18/12/2015
Erwan BERGOT : « Mourir au Laos »
Erwan BERGOT : « Mourir au Laos »
Dans le fracas de la chute de Diên Biên Phu, un autre désastre passe presque inaperçu : la disparition quasi-complète d’un groupement mobile opérationnel franco-vietnamien. Fort de 5000 hommes, il est anéanti le 4 juillet 1954 à 13 kilomètres d’An Khé.
« Mourir au Laos » raconte l’épopée d’un survivant de cette embuscade : le sergent Seilhac. Après une marche épuisante, il rejoint un groupe de partisans Moï, à demi-sauvages, qui mènent un combat de guérilla sur les arrières Viets près de la frontière laotienne. Seilhac participe à de nombreuses actions, d’abord par nécessité, puis par goût de la revanche, enfin parce qu’il est devenu conscient de l’importance que revêt le combat qui oppose les Moïs de la forêt aux Viets de la plaine ; ceux-là défendent leur vie, ceux-ci une politique.
Vaincus, malades et épuisés, Seilhac sera abandonné, puis trahi par le chef du commando, son compatriote. Désormais un but unique lui servira de raison de vivre : se venger. Il survivra à la brousse, à la guerre, à la maladie, mais lorsqu’il la tiendra à bout de bras, sa vengeance lui paraîtra fade et indigne. Tournant le dos à la civilisation, il reviendra vivre et sans doute mourir au Laos.
« Mourir au Laos » d’Erwan Bergot, un rescapé de Diên Biên Phu et du « Camp de l’enfer vert », est l’hallucinant récit d’un combat moyenâgeux dans la brousse, étouffante, hostile et impénétrable.
Editions France Empire, 1965.
267 pages – 19 x 14 cms – 310 grammes.
Reliure souple protégée par une jaquette couleur avec rabats / nombreuses reproductions photographiques (N&B) hors-texte. Une belle édition, délicieusement vintage !
Etat = la jaquette présente quelques minuscules frottis (visibles sur les photos) en haut à gauche de premier plat ainsi qu’au niveau des extrémités du dos… mais rien de bien grave ! L’ensemble est toujours bien compact, ladite jaquette est brillante et sans accrocs, et l’intérieur – au papier resté bien blanc – est tout simplement parfait : un très bel exemplaire !
>>> 7 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.
14:08 Publié dans Erwan Bergot, Guerres et guerriers, Histoire, Indochine & Algérie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guerre d’indochine, indochine, diên biên phu, viet nam, viêt-nam, laos, partisans moï, guerriers, soldats, erwan bergot
26/03/2015
Erwan BERGOT : Indochine 1951 / L’année de Lattre
Erwan BERGOT :
Indochine 1951 / L’année de Lattre
Présentation de l’éditeur / quatrième :
En octobre 1950, les forces du viêt-minh infligent un désastre au Corps expéditionnaire français. L’Indochine est menacée de dislocation. Le général de Lattre arrive à Saïgon avant la fin de l’année et, par une série de décisions spectaculaires, rend une âme à des troupes démoralisées.
Pendant un an, le « roi Jean » va renverser le cours de la guerre par des opérations et des conquêtes extraordinaires. Seules la maladie et la mort le contraindront à abandonner sa mission.
C’est cette prodigieuse épopée que retrace, par le texte et l’image, cet ouvrage : l’Indochine à l’heure de la dernière chance, deux ans avant Diên-Biên-Phu.
Présentation/conclusion de l’auteur :
Il y avait, autrefois, une guerre en Indochine. Un jour de décembre 1950, un général s’embarqua pour ce pays lointain, gravement menacé. Il s’appelait de Lattre de Tassigny.
Ce grand soldat rejoignait volontairement ceux qui se battaient à 12.000 kilomètres de leur mère-patrie pour assurer l’indépendance du Viêt-nam, afin de prendre à sa charge la défense de la liberté. De Lattre de Tassigny répondait aux souhaits de ces jeunes combattants, car ils avaient à ses yeux le visage et la foi de son fils Bernard, engagé depuis plus d’un an dans les rizières du Tonkin.
En Indochine, de Lattre apparut comme « celui qui change le destin et qui trace un chemin nouveau » ainsi que devait le dire le président du Conseil dans son éloge funèbre. A ceux qu’on appelait « les soldats de la boue », de Lattre apportait sa foi de combattant et son moral de vainqueur.
Durant une année fulgurante, il infligea aux troupes ennemies cinq défaites écrasantes. Il donna un élan décisif à l’Etat vietnamien et lui apprit que, pour ne pas mourir, il fallait lutter.
Pour vaincre, de Lattre savait qu’il faut tout risquer. Il risqua tout. Il y sacrifia même son fils unique, et y compromit sa santé et sa vie. Ses dernières paroles furent pour exalter ce qui avait guidé sa vie et dirigé son action : « les raisons de vivre sont autant de raisons de mourir pour sauver ce qui donne un sens à la vie ».
Erwan Bergot
France Loisirs, 1987.
29 x 22 cms / 1035 grammes.
192 pages, papier glacé, plusieurs centaines de reproductions photographiques, de grande qualité, in et hors-texte.
Reliure cartonnée illustrée… l’exemplaire est en excellent état.
Quasiment comme neuf !
>>> 12 €uros. / Vendu ! Indisponible.
