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09/04/2015

Robert BRASILLACH : Comme le temps passe / Les 7 couleurs

Robert BRASILLACH : « Comme le temps passe »

 

Présentation de l’éditeur ( version France Loisirs ) :

« Ce que j'ai voulu écrire, disait Brasillach, c'est le roman de la jeunesse qui fuit et renaît tour à tour, en même temps que celui de deux êtres qui peuvent se chercher, se perdre, se retrouver, sans jamais cesser d'être faits l'un pour l'autre ». Roman de l'enfance et de l'aventure, de la volupté et de la tentation, de la séparation et du retour, Comme le temps passe est sans doute l’œuvre la plus riche et la plus complexe de Robert Brasillach.

Dominés et reliés entre eux par la présence constante des deux héros - Florence et René - les six épisodes de ce récit mystérieux et captivant reflètent toutes les émotions de la vie. Dans le halo lumineux du souvenir resurgissent aussi les figures pittoresques d'un autre temps : c'est le monde cocasse du cinéma de 1900, la bohème ou la bourgeoisie provinciale de la Belle Époque, la découverte des Flandres ou de l'Espagne, lorsque le voyage était encore une aventure.

« Plus encore qu'à peindre mes amis, je me suis attaché à peindre ces ombres, ces personnages passagers compagnons de leur destin », Robert Brasillach.

 

France Loisirs – 1983 – 319 pages – 20,5 x 13,5 cms – 420 grammes.

Reliure cartonnée éditeur, entoilée de violet + jaquette couleurs.

Etat = quelques inévitables mais infimes traces de manip’ sur la jaquette,  mais c’est vraiment « histoire de dire que… ».

L’ensemble est en excellent état, propre, sain et ne demande qu’à rejoindre vos rayonnages.

 

>>> 6,50 €uros. / disponible. 

 

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Robert BRASILLACH : « Les 7 couleurs »

 

Présentation de l’éditeur :

De même qu'un peintre dispose des sept couleurs du spectre pour fixer sa vision sur la toile, de même l'écrivain a le choix entre diverses techniques. Au lieu de les mêler comme les tons sur une palette, pourquoi ne pas recourir tour à tour à celle qui mettra le mieux en valeur l'événement à décrire ? C'est le parti qu'adopte Robert Brasillach pour conter l'histoire de Patrice, de Catherine et de François. Avec Patrice, Catherine découvre les merveilles que peut offrir le Paris de 1926 à deux jeunes étudiants. Puis lui se rend en Italie, et la séparation fait son travail de sape : tandis qu'il se grise de nouveautés, Catherine épouse François. Le fantôme de Patrice est-il à jamais conjuré ? Pour en avoir douté, François s'enrôle dans la guerre d'Espagne. A propos de ces trois destinées, Robert Brasillach brosse un tableau de l'entre-deux-guerres où une certaine jeunesse inquiète s'est laissé attirer par le fascisme.

 

Le Livre de Poche – 1965 / 255 pages / 140 grammes.

 

Un exemplaire estampillé « Bon + » >>> 2,20 €uros. / Vendu !  

 

Egalement disponible :

Un autre exemplaire (même année / même édition), mais un tout petit poil moins bien... 

>>> 2 €uros. / disponible. 

 

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15/09/2012

Robert BRASILLACH

Robert BRASILLACH : « Les sept couleurs »

 

Résumé : Avec son amie Catherine, Patrice découvre les rues du Paris des années 1920. Il vit dans une pension peuplée de personnages pittoresques, fréquente les restaurants bon marché, les cinémas, les parcs. Ayant terminé ses études, Patrice se rend en Italie fasciste, qu'il soutient, et exerce le métier d'enseignant tout en gardant contact avec Catherine. Il correspond plusieurs mois avec elle, mais leurs liens se distendent peu à peu. Apprenant que celle-ci a épousé François Courtet, militant communiste, Patrice rejoint la Légion étrangère et opère au Maroc français.

Son engagement terminé, il se rend dans le nouveau Troisième Reich sur la recommandation de Siegfried Kast, ancien légionnaire d'origine allemande devenu adjoint de Julius Streicher, et travaille dans une chambre de commerce française à Nuremberg. Patrice entame une liaison avec une jeune Allemande, Lisbeth.

