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29/05/2015

Grands classiques français... / Part.2

Grands classiques de la littérature française …

Dans leurs très « vintages » éditions du Livre de Poche … façon années 60.

 

Tous ces livres sont en excellent état, voire – pour quelques-uns – quasi-neufs !

Certains peuvent présenter quelques infimes marques d’usage, qui une fine cassure sur tranche, qui une petite trace de pliure en bas de quatrième… Mais nous ne vous proposons (et ne vous proposerons) ici que du bon (à 2 €uros), du « bon+ » (2,20) ou du très bon (2,50). 

 

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J. BARBEY D’AUREVILLY : « Le chevalier Des Touches »

 

Un jour de décembre, quelques années avant la révolution de 1830, dans une petite ville du Cotentin, plusieurs amis se réunissent pour leur causerie du soir et, très vite, l’un d’entre eux évoque la rencontre qu’il vient de faire : celle du chevalier Des Touches, un héros de la chouannerie.

Mais le chevalier n’est-il pas mort ? Ce soir-là on remonte le temps... et devant ses amis, mademoiselle de Percy, qui y participait, raconte "l'expédition des Douze": l'enlèvement du chevalier, prisonnier à Coutances, par ses compagnons d'armes. 

De cette soirée de décembre, un enfant silencieux avait été témoin, et c’est l’auteur lui-même, qui en fait la matière de ce roman de 1864. Peu importe que Des Touches y devienne un héros plus glorieux qu’il ne le fut en réalité. L’essentiel est ailleurs : c’est que si les chouans, vers 1799, au moment de ce récit, mènent encore la guerre, ils l’ont déjà perdue.

Un royalisme désenchanté teinte ainsi tout le roman sans en atténuer la vigueur et, bien plus tard, Anatole France évoquera « l’impression très forte » que lui auront laissée ces « figures à la fois héroïques et brutales » : « Ce livre, dira-t-il, me donna le frisson. »

Le Livre de Poche – 1967 – 254 pages – 140 grammes.

Etat = Comme neuf ! Exceptionnel, même, pour un poche de 1967 !!!

>>> 2,50 €uros. / disponible.

 

Georges BLOND : « Mary Marner »

 

Un naufrage conduit un jeune marin français dans un port anglais. Là, il croise une fille étrange, fascinante, mystérieuse et plus belle qu'un rêve. Elle s'appelle Mary Marner, elle vit avec son grand-père, ancien du cap Horn, à bord d'un vieux voilier. Notre héros tombe amoureux de Mary, qui semble le lui rendre. Mais un secret redoutable menace leur bonheur.

Un Roman où l'atmosphère prenante le dispute à une intrigue particulièrement ingénieuse.

Le Livre de Poche – 1976 – 220 pages – 120 grammes.

Etat = tout simplement « comme neuf » ! Parfait !

>>> 2,50 €uros. / disponible.

 

Antoine BLONDIN : « Un singe en hiver »

 

Quatrième : « Le chauffeur n'avait plus le loisir de ralentir... Immobile, le ventre à toucher le capot, les pieds joints, Fouquet enveloppa d'un mouvement caressant la carrosserie de la voiture qui filait contre lui ; un instant, il donna l'impression qu'il allait abandonner sa veste au flanc hérissé de l'auto, mais déjà celle-ci l'avait dépassé, et, coinçant son vêtement sous son bras, il libéra sa main droite pour saluer à la ronde les spectateurs qui s'exclamaient diversement.  « Ollé », dit-il... »

Le Livre de Poche – 1962 – 247 pages – 140 grammes.

Etat = Excellent !

Un très beau Poche des années 60, au charme délicieusement vintage ! ( J’adore les aquarelles / lavis qui illustrent les plats ! )

>>> 2 €uros. / disponible.

 

Robert BRASILLACH : « Les 7 couleurs »

 

Présentation de l’éditeur : De même qu'un peintre dispose des sept couleurs du spectre pour fixer sa vision sur la toile, de même l'écrivain a le choix entre diverses techniques. Au lieu de les mêler comme les tons sur une palette, pourquoi ne pas recourir tour à tour à celle qui mettra le mieux en valeur l'événement à décrire ?

C'est le parti qu'adopte Robert Brasillach pour conter l'histoire de Patrice, de Catherine et de François. Avec Patrice, Catherine découvre les merveilles que peut offrir le Paris de 1926 à deux jeunes étudiants. Puis lui se rend en Italie, et la séparation fait son travail de sape : tandis qu'il se grise de nouveautés, Catherine épouse François. Le fantôme de Patrice est-il à jamais conjuré ? Pour en avoir douté, François s'enrôle dans la guerre d'Espagne.

Autour de ces trois destinées, Robert Brasillach brosse un tableau de l'entre-deux-guerres où une certaine jeunesse inquiète s'est laissé attirer par le fascisme.

Le Livre de Poche – 1965 / 255 pages / 140 grammes.

Un exemplaire estampillé « Bon + » >>> 2,20 €uros. / Vendu !

Ou, un autre exemplaire, un tout petit poil moins bien, à 2 €uros. / disponible.

