01/10/2014
Maurice BARRÈS : N’importe où hors du monde
Maurice BARRÈS :« N’importe où hors du monde »
Précédé de « Portrait de Maurice Barrès » par Henri Massis.
Édition originale réservée aux membres du Club des Éditeurs, un des 10.000 exemplaires numérotés sur pur Alfa d'Avignon. Ce volume contient plusieurs textes écrits à diverses époques, pour des revues, des journaux ou bien en préfaces, qui n'ont jamais été réunis, et que Maurice Barrès voulait joindre à ses dernières nouvelles.
Une visite à Lourdes / Monsieur Bertaud, libraire / Au service du ciel / La musulmane courageuse / L'invention romanesque : naissance de Bérénice / Émilienne / Fragoletta / Le frein couvert d'écume / Art et religion (à propos de la querelle de l'Oronte) / Mûrir / Quand les fées deviennent sorcières / La ville enchantée / Le réveil des morts au village / Un historien des plaisirs monmartrois / Voeux pour les enfants / Une journée napolitaine.
+ Portrait de Maurice Barrès par Henri Massis + Préface par Philippe Barrès.
Le club des éditeurs – 1958 – 298 pages – 20 x 13,5 cm – 390 grammes.
Cartonnage éditeur pleine percaline blanche (motif illustré en couleurs par Jean Henry), gardes vertes, titre et nom d’auteur en rouge.
Etat = le rhodoïd ("plastique transparent") de protection est manquant et la tranche papier supérieure légèrement brunie… mais l’ensemble est en excellent état pour une cuvée 58, hormis une petite trace d’humidité (visible sur les photos… qui accentuent d’ailleurs le défaut) dans le coin supérieur gauche du premier plat et le haut de tranche.
Intérieur propre et sain, bonne tenue : tout à fait bon pour le service !
>>> 5 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.
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« Cette vision est riche de sens, émouvante, et bien que jamais, pour ma part, il ne m'ait été donné de rencontrer le funèbre cortège réveillé par le bruit des violons, je l'accompagne en esprit et de tout mon respect. Ces morts reviennent dans nos rues pour y donner le coup d’œil du maître. Ils s'inquiètent de savoir si leur héritage est en bonnes mains. Ayant construit la ville, distribué la vie, établi les principes d'où coulent nos mœurs et nos lois, quoi de plus naturel qu'ils veuillent s'assurer que, dans une société où l'inexpérience multiplie constamment ses essais, subsiste toujours leur pensée ! Je les comprends et je m'incline. Gloire à ceux qui demeurent dans la tombe les gardiens et les régulateurs de la cité !… Mais d'où vient cette angoisse qui pénètre jusqu'à la moelle ceux qui les virent passer ? Que craint-on ? Qu'auraient-ils pu faire, ces défunts ? Quelle pénitence glacée réservent-ils aux cœurs froids ?… Vieux thème pour l'imagination, vieil air populaire moulu par les orgues de Barbarie et repris fantastiquement par tous les Paganini. Il nous remplit de mille rêveries qui semblent toujours sur le point de devenir des pensées claires… Hélas ! le chant du coq donne au peuple des esprits le signal de l'évanouissement. Le cortège des ombres, suivi de mes songeries, se dissipe et se confond avec les brouillards de l'aube. »
Maurice BARRÈS, « N'importe où hors du monde ».
18:09 Publié dans Grands classiques, Religions / Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maurice barrÈs, n’importe où hors du monde
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