Lors d'un voyage en France, Patrice tente de reconquérir Catherine, toujours mariée à François — qui, depuis, est passé dans le camp fasciste. Ce dernier, doutant de la sincérité de sa femme, s'enrôle dans dans les troupes de  Franco afin de participer à la guerre d'Espagne… 

 

Les Sept couleurs est un roman de Robert Brasillach paru à la veille de la Seconde Guerre mondiale, en 1939 aux éditions Plon. Il a manqué de peu le prix Goncourt.

Outre l'intérêt historique d'une description du climat d'avant-guerre d'un point de vue fasciste, l'originalité du roman tient dans la variation successive du style de narration à chacun des sept chapitres : récit, correspondance épistolaire, journal, réflexions personnelles de l'auteur, théâtre, articles de presse, flux de conscience (monologue).

Le roman met également en avant l'exaltation de Brasillach pour le congrès de Nuremberg — exaltation plus d'ordre esthétique que politique —, et son enthousiasme pour les grand-messes païennes du Parti nazi telles qu'elles ont pu être filmées par Leni Riefenstahl dans Le Triomphe de la volonté. ( Wikipedia )

 

Le Livre de Poche – 1966 / 255 pages / 140 grammes.

 

Retour en stock de deux exemplaires…

 

Un exemplaire en excellent état ( impossible de dire « comme neuf » vu qu’il date tout de même de 1966, mais c’est clair qu’il est vraiment très bien ! )

>>> 2,50 €uros. / Vendu ! 

 

Et un autre ( même année ) un petit poil moins bien ( une petite marque de pliure en haut à droite de quatrième ), mais en très bon état tout de même…

>>> 2 €uros. / Vendu !

 

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>>> http://www.brasillach.ch/

>>> http://arb6245.over-blog.net/

29/04/2012

DRIEU LA ROCHELLE

Mars & avril, mois du poche…

 

DRIEU LA ROCHELLE : L’homme à cheval

 

Dans une Bolivie réinventée et complètement mythique, Drieu La Rochelle, à travers les amours d'un lieutenant de cavalerie devenu dictateur, d'une belle aristocrate et d'une danseuse semi-indienne, décrit toutes les grandes forces qui se disputent la domination mondiale depuis environ deux siècles : l'Eglise sous les traits d'un Jésuite assez déplaisant et la Maçonnerie sous l'aspect d'un « frère » encore plus détestable, les forces populaires qui émergent et que l'Homme à cheval veut conduire et guider et les anciennes classes dirigeantes, l'aristocratie et la bourgeoisie décadentes, qui perdent pied et essaient de surnager par l'intrigue et la corruption. Drieu lui-même se met en scène avec le personnage de Felipe, le guitariste poète conseiller de l'homme d'action…

Roman politique et philosophique ( les références au péronisme et au communisme sont très claires ), ce livre est sans doute le plus achevé de l'écrivain maudit. Les accents shakespeariens sont nombreux et frappants. Les allusions à Henri Bergson surprenantes. Le style magnifique est proche de celui de Mérimée, de Cervantès ou de Stendhal. Ce livre est un véritable chef d’œuvre écrit par un esprit exalté et idéaliste mais également brillant et sceptique. On ressort de cette lecture enchanté… et plus intelligent qu'avant.

 

« Il y a beaucoup d'action dans l'homme de rêve…

  et beaucoup de rêve dans l'homme d'action ».

 

Le Livre de Poche – 1965 / 265 pages – 1401 grammes.

Trois exemplaires disponibles. Quelques petites marques de stockage, lecture et manipulation… mais tout à fait biens pour des poche de 1965.

Propres et sains, bons pour le service !

>>> 2,50 €uros. / Vendus !

 

Retour en stock : un exemplaire ( même année même édition ) un tout petit poil moins bien ( quelques légères marques sur couv’ ), mais O.K !

>>> 2 €uros. / Vendu !  

 

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L'Homme à cheval, paru en 1943 mais écrit pendant l'été 1942 est un livre important de Drieu. Il est celui dans lequel l'auteur, ayant compris que l'Allemagne ne gagnerait pas la guerre, tente de montrer ce qu'il avait rêvé, ce qu'a été son engagement. Pour cela il choisit un autre temps et un autre continent. Il a raison, on ne peut appréhender aujourd'hui le rêve de Drieu dans le contexte européen des années hitlériennes. Drieu se place au niveau de l'homme qui rêve l'histoire.