 

Gilbert CESBRON : « Avoir été »

 

Une colonne allemande reflue vers Paris. Au bord de la route, un vieil homme, la poitrine barrée de décorations, brave l’ennemi en mémoire de ses compagnons tombés à Verdun, mais les soldats passent, indifférents. Dans un camion, une bâche se soulève : Patrick, le petit orphelin, se croit arrivé à Paris avec les Américains. Il n’est qu’au Plessis Belle-Isle avec l’ennemi. Kléber Demartin recueille l’enfant. Patrick grandit, le monde change, les fidélités anciennes sont la risée d’une jeunesse tournée vers un avenir que réprouve le vieillard. Dans la banlieue envahie peu à peu par les grands ensembles, Kleber vit le crève-cœur de ceux qui ne peuvent plus marcher avec leur temps.

Le livre de poche – 1973 – 438 pages – 230 grammes.

Bon état >>> 2 €uros. / disponible.

 

René FALLET : « Paris au mois d’août »

 

Houspillé par un automobiliste furieux de le voir flâner devant ses roues, Henri Plantin mesure la justesse des injures reçues en regagnant le refuge du trottoir. Qu’il ne soit pas grand-chose sur terre, c’est indéniable. Son bilan ? Quarante ans, une femme et trois enfants (qui se grisent actuellement d’air marin), un emploi de vendeur à la Samaritaine, l’espoir de passer chef de rayon et de trouver la bonne combinaison au tiercé. Il y en a des millions  comme lui – il n’est parmi cette foule qu’un visage anonyme sur qui personne ne se retourne.

Si, pourtant, voilà quelqu’un : cette jolie fille en robe rouge qu’il vient d’admirer au passage en songeant qu’elle est trop belle pour jamais s’intéresser à un minus comme lui. Elle s’approche, demande son chemin, accepte qu’il l’accompagne...

"Héhé" dira-t-on. Mais non ! Henri n’est pas un coureur de jupons ; sa rencontre avec cette jeune anglaise perdue dans Paris tombe à pic pour le réconforter, c’est tout, et cela lui enflamme tant et si bien le cœur qu’il en perd la tête. Henri Plantin le timide est prêt à faire n’importe quoi, même des choses héroïques, pour conquérir Pat. Et il le fait.

C’est ce qui donne son charme, sa poésie, à cette chronique ironique et tendre d’un amour d’été.

Le livre de poche – 1972 – 191 pages – 120 grammes.

>>> 2 €uros. / disponible.

 

Anatole FRANCE : Les sept femmes de la barbe bleue 

 

( Et autres contes merveilleux )

 

Quatrième de couverture : Qui ne connaît le conte où Charles Perrault relate comment la femme d’un seigneur surnommé Barbe-Bleue échappe au sort infligé par lui à ses six précédentes épouses ? Barbe-Bleue a été voué à l’exécration générale sur la foi de ce texte, mais la raison commande de ne rien croire sans preuve et Anatole France feint d’avoir trouvé la vérité sur les sept femmes de la Barbe-Bleue – alias Bernard de Montragoux, châtelain des Guillettes, homme calomnié s’il en fut.

Jugez-en sur son récit tout pétri d’inventions enrobées dans une prose musicale et précise, inspirée des poètes grecs et latins.

Le Livre de Poche – 1975 – 214 pages – 120 grammes.

Etat = brillant, sain, propre, non cassé… bel exemplaire !

>>> 2 €uros. / disponible.

 

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Jean GIONO : « Colline »

 

Un débris de hameau où quatre maisons fleuries d'orchis émergent de blés drus et hauts. Ce sont les Bastides Blanches, à mi-chemin entre la plaine et le grand désert lavandier, à l'ombre des monts de Lure. C'est là que vivent douze personnes, deux ménages, plus Gagou l'innocent.

Janet est le plus vieux des Bastides. Ayant longtemps regardé et écouté la nature, il a appris beaucoup de choses et connaît sans doute des secrets. Maintenant, paralysé et couché près de l'âtre, il parle sans arrêt, « ça coule comme un ruisseau », et ce qu'il dit finit par faire peur aux gens des Bastides. Puis la fontaine tarit, une petite fille tombe malade, un incendie éclate.

C'en est trop ! Le responsable doit être ce vieux sorcier de Janet. Il faut le tuer…

Dans Colline, premier roman de la trilogie de Pan ( « Un de Baumugnes » - « Regain » ), Jean Giono, un de nos plus grands conteurs, exalte dans un langage riche et puissant les liens profonds qui lient les paysans à la nature.

Le livre de poche – 1979 – 190 pages – 100 grammes.

Bon état >>> 2 €uros. / disponible.

 

Jean GIONO : « Le serpent d’étoiles »

 

La nuit étoilée qui baigne la pastorale des bergers…

La terre, maternelle et dure, et, plus que tout : les bêtes, intermédiaires entre l’homme et la nature… Malheur à celui qui les méprise !

L’auteur, avec son enthousiasme lyrique, nous décrira le grand piétinement du troupeau en révolte, et son triomphe sur celui qui les a méconnues…

Le Livre de Poche – 1972 – 175 pages – 120 grammes.

