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07/01/2013

Mademoiselle de Maupin

Théophile GAUTIER : « Mademoiselle de Maupin » 

 

Résumé / présentation :

Mademoiselle de Maupin est un roman de Théophile Gautier, publié en 1835.

Ce roman est précédé d’une préface célèbre qui a parfois occulté le récit lui-même, et dans laquelle Théophile Gautier s’en prend à l’esprit bourgeois de la Monarchie de Juillet, récusant son prosaïsme utilitaire et sa morale bien-pensante pour mieux défendre l’autonomie de l’art.

Hymne à la beauté, Mademoiselle de Maupin est pour une large part l’illustration des principes de l’« art pour l’art » que Gautier, en précurseur des Parnassiens, expose dans sa préface. Roman d’analyse dans la tradition romantique, le récit se concentre sur les conflits intérieurs d’un jeune homme, d’Albert, mélancolique et narcissique, qui ressent douloureusement l’incomplétude de son moi et son incapacité à créer.

En quête de son double féminin idéal, il rencontre Madeleine de Maupin qui se présente à lui travestie en homme. Désemparé par cet être séduisant en qui il reconnaît son idéal, d’Albert se sent au bord du gouffre jusqu’à ce que Madeleine révèle sa véritable identité et se donne à lui pour une seule nuit d’amour avant de s’enfuir. Au-delà de cet enchaînement de péripéties, le récit a essentiellement valeur de symbole, en référence directe à Phèdre de Platon : le roman est aussi celui de l’incarnation d’une idée.

Longtemps perçu comme une fantaisie libertine, ce qu’il est aussi, Mademoiselle de Maupin, roman de la jeunesse et de la vitalité, n’en est pas moins d’une veine saturnienne, et des aspects authentiquement romantiques hantent ces jeux de masques et de miroirs. La musicalité de sa prose, ses descriptions picturales, l’architecture baroque du récit — des genres aussi divers que le roman, le poème en prose, le dialogue théâtral ou l’essai esthétique s’y côtoient — font de cette rêverie hédoniste un véritable lexique de l’art.

 

Editions S.E.C.A, maquette J. LATOUR / 1966.

Nombreuses reproductions de gravures anciennes hors-texte. Reliure éditeur façon cuir + dorures, premier plat richement orné en losanges, tranche supérieure dorée…

16,5 x 11,5 cms – 335 pages – 390 grammes…

Etat = parfait… nickel… comme neuf !!! : 8 €uros. / disponible.

 

Ailleurs = entre 5,80 et 20 €uros (!?!) sur priceminister.

10 €uros sur abebooks.fr / 7 €uros sur galaxidion.com

18,11 €uros sur chapitre.com

 

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« Au lieu de faire un prix Montyon pour la récompense de la vertu, j’aimerais mieux donner, comme Sardanapale, ce grand philosophe que l’on a si mal compris, une forte prime à celui qui inventerait un nouveau plaisir ; car la jouissance me paraît le but de la vie, et la seule chose utile au monde. Dieu l’a voulu ainsi, lui qui a fait les femmes, les parfums, la lumière, les belles fleurs, les bons vins, les chevaux fringants, les levrettes et les chats angoras ; lui qui n’a pas dit à ses anges : Ayez de la vertu, mais : Ayez de l’amour, et qui nous a donné une bouche plus sensible que le reste de la peau pour embrasser les femmes, des yeux levés en haut pour voir la lumière, un odorat subtil pour respirer l’âme des fleurs, des cuisses nerveuses pour serrer les flancs des étalons, et voler aussi vite que la pensée sans chemin de fer ni chaudière à vapeur, des mains délicates pour les passer sur la tête longue des levrettes, sur le dos velouté des chats, et sur l’épaule polie des créatures peu vertueuses, et qui, enfin, n’a accordé qu’à nous seuls ce triple et glorieux privilège de boire sans avoir soif, de battre le briquet, et de faire l’amour en toutes saisons, ce qui nous distingue de la brute beaucoup plus que l’usage de lire des journaux et de fabriquer des chartes. »

 

Théophile Gautier, « Préface à Mademoiselle de Maupin » (1834).

 

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Mademoiselle de Maupin

par Jean-Jules-Antoine Lecomte du Noüy

04/01/2013

Régine Deforges : quelques ajouts...

Régine DEFORGES, érotisme

Mise à jour de la note consacrée à Régine DEFORGES…

En date du 27 novembre dernier.

 

Ici >>> http://bouquinorium.hautetfort.com/archive/2012/11/27/reg...

27/11/2012

Régine DEFORGES

Régine DEFORGES : « Contes pervers »

Soumis à une seule loi, celle de la sensualité franche et libre, ces contes pervers fascinent le lecteur. Ils amusent et surprennent par leur variété : il en est de paillards et de mystiques, de tragiques et de comiques. Certains évoquent un couple, d'autres deux ou plusieurs hommes et une seule femme… et de Hong Kong à Paris, d’Athènes aux Antilles, d’Italie à la Forêt-Noire ils vous emmèneront – de surcroît – en voyage autour du monde.

L'un des trop rares ouvrages érotiques écrits par une femme.

Le livre de poche – 1991 – 218 pages – 110 grammes.

Etat = Quelques petites marques de stockage/manipulation, mais très bien… tranche non cassée, propre et sain, tout à fait O.K ! Entre bon et bon+ …

>>> 1,80 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.

 

( Ailleurs = 4 €uros chez l’éditeur / 3,80 €uros sur Amazon / 2,50 €uros sur livre-po-cher )

 

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Régine DEFORGES : « La révolte des nonnes »

« En route vers Poitiers, en 576, un paysan gaulois, Romulf, traverse une forêt dans un chariot tiré par des bœufs. Au lieu-dit de La Pierre Levée, alerté par un éclat de rire enfantin, il découvre un bébé de deux ans, couché entre les pattes d'une louve et jouant avec ses louveteaux. Les cheveux de l'enfant sont retenus par un bandeau de fils d'or. Au fond de la caverne sont allongés deux cadavres de femmes richement vêtues et ornées de pierres précieuses. Assommant la louve avec sa fronde, Romulf enlève le bébé et le conduit au couvent de Sainte-Croix que dirige la reine Radegonde. Un des louveteaux les suit. Après la chaleur d"une louve, la tendresse et l'intelligence d'une pieuse femme veillent sur Vanda. Est-elle la fille d'un roi slave ? Personne ne le sait. L'enfant est partagée entre les hommes et les loups. Les premiers l'accusent de sorcellerie, violent et tuent, les seconds rôdent autour d'elle et la défendent en déchiquetant ses agresseurs. »…

Fresque sanglante de la Gaule en 589, le récit de la révolte des nonnes est tiré des archives de l'époque. Prière et sainteté, débauche sexuelle et cruauté mais aussi tendresse et amour sont les multiples facettes de cette épopée dont l'héroïne n'est pas une femme comme les autres. Seule la découverte de sa terrible ascendance permet de comprendre sa force et son goût passionné de la liberté.

Le livre de poche – 2002 – 316 pages – 155 grammes.

Etat = Quelques petites marques de stockage/manipulation, mais très bien… tranche non cassée, propre et sain, tout à fait O.K ! Entre bon et bon+ …

>>> 2 €uros. / disponible.

 

( Ailleurs = entre 4,90 et 5,90 sur livrenpoche.com / 3 €uros sur votrebouquinerie.fr )

 

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Régine DEFORGES : « L’orage »

Au début des années soixante, un homme revient, après une longue abscence, prendre possession de l'héritage de sa jeune tante, décédée cinq ans auparavant.  

Dans le tiroir à double fond d’un secrétaire, il trouve un cahier noir.