Hugo a rêvé l'Europe dans la seconde partie du dix-neuvième siècle, à une époque où il pouvait voir l'Allemagne se construire sous la Prusse, quand pour un français visionnaire l'urgence de l'Europe devenait une évidence. Quelle vision pourrait-il avoir aujourd'hui devant cette Europe de commis de finance, d'escrocs, de parvenus incultes, qui s'élabore sous nos yeux dans une médiocrité accablante et dans la soumission totale à une Amérique plus décérébrée que jamais ?

Peut-être balaierait-il d'un revers de main toute cette merde pour donner la direction d'un grand projet, pour porter un espoir mort dans l'arrière boutique. Peut-être s'épuiserait-il dans un rêve vain et deviendrait ridicule aux yeux de contemporains étrangers au rêve et à l'Europe. Les gens de gauche ont l'habitude de croire que leur rêve sous Staline a été supérieur à celui des autres (…) Avec Drieu ils ont sous les yeux l'autre rêveur. Un homme qui pensait que l'homme peut écrire l'histoire pour la faire. Un homme qui a passionnément étudié, disséqué, son temps pour le transposer dans ses rêves.

Si je préfère Drieu à son ex ami Aragon, englué dans le rêve stalinien – y avait-il un rêve stalinien ? – ce n'est pas sur ces critères, mais parce qu'il a rapidement reconnu la vanité de son action, aidé en cela par la défaite prévue. L'échec est toujours plus enrichissant que la victoire, les gens de gauche auraient peut-être pu renaître en liquidant Staline et ses horreurs au lieu de se dissoudre dans la merdouille sociale démocrate vouée plus tard au… libéralisme ! C'est aussi parce que, à l'abri du pouvoir, il n'a pas été ce charognard que fut Aragon à la libération, traquant ses confrères en littérature du haut de ce CNE de flics scribouilleurs.

L'Homme à cheval divisé en cinq parties, élude la plus importante, celle de la tentative de réalisation du rêve, la guerre du dictateur. Le conte nous montre un guitariste – l'artiste – inspirant, révélant à lui-même par ses chants, un officier à son destin et découvrant par lui sa vocation. Au-delà de la cuisine politique, les deux hommes vont aller de pair, chacun de son coté, vers l'échec d'un rêve impossible : refonder l'empire des Incas.

C'est au lac Titicaca – lieu symbolique, chargé du mystère indien – qu'ils célèbreront la fin de l'aventure et qu'ils se retireront du jeu. Le livre se termine donc sur une méditation religieuse, mystique, dernière tentation de Drieu. On pourrait certainement retrouver dans ce roman bien des similitudes avec la réalité d'une époque sinistre, mais elles ne sont rien en regard de la vision qu'il nous donne de l'auteur : l'homme qui tente d'inspirer son époque - au travers d'un chef dont le destin serait de la réaliser. Un homme qui s'accusera de faiblesse, de nonchalance, qui prendra en charge une partie de la responsabilité de l'échec, culpabilité dérisoire certes quand les hommes ne peuvent plus rêver - heureusement ? - leur destin de cette façon.

Dès les premières lignes, Drieu parle de force et d'audace, le rêve est bien là et c'est bien ce qui conduit au fascisme plutôt qu'au communisme l'autre tentation violente. (…)

« La pensée devenue action, trempée de sang, forgée comme une lame d'acier est étrangère au penseur (…) Donnez-nous de grands hommes et de grandes actions pour que nous retrouvions le sens des grandes choses »…

Au lac Drieu nous parle des religions, du mysticisme, ce vers quoi il pensa un temps se tourner, ce vers quoi il aurait été après la guerre si la mort ne lui avait pas depuis longtemps tendu les bras.

« Mais ce sont aussi les idées de la religion qui se trempent dans le sang versé par les héros. Les dieux comme les poètes ont besoin pour vivre du sang des sacrifices (…) L'homme ne naît que pour mourir et il n'est jamais si vivant que lorsqu'il meurt. mais sa vie n'a de sens que s'il donne sa vie au lie d'attendre qu'elle lui soit reprise »…

( André Bourgeois )

  

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Pierre Drieu La Rochelle  

20/04/2012

Quinto NAVARRA

Quinto NAVARRA : « Valet de chambre chez Mussolini »

                                              

Avant-propos / page 7 :

« Quinto Navarra fut huissier de Mussolini depuis la conférence de Cannes jusqu’au 25 juillet 1943. A partir de cette date il dut, pour raisons de santé, renoncer à son service effectif, mais des motifs de famille l’obligeant à séjourner dans le nord de l’Italie, il put suivre de très près l’activité de Mussolini jusqu’au 25 avril 1945.

