerrin Maschino » / Le Treize et l’Elu / Les mystère des « Cours d’Amour » / La doctrine aryenne du combat et de la victoire / Romulus / La légende du Graal et le « mystère » de l’Empire / Lettre de René Guénon à Julius Evola.  

 

Traduction française de H.J Maxwell – Bibliothèque de l’Unicorne.

La Tradition : textes et études – Série française – Volume quinzième.

Arché – Milan – 1980 – 201 pages – 20,5 x 16,5 cms – 250 grammes.

Un portrait de l’auteur en frontispice – reliure souple / deux marques de pliure en haut à droite du premier plat, ainsi que quelques petites salissures sur 4ème, sans quoi bon état, intérieur propre et sain : 24 €uros.  / Vendu ! 

 

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32,30 €uros sur chapitre.com

 

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Extrait : Quelques notes sur les mystères de Mithra

 

E. Renan écrivit : « si le christianisme eût été arrêté dans sa croissance par quelque maladie mortelle, le monde eût été mithriaste»,le monde aurait donc embrassé la religion de Mithra, car il est reconnu que le mithraïsme fut le plus redoutable antagoniste du christianisme. Il pénétra à Rome vers la moitié du premier siècle avant notre ère, et connut son apogée vers le troisième siècle, se propageant dans les plus lointaines provinces de l'Empire, attirant surtout les légionnaires et les vétérans colonisateurs qui le trouvaient conforme à leur éducation militaire et virile. Des Empereurs comme Hadrien, Commode et Aurélien se firent initier à ses mystères. Le mithraïsme, vers la fin du second siècle, fut reconnu officiellement comme une religion de l'Empire.

Mithra fut regardé comme « le protecteur et le soutien de l'Empire » ( fautorii imperii sui ). Son culte s'était fondu avec celui du Soleil, Hélios, puissance divine sou­veraine et invincible. La date d'une de ses fêtes les plus importantes, qui en célébrait le retour ( dies natalis Solis invicti Mithra ) fut fixée au 25 décembre ( solstice d'hiver ). Elle fut d'ailleurs reprise par le christianisme qui en fit la fête de Noël. Il est dit que Constantin aurait hésité entre Christianisme et Mithraïsme, alors que l'empereur Julien fut initié aux mystères de Mithra. Ce souverain, s'attacha à la métaphysique néoplatonicienne et aux traditions de mystères en particulier, au mithraïsme dans sa noble et courageuse tenta­tive de restauration des cultes romains pour enrayer la progression du chris­tianisme.

Cependant il faut faire quelques réserves à propos de la thèse soutenant que le monde antique aurait pu être mithriaque au lieu d'être chrétien. Pour combattre le christianisme, le mithraïsme aurait dû s'abaisser; restant tel qu'il était, il aurait pu difficilement s'attacher les couches populaires, où la religion de Jésus, avec sa doctrine de salvation, basée sur le sentiment, s'était essentiel­lement implantée. Emanation de l'antique mazdéisme iranien, le mithraïsme en reprenait le thème central, la lutte entre les puissances de la lumière et celles des ténèbres et du mal. Il pouvait avoir des formes religieuses exotériques mais son noyau central était constitué par les Mystères, par une initiation au sens strict ; ce qui le limitait, tout en contribuant à en faire une forme traditionnelle plus complète. Par la suite, il se produit une séparation de plus en plus nette entre la religion et l'initiation.

Ici, nous étudierons les Mystères du mithraïsme et nous chercherons à en indiquer la nature d'après les témoignages qui nous sont parvenus: infor­mations prises dans les auteurs anciens et dans les monuments figurés retrouvés sur les lieux, centres de ce culte et de ces Mystères. Ces témoignages, réunis par Franz Cumont dans ses ouvrages désormais classiques, peuvent également  être complétés par le Rituel mithriaque du Grand Papyrus magique de Paris intitulé Apathanatistnos.

Pour le but que nous nous sommes proposés, il faut avant tout considérer, dans son sens profond, le mythe de Mithra figuré par un grand nombre de sculptures et de bas-reliefs, certains d'une facture admirable. Il ne faut pas oublier que ces mythes étaient les dramatisations des expériences que l'initié devait connaître, par une sorte d'identification avec le dieu dont il devait répéter la geste.

Dans le mythe, Mithra naît d'une pierre ( theos ék pétras, petrogénôs Mithra ), il est engendré par une pierre ( petra genetrix ), comme une mani­festation de la lumière ouranienne originelle, au bord d'un « fleuve » : naissance miraculeuse remarquée seulement par les « gardiens » cachés sur les sommets des montagnes.