Sur la première page, d’une écriture enfantine, est calligraphié L’ORAGE.

Il le lit. Quand il le referme, incrédule, troublé, il se demande : que vais-je en faire ?

Le détruire, le garder, le publier ?…

France loisirs – 1997 – 102 pages – 180 grammes.

Reliure cartonnée recouverte d’un tissu noir.

Titres et nom d’auteur en doré sur tranche + jaquette couleurs.

La jaquette présente quelques petites traces de manipulation(s) ainsi qu’une déchirure (maintenant restaurée, mais visible sur photo) de 5 mm dans le coin supérieur droit, côté couv. Mais l’intérieur (comme la reliure) est sain et propre et le livre est (donc) en très bon état !

>>> 2,50 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible.

 

Une p’tite chronique sympa + un extrait, ici >>>

http://oeil.electrique.free.fr/chronique.php?articleid=51...

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23/11/2012

Histoire d'O

Pauline REAGE : « Histoire d’O »

Edition revue et corrigée

Précédé de : « Le bonheur dans l’esclavage »

Par Jean Paulhan

 

Les mains liées dans le dos, nue et les yeux bandés, O pénètre dans le château de Roissy, guidée par deux jeunes filles très belles aux robes d'un autre temps retroussées sur leur ventre et leurs reins nus.

O passera quinze jours dans ce château où l'a amenée René, son amant adoré.

Les sévices subis sont chaque jour renouvelés. O est offerte et prise, fouettée et murée dans le silence, O commence l'apprentissage de l'esclavage.

Par amour pour René, O ira très loin dans la négation de soi.

Elle abdiquera toute volonté et perdra définitivement sa liberté.

Et si O change de maître, c'est pour mieux éprouver les plaisirs extrêmes qui résident dans le fait d'être totalement livrée, corps et âme au sens strict, à un homme qu'on aime et qui aime en retour. C'est un voyage sans retour qu'O entreprend dans des contrées méconnues où le plaisir naît d'une souffrance intolérable.

 

Livre de Paris / Hachette – 1976.

219 pages – 21,5 x 12,5 cms – 380 grammes.

Nombreuses photographie (tirées du film) hors-texte.

Luxueuse reliure éditeur façon cuir noir + dorures.

Quelques rousseurs/salissures sur la tranche papier supérieure, ainsi que deux (infimes) petits chocs dans le coin inférieur droit de la couv et sur quatrième… sans quoi il est en très bon état.

>>> 4,30 €uros. / disponible.

 

>>> http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_d'O

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Pauline Réage, auteur du choc Histoire d'O

 

Discrète égérie de la NRF, Dominique Aury aura attendu l'âge de 87 ans pour avouer qu'elle était Pauline Réage, auteur d'Histoire d'O, le plus célèbre roman SM du xxe siècle.

 

Finalement, le seul moment où l'on n'aura guère parlé d'Histoire d'O, c'est à sa publication, en juin 1954. Six mois plus tard, le feuilleton commençait, avec un casting sans fin : intellectuels, garde des Sceaux, journalistes,  pétroleuses, évêque, lecteurs et lectrices au fil des rebondissements, tout le monde écrit sa partition sur ce roman phénomène (vendu aujourd'hui à plus de 1 million d'exemplaires), qui tient tout à la fois de la littérature, du mystère, du sexe et de la sociologie. Histoire d'O, ou cinquante ans de joyeux divertissements 

En juin 1954, Histoire d'O paraît, donc, en toute discrétion. Son éditeur, Jean-Jacques Pauvert, est encore un illustre inconnu, tout comme son auteur, Pauline Réage. Le tirage est faible, la déferlante Sagan va bientôt envahir les colonnes des journaux et les rayons des libraires. Seule incongruité : la renommée du préfacier de ce roman érotique, Jean Paulhan, membre du comité de lecture de Gallimard et directeur de la prestigieuse NRF. D'où les premières rumeurs dans les dîners en ville, où l'on joue à deviner qui se cache derrière le pseudonyme de l'auteur : Paulhan lui-même (Pauline Réage n'est-il pas, à une lettre près, l'anagramme d'Egérie Paulhan?), Queneau, Montherlant, Robbe-Grillet, Breton? "En tout cas, pas une femme!" s'écrie Camus. Ni Jean Dutourd, assurément, qui, furieux, a déconseillé à Gaston Gallimard de publier le sulfureux manuscrit (adjugé, en 2006, chez Christie's, 102 000 euros!).

Au début de 1955, le prix des Deux-Magots met le feu aux poudres. Le scandale éclate. Laudateurs (André Pieyre de Mandiargues, Georges Bataille) et contempteurs (François Mauriac, Pierre de Boisdeffre) du récit des supplices endurés par O se déchirent, une information pour outrage aux bonnes moeurs est ouverte, qui, finalement, grâce à l'intervention, en privé, de Pauline Réage auprès du ministre de la Justice lui-même, se conclura par une triple et "simple" interdiction de vente aux mineurs, d'affichage et de publicité levée en 1975. 

En 1975, justement, le feuilleton rebondit : le réalisateur Just Jaeckin adapte le livre, avec Corinne Cléry dans le rôle-titre, L'Express publie un cahier photo en couleurs du long-métrage, ainsi que des extraits du roman et une longue interview par Régine Deforges de la mystérieuse Pauline Réage prémices d'une délicieuse conversation, O m'a dit, publiée chez Pauvert. Des lecteurs se désabonnent, l'archevêché de Paris proteste, main dans la main avec les féministes du MLF, outrées par cette "oeuvre qui déculpabilise le bourreau". Pendant ce temps, Dominique Aury, petite souris grise, continue d'arpenter tranquillement la rue Sébastien-Bottin. Car Pauline Réage, c'est elle, bien sûr, la maîtresse semi-clandestine de Paulhan (décédé en 1968), la secrétaire générale de la NRF, auteur, en 1943, d'une Anthologie de la poésie religieuse française, unique membre féminin du comité de lecture de Gallimard et jurée du prix Femina. Bref, l'honorabilité faite femme. Seul le petit milieu littéraire est désormais au parfum, le grand public, lui, devra attendre 1994 quatre ans avant la mort de la vieille dame indigne pour qu'à 87 ans elle avoue son forfait dans le New Yorker : "Je n'étais pas jeune, je n'étais pas jolie. Il me fallait trouver d'autres armes !" 

Ecrit la nuit, en trois mois, telle une longue lettre d'amour à l'amant, Histoire d'O laisse libre cours aux fantasmes d'une femme nourrie de littérature britannique et de souterrains peuplés de filles prisonnières. Paulhan, son unique destinataire, est épaté par la "décence impitoyable" du roman, dont il prend en main la destinée. Dominique Aury choisit un pseudonyme (Pauline, en référence aux deux "dévergondées" célèbres qu'étaient Pauline Borghèse et Pauline Roland, et Réage, en souvenir d'un village de Seine-et-Marne) par convenance sociale, mais aussi par goût du secret, comme l'a relaté Angie David dans sa biographie très fouillée, parue il y a deux ans chez Léo Scheer. Elle y dévoile, correspondances inédites à l'appui, les multiples facettes de la "nonne des lettres" (selon l'expression de Roger Grenier), née Anne Desclos en 1907, passée de la mouvance d'extrême droite à la Résistance, soumise avec les hommes et conquérante avec les femmes Edith Thomas, la puritaine militante communiste, succomba notamment à ses avances parfaitement intégrée à l'intelligentsia parisienne mais rebelle au modèle bourgeois. Selon Angie David, "une vraie figure de liberté, qui appliqua à la lettre la maxime "Pour vivre heureux, vivons cachés"". Et trouva très amusant d'être célèbre, des années durant, sous un autre nom. 