Le but poursuivi par Navarra en publiant ses souvenirs est de détruire les nombreuses légendes qui courent sur Mussolini. Il relate fidèlement, dégagé de toute influence politique ou partisane, ce qu’il a pu observer. Ce n’est pas pour écrire en sa propre faveur un plaidoyer, dont son honnêteté et sa conscience n’ont nul besoin, mais seulement pour servir la vérité. » 

 

Editions Bader Dufour (Traduction de Jean-Marie Rozé) / 1949.

295 pages / 18,5x12 / 220 grammes.

Lu (comme l’attestent quelques fines pliures sur une tranche légèrement « choquée » à ses extrémités) mais dans un excellent état pour un livre de cette époque.

Exemplaire sans jaquette >>> 14 €uros. / disponible.

 

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03/02/2012

Julius EVOLA - Symboles et mythes...

Julius EVOLA :

« Symboles et « mythes » de la tradition occidentale »

 

Le présent recueil se compose d’études ( et d’articles ) dont la rédaction remonte à une époque qui couvre un espace de temps assez vaste : des « Symboles héroïques de la tradition romaine » de 1929 aux « nouvelles réflexions sur le mythe de Mithra » de 1950, reprises par la suite en 1972. La plupart remontent aux années 1930-40, une des périodes les plus fécondes de l’auteur. Tous ces textes sont centrés sur les symboles de la tradition occidentale et sur ses mythes. Par « mythe » l’auteur entend non seulement le sens qu’il a communément, mais aussi celui plus particulier d’idée-force, « d’une idée issue comme force momentanée d’existence à un moment particulier de l’histoire du monde occidental », et, comme l’écrit Julius Evola dans la préface d’un de ses ouvrages : « en disant mythe… nous entendons une idée qui vaut par la force d’évocation qu’elle condense, donc par sa capacité finalement à se traduire en action ».

( Eunet S. / Amazon.fr )

 

Sommaire : Symboles héroïques de la tradition romaine / Symboles aristocratiques romains et la défaite de l’Aventin / La doctrine romaine de la victoire / Virilité spirituelle / La voie de réalisation du soi selon les mystères de Mithra / Les origines de Rome / La vision romaine du sacré / Rome contre Tusca / Janus / Noël solaire / La Hache / L’Aigle / La Navigation comme symbole héroïque / Signification du « Guerrin Maschino » / Le Treize et l’Elu / Les mystère des « Cours d’Amour » / La doctrine aryenne du combat et de la victoire / Romulus / La légende du Graal et le « mystère » de l’Empire / Lettre de René Guénon à Julius Evola.  

 

Traduction française de H.J Maxwell – Bibliothèque de l’Unicorne.

La Tradition : textes et études – Série française – Volume quinzième.

Arché – Milan – 1980 – 201 pages – 20,5 x 16,5 cms – 250 grammes.

Un portrait de l’auteur en frontispice – reliure souple / deux marques de pliure en haut à droite du premier plat, ainsi que quelques petites salissures sur 4ème, sans quoi bon état, intérieur propre et sain : 24 €uros.  / Vendu ! 

 

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Ailleurs = 31 €uros sur priceminister

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32,30 €uros sur chapitre.com

 

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Extrait : Quelques notes sur les mystères de Mithra

 

E. Renan écrivit : « si le christianisme eût été arrêté dans sa croissance par quelque maladie mortelle, le monde eût été mithriaste»,le monde aurait donc embrassé la religion de Mithra, car il est reconnu que le mithraïsme fut le plus redoutable antagoniste du christianisme. Il pénétra à Rome vers la moitié du premier siècle avant notre ère, et connut son apogée vers le troisième siècle, se propageant dans les plus lointaines provinces de l'Empire, attirant surtout les légionnaires et les vétérans colonisateurs qui le trouvaient conforme à leur éducation militaire et virile. Des Empereurs comme Hadrien, Commode et Aurélien se firent initier à ses mystères. Le mithraïsme, vers la fin du second siècle, fut reconnu officiellement comme une religion de l'Empire.