A propos de ces derniers, on pourrait se référer aux « Maîtres Invisibles », non sans relation avec les êtres des origines qui, selon Hésiode, ne seraient jamais morts, mais, comme les « Dormants », continueraient à vivre dans les âges successifs.

Les « eaux » d'une part, la « pierre » de l'autre pourraient être une allu­sion à la dualité constituée par le courant du devenir et le principe qui la désigne. Il y a différentes interprétations de la pierre. Elle figure dans de nombreuses traditions. On serait tenté d'établir une analogie entre la genèse de Mithra et un thème du cycle arthurien où figure une épée qu'il faut arracher d'une pierre qui flotte sur les eaux. D'ailleurs, en jaillissant de la pierre Mithra tient d'une main une épée et de l'autre une torche, symboles de la force et de la lumière, d'une puissance illuminante.

Dans la « pierre » on pourrait également voir le symbole d'une force inébranlable et d'une fermeté intérieures, qualités requises chez le néophyte, essentielles pour sa renaissance. Selon Nonnus le Mythographe, dans les mystères de Mithra les néo­phytes devaient traverser le feu et l'eau, résister au froid, à la faim et à la soif, ces épreuves faisant partie de l'initiation. Selon d'autres sources, pour éprouver l'impassibilité du futur initié, on l'obligeait à assister au simulacre de la mise à mort d'un homme. Il se peut que tout cela soit en relation avec le symbole de la « pierre génératrice » et l'une des conditions de la renaissance initiatique.

Quoiqu'il en soit, les qualités requises semblent bien être celles qu'illus­trent les développements du mythe de Mithra, puisque celui-ci doit résister à un vent furieux qui le cingle et flagelle son corps nu. Cependant Mithra se dirige vers un arbre, se couvre de ses feuilles et se nourrit de ses fruits. Etant donné le sens initiatique de l'arbre, on pourrait, ici, penser à un arbre assez voisin de celui sur lequel Adam aurait voulu mettre la main pour devenir « semblable à l'un de nous » ( à un dieu ), mais dont l'approche lui fut interdite par le Jéhovah de l'Ancien Testament.

Cette signification pourrait être confirmée par un autre épisode du mythe qui semble concerner un rapprochement entre Mithra et le Soleil, l'Eon flam­boyant, et qui se conclue par leur alliance, faisant de Mithra le dépositaire de la force souveraine de cette divinité.

Il s'agit du hvarenô de l'antique tradition mazdéenne ( iranienne ), de la « Gloire » conçue comme un feu surnaturel, attribut des divinités célestes, mais qui descend pour auréoler les souverains, les consacrer et les proclamer par la victoire. Le souverain sur lequel descen­dait cette « Gloire », était élevé au-dessus des hommes et considéré par ses sujets comme un immortel. C'est ainsi qu'en assimilant Mithra au Soleil, tou­jours victorieux des ténèbres, il put être choisi comme protecteur et soutien de l'empire romain.

Cette dignité est aussi en relation avec l'épisode central du mythe de Mithra : l'immolation du taureau. Mithra guette le taureau et dès qu'il sort d'une « caverne », il lui saute dessus, le chevauche en s'accrochant à ses cornes. Le quadrupède prend le galop, enlevant Mithra dans une course furieuse. Mithra ne lâche pas prise, se laisse transporter sans se faire jeter à bas jusqu'à ce que l'animal, épuisé, rentre dans la caverne d'où il était sorti. Alors Mithra le tue avec son épée.

Il s'agit ici d'un parallèle entre la force élémentaire « inférieure » de la vie et sa transformation par celui qui l'a assumée dès son apparition ( chevau­cher le taureau ) et l'a domptée.

En effet, le sang qui coule de la blessure du taureau se transforme en « épis », et, en touchant terre, produit des « plantes ». Il faut seulement empêcher que les bêtes immondes, sitôt accourues, n'en boivent le sang ( on les voit sur les représentations figurées du mythe ) — ce qui implique également une signification ésotérique. Si le héros, ou l'initié futur, n'était pas « pur », ce qui reste en lui de nature inférieure se trouverait accru par l'énergie libérée; non seulement il n'y aurait pas transfiguration, mais le résultat pourrait être destructeur ( danger qui a été aussi indiqué par un symbolisme différent dans les textes de l'hermétisme alchimique ). Selon une variante du mythe, le sang du taureau se transforme en vin : allusion possible aux effets d'une sorte d'ivresse magique.

Cet épisode revêt une telle importance qu'il a donné lieu à un rite de l'initiation aux mystères de Mithra : le baptême du sang. Les mithréums, lieux où se célébraient les mystères, comprenaient une partie supérieure et une partie inférieure ( presque toujours souterraine, ce qui n'était pas sans signification ). Dans la partie basse se trouvait le néophyte qui avait satisfait aux épreuves préliminaires ; sa nudité était arrosée par le sang d'un taureau immolé rituelle­ment dans la partie haute du sacellum par le hiérophante. Un ensemble d'expé­riences particulières, destinées à le rendre propice, devaient être en relation avec ce baptême du sang, qui se substituait au baptême chrétien.