La phrase est longue, le langage, châtié, l'atmosphère, quasi mystique et le récit de la descente aux enfers d'une esclave sexuelle, implacable (et, disons-le, en ce xxie siècle, quelque peu désuet) : c'est cet écart entre la forme et le fond, les imparfaits du subjonctif et les corsets baleinés, qui fait la force singulière de ce roman si peu convenable. Pour René, O se laisse conduire dans l'étrange château de Roissy. Nue, enchaînée, baguée, elle se donne corps et âme, acceptant viols, supplices et humiliations comme autant de preuves de la passion de son amant. Après quinze jours de ce traitement sadomasochiste, vécu entre rêve et cauchemar, la jeune femme, libérée mais pas libre, se livre sans réserve à sir Stephen, l'Anglais "au regard gris et droit", l'ami déifié de René. 

L'abandon de soi est total, les outrages sont synonymes de rachat. Phase ultime de l'appartenance d'O à sir Stephen : les anneaux en métal fixés au ventre et les initiales du maître marquées au fer rouge sur les reins. O en "éprouvait une fierté insensée", écrit l'auteur avec une pointe d'ironie. Mais Dominique Aury, femme de respect et de dévotion, n'est pas si étrangère à sa créature. "Les chaînes sont, pour moi, une façon d'illustrer, de figurer que, lorsqu'on aime quelqu'un, on n'est plus maître de soi. On naît, on vit, dans un réel esclavage intérieur. Un esclavage du coeur, parfois des sens et de l'esprit. L'amour est une bénédiction, mais aussi une malédiction", répondait-elle à ses détracteurs dans L'Express. Dominique Aury avait emprunté à Luther sa devise : Pecca fortiter ("Pèche avec courage"). "Vis avec courage" aurait aussi bien pu s'appliquer.

 

Par Marianne Payot / L'Express

http://www.lexpress.fr/culture/livre/pauline-reage-auteur...

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01/10/2012

L’Os de Dionysos

Octobre – décembre 2012 :

Trimestre de l’apocalypse ! ( J-81 ) 

Dieux cornus et faunes lubriques !

 

Christian LABORDE : « L’Os de Dionysos »

 

En mettant en scène, dans un récit érotico-satirique virulent et provocateur, le conformisme et la mesquinerie d'un établissement scolaire privé, Christian Laborde a obtenu un succès de scandale qui ne doit pas faire oublier la somptuosité verbale d'un jeune écrivain émule des surréalistes, salué par Claude Nougaro aussi bien qu'André Pieyre de Mandiargues.

 

Christian Laborde est né dans les Hautes-Pyrénées à quelques kilomètres du col du Tourmalet. En 1985, Christian Laborde reçoit le Grand Prix de Littérature Musicale de l'Académie Charles Cros pour L'homme aux semelles de swing, biographie imaginaire de son ami Claude Nougaro.

L'Os de Dionysos qu'il publie en 1987 va défrayer la chronique. Hymne à la beauté de Laure d'Astarac, satire virulente et burlesque de l'Education Nationale, ce roman est immédiatement censuré. Une réédition sacrera Christian Laborde comme l'héritier du surréalisme.

Fidèle à ses origines, Christian Laborde s'oppose au creusement du tunnel du Somport et au projet autoroutier en vallée d'Aspe, territoire de l'ours brun des Pyrénées. Il publie, chez Régine Deforges, dans la collection « Coup de gueule » Danse avec les ours, chant d'amour à cette vallée sauvage, et pamphlet dénonçant « l'Europe du béton »… Europe du béton à laquelle il oppose « l'Europe fauve », celle des peuples et de l'ours.

 

France Loisirs – 1990 / 201 pages – 19 x 12 cms – 260 grammes.

Reliure cartonnée entoilée de noir + jaquette couleurs.

Etat = petites marques d’usage et stockage sur la jaquette + extrémités de tranche très très légèrement « talées » (1 mm à peine), sans quoi il est très bien et en excellent état ! Quelque part entre bon et « bon+ » !

>>> 3,20 €uros. / Vendu !  

 

Egalement disponible ( même édition / même année )

 

Christian LABORDE : « L’os de Dionysos »

France Loisirs – 1990 / 201 pages – 19 x 12 cms – 260 grammes.

Reliure cartonnée entoilée de noir + jaquette couleurs.

Etat = Quelques petites marques de stockage et/ou manipulation(s) sur jaquette… sans quoi il serait presque parfait.

Intérieur sain et propre, reliure en excellent état.

>>> 3,30 €uros. / Vendu !  

 

Christian LABORDE : « L’os de Dionysos »

France Loisirs – 1990 / 201 pages – 19 x 12 cms – 260 grammes.

Reliure cartonnée entoilée de noir + jaquette couleurs.

Etat = Quelques traces de stockage et manipulation(s) sur jaquette… un petit choc en bas de tranche reliure, ainsi que quelques rousseurs sur la tranche supérieure papier. Mais bon, rien de bien grave pour autant ; pas de véritables défauts, un intérieur sain et un exemplaire tout à fait bon pour le service !

>>> 2,80 €uros. / disponible.  

 

Christian LABORDE : « L’os de Dionysos »

France Loisirs – 1990 / 201 pages – 19 x 12 cm – 260 grammes.

Reliure cartonnée entoilée de noir + jaquette couleurs.

Etat = bords supérieur et inférieur de reliure très légèrement talés/frottés, ainsi qu’une jaquette couleur présentant de très nombreuses petites marques de stockage et manipulations (essentiellement regroupée sur la quatrième de couv, par contre), l’aspect extérieur n’est que « moyen+ ». Mais comme l’intérieur est nickel et l’ensemble néanmoins de bonne tenue (pas de manques, de déchirures ou de déformation) l’ouvrage bien que n’étant pas « de collection » est tout à fait « bon pour lecture » >>> 2,20 €uros. / disponible.  

  

Laborde - Dionysos - 01.jpg 

Christian Laborde chante « la France qu’on aime » comme disait Kléber Haedens, celle du rugby, du bistrot, du peuple, celle des « surgé » et non des conseillers d’éducation. Il déteste les « pétasses » qui se prennent au sérieux – et préfère au sérieux le tragique. Il chante la bonne déesse Fellassia qui fait du bien aux bergers. Il préfère Céline (« la viande, le direct nerf ») à Claude Simon, et la lecture de Cioran ou de Kenneth White à celle du quotidien Le Monde (...) Il déteste l’Europe grise des  technocrates de Paris ou Bruxelles et aime l’ « Europe fauve » des peuples enracinés, des loups et des ours. Il pense que la vie est le contraire de la gestion d’un emploi du temps. Il aime l’humour potache et reste fidèle à l’enfance, aux odeurs, à la terre, à la Suze au goût de gentiane. Pour lui, « écrire, c’est se vautrer, la queue à l’air, les groins dehors ». Il aime manger la vie et « perdre sa bouche dans le pourquoi du monde ». Il a compris qu’il faut, un temps durant, enfourner, enfourcher et enfoutrer les belles – et que c’est d’ailleurs cela qui les rend belles. « Sous le pont la rosée à tête de chatte se berçait » dit André Breton. Il a compris que le monde c’est le mélange de la boue et de la neige.