Ailleurs : 12, 17 ou 20 €uros sur abebooks.fr
Entre 10 et 18,30 €uros sur Priceminister (exception faite d’un voleur qui le propose à 45,80 !?!??!) / 12 €uros sur galaxidion.com / 12 à 15 €uros sur marelibri.com.
16:02 Publié dans Erwan Bergot, Guerres et guerriers, Histoire, Indochine & Algérie, Photographie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : erwan bergot, de lattre de tassigny, indochine, guerriers
17/02/2015
Erwan BERGOT : Mourir au Laos
Erwan BERGOT : « Mourir au Laos »
Dans le fracas de la chute de Diên Biên Phu, un autre désastre passe presque inaperçu : la disparition quasi-complète d’un groupement mobile opérationnel franco-vietnamien. Fort de 5000 hommes, il est anéanti le 4 juillet 1954 à 13 kilomètres d’An Khé.
« Mourir au Laos » raconte l’épopée d’un survivant de cette embuscade : le sergent Seilhac. Après une marche épuisante, il rejoint un groupe de partisans Moï, à demi-sauvages, qui mènent un combat de guérilla sur les arrières Viets près de la frontière laotienne. Seilhac participe à de nombreuses actions, d’abord par nécessité, puis par goût de la revanche, enfin parce qu’il est devenu conscient de l’importance que revêt le combat qui oppose les Moïs de la forêt aux Viets de la plaine ; ceux-là défendent leur vie, ceux-ci une politique.
Vaincus, malades et épuisés, Seilhac sera abandonné, puis trahi par le chef du commando, son compatriote. Désormais un but unique lui servira de raison de vivre : se venger. Il survivra à la brousse, à la guerre, à la maladie, mais lorsqu’il la tiendra à bout de bras, sa vengeance lui paraîtra fade et indigne. Tournant le dos à la civilisation, il reviendra vivre et sans doute mourir au Laos.
« Mourir au Laos » d’Erwan Bergot, un rescapé de Diên Biên Phu et du « Camp de l’enfer vert », est l’hallucinant récit d’un combat moyenâgeux dans la brousse, étouffante, hostile et impénétrable.
Editions France Empire, 1965 – 267 pages – 19 x 14 cms – 310 grammes.
Reliure souple protégée par une jaquette couleur avec rabats / nombreuses reproductions photographiques (N&B) hors-texte. Une belle édition, délicieusement vintage !
Etat = quelques minuscules frottis en haut et bas de jaquette… et c’est à peu près tout ce qu’il y a à signaler ! Ladite jaquette est bien brillante, et l'intérieur (au papier resté bien blanc) parfait : un très bel exemplaire !
>>> 6,80 €uros. / Vendu ! Temp. indisponible.
Ailleurs = De 4,50 (ex avec jaquette abîmée) à 14 € (très bon état) sur Priceminister.
( Comptez sur du 8 ou 9,50 € pour des ex. en « bon état » )…
8 €uros sur livre-rare-book.com / moyenne aux alentours de 8 €uros.
14:13 Publié dans Erwan Bergot, Guerres et guerriers, Histoire, Indochine & Algérie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : erwan bergot, laos, viêt nam, indochine, diên biên phu, soldats, guerriers
15/04/2014
Erwan BERGOT : La légion au combat
2014, soixantenaire de la fin de la guerre d'Indochine.
Erwan BERGOT :
« La légion au combat – Narvik, Bir-Hakeim, Diên Biên Phu »
Juin 1940. Alors que la France est vaincue, une jeune unité de la Légion Etrangère remporte à Narvik, en Norvège, la seule victoire terrestre de la campagne 39/42. C’est la 13ème demi-brigade – D.B.L.E – composés d’Espagnols républicains, d’Italiens et d’Allemands antifascistes.
La première, elle rejoint ensuite la France Libre et mène campagne en Afrique jusqu’à Bir-Hakeim. Douze années après, décorée de l’Ordre de la Libération, cette unité sombre à Diên Biên Phu, dans la plus gigantesque bataille de l’après-guerre.
Narvik, Bir-Hakeim, Diên Biên Phu, trois combats menés pour la gloire de la Légion, pour l’honneur du pays, dans l’esprit de sacrifice hérité de Camerone. Ce livre est un hommage rendu à une unité de la Légion. C’est aussi une grande fresque historique et un récit fourmillant d’anecdotes, de souvenirs. Un beau livre sur la ténacité, l’abnégation, la fidélité.
France Loisirs – 1977 – 316 pages – 24,5 x 16 cms – 640 grammes.
Reliure éditeur recouverte d’un tissu bleu nuit + jaquette couleurs.
16 pages de reproductions photographiques !
Etat = haut de tranche jaquette très légèrement frottée (mais restaurée avec soin !) ainsi qu’une ou deux p'tites traces/marques de manip’ ou stockage (au dos de la jaquette pour la plupart). Mais bon, c'est le maniaque obsessionnel qui parle… car en fait, il est franchement bien ! Jaquette bien brillante, reliure O.K, intérieur comme neuf… bel exemplaire, bon pour le service !
>>> 7 €uros. / disponible.