Etat = une petite marque de stockage en bas de premier plat ainsi qu’une très fine cassure de la tranche… mais rien de vraiment notable, l’ensemble est sain, propre, bien brillant et de belle tenue !

>>> 2 €uros. / disponible.

 

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Paul GUTH : « Le naïf sous les drapeaux »

 

A peine vainqueur des  pièges tendus par l’Université à ses étudiants, voici le nouvel agrégé repris par d’autres terreurs : les périls du servi-ce militaire remplacent, dans ses cauchemars, les traquenards des verbes grecs – et c’est, blindé par la méthode Coué, le cœur faussement allègre que le Naïf pénètre dans la caserne de Saint-Cloud pour son initiation aux armes.

Miracle du paquetage fait au carré, des bandes molletières bien tendues, joie de la marche à pied, triomphe du « Présentez… armes ! » – le Naïf est prêt pour la guerre. Cinq ans plus tard, elle vient.

Adieu femme, adieu Paris, adieu lycée, le professeur troque sa toge contre le casque et le fusil.

Dans cet épisode martial de la chronique du Naïf, Paul Guth s’amuse à peindre une période triste avec des tons gais et conjure le tragique du moment par la satire bon enfant de son célèbre personnage avec la « douce guerre ».

Le livre de poche – 1964 – 253 pages – 160 grammes.

Etat = Bon+ >>> 2,20 €uros. / disponible.

 

Paul GUTH : « Le naïf aux 40 enfants »

 

« J'étais en pays d'oïl. Sous le glacis d'accent pointu que je m'imposais, à aucun prix ne devait percer la pointe d'ail de ma langue d'oc.

La première phrase, articulée au seuil de mon premier poste, me semblait être le Sésame de ma carrière. Je renfonçai donc dans ma gorge les bouffées de chaleur méridionale qui me poussaient à prononcer : « Jo souis lo nouvô professor do lettro ».  A travers mon gosier, si serré qu'on n'aurait pas pu y enfiler une aiguille, je flûtai, à la parisienne : « Jeu suis leu nuveau preufessur de lettru ».

Puis, je laissai glisser, de biais, sur mon visage, l'ombre d'un sourire. »

Ainsi commence Le Naïf aux 40 enfants, roman étincelant d'humour, tendre aussi et touchant.

Le livre de poche – 1969 – 251 pages – 150 grammes.

Bon état >>> 2 €uros. / disponible.

 

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Pierre LOUŸS : « Les chansons de Bilitis »    

 

« Les Chansons de Bilitis » sont publiées en 1894 : il s'agit prétendument d'une traduction due à Pierre Louÿs de l'œuvre d'une poétesse antique fictive, à qui Louÿs attribue des poèmes érotiques et passionnés. L'ouvrage est précédé d'une Vie de Bilitis, retracée par le traducteur et suivi de plusieurs pages de notes.

Bilitis serait une jeune grecque du 6ème siècle avant J.C, qui aurait vécu sur l'île de Lesbos… où elle aurait été rivale de Sappho. En fait, Bilitis est un personnage fictif dont Pierre Louÿs est l'auteur : recueil de poèmes en prose, il y déploie toute son érudition et sa connaissance des textes poétiques grecs. C'est l’amour pour la langue, un style simple et le plus juste possible, qui permet de dégager une grande force au service de la sensualité et de l’amour saphique. Louÿs pousse la mystification jusqu'à insérer dans son recueil des pièces poétiques mentionnées comme « non traduites », et par donner des références bibliographiques, entre autres des articles d'un archéologue allemand imaginaire, le Pr. G. Heim ( Geheim et Geheimnis signifient « secret » en allemand )…

La critique se laissa abuser par cette supercherie littéraire, jusqu’à ce que Pierre Louÿs révèle la mystification.

Le Livre de Poche, 1966 – 242 pages – 140 grammes.

Bon état >>> : 2 €uros. / disponible.

 

Pierre MAC ORLAN : « Mademoiselle Bambù » 

 

( Filles, ports d’Europe et Père Barbançon )

 

Un soir qu’il pleut sur Hambourg, le capitaine Hartmann se prend à égrener le souvenir des gens qu’il a connus, aimés, combattus même. Car Hartmann, homme d’aventures, s’est trouvé plongé dans la vie curieuse à double et triple face qui est le lot des espions. Aussi a-t-il eu affaire au redoutable Père Barbançon, aussi a-t-il pu regretter jusqu’à l’heure des tempes grises la gracieuse signorita Bambũ. Ont-ils existé, ces gens du « peuple de la nuit » ?  Bien sûr, mais d’une autre manière, dira-t-on au confident du capitaine. Et qui sont-ils, ces deux-là, sinon peut-être Mac Orlan lui-même qui se souvient de sa jeunesse dans ces récits où le réel côtoie l’imaginaire.

Le Livre de Poche – 1966 – 192 pages – 120 grammes.

Etat = une tranche « finement nervurée » indique que l’ouvrage a été lu, mais par quelqu’un de très soigneux, car l’intérieur (nickel) et les plats (toujours bien brillants) sont comme neuf !!!