 

( Pierre Le Vigan )  

( http://www.esprit-europeen.fr/etudes_europassion.html#laborde )

 

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Extrait :

La déesse Fellassia, dit la légende, les nuits de pleine lune, taillait des pipes aux bergers pubères. Le rituel était fort simple. Elle entrait, de nuit, dans la cabane de branches du jeune berger qu’elle avait choisi. Elle lui caressait le front tout en le débarrassant de son fourreau phallique. L’adolescent, réveillé, plongeait ses yeux dans les yeux purs de Fellassia, laquelle achevait de le déshabiller avant de le savamment sucer. Fellassia rejoignait alors, au fond du lac, sa demeure de schiste et d’eau, et vomissait sur sa couche d’algues, l’humaine semence qu’elle avait goulûment avalée. L’eau du lac ainsi fécondée, toujours selon la légende, donna naissance à ces poissons argentés dont le ventre blanc et nacré coupe en deux l’eau fraîche des torrents.

L’Eglise catholique, dès le Moyen Âge, partit en guerre contre la déesse Fellassia, et contre le culte populaire qui lui était rendu. Les fontaines sacrées où les jeunes bergers venaient prier Fellassia afin qu’elle les visitât, furent déclarées maléfiques. Les parchemins sur lesquels étaient inscrits, en langue gasconne, les poèmes érotico-mystiques que les jeunes filles vierges récitaient au cours des cérémonies d’initiation furent brûlés sur la place de Castelnau-Magnoac, en 1219. Les cérémonies d’initiations duraient sept nuits, les sept nuits précédant celle du solstice d’été. Sept nuits durant lesquelles les jeunes filles vierges apprenaient l’art de la pipe. Elles s’entraînaient sur des baguettes de châtaigner, reproductions exactes du sexe masculin en érection. La nuit du solstice, chaque tribu allumait un feu sur la Lande du Bouc et dansait autour du Grand Os Noir, immense phallus en acacia, totem superbe et noirci de fumée, que l’on saluait par des chants et des vociférations obscènes. Les danses finies, dans le silence retrouvé, à l’heure où blanchit la campagne, les bergères taillaient des pipes aux bergers.

 

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Note de Kurgan : « Les danses finies, dans le silence retrouvé, à l’heure où blanchit la campagne, les bergères taillaient des pipes aux bergers. »

Vache… l’est-y pas belle celle-ci !?! Du velours ! De la pure chanson de geste comme on en fait plus depuis la mort du dernier troubadour. (Ou trouvère ? Je ne me souviens jamais lequel des deux se la dorait au soleil pendant que l’autre essayait de faire en sorte que les cordes de son luth ne prennent pas trop la flotte en haute Normandie… et je ne tiens pas à raviver de vieilles querelles langue d'oc v/s langue d'oïl de par ma mémoire défaillante !)

Relisez la (encore et encore), chantez la (façon Angelo Branduardi ou Lavilliers, c’est kif-kif, ça fonctionne à chaque fois !), susurrez la ou déclamez la avec une emphase à la Louis Jouvet (ma version préférée) si bon vous semble… peu importe… ça reste superbe !!!

 

« Les danses finies, dans le silence retrouvé,

à l’heure où blanchit la campagne,

les bergères taillaient des pipes aux bergers. »

30/03/2012

Divin marquis

Donatien Alphonse François de SADE

 

SADE : « Journal inédit »

Les deux cahiers retrouvés du journal inédit de Sade datant de 1807-1808 et de 1814 nous permettent de compléter notre connaissance du « Divin Marquis ». Le second cahier se révèle particulièrement émouvant, puisque le marquis de Sade y consigne les derniers événements de sa vie jusqu’à l’avant-veille de sa mort.

Une importante préface de Georges Daumas situe ces cahiers dans la biographie de Sade. Et un appendice intitulé Notice sur Charenton ( par H. de Colins ) ainsi que des notes tirées de l’ouvrage Traité médico-philosophique sur l’aliénation mentale ( Philippe Pinel – 1809 ) nous font ( s’il en était besoin ) comprendre ô combien il ne devait pas être agréable d’être interné au tout début du 19ème siècle !!!…

Un ouvrage aussi rare que passionnant, pour qui s’intéresse à la vie et à l’œuvre de Sade.

Idées NRF – Gallimard / 1970.

184 pages au format « poche » / 120 grammes.

Une petite marque de style sur premier plat (visible sur photo), sans quoi il est en parfait état ; tranche non cassée, intérieur propre et sain !

>>> 3,50 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible.     

 

Ailleurs = 7 €uros sur abebooks.fr

Entre 3 et 14,90 €uros (!?!?!) sur Priceminister

 

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SADE : « La marquise de Gange »

Si l'assassinat de la marquise de Gange est objectivement assez atroce, il est impossible de ne pas sentir, à travers les témoignages fragmentaires qui nous sont parvenus, que les âmes de ses criminels beaux-frères, dans leur secret, devaient l'être bien plus encore. C'est là où résidait l'intérêt psychologique et romanesque d'une affaire de cette nature. Et le marquis de Sade, pour s'en être avisé, et avoir su la revêtir de toutes les richesses de son imagination, a donné naissance à un pathétique récit, lequel, s'il ne peut être mis au rang de ses ouvrages capitaux, n'en constitue pas moins une manière de petit chef d’œuvre où son génie luciférien a emprunté à la pitié des couleurs nouvelles. ( G.L )  

Livre de poche – 1974 – 293 pages – 160 grammes.

Une fine pliure sur tranche et quelques petites marques de stockage sur couv’ et quatrième, mais ça va, tout à fait O.K !

>>> 1,80 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible.   

 

SADE : « La philosophie dans le boudoir »

Sade (1740-1814) reste l'homme de tous les scandales. Scandales provoqués par ses orgies et ses abus, scandales de ses emprisonnements arbitraires, scandales de son œuvre, où ce matérialiste athée à la violence de pamphlétaire fait triompher le Vice.

La Philosophie dans le boudoir, récit, par des libertins dépravés, de l’apprentissage érotique d’une pure jeune fille, laquelle devient, en une journée, un monstre de lubricité, peut être considérée comme la somme de sa doctrine.

Cette exaltation de l’érotisme le plus débridé, de la cruauté la plus raffinée est l’un des textes les plus crus, les plus osés de la littérature française. Sade, génie sulfureux, aimait à allier luxure et philosophie, pornographie et psychologie, et pouvait décrire la plus noire débauche dans un style lumineux. Le « divin marquis » fut aussi grand débauché que grand prosateur. 

Maxi poche / Classiques français – 1999 – 220 pages – 125 grammes. 

Etat = Une fine pliure sur tranche et quelques petites marques de stockage / manip’ sur la couv’, mais rien de bien méchant, tout à fait bon pour le service !

>>> 1,80 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible.   

 

SADE : « Les infortunes de la vertu »

Les Infortunes de la vertu (1787), première version de Justine…, contient, sans les excès pornographiques d'écrits ultérieurs, tout ce qui fait le génie sulfureux du Divin Marquis : spectacle complaisant de la luxure et de la perversité, imagination débridée mais aussi philosophie et psychologie, l'ensemble servi par la langue et le style lumineux d'un grand prosateur.

France Loisirs – 1975 – 221 pages – 18,5 x 12 – 270 grammes

Reliure cartonnée façon cuir bleu + dorures ( tranche et plats ).

Quelques infimes marques de stockage mais très bon état général. 

>>> 3 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible.   

 

SADE : « Les crimes de l’amour »

Faxelange qui se signale par l'intérêt de sa fiction et la netteté de son style ; Florville et Courval où l'héroïne la plus vertueuse et la plus aimable est portée à de multiples crimes dont un seul suffirait à faire d'elle un monstre ; La comtesse de Sancerre, cette phèdre sans remords, au paroxysme du drame sombre ; Eugénie de Franval enfin, l'une des œuvres de Sade les plus fortes et les plus hardies : ces quatre nouvelles permettent d'embrasser d'un seul regard la surprenante variété du génie de notre auteur, dans un domaine où la littérature française n'offre rien d'aussi vigoureux ni d'aussi parfaitement original. ( Gilbert Lely )  

Presses de la Renaissance / Club pour vous – Hachette.