Ailleurs : entre 5,50 et 10,95 €uros sur Priceminister pour des exemplaires en bon état, avec jaquette, et des vendeurs sérieux ! Entre 8 et 12 €uros sur livre-rare-book.com / de 6 à 8 €uros sur abebooks.fr / 12,95 sur livre.fnac.com
11:20 Publié dans Erwan Bergot, Guerres et guerriers, Histoire, Indochine & Algérie, Seconde guerre mondiale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : erwan bergot, la légion au combat, légion étrangère, légion, légionnaires, guerriers, histoire, seconde guerre mondiale, indochine, guerre d'algérie, narvik, bir-hakeim, diên biên phu, soldats
02/04/2014
Erwan BERGOT
2014, soixantenaire de la fin de la guerre d'Indochine.
Erwan BERGOT :
« Convoi 42, la marche à la mort des prisonniers de Diên Biên Phu »
Convoi 42 est l’histoire d’un groupe de soldats, capturés le 7 mai 1954 à Diên Biên Phu, qui vont être rassemblés en brousse avant d’entreprendre la longue marche qui les mènera, 700 kilomètres au nord, dans un camp "de rééducation par le travail et le repentir".
Mais la mort est à la fête ! Sur les 400 prisonniers que comporte à son départ le "Convoi 42" ; 87 vont disparaître au cours de la longue marche ; 250 reposent à jamais dans les fondrières de l’effroyable camp "42"… et seuls 73 recouvreront la liberté.
Quelques témoignages ont déjà été publiés sur les "Camps de l’enfer vert". Peu d’entre eux ont rendu compte de l’essentiel : la lente dégradation des corps, mais surtout cette transformation morale où la haine des autres, le mépris de soi-même sont autant d’étapes vers le désespoir absolu. Un point de non-retour dont on ne guérit jamais tout àfait. On n’invente pas l’horreur dans Convoi 42, tout est vrai. Sauf les noms ; les survivants les reconnaîtront. C’est à eux qu’Erwan Bergot a voulu dédier ce récit.
France Loisirs – 1987 – 340 pages – 24,5 x 16 cm – 610 grammes.
Reliure éditeur, cartonnée et recouverte de tissu rouge + jaquette en couleurs.
Etat = des bords légèrement frottés et présentant 3 ou 4 petits accros, de menues traces de manipulation, ainsi que quelques rousseurs sur la face interne : la jaquette n’est que moyenne («moyen+» néanmoins, vu que toujours bien brillante et ne présentant – au final – pas de gros défaut(s) majeur(s)…). Mais comme la reliure est O.K et l’intérieur comme neuf… l’ensemble est tout à fait bien, et déclaré bon pour le service ! Oh oui !
>>> 4 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.
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Erwan BERGOT :
« Bataillon de Corée– Les volontaires français 1950-1953 »
Wonju (Corée), 10 janvier 1951 : « Baïonnette au canon ! A l’assaut ! »
Après un bref et brutal corps à corps, sur un piton enneigé, ils culbutent une compagnie nord-coréenne fanatisée. Cet exploit s’est déroulé sous les yeux des correspondants de guerre américains, stupéfaits. La "charge à la baïonnette des Français à Wonju" va devenir légendaire et leur bataillon entrer dans le club des unités d’élite servant en Corée. Ce bataillon, créé au mois d’août 1950 par le gouvernement pour aider les Nations Unies à rétablir la paix en Corée du Sud, envahie depuis juin par les forces communistes du Nord, en trois ans, va devenir l’une des unités les plus décorées de cette campagne. Célébré partout Outre-Atlantique, le bataillon français est resté méconnu dans son propre pays où son histoire complète n’avait encore jamais écrite !
Et pourtant, quelle épopée ! En trois ans de présence en Corée, de 1950 à 1953, ses combats se comptent par dizaines – Twin Tunnels, Chipyong-ni, la côte 1037, Crèvecœur, le T-Bone, Arrow-Head, Kumhwa, etc. – ses morts, ses blessés, ses disparus, par centaines.
Presses Pocket – 1986 – 412 pages – 220 grammes.
Edition illustrée par des reproductions photographiques et de plans + annexes avec la liste des morts et portés disparus, les citations pour le bataillon français des différents pays, la chronologie sommaire de la guerre de Corée…
Etat = quelques traces de manipulation(s), stockage et usage(s), mais ça va, rien de foncièrement dommageable… les plats sont toujours bien brillants, l’intérieur est nickel et la tranche non cassée ! Bon pour le service !
>>> 2,40 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.
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Erwan BERGOT :
« La guerre des appelés en Algérie, 1956-1962 »
Février 1956 : dans le cadre des renforts promis par Guy Mollet à l’Algérie, les premiers "Disponibles" quittent Marseille pour Alger. A leur suite, l’auteur nous entraîne à Oran, à Bône, en Kabylie, dans des fermes qu’il faut aménager, des postes qu’il faut construire, en bordure des forêts, des montagnes où, insaisissable, rôde le Rebelle. Peu à peu pourtant, les "Appelés" apprennent à dominer leur peur, à "crapahuter" comme leur adversaire, à nouer contact avec la population. Et ils se prennent d’amour pour ce pays rude, sauvage, difficile.
Voici la Bataille d’Alger. Vue du bled, elle prend une autre dimension : sur place, avec leurs pauvres moyens, les "naufragés du Quadrillage" font face à la grève, à l’insurrection. Voici le 13 mai, vécu de loin, à travers les transistors, depuis le bled, en Oranie ou en Kabylie ; vécu de près, en contact étroit avec les habitants des mechtas, des douars, des villages.