25/01/2012

Sparte et les Sudistes

Pour bien des gens, la disparition des qualités viriles, ou plus exactement leur dévaluation, n'est qu'un accident transitoire, qui n'est ni aussi désastreux qu'on le dit, ni aussi irréparable, ni aussi complet. Ils attestent les parachutistes qui leur ont fait grand peur et les astronautes qui leur inspirent une grande admiration. Je leur concède bien volontiers que le courage, les tireurs d'élite, et les recordmen n'ont pas tout à fait disparu du monde où nous vivons Je ne voudrais toutefois pas qu'ils se laissent prendre à ces apparences qui sont fort peu représentatives de notre tournure d'esprit. Et je souhaiterais qu'ils voient un peu mieux les conséquences de ce qu'ils ont accepté.

Car, d'abord, ce que l’aggiornamento de la civilisation nous invite à rejeter, c'est toute une partie instinctive, il faudrait presque dire animale de l'homme qui était, nous ne le comprenons pas assez, une de ses armes contre le machinisme et l'uniformisation.

Le courage, l'endurance, l'énergie, l'esprit de sacrifice même, sont chez l'homme des qualités de « bête », du robustes et primitives qualités de mammifères qui le classent parmi les animaux nobles qui survivent par leur force et leur intelligence. Je me demande si la loyauté, même, si étrangère aux animaux, n'est pas une de ces qualités pour ainsi dire biologiques : on naît avec une certaine noblesse dans le sang. Ces qualités tout animales ont fixé autrefois le classement des hommes. A l'origine des castes que toutes les grandes civilisations ont établies, il n'y a rien d'autre que leur existence et leur transmission. Ces qualités n'appartiennent pas exclusivement à ce qu'on appelle dans notre histoire la « noblesse d'épée ». Ce sont aussi les qualités des pionniers, celles des bâtisseurs de villes, celles des reîtres et des légionnaires : et ce sont aussi celles du peuple quand une cause ou une nécessité lui met les armes dans les mains. Il n'y a rien de grand dans l'histoire des hommes qu'on ait fait sans que ces qualités du sang y aient quelque part. Je ne vois que les premiers chrétiens qui les aient refusées, passagers parmi les hommes comme sur une terre étrangère, indifférents à tout sauf à ce qu'ils diraient devant leur Juge.

Cette part instinctive de l'homme, cette part animale de lui-même, le ramène sans cesse à lui et par là elle lui sert de défense, elle est même sa terre d'élection à la fois contre les dénaturations intellectuelles qu'on cherche à lui imposer et aussi contre le gigantisme et les cancers qui naissent de la civilisation industrielle. Elle lui rappelle sa vocation paysanne, sa vocation familiale, sa vocation de défenseur et de petit souverain de sa maison et de son champ, elle le remet à tout moment à « l'échelle humaine ». Et, par ce rapport et ce retour, elle le protège contre l'inondation qui naît périodiquement des passions des hommes, contre le déchaînement planétaire de la cupidité ou des idéologies. Nous avons tous en nous la barque de Noé, mais nous n'avons qu'elle.

C’est cet appel au plus profond de nous-mêmes qui a été brisé à notre insu en même temps qu'on dévaluait les qualités par lesquelles il s'exprime. Au contraire, le vainqueur dans la guerre de religion qui s'est déroulée est le pédantisme progressiste.

Il nous impose, pour commencer, une définition abstraite et rationnelle de l'être humain, il en déduit les croyances qui doivent alors logiquement s'imposer à tous et créer chez tous les hommes des réactions communes, il définit une conscience équipée et guidée artificiellement et pour ainsi dire, industriellement, et enfin, en application de ces croyances, il élabore les modes de vie que l'homme doit accepter s'il veut devenir un produit normalisé de la société industrielle, et aussi la mentalité qu'il doit acquérir pour être parfaitement dépersonnalisé et devenir l'homme grégaire dont une civilisation fonctionnelle a besoin.

C'est cette refonte totale de notre vie que la plupart des gens n'aperçoivent pas, car ils ne voient pas les liens entre ces deux domaines du pédantisme progressiste. L'uniformisation des existences leur paraît un effet inéluctable de la civilisation industrielle, l'alignement conformiste, un effet transitoire de la propagande. En réalité, ces deux résultats proviennent de l'application d'un même mécanisme de l'abrutissement, il s'agit dans les deux cas d'une rationalisation de l'être humain, qui porte sur la vie extérieure d'une part et sur la vie intérieure d'autre part, et qui a pour objectif le descellement, l'extirpation et la destruction de toute personnalité.