1975 – 447 pages – 20,5 x 13 – 510 grammes.

Reliure cartonnée façon cuir vert + dorures – Une trace de choc en bas de premier plat ( visible sur la photo ) ainsi que sur le coin supérieur gauche de quatrième… mais rien de bien grave, intérieur sain et propre, tout à fait O.K.

>>> 3 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible.  

 

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29/03/2012

Un peu d'érotisme...

Du lundi 26 mars au lundi 30 avril 2012…

Mois du livre de poche !

 

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COLLECTION LECTURES AMOUREUSES de J-Jacques PAUVERT

 

N° 15 : SPADDY : « Colette, ou les amusements de bon ton »

Un mot de l'éditeur :

Légère et frivole, nymphomane et exhibitionniste, Colette, la jeune femme du monde de ce roman ne vit que pour ces amusements de bon ton dont le titre du roman fait mention. Tel un Don Juan féminin, elle accumule les aventures et assouvit ses désirs les plus fous dans une complète liberté, et sous l’œil impassible de son mari. « À vingt ans, dit-il, elle a toutes les expériences d’une longue vie de lupanar. Et pourtant, il n’y a pas de visage plus séduisant et plus frais que le sien, corps plus exquis, plus jeune, plus virginal. » Dans le parfum des années 30, un roman jubilatoire d’une obscénité allègre, qui envisage sans pudeur et sans perversité les expériences amoureuses les plus extrêmes…

Le pseudonyme de Spaddy cache-t-il Renée Dunan, journaliste et critique littéraire célèbre des années 30, par ailleurs auteur sous son vrai nom d’une oeuvre dense et éclectique ? Responsable d’au moins deux autres titres érotiques sous le manteau signés Louise Dormienne, la question reste controversée pour ce pseudonyme de Spaddy. Mais quoi qu’il en soit, la force de la langue, la diversité du vocabulaire et la recherche littéraire dévoilent dans Colette le véritable écrivain.

Quatrième de couverture :

« Décidément, il n'y a femme du monde plus putain que Colette. Exhibitionniste, nymphomane, gousse, fellatrice, sodomite, buveuse de sperme, raccrocheuse, garçonne et don Juane, elle a tous les vices, et pratique toutes les débauches, jusqu'à forniquer avec les bêtes, les enfants et les soutanes. À vingt ans, elle a toutes les expériences d'une longue vie de lupanar. Et pourtant, il n'y a pas dé visage plus séduisant et plus frais que le sien, corps plus exquis, plus jeune et plus virginal, ni distinction plus parfaite »…

Tout est dit. Il ne reste plus au lecteur sans préjugés qu'à suivre les amusements de bon ton auxquels se livre sans retenue l'irrésistible Colette, seule ou sous les yeux d'un mari complaisant et d'un amant parfois un peu jaloux, mais qui ne dédaigne pas d'y apporter son active participation. Signé « Spaddy », imprimé clandestinement en 1936, ce roman – attribué à l'époque à une femme de lettre alors bien connue – d'une audace et d'une verdeur stupéfiantes, n'avait jamais fait l'objet jusqu'ici d'une édition au format de poche.

La Musardine – E.O 1999 / 159 pages – 17,7 x 11 – 95 grammes.

Etat =  L’ouvrage présente quelques marques de « pliures » assez nettes sur couv’ et quatrième, ainsi que des bords de tranche légèrement frottés… mais le texte / l’intérieur est comme neuf, la tranche non cassée, et il est donc déclaré « tout à fait bon pour le service » !

>>> 2 €uros. / Vendu ! temporairement indisponible.

 

N° 19 : BOYER D’ARGENS : « Thérèse philosophe »

Quatrième de couverture :

On peut s'étonner de la rareté des éditions de Thérèse philosophe, quand on prend connaissance de ce qu'en dit Sade dans l'histoire de Juliette : « Ouvrage charmant du marquis d'Argens, le seul qui ait montré le but, sans néanmoins l'atteindre tout à fait; l'unique qui ait agréablement lié la luxure et l'impiété ».

Mais Thérèse philosophe est aussi autre chose. Commencé comme le roman d'un des plus grands scandales du XVIIIe siècle, l'affaire Girard-La Cadière, le récit finit comme un manuel de liberté sexuelle des plus modernes, ainsi que l'a remarqué l'Américain Robert Darnton : « Quoiqu'il en soit, place d'honneur doit être faite dans l'histoire de l'autodétermination de la femme à Thérèse philosophe : rédigé par un homme, l'ouvrage donne à lire une sensualité féminine qui n'est pas censée se subordonner aux plaisirs et aux désirs de l'homme. En refusant le rôle d'épouse respectable et de mère de famille, Thérèse ouvre une brèche dans le conformisme social et le rôle qu'il assigne à la femme ».

Mais l'auteur ? Boyer d'Argens ? Et si Diderot… ?

La Musardine – E.O 1998 / 156 pages – 17,7 x 11 – 120 grammes.

Etat =  Quelques marques de stockage et manipulations sur couv’ et quatrième, ainsi que des bords de tranche légèrement frottés… mais le texte / l’intérieur est comme neuf, et l’ensemble de bonne tenue, tout à fait O.K :  2 €uros. / Vendu !

 

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N° 28 : Emmanuelle ARSAN : « Livre I : la leçon d’homme »

Quatrième de couverture :

Emmanuelle est en fait un livre en deux parties, sous le même titre mais avec deux sous-titres correspondant aux deux parties successives : La Leçon d'homme et L'Antivierge. Séparés au début par un éditeur clandestin un peu pressé, les deux morceaux ne se retrouveront en librairie sous le titre commun d'Emmanuelle que huit ans plus tard, encore qu'en deux volumes. Par la suite, les aléas de la librairie, et des histoires de droits compliquées plongeront L'Antivierge, encore une fois, dans une étrange absence.

Disparue des rayonnages depuis près de vingt ans, la voici réunie à La Leçon d'homme par la volonté de l'auteur et d'un éditeur pour une fois d'accord, ainsi qu'il convient. Enfin une Emmanuelle intégrale, et par-dessus le marché dans une collection accessible à tous. « L'érotique du siècle » va enfin pouvoir être lu comme il se doit.

La Musardine – E.O 1999 / 315 pages – 17,7 x 11 – 190 grammes.

 

N° 29 : Emmanuelle ARSAN : « Livre II : l’anti-vierge »

Quatrième de couverture :

Emmanuelle mérite bien son titre « d'érotique du siècle » .

Histoire d'O, ce chef-d'œuvre, est plutôt comme une conclusion à cinq siècles d'érotisme littéraire plutôt « noir ». Emmanuelle ouvre une ère éclatante d'érotisme heureux, libre et triomphant, et comme tel l'ouvrage, bien que clandestin, a été salué d'entrée par toute notre époque. D'innombrables traductions, six films, des cassettes, ont accompagné l'avènement de cette forme radieuse de sensualité.

Curieusement, Emmanuelle (problèmes de droits), n'était plus disponible en librairie. La Musardine est fière de remettre en circulation dans son édition intégrale ce texte qui traduit de manière lumineuse « l'harmonie d'une existence où la sensualité, reconnue dans son importance, n'est finalement qu'un élément de la vie heureuse » (Jean-Jacques Brochier, Le Magazine littéraire). L'Antivierge, partie intégrante d'Emmanuelle, séparée du volume au début par un éditeur un peu pressé, manquait totalement depuis une vingtaine d'années. On la trouvera maintenant rééditée dans notre collection.