Si les "Barricades" de 1960, le "Putsch" de 1961, ne les atteignent qu’étouffés par la distance, ils leur montrent que la fin de l’Algérie française est proche. Après avoir cru à la victoire en participant aux grandes opérations "Challe", ils se résignent au départ.
L’auteur, qui les a vus vivre, souffrir, être tristes ou gais, a voulu rendre hommage à tous ces Appelés qui avaient vingt ans, et qui étaient fiers.
Presses de la Cité – 1980 – 286 pages – 24 x 15,5 cm – 520 grammes.
Etat = Une fine cassure sur tranche, quelques p’tites marques-traces d’usage(s) ou stockage(s) mais rien de franchement notable. Ensemble bien brillant et compact, intérieur en excellent état… estampillé « bon »… et bon pour le service !
>>> 5,50 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.
Ailleurs = entre 4,99 et 10 €uros sur Priceminister (moyenne aux alentours de 6-7 €uros ) pour des exemplaires en bon état et des vendeurs sérieux ! Entre 7 et 15 €uros sur livre-rare-book.com / de 6 à 12 €uros sur abebooks.fr / un ex. à 10 €uros sur Amazon.fr.
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Pour d'autres ouvrages relatifs à l'Indochine, cliquez sur "Indochine et Algérie" dans la colonne "Carégories" (à droite) et/ou jetez un oeil à notre catalogue en ligne (voir à "Catalogue Livres – téléchargement", toujours dans la colonne de droite), chapitre Histoire.
13:38 Publié dans Erwan Bergot, Guerres et guerriers, Histoire, Indochine & Algérie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : erwan bergot, corée, indochine, guerre d'algérie, bataille d'alger, diên biên phu, convoi 42, soldats, guerre, guerriers
27/03/2014
Erwan BERGOT : Bigeard
2014, soixantenaire de la fin de la guerre d'Indochine.
Erwan BERGOT : « Bigeard »
Il y a un style Bigeard, un vocabulaire Bigeard, une légende Bigeard. Mais l’homme est-il à l’image de ce guerrier qui n’a jamais accepté de renoncer et qui a définitivement pris pour devise un seul mot : « durer » ? Nul n’était plus qualifié qu’Erwan Bergot pour écrire la première biographie de ce personnage d’exception. C’est en 1952 que la presse découvre le jeune commandant Bigeard. Dès lors, elle ne le lâchera plus. Chef de bataillon, colonel, général, secrétaire d’Etat, député, où qu’il soit, la renommée l’accompagne. Erwan Bergot a servi naguère sous les ordres de celui qui, pour les paras, était « Bruno ». Il nous entraîne sur les traces de ce baroudeur qui n’a jamais rien renié, ni les combats qu’il a menés, ici ou là, pour sa patrie, ni les convictions qui ont fait de lui, sous l’écharpe de député, un élu pas comme les autres, qui avait choisi son camp mais conserva, en dépit de tout, sa liberté de penser et son franc-parler.
En suivant pas à pas cette existence fertile, de la Lorraine aux palais nationaux, Erwan Bergot nous fait découvrir un Bigeard secret : l’homme timide, pudique, fraternel qui, arrivé au faîte de la célébrité et de la popularité, aura toujours la faculté juvénile de s’émerveiller de ce que la vie lui a apporté.
Reliure éditeur cartonnée recouverte d’un tissu marron clair + jaquette couleurs / 48 pages (!!!) de reproductions photographiques.
France Loisirs – 1989 – 586 pages – 23 x 14,5 cms – 820 grammes.
Etat = Quelques petites marques-traces de manipulation(s) et lecture… mais vraiment trois fois rien ! Un bon gros pavé en excellent état, que l’on peut sans problème estampiller comme « entre bon et bon+ » !
>>> 7,50 €uros. / disponible.
Ailleurs = entre 5 et 9 €uros sur Priceminister pour des exemplaires en bon état et avec jaquette…
proposés par des vendeurs sérieux !
de 6 à 11 €uros sur abebooks.fr / 10 à 13 sur marelibri.com
entre 13 et 15 €uros sur livre-rare-book.com.
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Pour d'autres ouvrages relatifs à l'Indochine, à la guerre en Algérie, aux volontaires Français en Corée (etc.), cliquez sur "Indochine et Algérie" dans la colonne "Carégories" (à droite) et/ou jetez un oeil à notre catalogue en ligne (voir à "Catalogue Livres – téléchargement", toujours dans la colonne de droite), chapitre Histoire.
10:32 Publié dans Erwan Bergot, Guerres et guerriers, Histoire, Indochine & Algérie, Politique / Géopolitique & économie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : erwan bergot, bigeard, général bigeard, marcel bigeard, indochine, guerre d'algérie, diên biên phu, bataille d'alger, politique, soldat, guerre, guerriers, croire et oser
03/05/2013
E. BERGOT : Les cadets de la France libre
Erwan BERGOT : « Les cadets de la France libre »
« 14 juin 1940. Paris est tombé. Les panzers allemands se ruent à la curée.
Tout semble perdu et pourtant, depuis les côtes de France, des jeunes garçons dont les plus jeunes n'ont pas 14 ans s'embarquent pour l'Angleterre, répondant à l'appel d'un général inconnu.