>>> 1,80 €uros. / disponible.  

 

Guy de MAUPASSANT : « Les contes de la bécasse » 

 

Chaque automne, un vieux chasseur régalait ses amis de bécasses. Les têtes de ces délicieux oiseaux étaient données à un seul convive désigné par le sort. Et ce dernier, pour dédommager les autres, devait raconter une histoire. Les seize nouvelles de ce recueil se situent presque toutes en Normandie où Maupassant vécut une jeunesse heureuse. Ses paysans chasseurs, ses aristocrates, sa rempailleuse, ses pêcheurs sont saisis sur le vif dans leur vie quotidienne. La folie de la femme qui a perdu toute sa famille, l'avarice sordide de la maîtresse du petit chien, la triste vieillesse des danseurs de menuets, la revanche de l'épouse bafouée, Maupassant voit tout dans les détails les plus poignants. Le célèbre auteur de Bel-Ami nous donne dans ce recueil ses meilleurs contes.

Le livre de poche – 1973 – 255 pages – 140 grammes.

Etat = quelques infimes marques de manip’, sans quoi il serait quasiment comme neuf !?!

« Bon+ » >>> 2,20 €uros. / disponible.

 

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François MAURIAC : « Les anges noirs »

 

Quatrième : Pendant les vacances, le jeune Gradère retrouve au château Du Buch, où il est invité, Adila Du Buch et sa cousine Mathilde. Adila, plus âgée que le narrateur, jeune fille sans grâce et très pieuse, souffre de la passion qu'elle éprouve pour ce garçon qui, lui, est attiré par la jeune Mathilde.

Devenu étudiant à Bordeaux, Gradère ne tarde pas à goûter aux charmes de la ville en se faisant entretenir par une prostituée, jusqu'à ce que celle-ci soit dénoncée et que son patron, un cafetier de Bordeaux, y mette un terme. Il va tirer désormais ses subsides d'Adila, avilie et humiliée qui devient sa maîtresse.      

Le Livre de Poche – 1976 – 256 pages – 130 grammes.

Etat = Plats bien brillants, tranche non cassée, intérieur parfait… quasiment comme neuf !

>>> 2,50 €uros. / disponible. 

 

François MAURIAC : « Le nœud de vipères »

 

Un coffre-fort vide, c'est la surprise que le maître de Calèse réservait à ses héritiers, coup de théâtre préparé de longue main pour se venger d'une famille aux yeux de qui il n'est que le possesseur détesté d'une fortune supposée énorme.

Elle l'est, car ce grand avocat d'affaires sur la place de Bordeaux a su faire fructifier son héritage et ses gains. Il a toujours tenu les siens par l’argent et entend garder jusqu'à la fin l'instrument de son pouvoir, sans souci des convoitises qui s'exaspèrent autour de lui. Son fils Hubert ne songe-t-il pas à obtenir contre lui une mesure d'internement sous prétexte de protéger le patrimoine familial ?

En écrivant à sa femme la lettre d'explications qui devait trôner dans le coffre vide, il rit sous cape d'un rire amer.

Et la lettre s'allonge, devient le récit d'une guerre commencée très vite après les noces, le jour où Louis a compris qu'il a épousé par amour Isabelle Fondaudège mais qu'elle s'est mariée avec lui par intérêt. L'intérêt, puissant ressort caché sous le voile des bons sentiments, ce roman incisif en démasque le jeu dans cette histoire d'une famille bourgeoise qui est aussi celle d'un amour meurtri.

Le livre de poche – 1974 – 287 pages – 150 grammes.

Etat = comme neuf ! Très bon >>> 2,50 €uros. / disponible.

 

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H. de MONTHERLANT : Le Maître de Santiago ( Théâtre )

 

Des cinq chevaliers de Saint Jacques qui se rendent chez don Alvaro Dabo pour la réunion mensuelle de l’ordre, don Bernal est le plus intéressé à convaincre leur hôte de s’en aller au Nouveau-Monde chercher fortune. Son fils Jacinto n’est-il pas épris de Mariana Dabo ?

Un seul obstacle s’oppose à leur union : la pauvreté de Mariana. Mais qu’importe à don Alvaro l’ambition de ces « hommes de terre », lui dont l’idéal est de se rapprocher de Dieu en répudiant la richesse et son cortège de compromissions ?

Don Bernal tend l’unique piège où il puisse se prendre – un faux émissaire le sollicitera de la part du roi. L’austère Maître de Santiago sent vaciller sa volonté de retraite quand soudain, Mariana s’élance et révèle la supercherie… 

« Ce chef d’œuvre étrange, écouté dans le plus profond silence par un public qui a oublié d’applaudir au baisser du rideau... d’étonnement. J’ai été moi-même abasourdi. Entendu dire beaucoup de sottises sur Montherlant et, en particulier, sur cette pièce. Que leur faut-il donc ? Je ne comprends pas qu’ils ne sachent pas au moins garder le silence devant une œuvre d’une telle beauté, beauté irritante peut-être, exaspérante même, parce que l’auteur avec tout son génie, touche à des choses très graves avec une sorte d’insolence qui fait peur ». (Julien Green, Journal, t.V, 1951)

Le Livre de Poche – 1964 – 176 pages – 130 grammes.