La Musardine – E.O 1999 / 316 pages – 17,7 x 11 – 185 grammes.

 

Etats = Quelques marques de stockage, lecture et manipulation sur plats et tranches… mais des intérieurs parfaits, pour 2 livres en « excellente condition physique » !  

Les 2 volumes >>> 6 €uros. / Vendus ! 

 

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Erotiques en vrac

 

Guillaume APOLLINAIRE : « Les onze mille verges »

Quatrième de couverture :

« Si je vous tenais dans un lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même les onze mille verges me châtient si je mens ! » Tel est le serment que le prince Mony Vibescu, hospodar héréditaire de Roumanie, a fait à Culculine d'Ancône. De Paris à Port Arthur, en passant par Bucarest, en sleeping-car, sur les champs de bataille ou dans les bordels, à la poursuite de la belle Culculine, le fougueux prince Mony va tenter de tenir parole. Mais le chemin de la passion est pavé d'étonnantes perversités, et le prince, sans cesse détourné de son but par diverses tentations, devra subir le châtiment.

Il fallait bien l'humour raffiné d'un Apollinaire pour raconter cette histoire démesurément obscène tout au long de laquelle se succèdent les scènes les plus énormes de pédérastie, de saphisme, de vampirisme ou de scatomanie…

J’ai lu – Collection « Pour lecteurs avertis » / 1985 – 127 pages – 90 grammes.

Etat = Quelques petites marques de lecture / stockage sur couv’ sans quoi très bien, tranche non cassée, bon état : 1,50 €uros. / Vendu !

 

Jean DE BERG : « L’image »  

Quatrième de couverture :

Tout commence par un jeu de regards, lors d'une soirée parisienne. Jean admire la beauté de Claire qui semble à peine le voir. Ses yeux de photographe (c'est là son métier) ne quittent pas Anne, une toute jeune fille, son modèle. Son esclave aussi, comme il apparaît bientôt à Jean dans les jardins de Bagatelle où d'autres jeux s'esquissent. Tenté, provoqué, Jean cesse d'être simple spectateur… Il deviendra bourreau dans ce studio de la Rive gauche où tout semble conçu pour les entraîner tous trois au paroxysme d'un rituel cruel et pervers.

Bourreau mais non point maître, Jean le découvre… Même enchaînée, à genoux, suppliante, n'est-ce pas la femme, en fin de compte, qui commande ?

J’ai lu – Collection « Pour lecteurs avertis » / 1986 – 124 pages – 90 grammes.

Etat = Tranche légèrement insolée sans quoi il est bien tirant sur le très bien !

>>> 1,50 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.

 

Gustave GUERINEAU : « Séduction »

Quatrième de couverture : 

Les apparences sont trompeuses, c’est vrai… et tout particulièrement vrai au Château de Messange. Qui croirait qu’il se passe des choses passionnées, brûlantes, perverses, dans cette auguste demeure de la paisible Touraine ? Le marquis est tout à ses collections d’histoire naturelle et son épouse veille sur l’éducation de leurs filles : Claire et marguerite. Du moins le croit-elle…

C’est compter sans l’ardeur de Claude, fils adoptif des Messange et follement épris de Claire qui d’abord se refuse… Refus qui jette le fougueux garçon dans les bras de Mlle Germaine, délurée soubrette venue de Paris. Sans parler de la précoce petite Marguerite !

Dans cette fiévreuse atmosphère, Claire se lasse d’être sage…

J’ai lu – Collection « Pour lecteurs avertis » / 1984 – 125 pages – 90 grammes.

Etat = Tranche insolée sans quoi bien tirant sur le très bien !

>>> 1,50 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible. 

 

Xaviera HOLLANDER : « Lettres à Madam’ »

Quatrième de couverture : 

Avec ses livres : Xaviera, Madam, Paris-Saint-Tropez, La meilleure part de l’homme, Xaviera Hollander a révolutionné le monde du sexe. Partout, en Europe, au Japon, aux Etats-Unis, conquis par sa franchise et son insolence, des milliers d’hommes et de femmes ont pris la plume pour lui raconter leurs anecdotes les plus piquantes, leurs fantasmes les plus débridés, leurs expériences les plus érotiques. Aujourd’hui, Xaviera livre cette incroyable correspondance. Et elle révèle aussi, avec sa sincérité coutumière, ce qui est advenu lorsqu’elle a décidé de répondre aux plus insolites de ces lettres-confesssions…

Le livre de poche – 1983 – 255 pages – 130 grammes.

Etat = Une assez nette cassure sur tranche ainsi que quelques marques d’usage / stockage sur plat mais propre et sain, tout à fait partant pour une nouvelle vie.

>>> 1,80 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.  

 

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Esparbec / Media 1000…

 

ESPARBEC : « La nièce du pharmacien »

Média 1000, collection « Darling poupée du vice » n° 26

 

Quatrième de couverture :

Pendant que Mme Grimaldi fait subir d’étranges tests de « sensualité » à une nouvelle pensionnaire particulièrement délurée, la vie va son train dans l’ancien couvent de Ste Estèphe. La nièce du pharmacien, devenue la poupée sexuelle d’un garde, est obligée de se plier à toutes ses fantaisies. Pendant qu’elle reçoit son fiancé au parloir… elle subit les plus incroyables avanies, à l’insu de ce dernier. Mais voilà que ledit fiancé lui-même, tombant entre les mains de deux jeunes personnes en manque d’affection, va connaître des épreuves particulièrement éprouvantes pour… sa virilité. Pendant ce temps, Hermeline fait la charité à sa façon, en montrant « ses secrets » aux pêcheurs à la ligne. Un Esparbec particulièrement épicé !  

1994 – 190 pages  format poche – 115 grammes.

Etat = Quelques légères traces de manip’ / stockage, mais tout à fait bien, tranche non cassée, propre et sain : 7 €uros. / Vendu ! - Temporairement indisponible. 

 

( Ailleurs = Les exemplaires / livres de cette collection, devenus introuvables, se négocient entre 12 et 25 €uros ( voire parfois 40 et plus !?! ) sur priceminister ! )

 

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15/03/2012

BARBEY D’AUREVILLY - Les diaboliques

BARBEY D’AUREVILLY : « Les diaboliques »

 

Recueil de nouvelles orchestrées autour d’énigmes où se confondent cruauté et galanterie. Œuvre  sulfureuse, écrite dans une langue riche et flamboyante, ces diaboliques valurent à leur auteur de nombreux reproches qu’il repoussa avec orgueil. Délicieusement décadentes et érotiques, plusieurs de ces nouvelles furent adaptées au cinéma, dont le titre phare les diaboliques qui fut un colossal succès !

Editions Le Cercle du Bibliophile / Les chef-d’œuvres du roman maudit.

Nombreuses illustrations ( Sylvie Dausset ) sur planches hors-texte

Reliure type « cuir + dorures »… Un grand et indispensable classique !!!…

1968/ 18,2 x 12 cms / 337 pages / 140 grammes.

Etat = parfait / nickel / comme neuf !!!

>>> 10 €uros. / disponible.

 

barbey d’aurevilly,les diaboliques 

Jules Amédée Barbey d’Aurevilly,habituellement appelé Jules Barbey d’Aurevilly est né à Saint-Sauveur-le-Vicomte (Manche) le 2 novembre 1808 et mort le 23 avril 1889 à Paris. Écrivain français, il fut aussi un journaliste au style contreversé.

Surnommé le « Connétable des lettres », il anima la vie littéraire française de la seconde moitié du XIXe siècle.

