30/01/2013
Jacques SADOUL présente...
Le meilleur des PULPS
Jacques SADOUL présente : Les meilleurs récits de …
(Inscrivez le nom de votre Pulp préféré à la place des 3 petits points ! Ha ha…)
Une collection devenue carrément mythique et (donc) de plus en plus difficile à dénicher… d’autant que certains « confrères pour le moins gourmants » n’hésitent pas à proposer ces poches à 8 voire 10 €uros !?!!??…
Mais bon, comme chez D.U.K.E (vous le savez) on est des bouquinistes honnêtes, on va rester dans les marges de ce qu’on pourrait appeler la « cote » (plus ou moins officielle) pratiquée par les bouquinistes honnêtes…
Et de fait, vous proposer ces petites perles aux justes prix !
A savoir : 4 €uros pour du très bon, 3 €uros pour du bon et 2 €uros pour du moyen+
Sur quoi… bonne lecture et bonne chasse !
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Jacques SADOUL présente :
Les Meilleurs récits de ASTOUNDING STORIES #1
( Période 1934 / 1937 )
Quatrième de couv : Il existe des périodes privilégiées dans la vie des revues.
Celle qui va du début 1934 à la fin 1937 en est une pour Astounding qui, depuis trente-cinq ans, reste le premier magazine du genre aux Etats-Unis. Cette anthologie présente des récits d'auteurs aujourd'hui encore célèbres, tels C.L Moore, Jack Williamson, John W. Campbell… ou d’autres qui ont été injustement oubliés : Stanley Wienbaum, Donald Wandrei, etc…
C'est à partir de leurs récits, présentés ici pour la première fois, que s'édifia la période classique de la S-F américaine, celle de Van Vogt, Asimov, Sturgeon, etc. Ne les manquez pas, leurs qualités et leur actualité vous surprendront.
Sommaire :
1. Introduction de Jacques SADOUL
2. « Le Vieux Fidèle », par Raymond Z. Gallun
3. « Rendez-Vous au Fil du Temps », par Catherine L. Moore
4. « Les Mangeurs de Lotus », par Stanley G. Weinbaum
5. « Le Rôdeur des Terres Incultes », par Harl Vincent
6. « Au-Delà de l'Infini », par Chan Corbett
7. « La Nuit », par Don A. Stuart ( pseudo de John W. Campbell )
8. « Le Dictateur Fantôme », par Wallace West
9. « Le Cercle Galactique », par Jack Williamson
J'ai Lu SF n°532 (J'AI LU) / 1974 / 306 pages / 160 grammes.
Etat = tranche très légèrement insolée, mais bien : 3 €uros. / disponible.
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Jacques SADOUL présente :
Les meilleurs récits de ASTOUNDING S.F #2
( Période 1938 / 1945 )
Le premier volume consacré à Astounding Stories couvrait la période 1934-1937.
A cette date, John W. Campbell prend en main les destinées du magazine et modifie légèrement son titre. Voici donc la période 1938-1945 de Astounding Science-Fiction.
Campbell lui-même figure au sommaire sous le pseudonyme de Don A. Stuart, avec un récit étonnant, « Le manteau d'Aesir », considéré comme un classique outre-Atlantique et qui n'avait jamais été traduit dans notre langue.
Ce volume présente également des textes de Theodore Sturgeon, Clifford D. Simak, Lester del Rey et Murray Leinster, au mieux de leur forme. L'anthologie: se termine par un autre grand classique, « Tout smouales étaient les Borogoves », de Lewis Padgett (pseudobyme utilisé par H. Kuttner et C.L Moore lorsqu'ils écrivaient à 4 mains !) que Boris Vian traduisit pour le Mercure de France en 1953.
Sommaire :
1. « Le Manteau d'Aesir », par Don A. Stuart
2. « Le Dieu Microcosmique », par Theodore Sturgeon
3. « La Fosse aux Pirates », par Clifford D. Simak
4. « Helen A'Lliage », par Lester Del Rey
5. « Premier Contact », par Murray Leinster
6. « Tout Smouales étaient les Borogoves », par Lewis Padgett
J'ai Lu SF n°988 (J'AI LU) / E.O de 1979 / 224 pages / 125 grammes…
Marques de lectures et petites pliures sur le bas de couv et quatrième… mais O.K.
>>> 2,50 €uros. / Vendu !
Ou : même année même édition mais un poil moins bien (une pliure sur couv’)…
>>> 2 €uros. / disponible.
