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15/03/2012

BARBEY D’AUREVILLY - Les diaboliques

BARBEY D’AUREVILLY : « Les diaboliques »

 

Recueil de nouvelles orchestrées autour d’énigmes où se confondent cruauté et galanterie. Œuvre  sulfureuse, écrite dans une langue riche et flamboyante, ces diaboliques valurent à leur auteur de nombreux reproches qu’il repoussa avec orgueil. Délicieusement décadentes et érotiques, plusieurs de ces nouvelles furent adaptées au cinéma, dont le titre phare les diaboliques qui fut un colossal succès !

Editions Le Cercle du Bibliophile / Les chef-d’œuvres du roman maudit.

Nombreuses illustrations ( Sylvie Dausset ) sur planches hors-texte

Reliure type « cuir + dorures »… Un grand et indispensable classique !!!…

1968/ 18,2 x 12 cms / 337 pages / 140 grammes.

Etat = parfait / nickel / comme neuf !!!

>>> 10 €uros. / disponible.

 

barbey d’aurevilly,les diaboliques 

Jules Amédée Barbey d’Aurevilly,habituellement appelé Jules Barbey d’Aurevilly est né à Saint-Sauveur-le-Vicomte (Manche) le 2 novembre 1808 et mort le 23 avril 1889 à Paris. Écrivain français, il fut aussi un journaliste au style contreversé.

Surnommé le « Connétable des lettres », il anima la vie littéraire française de la seconde moitié du XIXe siècle.

Mais, son œuvre la plus controversée reste « Les Diaboliques » (1874).

C’est entre 1866 et 1871 que Barbey d’Aurevilly travaille à ses Diaboliques. Ce recueil de six nouvelles forme un tableau sans concession de la vie de la noblesse de province dans la seconde moitié du xiXe siècle. Un mois à peine après sa publication en 1874 débute le scandale : le livre est saisi par le parquet et les exemplaires détruits.

Les Diaboliques ne sera réédité qu’en 1882.

Ces « histoires », comme préfère les appeler Barbey, « ont pourtant été écrites par un moraliste chrétien, mais qui se pique d’observation vraie, quoique très hardie », note-t-il dans sa préface. Il a, en effet, choisi de montrer l’horreur des choses dont il parle, et c’est la passion, le mystère, le danger, la profanation, le scandale, la vengeance qui sont au cœur de ces histoires diaboliques, dont les héroïnes allient les passions les plus frénétiques à une impassible cruauté.

La plupart des nouvelles ont pour cadre Valognes, dans la Manche, région où Barbey d’Aurevilly a passé son enfance. Et dans ce monde plongé dans l’oubli et la brume, tout ce qui affleure révèle des drames épouvantables ou des crimes impunis.

Chaque diabolique a sa clef. À la manière des « histoires extraordinaires » d’Edgar Allan Poe, nous frissonnons à cette lecture infernale et effrayante. Le lecteur adore ou déteste. Mais, il n’est jamais indifférent à ce recueil. De plus, ce dernier peut être compris à deux niveaux : comme un symbole littéraire révolutionnaire, parallèle au succès des romans vampiriques sous l’ère puritaine de la Reine Victoria… ou  comme une longue suite de blagues sulfureuses… mais pas bien méchantes !?!

 

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Extrait : « Il travailla… avec la furie de la fuite devant l'ennemi, disait-il, avec un rire amer, exposa, fit éclat, n'exposa plus, crevant ses toiles après les avoir peintes, et recommençant de travailler avec un infatigable acharnement. Cet officier, qui avait toujours vécu le bancal à la main, emporté par son cheval à travers l'Europe, passa sa vie piqué devant un chevalet, sabrant la toile de son pinceau, et tellement dégoûté de la guerre, - le dégoût de ceux qui adorent ! - que ce qu'il peignait le plus, c'étaient des paysages, des paysages comme ceux qu'il avait ravagés. Tout en les peignant, il mâchait je ne sais quel mastic d'opium, mêlé au tabac qu'il fumait jour et nuit, car il s'était fait construire une espèce de houka de son invention, dans lequel il pouvait fumer, même en dormant. Mais ni les narcotiques, ni les stupéfiants, ni aucun des poisons avec lesquels l'homme se paralyse et se tue en détail, ne purent endormir ce monstre de fureur, qui ne s'assoupissait jamais en lui et qu'il appelait le crocodile de sa fontaine, un crocodile phosphorescent dans une fontaine de feu ! »…

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