Mithra fut regardé comme « le protecteur et le soutien de l'Empire » ( fautorii imperii sui ). Son culte s'était fondu avec celui du Soleil, Hélios, puissance divine sou­veraine et invincible. La date d'une de ses fêtes les plus importantes, qui en célébrait le retour ( dies natalis Solis invicti Mithra ) fut fixée au 25 décembre ( solstice d'hiver ). Elle fut d'ailleurs reprise par le christianisme qui en fit la fête de Noël. Il est dit que Constantin aurait hésité entre Christianisme et Mithraïsme, alors que l'empereur Julien fut initié aux mystères de Mithra. Ce souverain, s'attacha à la métaphysique néoplatonicienne et aux traditions de mystères en particulier, au mithraïsme dans sa noble et courageuse tenta­tive de restauration des cultes romains pour enrayer la progression du chris­tianisme.

Cependant il faut faire quelques réserves à propos de la thèse soutenant que le monde antique aurait pu être mithriaque au lieu d'être chrétien. Pour combattre le christianisme, le mithraïsme aurait dû s'abaisser; restant tel qu'il était, il aurait pu difficilement s'attacher les couches populaires, où la religion de Jésus, avec sa doctrine de salvation, basée sur le sentiment, s'était essentiel­lement implantée. Emanation de l'antique mazdéisme iranien, le mithraïsme en reprenait le thème central, la lutte entre les puissances de la lumière et celles des ténèbres et du mal. Il pouvait avoir des formes religieuses exotériques mais son noyau central était constitué par les Mystères, par une initiation au sens strict ; ce qui le limitait, tout en contribuant à en faire une forme traditionnelle plus complète. Par la suite, il se produit une séparation de plus en plus nette entre la religion et l'initiation.

Ici, nous étudierons les Mystères du mithraïsme et nous chercherons à en indiquer la nature d'après les témoignages qui nous sont parvenus: infor­mations prises dans les auteurs anciens et dans les monuments figurés retrouvés sur les lieux, centres de ce culte et de ces Mystères. Ces témoignages, réunis par Franz Cumont dans ses ouvrages désormais classiques, peuvent également  être complétés par le Rituel mithriaque du Grand Papyrus magique de Paris intitulé Apathanatistnos.

Pour le but que nous nous sommes proposés, il faut avant tout considérer, dans son sens profond, le mythe de Mithra figuré par un grand nombre de sculptures et de bas-reliefs, certains d'une facture admirable. Il ne faut pas oublier que ces mythes étaient les dramatisations des expériences que l'initié devait connaître, par une sorte d'identification avec le dieu dont il devait répéter la geste.

Dans le mythe, Mithra naît d'une pierre ( theos ék pétras, petrogénôs Mithra ), il est engendré par une pierre ( petra genetrix ), comme une mani­festation de la lumière ouranienne originelle, au bord d'un « fleuve » : naissance miraculeuse remarquée seulement par les « gardiens » cachés sur les sommets des montagnes.

A propos de ces derniers, on pourrait se référer aux « Maîtres Invisibles », non sans relation avec les êtres des origines qui, selon Hésiode, ne seraient jamais morts, mais, comme les « Dormants », continueraient à vivre dans les âges successifs.

Les « eaux » d'une part, la « pierre » de l'autre pourraient être une allu­sion à la dualité constituée par le courant du devenir et le principe qui la désigne. Il y a différentes interprétations de la pierre. Elle figure dans de nombreuses traditions. On serait tenté d'établir une analogie entre la genèse de Mithra et un thème du cycle arthurien où figure une épée qu'il faut arracher d'une pierre qui flotte sur les eaux. D'ailleurs, en jaillissant de la pierre Mithra tient d'une main une épée et de l'autre une torche, symboles de la force et de la lumière, d'une puissance illuminante.

Dans la « pierre » on pourrait également voir le symbole d'une force inébranlable et d'une fermeté intérieures, qualités requises chez le néophyte, essentielles pour sa renaissance. Selon Nonnus le Mythographe, dans les mystères de Mithra les néo­phytes devaient traverser le feu et l'eau, résister au froid, à la faim et à la soif, ces épreuves faisant partie de l'initiation. Selon d'autres sources, pour éprouver l'impassibilité du futur initié, on l'obligeait à assister au simulacre de la mise à mort d'un homme. Il se peut que tout cela soit en relation avec le symbole de la « pierre génératrice » et l'une des conditions de la renaissance initiatique.