Etat = Quelques infimes traces/marques de manipulation(s) et/ou stockage, un petit « frottis » (1 mm) en haut de tranche. Mais franchement rien de grave, ni même de foncièrement notable ! 

Ensemble compact et bien brillant, intérieur propre et sain…

Bon pour le service ! >>> 2 €uros. / disponible. 

 

Egalement disponible dans l’édition 1966 : …

 

Henry De MONTHERLANT : « Le maître de Santiago »

 

Le livre de poche – 1966 – 176 pages – 120 grammes.

Etat = Bon+ >>> 2,20 €uros. / disponible.

 

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Henry de MONTHERLANT : « Les bestiaires »

 

En 1909, âgé de treize ans, Henry de Montherlant assistait pour la première fois à une course de taureaux à Bayonne, et se prenait de passion pour l’art des toreros.

L’année suivante, il allait seul, en Espagne, pendant les vacances, et se faisait initier à la tauromachie par le matador Relampaguito. En 1911, il mettait à mort de jeunes taureaux dans une plaza privée, près de Burgos, et son nom paraissait pour la première fois dans les journaux français et espagnols. Une des coupures le concernant est citée à la fin de ce volume.

Vers 1930, le journaliste et poète provençal Marius André racontait, dans un article de l’Action Française, qu’il avait entendu chanter à la terrasse d’un café de Séville cette copla en l’honneur de Montherlant :

 

Un Français, dans l’arène,

Toréait un novillo (taureau de quatre ans)

Il faisait si bien les choses

Que el bicho se maravillò.

 

Livre de Poche – 1968 – 248 pages – 140 grammes.

Etat = Quelques infimes traces/marques de manipulation(s) et/ou stockage… mais franchement trois fois rien ! Ensemble compact, plats bien brillants, intérieur propre et sain…

Bon pour le service ! >>> 2 €uros. / disponible.   

 

Henry de MONTHERLANT : La Reine Morte ( Théâtre )

 

« Le vieux roi aimerait que son fils épousât l'Infante de Navarre pour des raisons politiques, peu importe qu'ils s'aimassent ou non, il n'a plus aucune illusion, ni sur l'amour, ni sur l'humain en général. Son fils n'a que faire du pouvoir et a bien compris que son bonheur personnel ne passait pas par les exigences du trône, c'est pourquoi il a de longue date préféré une belle bâtarde plutôt que l'Infante d'un quelconque royaume, aussi mirifique et bon pour le Portugal soit-il.

Évidemment, c'est un revers pour la politique royale, pour l'Infante bafouée et la vie de la dulcinée du Prince ne tient plus alors qu'à un fil, sachant que les conseillers du roi, qui eux n'ont aucun intérêt dans le bonheur du prince mais par contre en ont probablement dans les alliances intéressées poussent à la roue pour évincer la belle roturière… »…

"Théâtre, Montherlant, La Reine morte"… des mots qui peuvent faire peur à celui qui n'est pas tellement adepte des classiques ni du Théâtre ni des choses un peu vieilles comme on croit en déceler à chaque fois qu'on entend parler de rois ou de reines de temps révolus et lointains. Je conçois qu'on ne soit pas forcément très sensible au cadre formel, contraignant, des pièces de Théâtre et que, ce faisant, l'on s'avance toujours prudemment sur le terrain parfois lourd ou glissant de la prose si particulière à ce genre. Je conçois qu'on ressente toujours une certaine appréhension quand on se lance dans les bras d'un auteur qui nous est inconnu et dont la réputation forme comme une chape de plomb au-dessus de nos têtes.

Personnellement, je n'avais jamais lu de Montherlant avant d'aborder cette pièce et je peux seulement dire qu'elle m'a donné l'envie d'en lire d'autres. Quelle ne fut pas ma surprise de trouver chez cet écrivain français du XXe des accents dignes de Lope de Vega et des intonations qui ne sont pas sans me rappeler un Shakespeare ! (Par Nastasia-B, pour Babelio.com)

Le Livre de Poche – 1963 – 187 pages – 140 grammes.

Etat = Excellent ! Plats bien brillants et quasiment sans traces, tranche non cassée, ensemble toujours bien compact, intérieur sain et propre… on peine à croire que cette petite chose à plus de cinquante ans ; tant il paraît quasiment comme neuf !!!!!

>>> 2,50 €uros. / disponible.

 

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Henry de MONTHERLANT : « Les célibataires »

Montherlant dépiaute l’animal humain, et nous montre, en fin connaisseur du genre, toutes ses faiblesses. Les hommes, les femmes ; les aristos, les gens du peuple ; personne n’est épargné.

Léon de Coantré, si timide et pourtant mesquin, radin, pusillanime, vit avec son oncle, Élie de Coëtquidan, un breton méchant, sale, aigri. Octave de Coëtquidan, plus prétentieux que son frère, joue le « genre moderne américain » en glissant des mots anglais dans toutes ses phrases ; mais il est aussi coincé, lâche et vénal que les autres.