Trop jeunes pour faire des soldats, ces gamins sont d'abord rassemblés en une école qui prendra le nom d'Ecole des Cadets de la France Libre. Au premier noyau s'ajoutent d'autres irréductibles, arrivant de tous les coins du monde.
Certains s'évadent de France occupée, traversant la Manche en canoë canadien ou franchissant les Pyrénées au prix de difficultés inouïes. Certains connaissent le bagne…
Tous souhaitent participer à la Libération. Ce sont les Cadets ».
France loisirs – 1980 – 24,5 x 16 cm – 250 pages – 560 grammes.
Reliure éditeur entoilée de noir + jaquette couleur.
16 pages de photographies hors-texte.
Deux petits accrocs ( 2 mm – restaurés ) au haut d’une jaquette néanmoins bien brillante, reliure et intérieur tout à fait ok, bel exemplaire.
>>> 5 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.
Ailleurs = entre 3,85 et 9 €uros sur priceminister, pour cette édition et selon les états.
Entre 5 et 9 €uros sur Amazon.fr / 5 €uros sur abebooks.fr
( Moyenne aux alentours de 6 €uros. )
Pour les autres Erwan BERGOT présents en ces lieux…
15:05 Publié dans Erwan Bergot, Guerres et guerriers, Histoire, Seconde guerre mondiale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : erwan bergot, les cadets de la france libre, seconde guerre mondiale, général de gaulle
09/03/2013
Erwan BERGOT - Indochine
Erwan BERGOT :
Les 170 jours de Diên Biên Phu
Depuis le 20 novembre 1954, alors que le général Navarre a succédé à Salan, les Français occupent le village de Diên Biên Phu (Haut Tonkin). Peu avant Noël, Giap, chef des forces du Viêt-minh, décide de mener une bataille décisive contre le camp retranché. Le combat s’engage le 13 mars 1954. Au bout de cinquante-sept jours de résistance et d’assauts meurtriers, plus de onze mille Français capitulent. Trois mille seulement en reviendront.
Ce désastre marque la fin des empires coloniaux. A paris, le gouvernement et Mendès France, pressés d’en finir, préparent la conférence de Genève, sans discerner les conséquences de cette victoire communiste.
Reportage saisissant et document historique capital, le récit d’Erwan Bergot est aussi un témoignage vécu sur cette chose mystérieuse et si simple qu’on appelle l’honneur militaire. Erwan Bergot est né en 1930. Ancien officier d’active, il a participé aux guerres d’Indochine et d’Algérie. Blessé en Algérie dans les rangs des légionnaires-parachutistes, il quitte l’armée et devient journaliste et écrivain. Son but : porter témoignage sur les guerres qu’il a faites, les hommes qu’il a connus, paras, légionnaires, partisans.
Presses Pocket – 1992 – 350 pages – 170 grammes.
Etat = Exemplaire réformé de bibliothèque, avec premier plat plastifié artisanalement et pochette plastique « pour fiche » collée sur l’intérieur de la 4ème de couv’. Il est clair que l’état extérieur est plutôt « moyen » (même si très propre ! Voir photos)… mais l’intérieur est – lui – nickel, et l’ensemble est donc tout à fait bon pour le service !
Erwan BERGOT : La marche à la mort
( Le calvaire des survivants de Diên Biên Phu )
« Dans trente ans, dans quarante ans, si vous survivez, vous resterez marqués par ce séjour en enfer… ». Ainsi parlait Jo, l’un des 400 soldats capturés en mai 1954, après Diên Biên Phu, et qui formèrent le tristement célèbre Convoi 42.
Commença pour eux, une longue marche, vers le camp de « rééducation par le travail et le repentir » qui les attendait à 700 kilomètres au nord. 83 d’entre eux devaient mourir avant d’arriver. 250 autres laissèrent leur vie dans l’enfer du camp. 73 seulement en ressortir vivants.
Alors commandant d’une compagnie de la Légion étrangère, Erwan Bergot est un de ces survivants. Pour écrire ce livre, il a fait appel à sa mémoire, mais aussi rassemblé le témoignage de ses camarades. Tout dans ce roman est vrai.
Sauf les noms propres. Parce que nul n’a le droit de juger des hommes que la souffrance, l’humiliation, le désespoir avaient brisés.
Le livre de poche – 1992 – 412 pages – 210 grammes.
Etat = de petites marques/traces de manipulation(s) sir premier plat… sans quoi il serait comme neuf. Vernis bien brillant, tranche non cassée, intérieur nickel, il n’a très certainement pas été lu plus d’une fois, et par quelqu’un de très soigneux ! Très bon…
Les 2 livres ( poids total = 380 grammes ) pour…
>>> ( 1,50 + 2,50 ) = 4 €uros. / Vendus Temporairement indisponibles.
17:29 Publié dans Erwan Bergot, Guerres et guerriers, Histoire, Indochine & Algérie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : erwan bergot, diên biên phu, indochine, guerre, guerriers, légion étrangère
29/10/2012
Erwan BERGOT - Bataillon de Corée
Erwan BERGOT :
« Bataillon de Corée : les volontaires Français 1950-1953 »
Destin unique que celui de ce bataillon, crée au mois d’août 1950 par le gouvernement français pour aider les Nations Unies à rétablir la paix et la sécurité en Corée du Sud, envahie depuis juin par les forces communistes du Nord et qui, en trois ans, va devenir l’une des unités les plus décorées de cette campagne. Destin injuste pourtant. Célébré partout Outre-Atlantique, le bataillon français est resté méconnu dans son propre pays où son histoire complète n’avait encore jamais été écrite !