Mais, son œuvre la plus controversée reste « Les Diaboliques » (1874).

C’est entre 1866 et 1871 que Barbey d’Aurevilly travaille à ses Diaboliques. Ce recueil de six nouvelles forme un tableau sans concession de la vie de la noblesse de province dans la seconde moitié du xiXe siècle. Un mois à peine après sa publication en 1874 débute le scandale : le livre est saisi par le parquet et les exemplaires détruits.

Les Diaboliques ne sera réédité qu’en 1882.

Ces « histoires », comme préfère les appeler Barbey, « ont pourtant été écrites par un moraliste chrétien, mais qui se pique d’observation vraie, quoique très hardie », note-t-il dans sa préface. Il a, en effet, choisi de montrer l’horreur des choses dont il parle, et c’est la passion, le mystère, le danger, la profanation, le scandale, la vengeance qui sont au cœur de ces histoires diaboliques, dont les héroïnes allient les passions les plus frénétiques à une impassible cruauté.

La plupart des nouvelles ont pour cadre Valognes, dans la Manche, région où Barbey d’Aurevilly a passé son enfance. Et dans ce monde plongé dans l’oubli et la brume, tout ce qui affleure révèle des drames épouvantables ou des crimes impunis.

Chaque diabolique a sa clef. À la manière des « histoires extraordinaires » d’Edgar Allan Poe, nous frissonnons à cette lecture infernale et effrayante. Le lecteur adore ou déteste. Mais, il n’est jamais indifférent à ce recueil. De plus, ce dernier peut être compris à deux niveaux : comme un symbole littéraire révolutionnaire, parallèle au succès des romans vampiriques sous l’ère puritaine de la Reine Victoria… ou  comme une longue suite de blagues sulfureuses… mais pas bien méchantes !?!

 

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Extrait : « Il travailla… avec la furie de la fuite devant l'ennemi, disait-il, avec un rire amer, exposa, fit éclat, n'exposa plus, crevant ses toiles après les avoir peintes, et recommençant de travailler avec un infatigable acharnement. Cet officier, qui avait toujours vécu le bancal à la main, emporté par son cheval à travers l'Europe, passa sa vie piqué devant un chevalet, sabrant la toile de son pinceau, et tellement dégoûté de la guerre, - le dégoût de ceux qui adorent ! - que ce qu'il peignait le plus, c'étaient des paysages, des paysages comme ceux qu'il avait ravagés. Tout en les peignant, il mâchait je ne sais quel mastic d'opium, mêlé au tabac qu'il fumait jour et nuit, car il s'était fait construire une espèce de houka de son invention, dans lequel il pouvait fumer, même en dormant. Mais ni les narcotiques, ni les stupéfiants, ni aucun des poisons avec lesquels l'homme se paralyse et se tue en détail, ne purent endormir ce monstre de fureur, qui ne s'assoupissait jamais en lui et qu'il appelait le crocodile de sa fontaine, un crocodile phosphorescent dans une fontaine de feu ! »…

barbey d’aurevilly,les diaboliques

04/03/2012

L'enfer des bibliothèques / Part.1

Guillaume APOLLINAIRE : « Les exploits d’un jeune Don Juan »

« Les Onze mille Verges » sont infiniment plus célèbres que « Les exploits d'un jeune Don Juan », dont les éditions sont aussi beaucoup plus rares. C'est peut-être parce que les thèmes et la manière dont ils sont traités sont tellement différents dans les deux livres, que l'on a longtemps hésité à les croire du même auteur. La truculence, l'énormité et parfois la violence du premier, font place ici à la fraîcheur et à la naïveté de l'érotisme adolescent.

Le Livre de Paris - Hachette / 1976 / 112 pages.

21,5 x  12,5 cms / 275 grammes.

Illustrations hors texte.

Superbe reliure façon cuir & dorures.

 

GEORGES & ALFRED : « Gamiani ou 2 nuits d’excès »

 « Gamiani ou deux nuits d’excès » est un petit chef-d’œuvre de la prose érotique. Les dérèglements des sens d’Alfred de Musset, sa vie de débauches, son personnage donjuanesque, son esprit aristocratique, le saphisme de Georges Sand, la mort dramatique de Malibran ont pu lui inspirer l’histoire pornographique et mortifère de la comtesse Gamiani qui, selon le jugement éxagéré du Grand Dictionnaire Universel du XIXe siècle : « dépasse les monstruosité du marquis de Sade en paroxysme érotique ».

Le roman raconte deux nuits de la vie de la comtesse Gamiani marquées par ses ébats avec Fanny et Alcide. Pendant ces deux nuits, les trois personnages vont successivement raconter leur initiation sexuelle ainsi que leurs plus grands exploits dans ce domaine.

« Gamiani ou deux nuits d'excès » a été édité pour la première fois en 1833. Ce roman est l’ouvrage le plus réimprimé au cours du XIXe siècle avec plus de 40 éditions.

L'attribution du roman à Alfred de Musset a longtemps été contestée.

Le Livre de Paris - Hachette / 1976 / 112 pages.

21,5 x  12,5 cms /  275 grammes.

Illustrations hors texte.

Superbe reliure façon cuir & dorures.

 

Les 2 livres >>> 10 €uros. / Vendus !

 

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13/01/2012

Henri MILLER

Henri MILLER : « Tropique du cancer »

 

Devenus aujourd’hui des classiques de la littérature érotique, les « Tropique du Capricorne » et « Tropique du Cancer » n’ont rien perdu de leur force explosive. C’est à Paris qu’Henry Miller écrit ces deux romans. Marginal, pique-assiette, désabusé, alcoolique, fauché aux goûts de luxe mais surtout fou de sexe, il y met en scène sa vie exceptionnelle, et chante son amour pour la nuit et ses rencontres improbables. Son appétit vorace et sa curiosité sans limites l’entraînent de Harlem à Broadway, de la place Clichy aux quartiers chic de la rive gauche et au Montparnasse bohème de ces années-là dont il est le plus fidèle chroniqueur. Miller veut tout voir, tout décrire, tout embrasser, sans se soucier de la morale et du bon goût. C’est ainsi qu’il livre deux œuvres foisonnantes qui vibrent encore aujourd’hui d’une énergie démesurée et contagieuse.

Henry Miller est né à New York en 1891… mais c’est en France, où il s’était fixé dès 1930, qu’il fit ses plus grandes rencontres : Anaïs Nin, Blaise Cendrars, Queneau, Durrell. Et c’est aussi en France que furent publiées les éditions originales de Tropique du Cancer et de Tropique du Capricorne, aussitôt interdites dans les pays anglophones. Longtemps confinés par la censure américaine à la clandestinité, ces livres novateurs ont exercé en Europe une profonde influence.

Folio / 1977 / 438 pages – 250 grammes.

Infimes marques de stockage, mais « très bon / quasi neuf » : 2,20 €uros.

Vendu ! / Temporairement indisponible.

Ou, un autre exemplaire : Folio / 1972 / 437 pages – 250 grammes

Etat « moyen+ tirant sur le bon » : 1,50 €uros. / disponible.