Les trois hommes, célibataires et engoncés dans leur paresse quotidienne, vivent de leur petitesse et de leur médiocrité. Bourgeois et pauvres, ils doivent quitter la demeure familiale, dont le loyer est devenu trop élevé, et gagner de l’argent. Partant de cette condition, Montherlant suit les traces de leurs sécrétions : les « gens du monde » ne sortiront pas indemnes d’un roman féroce, impoli et follement transgressif. Comme les œuvres de Zola, la fin est tragique et jamais trompeuse.

Le style est jubilatoire ; on palpe le plaisir d’écrire, de dépouiller le genre humain ; on jubile ; on adore. Montherlant, délecté des entrailles humaines, plie la langue française à ses exigences, sans jamais être lassant ni faux, non plus que lourd et banal.

On ferme le livre repu, heureux d’avoir rencontré un auteur rare, sublime et surprenant.

( Par Lybertaire, pour bibliolingus.fr )

Le Livre de Poche – 1962 – 247 pages – 170 grammes.

Etat = Quelques infimes traces/marques de manipulation(s) et/ou stockage, un petit « frottis » (3 ou 4 mm de large sur 1 de haut) en haut du premier plat… mais franchement pas de quoi fouetter un chat, ni même une musaraigne !!! 

Ensemble compact et bien brillant, intérieur propre et sain… bon pour le service !

>>> 2 €uros. / disponible.   

 

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Roger NIMIER : « Histoire d’un amour »

 

En 1918, Michèle Vilmain qui dirige une maison de couture à Paris, retrouve Plilip Walden, un jeune peintre autrichien qu’elle a connu dans le tumulte de la guerre. Ardent, mais faible, il aime cette femme de génie qui ne prendra vraiment conscience de sa propre passion qu’au moment où le jeune homme cédant à l’indécision de son caractère et surtout refusant tout engagement profond va l’abandonner. Après une tentative de suicide, Michèle forme le projet de se venger ; elle fait connaître à Philip, Anne, une toute jeune fille qu’elle « construit », façonne, engage corps et âme dans une aventure dont elle veut garder la haute manœuvre. Mais si Philip revient enfin à Michèle par lassitude, si la petite Anne sort brisée par cette première expérience, n’a-t-on pas la conviction que l’Histoire d’un amour vient de s’achever dramatiquement ?

Au moyen d’une écriture à la fois éclatante et tendue, Roger Nimier nous propose ces êtres douloureux et cyniques, associés autant à leur destin qu’à l’époque de folie et de destruction dont ils sont issus.

Le livre de poche – 1964 – 191 pages – 140 grammes.

Etat = la tranche, incurvée et au pelliculage abîmé, nous indique que le livre a été lu, relu et même re-relu ! Mais bon, hormis ce défaut – inhérent à une très grande majorité des Livre de Poche des années 60 – le reste est plutôt pas mal ! Les plats sont toujours bien brillants, l’intérieur est très bien (propre, sain et tutti quanti) et l’ensemble tout à fait bon pour le service.

>>> 1,40 €uros. / disponible.  

 

Roger NIMIER : « Les enfants tristes »

 

Olivier Malentraide promène un regard narquois sur la faune qui l’entoure : beau-père bougonnant, mère coquette et infidèle, demi-frère abruti par les livres. Son ami Didier ne semble pas mieux partagé. Le monde n’est-il donc peuplé que de gens imparfaits ? Le jeune Olivier se rebelle contre le conformisme général. Puis vient l’interlude de la guerre.

Dans Paris redevenu libre, la verve insolente d’Olivier fait merveille. Pour secouer son ennui, la blonde Tessa joue avec lui et le perd : sous son armure étincelante, il cache une âme tendre éprise de grandeur et de beauté. Ils iront chacun leur chemin, elle vers d’autres futilités, lui vers une carrière littéraire et deux curieuses « petites filles », Dominique et Catherine. Il aime la première et se marie avec l’autre. Ensuite ? Il n’y aura pas d’ensuite pour ces enfants tristes à travers qui Roger Nimier décrit avec éclat une jeunesse passionnée qui ne lui a pas été étrangère.

Le livre de poche – 1965 – 446 pages – 230 grammes.

Etat = quelques fines nervures sur la tranche, de petites traces de stockage et manipulations de-ci de-là… il est clair que le livre a été lu et relu ! Mais l’intérieur est nickel, l’ensemble toujours compact et bien brillant… et, c’est donc sans hésiter que je l’estampille « bon… pour le service » !

>>> 2 €uros. / disponible. 

 

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Louis PERGAUD : « La guerre des boutons »

 

Il commença par la blouse, il arracha les agrafes métalliques du col, coupa les boutons des manches ainsi que ceux qui fermaient le devant de la blouse, puis il fendit entièrement les boutonnières, ensuite de quoi Camus fit sauter ce vêtement inutile ; les boutons du tricot et les boutonnières subirent un sort pareil ; les bretelles n'échappèrent point, on fit sauter le tricot.