Et pourtant, quelle épopée ! En trois années de présence en Corée, de 1950 à 1953, ses combats se comptent par dizaine – Twin Tunnels, Chipyong-ni, la cote 1037, Crèvecœur, le « T »Bone, Arrow-Head, Kumhwa, etc. – des morts, des blessés, des disparus par centaines. Un long martyrologe que le lecteur suivra, le cœur serré. Bataillon de Corée est une histoire tragique et grandiose, une geste héroïque que les Français devaient connaître et dont ils peuvent être fiers.
France Loisirs – 1983.
296 pages – 24,5 x 16 cms – 580 grammes.
Reliure cartonnée entoilée de noir, titre et nom d’auteur en blanc sur tranche + jaquette couleurs.
16 pages de photographies hors-texte + plans, cartes et schémas in-texte.
La jaquette présente de nombreuses petites marques/traces de manipulation(s) et/ou stockage (tels des bords inférieurs et supérieurs légèrement « frottés », souffrant de quelques « micro » accros), mais la reliure et l’intérieur sont très bien… et l’ouvrage peut – sans aucun problème – être classifié « bon+ » !
>>> 4,50 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.
15:19 Publié dans Erwan Bergot, Guerres et guerriers, Histoire, Indochine & Algérie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : erwan bergot, bataillon de corée volontaires français 1950-1953, guerre de corée, guerre, guerriers, histoire, armée française, histoire de france, livres historiques, récits de guerre
15/10/2012
De quelques écrivains-guerriers...
De quelques écrivains-guerriers…
Ils sont ici un peu moins d’une vingtaine – deux groupes de combat avec leur équipe de voltige et leur pièce d’appui – qui seraient parfois surpris de se trouver ensemble. Les conflits qu’ils ont vécus se suivent et ne se ressemblent pas, tout au long de ce bref quart de siècle où la France a réussi à perdre trois guerres et à n’en gagner qu’une seule, dans le sillage d’alliés qui ont fait le plus gros de la besogne. Mais ces hommes, quels sont-ils ? Des écrivains ou des guerriers ? Les deux, tour à tour et parfois en même temps.
Remarquons d’abord qu’il y a peu de professionnels. Les guerres modernes ont été tragiquement vécues par ceux dont ce n’était pas le métier. Aussi ne se trouve-t-il qu’un seul saint-cyrien dans cette cohorte : Pierre Sergent. Et encore il intégra Coët en 1944, après avoir été volontaire dans un maquis.
Et Marcel Bigeard ? Mais c’est le type même de l’officier sorti du rang, qui commence sa carrière avec les godillots de 2e classe et la termine avec les étoiles de général. Sans la captivité et surtout sans la Résistance, il serait resté petit employé de banque, peut-être directeur d’une succursale dans une sous-préfecture des marches de l’Est. Bigeard n’en reste pas moins l’exemple même de l’homme que les événements ont révélé à lui-même : ce n’est pas un militaire, c’est un soldat. Ce n’est pas un mince compliment. Il ne deviendra écrivain que sur le tard, à l’âge de la retraite (mot qu’il n’aime pas) et des Mémoires. Il y nourrit ses nostalgies guerrières de quelques jugements parlementaires menés, selon son habitude, tambour battant.
Son âge lui a permis de participer à toutes les guerres : 39-40, la résistance, 44-45, l’Indo, l’Algérie, sans compter quelques aventures qui ne sont plus qualifiées aujourd’hui coloniales, mais seulement extérieures. De tous les guerriers de ce recueil, il reste le plus incontournable et de tous les écrivains, le moins nécessaire. Mais quel personnage !
Ce n’est pas sur une réputation militaire que s’est établie la renommée de Guy des Cars. Cet aristocrate devenu un des champions du roman populaire à gros tirage a pourtant fait, à trente ans, une entrée fracassante dans la république des Lettres, en 1941, avec un superbe récit, L’Officier sans nom, dans lequel il racontait avec un accent de vérité indéniable ce que fut sa guerre de 39-40.
On a trop oublié que l’armée française devait laisser sur le terrain cent vingt mille tués. Le fameux devoir de mémoire plaçait alors le sacrifice de ces garçons en priorité absolue dans le souvenir de leurs compatriotes. S’ils ne sont pas aujourd’hui totalement oubliés, c’est entre autres à Guy des Cars qu’on le doit.
Après cette brève et désastreuse expérience militaire, il devait remiser à jamais son uniforme dans la naphtaline d’une vieille cantine et on ne le verra plus sur un champ de bataille. Mais il représente fort bien l’itinéraire des meilleurs de sa génération. Quant à sa trajectoire d’écrivain, elle est plus honorable que ne veulent l’avouer ces critiques envieux qui l’avaient surnommé Guy des Gares.
