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05/08/2016

James BLISH : Séquence Sigma

James BLISH : « Séquence Sigma »

 

Dans la rue adjacente, quelqu'un avait crié. Il y eut un grincement déchirant de freins de voiture et un bruit de pneus qui dérapent, puis le fracas de deux masses de ferraille qui se heurtent violemment.

Puis il y eut d'autres hurlements, une explosion sourde et… d'autres hurlements encore, stridents, déchirants, insupportables. Les gens couraient…

Danny, lui, n'avait pas bougé.

Un mois plus tôt, il avait pris le même chemin, et il avait entendu les mêmes cris, le même fracas. Ce jour-là, il avait couru. Mais, dans la rue adjacente, il n'avait rien vu d'autre que le flot habituel des employés. Pas d'accident, pas de foule hystérique, rien… Et c'est pour cette raison qu'il avait eu peur la seconde fois d'aller voir au coin de la rue. Car rien ne prouvait que la seconde expérience soit plus réelle que la première…

 

Editions Clancier-Guénaud – 1987.

234 pages – 21,3 x 15,2 cms – 375 grammes.

Etat = Quelques p’tites marques de stockage/manip’ sur les plats ainsi que de menues salissures sur les tranches papier… mais rien de bien grave… d’autant que l’intérieur est propre et sain et la tranche non cassée ! 

>>> 3,70 €uros. / disponible.

 

James-Blish-01.jpg

 

Tout commence de façon plutôt banale, avec un thème rebattu, celui des pouvoirs psy.

Danny perd son emploi pour avoir confondu les faits avec ce qu'il a acquis par une forme de prescience qu'il n'a jamais cherché à exploiter. Désireux d'en savoir plus, il parvient, d'une part, à développer ses pouvoirs et, d'autre part, à déjouer le complot d'une confrérie Psi désireuse d'asseoir sa domination…

L'intrigue oscille entre le roman policier et le récit de science-fiction. Assez datée en elle-même, par le mode de narration et certains personnages stéréotypés, elle atteint cependant des sommets dans ses délirants développements spéculatifs, la maîtrise des pouvoirs psi offrant la possibilité d'explorer les univers parallèles, grâce à la Séquence Sigma.

Pour donner des assises scientifiques à ses hypothèses, James Blish en appelle au principe d'incertitude d'Heisenberg, à la constante de Planck, à la théorie quantique en général, ce qui, pour un roman écrit en 1949, donne une idée de la curiosité scientifique de ce jeune homme d’alors 28 ans.

Blish s'est toujours intéressé à la parapsychologie, à la magie, à l'occultisme, qu'il a cherché à traiter de façon rationnelle ou à mêler à la science-fiction (cf l’excellent Pâques noires ou Le Lendemain du jugement dernier). Avec la Séquence Sigma nous ne tenons pas un grand roman sur le plan narratif ou même de l'écriture, mais voilà néanmoins un livre fort réussi au niveau des idées qu'il agite, voire audacieux.

(Noosfere.org / Claude ECKEN)

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