 

 

Henri MILLER : « Tropique du capricorne »

 

Des, fous et des idiots asservis par leur croyance à la nécessité inéluctable du travail, pour qui le présent n'est qu'un pont vers un lendemain inatteignable - des lâcheurs de proie pour l'ombre, dupes et victimes d'un système à fabriquer des malheureux : voilà comment Henry Miller, dans sa jeunesse, voit son entourage, voilà ce qu'il refuse d'être. Ce qu'il veut ? Empoigner la vie et la savourer à loisir. Il ne réalisera vraiment son rêve qu'après avoir rencontré la jeune femme à qui est dédié ce livre, Mona ( héroïne des récits' Plexus et Nexus ), et après avoir compris que plus encore que mordre la vie à belles dents, il désire exprimer ce qu'il pense et ressent. Et sa nature ardente, passionnée ( fanatique, disait sa mère ) lui donne énormément à penser et ressentir. La période qu'évoque le présent volume est celle qui précède la découverte de sa vocation d'écrivain, celle où il assume le poste de chef des coursiers de la « Cosmodémonique » en nonchalant et joyeux Priape condamné à la bureaucratie par l'obligation où il est de gagner de l'argent, mais sans pour autant renoncer à assouvir ses fringales.

La sexualité tient une place qui avait fait interdire le livre à sa parution en 1939, mais Henry Miller ne fait pas que fouler aux pieds les interdits : il raconte avec une verve infatigable son enfance à Brooklyn, ses ambitions, sa découverte du surréalisme, sa philosophie. Le texte français de ce volume est une édition révisée destinée à la publication des « oeuvres complètes » et précédée d'une préface écrite pour elle par Henry Miller en 1972.

Le Livre de Poche / 1977 / 412 pages / 205 grammes.

Visiblement jamais lu, très bon tirant sur la quasi-neuf : 2,50 €uros. / Vendu !

 

 

Henry MILLER : « Un Diable au Paradis »

 

Entre 1920 et 1939, on s'en souvient, Paris a été la ville d'élection d'une importante colonie d'artistes et d'écrivains étrangers; parmi eux, la romancière Anaïs Nin et Henry Miller. La première présente au second un certain Conrad Téricand, citoyen suisse passionné d'astrologie et ruiné. Se rappelant ses propres tribulations sans un sou en poche sur le pavé de Montparnasse, Miller aide Téricand de son mieux. La guerre venue, l'écrivain regagne les Etats-Unis. En 1947, il apprend que la situation de Téricand n'a fait qu'empirer. Son bon cœur lui dicte aussitôt d'inviter l'astrologue à Big Sut ( Californie ). Hélas, c'est le diable en personne qu’il installe dans sa maison. Comment vivre avec un démon ( ce qui n’est pas commode ) et comment s’en débarrasser ( ce qui se révèle presque impossible ), tel est le thème de ce récit vibrant de verve où le bouillonnant auteur des « Tropiques » se montre excellent peintre de caractères autant que mémorialiste divertissant.

Le Livre de Poche / 1965 / 192 pages / 120 grammes.

Très certainement jamais lu, comme neuf, nickel : 2 €uros. / Vendu !

Ou, une ré-édition de 1976 / 192 pages / 120 grammes…

Bon état : 1,50 €uros. / Vendu !

 

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Tropique du Capricorne - Henry Miller – ( Extrait )

 

     Il n'est que de vomir l'âme et de la rendre une fois pour toutes ; le reste suit, sans l'ombre d'un doute, serait-ce au cœur du chaos. Dès le commencement, je n’ai jamais connu que le chaos : un fluide dont j'étais enveloppé, que j'inhalais par les branchies. Dans le tréfonds, où la lune brillait, impassible et opaque, tout n'était que douceur lisse et fécondation ; plus haut, c'était la pagaille, la discorde. En toute chose j'avais tôt fait de voir l'extrême opposé, la contradiction, et entre le réel et l'irréel, I'ironie, le paradoxe. J'étais mon pire ennemi. Il n'était rien que je voulusse faire, que je n'aurais pu tout aussi bien refuser de faire. Enfant déjà, et ne manquant de rien, j'avais envie de la mort : j'avais envie de capituler n'ayant aucun sens de la lutte. J'avais la conviction que de poursuivre une  existence que je n'avais pas sollicitée n'apporterait ni preuve ni substance, n'ajouterait ni n'ôterait rien à rien. Tous ceux que je voyais autour de moi n'étaient que des ratés, sinon des grotesques. Notamment ceux qui avaient réussi. Ceux-là, je les trouvais ennuyeux à pleurer. Les faillis de la vie m'attiraient, mais ce n'était pas la sympathie qui me guidait. C'était une qualité purement négative, une faiblesse qui n'attendait que le spectacle de la misère humaine pour s'épanouir. Je n'ai jamais aidé qui que ce fût dans l'espoir de faire le moindre bien; si je secourais les gens, c'était que je n'avais pas le courage de faire autrement. Vouloir changer le cours des affaires humaines me semblait parfaitement inutile ; j'étais convaincu que nul changement profond n'était possible tant que le cœur lui-même n'aurait pas changé, et qui peut se vanter de changer le cœur humain ? De temps à autre, un de mes amis se convertissait : de quoi me lever le cœur. Je n'avais pas plus besoin de Dieu que Lui n'avait besoin de moi, et je me disais souvent que si Dieu existait, ce serait avec  calme que j'irais à sa rencontre pour Lui cracher à la figure.

     Ce qui m'ennuyait par-dessus tout, c'était que d'ordinaire et à première vue les gens me prenaient pour quelqu'un de bien, de bon, de généreux, de loyal, de fidèle. Peut-être avais-je en effet ces vertus, si oui, cela tenait à mon indifférence : je pouvais me payer le luxe d'être quelqu'un de bien, de bon, de généreux, de loyal et le reste, étant dénué d'envie. Jamais je n'ai été victime de l'envie. Jamais je n'ai envié rien ni personne. Au contraire, je n'ai jamais eu que de la pitié pour les êtres et les choses.

     Dès le commencement, j'ai dû m'entraîner à ne jamais avoir de désirs trop violents. Dès le  commencement, j'ai été indépendant ; mais c'était tout au plus une malfaçon. Je n'avais besoin de personne, parce que je voulais être libre, libre d'agir, de donner, au gré de mes seuls caprices. Qu'on attendit, qu'on exigeât de moi quelque chose, aussitôt je renâclais. Telle était la forme que prenait mon indépendance. En d'autres  mots, j'étais pourri, pourri au départ. Comme si ma mère, au lieu de lait, m'avait nourri de poison et que ce dernier, bien qu'elle m'eût sevré de bonne heure, fût demeuré dans l'organisme. Il n'était jusqu'au sevrage qui ne m'eût laissé indifférent, la plupart des enfants se rebellent alors, ou feignent de se rebeller ; moi, je m'en fichais. Je n'étais pas sorti des langes, que j'étais déjà philosophe. J'étais contre la vie, par principe. Lequel ? dites-vous. Le principe de futilité. Ce n'était que lutte autour de moi. Personnellement, je ne faisais pas le moindre  effort. Si je semblais en faire un, c'était pour complaire à quelqu'un d'autre, au fond, je m'en foutais éperdument. Et quand bien même vous pourriez me donner la raison de cet état, je refuserais de vous entendre, parce que en naissant j'avais déjà le sort et qu'on ne peut rien à cela. Plus tard, quand je n'étais déjà plus un enfant, on m'a dit qu'on avait eu un mal du diable à me tirer du ventre de ma mère. Je comprends cela parfaitement. À quoi bon remuer ? À quoi bon sortir d'un endroit où il fait bon chaud, d'un bon refuge bien confortable où l'on vous offre tout gratis ? Aussi loin que je remonte dans ma mémoire, mon premier souvenir est celui du froid, neige et glace dans le caniveau, givre sur les vitres, sueur glacée sur les murs glauques de la cuisine. Pourquoi les gens vont-ils chercher pour vivre, les cieux étrangers de zones soi-disant tempérées, comme on les nomme à tort ? Parce qu'ils sont par nature idiots, limaçons et couards.

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