À la même génération appartient Marc Augier. Et si sa campagne de 39-40 ne fut guère mémorable, il devait se rattraper par la suite. Militant socialiste et pacifiste du temps du Front populaire, il avait commencé une originale carrière de journaliste, de motard et de campeur, publiant un assez beau récit sur un Solstice en Laponie. Après avoir partagé les espoirs et les rêves de ses camarades des Auberges de la jeunesse, Les Copains de la belle étoile, on le retrouve animateur d’un mouvement d’adolescents au temps de ce qu’on nommait l’Europe nouvelle. Il n’était pas homme à inciter ses garçons à aller se battre en Russie sans s’y rendre lui-même, sous-officier de la LVF et correspondant de guerre. Il en ramènera un court récit, Les Partisans, et une réputation de maudit qui lui collera à jamais à la peau. Pourchassé et exilé en Amérique du Sud, le réprouvé Augier deviendra le romancier Saint-Loup. Sans une indiscrétion sur son passé, il aurait sans doute obtenu le prix Goncourt en 1952. Il fera mieux et réussira à gagner un public vite fanatique d’une œuvre qui doit beaucoup à ses expériences vécues dangereusement.
De la demi-douzaine de garçons qui ont choisi la Résistance et se retrouvent ici, on peut d’abord dire qu’ils étaient jeunes, très jeunes même quand ils ont choisi leur camp, au risque de leur peau. Ils n’avaient rien écrit, sauf quelques dissertations scolaires quand ils se sont lancés dans la bagarre.
Alain Griotteray fut du premier rendez-vous, celui qui lança quelques étudiants devant l’Arc-de-Triomphe par un glacial 11 novembre d’occupation. Cette manifestation trop oubliée fut le prélude d’un mouvement de défi qui porta les plus intrépides vers les maquis.
Pierre de Villemarest choisit pour sa part ce massif montagneux, véritable forteresse naturelle qui devait devenir le plus célèbre haut lieu des combattants de la nuit et du brouillard : le Vercors.
Pierre Sergent se retrouve en Sologne, soldat sans uniforme, en un temps où les volontaires ne se bousculaient pas, car les occupants tenaient solidement le pays. Il choisit ainsi d’entrer dans la carrière des armes par la porte la plus étroite et la plus rude.
Le maquis de Roger Holeindre, ce fut le pavé de Paris où il joua au Gavroche sur les barricades, s’emparant de haute lutte d’une mitrailleuse ennemie et gagnant à jamais le droit d’ouvrir sa gueule quand poussèrent comme champignons les fameux «résistants de septembre», une fois l’orage de feu apaisé.
André Figueras réussit à fuir le pays occupé et à rejoindre l’armée régulière, ce qui lui valut de revenir au pays pistolet-mitrailleur au poing et coiffé du béret noir des commandos.
Sergent, comme les quatre autres, a vécu assez pour se faire traiter de fasciste par ceux qui arborent à la boutonnière le triangle rouge des déportés politiques devenu l’insigne de Ras l’front, plus d’un demi-siècle après la fin de la dernière guerre, tout danger écarté.
Parmi les cent soixante-dix-sept Français qui débarquèrent de vive force sur les côtes normandes à l’aube du 6 juin 1944, se trouvait un garçon de 19 ans. Ce jeune Breton de Cornouailles avait déjà réussi un exploit en rejoignant l’Angleterre à bord d’un minuscule rafiot à voile. Il se nomme Gwen-Aël Bolloré et sert alors comme quartier-maître infirmier.
Une belle carrière l’attend: chef d’entreprise, océanographe, éditeur, poète, romancier, mémorialiste. L’ancien du commando Kieffer sera lié avec toutes les personnalités de la république des Lettres. Mais son plus grand titre de gloire est d’avoir défié le pouvoir, en s’en prenant au général-président, dont il n’approuvait guère la politique algérienne. Il avait montré du courage et du talent. Il devait prouver alors qu’il avait aussi du caractère, chose surprenante chez un personnage aussi convivial.
Ceux pour qui la résistance – la vraie – prenait fin avec la défaite du IIIe Reich et le jugement de Nuremberg, n’en avaient pas fini avec le combat. En Extrême-Orient, une guerre s’allumait. Les Viets arboraient l’étoile des anciens alliés soviétiques. La croix gammée fracassée, cette étoile devenait pour eux le symbole de l’ennemi. Pas question de se mettre à écrire tranquillement. Des volontaires partaient à l’autre bout du monde. Les meilleurs servaient dans les parachutistes, vite légendaires. On allait y retrouver nos anciens résistants : Holeindre avec le béret rouge des paras coloniaux et Sergent avec le béret vert des légionnaires paras.
Bientôt les rejoint un jeune sous-lieutenant qui devait devenir, quelques années plus tard, le plus célèbre des écrivains guerriers, garçon qui fit ses universités à Diên Biên Phu. Il se nommait Erwan Bergot. Comme tous ses camarades d’aventure indochinoise, il allait être marqué par ce mal jaune, grande nostalgie maladive du Sud lointain.
Servant comme chef de section dans les rangs du bataillon Bigeard, il se révélera le meilleur parmi les meilleurs. Une promotion de l’école des élèves-officiers de réserve de l’école d’Infanterie de Montpellier portera un jour son nom. Les jeunes aspirants qui ont choisi ce patron se réclamaient à la fois du combattant et de l’écrivain, car il fut l’incarnation exemplaire de ces deux vocations exigeantes.