Quoiqu'il en soit, les qualités requises semblent bien être celles qu'illus­trent les développements du mythe de Mithra, puisque celui-ci doit résister à un vent furieux qui le cingle et flagelle son corps nu. Cependant Mithra se dirige vers un arbre, se couvre de ses feuilles et se nourrit de ses fruits. Etant donné le sens initiatique de l'arbre, on pourrait, ici, penser à un arbre assez voisin de celui sur lequel Adam aurait voulu mettre la main pour devenir « semblable à l'un de nous » ( à un dieu ), mais dont l'approche lui fut interdite par le Jéhovah de l'Ancien Testament.

Cette signification pourrait être confirmée par un autre épisode du mythe qui semble concerner un rapprochement entre Mithra et le Soleil, l'Eon flam­boyant, et qui se conclue par leur alliance, faisant de Mithra le dépositaire de la force souveraine de cette divinité.

Il s'agit du hvarenô de l'antique tradition mazdéenne ( iranienne ), de la « Gloire » conçue comme un feu surnaturel, attribut des divinités célestes, mais qui descend pour auréoler les souverains, les consacrer et les proclamer par la victoire. Le souverain sur lequel descen­dait cette « Gloire », était élevé au-dessus des hommes et considéré par ses sujets comme un immortel. C'est ainsi qu'en assimilant Mithra au Soleil, tou­jours victorieux des ténèbres, il put être choisi comme protecteur et soutien de l'empire romain.

Cette dignité est aussi en relation avec l'épisode central du mythe de Mithra : l'immolation du taureau. Mithra guette le taureau et dès qu'il sort d'une « caverne », il lui saute dessus, le chevauche en s'accrochant à ses cornes. Le quadrupède prend le galop, enlevant Mithra dans une course furieuse. Mithra ne lâche pas prise, se laisse transporter sans se faire jeter à bas jusqu'à ce que l'animal, épuisé, rentre dans la caverne d'où il était sorti. Alors Mithra le tue avec son épée.

Il s'agit ici d'un parallèle entre la force élémentaire « inférieure » de la vie et sa transformation par celui qui l'a assumée dès son apparition ( chevau­cher le taureau ) et l'a domptée.

En effet, le sang qui coule de la blessure du taureau se transforme en « épis », et, en touchant terre, produit des « plantes ». Il faut seulement empêcher que les bêtes immondes, sitôt accourues, n'en boivent le sang ( on les voit sur les représentations figurées du mythe ) — ce qui implique également une signification ésotérique. Si le héros, ou l'initié futur, n'était pas « pur », ce qui reste en lui de nature inférieure se trouverait accru par l'énergie libérée; non seulement il n'y aurait pas transfiguration, mais le résultat pourrait être destructeur ( danger qui a été aussi indiqué par un symbolisme différent dans les textes de l'hermétisme alchimique ). Selon une variante du mythe, le sang du taureau se transforme en vin : allusion possible aux effets d'une sorte d'ivresse magique.

Cet épisode revêt une telle importance qu'il a donné lieu à un rite de l'initiation aux mystères de Mithra : le baptême du sang. Les mithréums, lieux où se célébraient les mystères, comprenaient une partie supérieure et une partie inférieure ( presque toujours souterraine, ce qui n'était pas sans signification ). Dans la partie basse se trouvait le néophyte qui avait satisfait aux épreuves préliminaires ; sa nudité était arrosée par le sang d'un taureau immolé rituelle­ment dans la partie haute du sacellum par le hiérophante. Un ensemble d'expé­riences particulières, destinées à le rendre propice, devaient être en relation avec ce baptême du sang, qui se substituait au baptême chrétien.

18/01/2012

Julius EVOLA - Orientations

Julius EVOLA : « Orientations »

 

Texte original de 1950 et variantes de 1971.

Traduit, présenté et annoté par Philippe Baillet.

 

Editions Pardès – 1988.

94 pages – 19 x 12 cms  - 120 grammes.