Ce fut ensuite le tour de la chemise : du col au plastron et aux manches, pas un bouton ni une boutonnière n'échappa...

- T'as pas de « caneçon » ? Non ! reprit Lebrac, en vérifiant l'intérieur de la culotte qui dégringolait sur les jarrets. - Eh bien, maintenant, fous le camp !

Le livre de poche – 1968 – 384 pages – 230 grammes.

Etat = une très fine cassure sur tranche ainsi que quelques infimes traces de manip’, mais rien de vraiment notable, bon+ !

>>> 2,20 €uros. / disponible.

 

Louis PERGAUD : « De Goupil à Margot »

 

Avant d’écrire sa célèbre Guerre des boutons, Louis Pergaud écrivit ces « Histoires de bêtes », qui lui valurent le prix Goncourt en 1910.

« À leur vérité physiologique et psychologique s’ajoute l’art de choisir les situations, de ménager les péripéties, de nous mettre en présence d’aventures surprenantes, d’utiliser l’observation, l’intuition, le raisonnement, en conteur excellant à évoquer les luttes clandestines des terriers, les drames des sous-bois et des nids, à tisser le réseau de ruses, de feintes et de pièges qu’exigent […] la poursuite de la proie et la lutte contre l’homme et son chien. » (Roger Denux).

Le Livre de Poche – 1970 – 189 pages – 120 grammes.

Etat = Quelques infimes marques-traces « d’usage », mais rien de vraiment notable !

Tout à fait bon pour le service !

>>> 1,70 €uros. / disponible. 

 

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Arthur RIMBAUD : « Poèmes »

 

( Présenté par Paul Claudel )

 

Le livre de poche – 1960 – 179 pages – 140 grammes.

Etat = un infime défaut de pelliculage sur la tranche sans quoi, il est nickel…

>>> 2 €uros. / disponible.

 

Arthur RIMBAUD : « Poésie Complètes »    

 

( Illuminations / Une saison en enfer / Autres poèmes ) 

 

Présenté par Paul Claudel

Le Livre de Poche – 1963 / 248 pages – 170 grammes. 

Comme neuf !!!>>> 2,50 €uros. / disponible.

 

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Antoine de SAINT-EXUPERY : « Courrier Sud »

 

Ce roman reprend, en l’amplifiant, le tout premier texte de Saint-Exupéry : « L’Aviateur », publié en 1926 dans la revue Le Navire d’argent. Le personnage de son livre, Jacques Bernis (déjà héros de « L’Aviateur ») est pilote des lignes Latécoère, comme l'auteur.

Il achemine le courrier vers l’Amérique du Sud où la compagnie Latécoère assure une partie du courrier aérien à destination de l’Europe depuis 1926. Comme Saint-Exupéry, Jacques Bernis fait un métier dangereux qui rend difficile la vie paisible dont rêve Geneviève, la femme qu'il aime et dont il se sépare…

Le Livre de Poche – 1963 / 183 pages – 140 grammes…

Très bon état >>> 2,50 €uros. / disponible. 

 

Boris VIAN : « L’herbe Rouge » 

 

Serait-on heureux... si l'on obtenait sur-le-champ "ce que l'on désire le plus au monde"? La plupart des gens répondent oui, le sénateur Dupont aussi. Wolf, quant à lui, prétend que non. Pour le prouver, il va chercher l'objet des vœux du sénateur : un ouapiti. A la suite de quoi, le sénateur Dupont tombe dans un état de béatitude qui ressemble fort à de l'hébétude. 

Bien que le sénateur Dupont ne soit qu'un chien, ce spectacle déprimant accroît encore la mélancolie de Wolf. Vivre doit être autre chose qu'une oscillation de pendule entre cafard et sotte félicité. Pour en avoir le cœur net, Wolf utilise la machine qu'il a inventée avec l'aide de son mécanicien Saphir Lazuli. D'une plongée à l'autre, qu'apprendra-t-il… et où plonge-t-il ?

C'est le secret de L'Herbe rouge, qui est aussi celui de Boris Vian – sous le travesti de l'humour noir, il met en scène ses propres inquiétudes avec la frénésie d'invention burlesque qui l'a rendu célèbre.   

Le Livre de Poche – 1971 / 225 pages / 140 grammes.

>>> 2 €uros. / disponible. 

 

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05/12/2013

Le corbeau au fer à repasser...