 

Extrait de : « Sparte et les Sudistes » / Maurice Bardèche.

© Pythéas, 1994 / ISBN 2-910082-00-8

 

Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes

18/01/2012

Julius EVOLA - Orientations

Julius EVOLA : « Orientations »

 

Texte original de 1950 et variantes de 1971.

Traduit, présenté et annoté par Philippe Baillet.

 

Editions Pardès – 1988.

94 pages – 19 x 12 cms  - 120 grammes.

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Extrait :

Sur le plan de l’esprit, il existe quelque chose qui peut déjà servir de trace aux forces de résistance et de renouveau : c’est l’esprit légionnaire. C’est l’attitude de ceux qui surent choisir la voie la plus dure, de ceux qui surent combattre tout en étant conscients que la bataille était matériellement perdue, de ceux qui surent convalider les paroles de la vieille saga : « Fidélité est plus forte que feu », et à travers lesquels s’affirma l’idée traditionnelle qui veut que ce soit le sens de l’honneur ou de la honte – et non de petites mesures tirées de petites morales – qui crée une différence substantielle, existentielle, entre les êtres, comme entre une race et une autre race.

D’autre part, il y a la réalisation de ceux pour qui la fin apparut comme un moyen, et chez qui la reconnaissance du caractère illusoire de mythes multiples laissa intact ce qu’ils surent conquérir pour eux-mêmes, sur les frontières de la vie et de la mort, au-delà du monde et de la contingence.
Ces formes de l’esprit peuvent être les fondements d’une nouvelle unité. L’essentiel est de les assumer, de les appliquer et de les étendre du temps de guerre au temps de paix, de cette paix surtout, qui n’est qu’un coup d’arrêt et un désordre mal contenu – afin que se dégagent une discrimination et un nouveau front. Cela doit se faire sous des aspects beaucoup plus essentiels qu’un « parti », lequel ne saurait être qu’un instrument contingent en vue de certaines luttes politiques ; et même sous des aspects beaucoup plus essentiels qu’un simple « mouvement », si par « mouvement » l’on entend seulement un phénomène quantitatif plus que qualitatif, fondé sur des facteurs émotionnels plus que sur l’adhésion sévère et franche à une idée. Ce qu’il faut favoriser, c’est plutôt une révolution silencieuse, procédant en profondeur, afin que soient créées d’abord à l’intérieur et dans l’individu, les prémisses de l’ordre qui devra ensuite s’affirmer aussi à l’extérieur, supplantant en un éclair, au bon moment, les formes et les forces d’un monde de subversion. Le « style » qui doit être mis en relief, c’est celui de l’homme qui soutient certaines positions par fidélité à soi-même et à une idée, dans un recueillement profond, dans un dégoût de tout compromis, dans un engagement total qui doit se manifester non seulement dans la lutte politique, mais dans chaque expression de l’existence : dans les usines, les laboratoires, les universités, les rues, et jusque dans le domaine personnel des affections. On doit en arriver au point que le type humain dont nous parlons, et qui doit être la substance cellulaire de notre front, soit bien reconnaissable, impossible à confondre, de sorte qu’on puisse dire : « En voilà un qui agit comme un homme du mouvement ».

Cette consigne, qui fut celle des forces qui rêvèrent de donner à l’Europe un ordre nouveau, mais qui dans sa réalisation fut souvent entravée et faussée par de multiples facteurs, doit être reprise aujourd’hui. Et aujourd’hui, au fond, les conditions sont meilleures, parce qu’il n’y a pas d’équivoques et parce qu’il suffit de regarder autour de soi, de la rue au Parlement, pour que les vocations soient mises à l’épreuve et pour qu’on prenne bien nettement la mesure de ce que nous ne devons pas être. Face à toute cette boue, dont le principe est : « Qui t’oblige à le faire ? », ou bien : « D’abord vient le ventre, la peau ( la peau chère à Malaparte ! ), et puis la morale », ou encore : « Ce n’est pas une époque où l’on puisse s’offrir le luxe d’avoir du caractère », ou enfin : « J’ai une famille », qu’on sache clairement et fermement : « Nous, nous ne pouvons pas faire autrement, telle est notre voie, tel est notre être. » Ce qui peut et pourra être obtenu de positif, aujourd’hui ou demain, ne le sera pas par l’habileté d’agitateurs et de politiciens, mais par le prestige naturel et la reconnaissance qu’obtiendront des hommes de la génération d’hier ou, plus encore, de la nouvelle génération, des hommes qui seront capables de tout cela et qui, par là même, fourniront une garantie en faveur de leur idée.