Reliure souple très légèrement jaunie sur les bords + une toute petite trace de stylo bille bleu sur la quatrième de couv’, sans quoi excellent état, sain et propre, nickel !… 

>>> 17 €uros. / Vendu !

 

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Ailleurs ( et pour cette éditions de 1988 ) : …

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Extrait :

Sur le plan de l’esprit, il existe quelque chose qui peut déjà servir de trace aux forces de résistance et de renouveau : c’est l’esprit légionnaire. C’est l’attitude de ceux qui surent choisir la voie la plus dure, de ceux qui surent combattre tout en étant conscients que la bataille était matériellement perdue, de ceux qui surent convalider les paroles de la vieille saga : « Fidélité est plus forte que feu », et à travers lesquels s’affirma l’idée traditionnelle qui veut que ce soit le sens de l’honneur ou de la honte – et non de petites mesures tirées de petites morales – qui crée une différence substantielle, existentielle, entre les êtres, comme entre une race et une autre race.

D’autre part, il y a la réalisation de ceux pour qui la fin apparut comme un moyen, et chez qui la reconnaissance du caractère illusoire de mythes multiples laissa intact ce qu’ils surent conquérir pour eux-mêmes, sur les frontières de la vie et de la mort, au-delà du monde et de la contingence.
Ces formes de l’esprit peuvent être les fondements d’une nouvelle unité. L’essentiel est de les assumer, de les appliquer et de les étendre du temps de guerre au temps de paix, de cette paix surtout, qui n’est qu’un coup d’arrêt et un désordre mal contenu – afin que se dégagent une discrimination et un nouveau front. Cela doit se faire sous des aspects beaucoup plus essentiels qu’un « parti », lequel ne saurait être qu’un instrument contingent en vue de certaines luttes politiques ; et même sous des aspects beaucoup plus essentiels qu’un simple « mouvement », si par « mouvement » l’on entend seulement un phénomène quantitatif plus que qualitatif, fondé sur des facteurs émotionnels plus que sur l’adhésion sévère et franche à une idée. Ce qu’il faut favoriser, c’est plutôt une révolution silencieuse, procédant en profondeur, afin que soient créées d’abord à l’intérieur et dans l’individu, les prémisses de l’ordre qui devra ensuite s’affirmer aussi à l’extérieur, supplantant en un éclair, au bon moment, les formes et les forces d’un monde de subversion. Le « style » qui doit être mis en relief, c’est celui de l’homme qui soutient certaines positions par fidélité à soi-même et à une idée, dans un recueillement profond, dans un dégoût de tout compromis, dans un engagement total qui doit se manifester non seulement dans la lutte politique, mais dans chaque expression de l’existence : dans les usines, les laboratoires, les universités, les rues, et jusque dans le domaine personnel des affections. On doit en arriver au point que le type humain dont nous parlons, et qui doit être la substance cellulaire de notre front, soit bien reconnaissable, impossible à confondre, de sorte qu’on puisse dire : « En voilà un qui agit comme un homme du mouvement ».

Cette consigne, qui fut celle des forces qui rêvèrent de donner à l’Europe un ordre nouveau, mais qui dans sa réalisation fut souvent entravée et faussée par de multiples facteurs, doit être reprise aujourd’hui. Et aujourd’hui, au fond, les conditions sont meilleures, parce qu’il n’y a pas d’équivoques et parce qu’il suffit de regarder autour de soi, de la rue au Parlement, pour que les vocations soient mises à l’épreuve et pour qu’on prenne bien nettement la mesure de ce que nous ne devons pas être. Face à toute cette boue, dont le principe est : « Qui t’oblige à le faire ? », ou bien : « D’abord vient le ventre, la peau ( la peau chère à Malaparte ! ), et puis la morale », ou encore : « Ce n’est pas une époque où l’on puisse s’offrir le luxe d’avoir du caractère », ou enfin : « J’ai une famille », qu’on sache clairement et fermement : « Nous, nous ne pouvons pas faire autrement, telle est notre voie, tel est notre être. » Ce qui peut et pourra être obtenu de positif, aujourd’hui ou demain, ne le sera pas par l’habileté d’agitateurs et de politiciens, mais par le prestige naturel et la reconnaissance qu’obtiendront des hommes de la génération d’hier ou, plus encore, de la nouvelle génération, des hommes qui seront capables de tout cela et qui, par là même, fourniront une garantie en faveur de leur idée.