L’année même où tombaient l’un après l’autre les pitons aux noms de femmes disséminés dans la sinistre cuvette choisie par le haut-commandement, un autre feu s’allumait en Algérie. Bigeard devait y construire sa légende tout au long de la piste sans fin où progressaient ses léopards, l’index crispé sur la queue de détente de leur MAT 49. Un jour, devenu général, député, ministre, il écrira des livres. Pour le moment, c’est sur le terrain qu’il se veut maître et seigneur.
Cette guerre, où combattent côte à côte gens de métier et gars du contingent, va être la grande aventure de toute une nouvelle génération. Seuls les aînés comme Holeindre ou Sergent ont connu la résistance et seul Bergot – comme son chef Bigeard – a vécu l’enfer des camps viets, où la mortalité était pire qu’à Dachau ou à Tambow. Leurs camarades, futurs écrivains, mais provisoires combattants, sont des garçons dont ce n’est pas le métier de se battre, mais qui vont se débrouiller aussi bien que leurs aînés des maquis et des rizières.
Rien ne distingue, sur les superbes photos prises par l’officier marinier René Bail, ancien de l’Aéronavale, les appelés et les professionnels. Ils portent la même tenue camouflée, ils ont le même visage ruisselant de sueur sous la casquette de combat.
Dans cette armée qui passe ses nuits et ses jours dans les djebels, rien ne sépare les gradés de leurs hommes. Ils partagent tout. Et la soif et la peur et le froid (« L’Algérie est un pays froid où le soleil est chaud », disent les anciens). Ils vivent en plein vent, dans la caillasse et la boue, dans le sable et les ronciers. Finalement, ils ont le même âge ou presque et se ressemblent étrangement en cette fin des années cinquante de notre siècle.
Les soldats d’outre-Méditerranée sont alors en train de durement gagner sur le terrain, tandis que d’autres à Paris vont jeter la crosse après le fusil, comme on jette le manche après la cognée. Cette défaite programmée fera d’eux des rebelles et même des hors-la-loi, marqués à jamais par cette expérience tragique du courage et de la peur, où ils ont vu tomber pour rien les meilleurs de leurs camarades.
Ce fut une sacrée équipe que celle de ces soldats plus ou moins perdus, dont les chemins par la suite ne vont cesser de se croiser et de se recroiser. En voici une demi-douzaine, dont l’amertume et la lucidité ne vont pas faire oublier les dures joies de la camaraderie et de l’enthousiasme. Nous les découvrons côte à côte, une dernière fois, sur cette terre d’Algérie (et de Tunisie pour l’un d’eux) qui les a tant marqués : le quartier-maître de fusiliers marins commandos Georges Fleury, le brigadier de chasseurs d’Afrique Jean Bourdier, le sergent de chasseurs à pied Dominique Venner, le lieutenant de tirailleurs Philippe Héduy, le lieutenant d’alpins Jean Mabire.
À eux cinq, appelés ou rappelés, ils incarnent des vertus militaires que ne désavouraient pas le vieux briscard parachutiste Roger Holeindre qui n’a guère soufflé depuis la Résistance et poursuit en Algérie les opérations de commando inaugurées en Indochine.
Leurs chansons, leurs crapahuts, leurs combats impressionnent fort un garçon plus jeune qu’eux, fils et petit-fils de soldats, marqué au fer rouge par la disparition en Indochine de son père, un légionnaire d’origine russe. Ainsi, par le privilège du sang versé par les siens, Serge de Beketch figure ici à côté de ses aînés.
Tout comme le romancier Serge Jacquemard, très jeune témoin des atrocités de plusieurs guerre celle d’Espagne où ses parents furent pris en otage, celle de l’Occupation et de ses rigueurs et celle du coup d’État en Indonésie qui porta Suharto au pouvoir pour plusieurs décennies. S’il ne fut pas véritablement guerrier lui-même, sa rencontre avec le Bat’ d’Af’ Maurice H. influencera une grande partie de son œuvre.
Et puis, pour beaucoup, ce sera le retour, le retour écœurant dont parlait Pierre Mac Orlan. Viendront le complot, l’aventure, la prison, l’exil, ce qu’ils nomment parfois «la politique» et qui n’est pour eux qu’une nouvelle manière de se battre. Ils ne seront pas des journalistes ou des écrivains comme les autres. Leurs articles ou leurs bouquins gardent toujours l’empreinte de combats vécus avant d’être rêvés. Ils sont à jamais différents du monde des civils, méprisant cette civilisation qui a voulu transformer les centurions en boutiquiers. Ils ne marchent pas dans la société marchande. Ils sont à jamais libérés du libéralisme. Ils savent que la vie est une lutte et que toutes les armes comme toutes les ruses y sont bonnes.
Ils ne croient pas plus à la droite qu’à la gauche. Ils savent que la première des consignes, dans la paix comme dans la guerre, est de garder ses distances… Ils étaient des soldats d’occasion. Ils ne sont pas vraiment sûrs d’être des écrivains de métier. Ils savent seulement qu’il n’est plus possible de tricher. Leur encre aura toujours le goût du sang.
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Jean Mabire
Préface au livre « Ils ont fait la guerre » de Philippe Randa.
Général Marcel Bigeard ( au centre )
http://www.centrostudilaruna.it/de-quelques-ecrivains-guerriers.html
17:52 Publié dans Erwan Bergot, Georges Fleury, Guerres et guerriers, Histoire, Indochine & Algérie, Jean Mabire, Pierre Sergent, Politique / Géopolitique & économie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écrivains guerriers