Philippe Bouvard : Je ne vois pas ce que cette fable, Le Corbeau et le Renard, a de stupide…

 

Jean Yanne : C’est un très joli poème, je ne le conteste pas, mais pas très clair sur le plan de la vie animalière. Pour commencer, le corbeau et le renard ne possèdent pas de cordes vocales organisées, il est ainsi parfaitement stupide d’envisager entre eux la moindre conversation. Si encore il s’agissait d’un perroquet gris du Gabon… Ensuite, un corbeau, ça ne mange pas de fromage. Et surtout, un fromage, ça ne tient pas dans le bec d’un corbeau, je le sais, j’ai essayé. La configuration, du bec du corbeau ne lui permet pas ce genre d’excentricité. Ou alors il a vraiment fallu habituer le corbeau quand il était très jeune, en lui faisant d’abord tenir des apéricubes, puis des Vache-qui-rit, etc. Et même, en admettant qu’il puisse, au bout du compte, tenir un fromage entier, encore faut-il qu’il sache rester perché sur un arbre sans être déséquilibré par le poids dudit fromage, ce qui confine à l’impossible. Enfin, en faisant l’effort d’imagination de croire qu’un corbeau puisse tenir sur une branche avec dans le bec un fromage, que croyez-vous qu’il va faire, le corbeau, en voyant arriver un renard par l’odeur alléché ? Essayer d’entamer une conversation mondaine avec lui ou bien se barrer à fond de train, en abandonnant le frometon sur place ? Et pour finir, on ne voit pas comment un renard, qui est un carnassier de première bourre, irait emmerder un corbeau pour bouffer du fromage ! Il boufferait le corbeau et puis c’est tout ! D’autant que le corbeau est un animal délicieux, surtout avec un fer à repasser. 

 

Philippe Bouvard : Avec un fer à repasser ?

 

Jean Yanne : Vous ne connaissez pas la recette du corbeau au fer à repasser ? Vous prenez un corbeau de deux ans, vous le plumez, vous réservez. Vous préparez un petit bouillon avec oignons, bouquet garni, sel, poivre, clous de girofle, cannelle, et tout un tas de petits légumes, carottes, navets, pommes de terre, etc… bref une petite nage, très intéressante. Ensuite, vous mettez le corbeau dedans avec un fer à repasser, et quand le fer à repasser est mou, vous mangez le corbeau.

 

( Extrait de : « Jean Yanne aux Grosses Têtes », Le Cherche Midi éditeur, 2005. )

 

Corbeau et renard - 02.jpg

08/10/2013

Michel AUDIARD - Vive la France ( Film entier ! )

21/05/2012

Jean de la Fontaine

Pierre REPP

Yves DENIAUD

13/01/2012

Un peu de culture...

Uropygienne

 

adj. f., du grec oura, queue, et pugê, fesse. Se dit d’une glande graisseuse qui se trouve au croupion des oiseaux, et dont la sécrétion sert à graisser les plumes.

Est-il plus plaisant spectacle que celui du cygne sauvage s’escagassant le fion d’un bec fouineur sur l’étang brumeux que le soleil levant redore au clair matin ! Croyez-vous que ce fringant palmipède se titille ainsi le sphincter dans l’espoir de quelques orgasmes à plumes ? Ou bien qu’il s’ébroue la houppette pour en chasser les poux d’eau qui s’accrochent à son duvet pour en sucer la moelle du penne * ?

Eh bien non ! Si notre cygne matinal se colle si joliment le nez au cul, c’est pour y ponctionner, sur le pourtour suintant de sa glande uropygienne, la grosse graisse grasse grise dont il enduira d’un bec sûr et léger son plumage éclatant que le soleil levant redore, au clair matin également. Ainsi oint, Coincoin pourra glisser sur l’onde avec cette grâce exquise qui n’existe pour ainsi dire pas chez le tuyau de plomb, et cela à l’abri du rhum de canard, si courant pendant le froid du même nom, et sans risquer de couler. Ce qui est fort important. C’est à sa parfaite insubmersibilité que le cygne sauvage doit sa légitime arrogance. On n’imagine pas un cygne couler. Ce serait aussi grotesque qu’un pape pétant au balcon un jour de Pâques. Dieu nous épargne semblables incongruités. Merci, mon Dieu. Caeli enarrant gloriam tuam.

Pour en revenir au trou du cul, évitons la grossière erreur, courante chez les gens du peuple, qui confondent souvent l’uropygienne et la caroncule, au risque de se ridiculiser dans les soirées mondaines où, Dieu encore merci, on ne les convie guère. La caroncule, qu’on se le dise, est à l’autre bout de l’oiseau, puisqu’il s’agit de ce machin ridicule que le dindon se laisse pendre sous le cou pour essayer d’avoir l’air plus con que le paon. Lequel criaille. Alors que le dindon glougloute. Parfaitement. Le dindon glougloute. C’est la poule qui glousse. Plus précisément, elle glousse pour appeler ses petits. Quand elle échange ses idées d’ordre général avec sa camarade de poulailler, ou qu’elle est sur le point de pondre, on dit qu’elle caquette. Alors que l’oie, non. L’oie cacarde. Pas le jars. Le jars jargonne. Alexandre Vialatte ajouterait que la caille carcouille, la huppe pullule et le loup glapit. C’était un homme fort cultivé, d’une prose infiniment élégante, d’un humour plus subtil, plus tendre et plus désespéré qu’un la mineur final dans un rondo de Satie. Alors que, pour en finir avec la basse-cour, les oiseaux porteraient plutôt l’intellect au ras de la glande uropygienne. Ce n’est pas Chaval qui me contredira.

 

( * Riche en azote et en sels minéraux ).

 

Pierre Desproges : Dictionnaire superflu  à l'usage de l'élite et des bien nantis. 

 

pierre desproges