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Jacques SADOUL présente :
Les Meilleurs récits de PLANET STORIES
Quatrième de couv : Planet Stories a été publié entre 1939 et 1955.
Ce magazine se consacra presque exclusivement à la science-fiction d'aventure et aux space-operas flamboyants. C'est dans ses pages que Leigh Brackett publia les meilleurs de ses récits situés sur la planète Mars. C'est également dans Planet que parurent nombre de chroniques martiennes de Ray Bradbury.
A côté de ces deux écrivains, cette anthologie vous présente des récits des meilleurs auteurs de l'époque : Henry Kuttner, A.E. Van Vogt, Poul Anderson, etc… ainsi qu'un des premiers textes d'un débutant aujourd'hui célèbre : Philip K. Dick.
Sommaire :
1. Introduction de Jacques SADOUL
2. « Un saint dans la galaxie », de Alfred Elton VAN VOGT
3. « Bestiaire martien », de Leigh BRACKETT
4. « Tepondicon », de Carl JACOBI
5. « Lazare, approchez », de Ray BRADBURY
6. « Le Seigneur des mille soleils », de Poul ANDERSON
7. « Mille ailes en cage », de Algis BUDRYS
8. « Les Infinis », de Philip K. DICK
9. « Par qui suis-je possédé ? », de Henry KUTTNER
J'ai Lu SF n°617 (J'AI LU) / E.O de 1975 / 253 pages / 140 grammes…
Un exemplaire tranche nickel état général = bon/bon+ : 3 €uros. / disponible.
Ou (deux exemplaires) un poil moins biens (petites marques de stockage / pliure + fines cassures sur tranche) : 2 €uros. / disponible.
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Jacques SADOUL présente :
Les meilleurs récits de STARTLING STORIES
Quatrième de couv : Startling Stories n'eut qu'une assez brève existence, entre 1939 et 1955. Il publia certes du space-opera comme ses confrères de l'époque, mais aussi des récits d'humour et des textes plus élaborés qui annoncent la science-fiction de la décade suivante.
Ces trois tendances sont représentées dans cette anthologie : l'humour avec les nouvelles de Arthur C. Clarke, Henry Kuttner et Jack Lewis… la S.F classique avec Edmond Hamilton (Captain Future), Leigh Brackett et A. Bertram Chandler… et la science-fiction plus ambitieuse avec Philip José Farmer, Ray Bradbury et Margaret St Clair.
Sommaire :
1. Introduction de Jacques SADOUL
2. « Qui a copié ? », de Jack LEWIS
3. « Faire voile », de Philip José FARMER
4. « Un art perdu », de Arthur B. CHANDLER
5. « Leçon d’histoire », de Arthur C. Clarke
6. « Les trois mages », de llyod Arthur ESHBACH
7. « Automates, société anonyme », de Ray BRADBURY
8. « La guerre des sorcières », de Richard MATHESON
9. « Une arme humanitaire », de Margaret SAINT-CLAIR
10. « Ne vous retournez pas tout de suite », de Henry KUTTNER
11. « Les Harpistes de Titan », de Edmond HAMILTON
12. « Les derniers jours de Shandakor », de Leigh BRACKETT
J’ai lu – 1977 – 254 pages – 145 grammes.
Etat = une petite trace de stockage sur couv’ ainsi qu’une toute petite marque de pliure en bas de 4ème, sans quoi parfait, tanche non cassée, non insolée, pas lu plus d’une ou deux fois.
>>> 3 €uros. / disponible.
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Jacques SADOUL présente :
Les Meilleurs récits de WEIRD TALES #2 ( période 1933/1937 )
Quatrième de couv : La période 1933-1937 est assurément la meilleure qu'ait connue le magazine Weird Tales. Lovecraft, Robert Howard, Clark Ashton Smith s'y montrent au sommet de leur talent. Les amateurs de H. P. Lovecraft auront l'heureuse surprise de découvrir un excellent texte du maître sous une signature féminine : Hazel Heald. Cette dame existait mais faisait réviser ses textes par Lovecraft…
Clark Ashton Smith est représenté par un de ses récits les plus célèbres, La mort d'Ilalotha, dans lequel sadisme, horreur et nécrophilie se mélangent. C'est un des meilleurs récits de Conan le Cimmérien qui illustre ici le talent de Robert Howard et le futur auteur de Psychose, Robert Bloch, nous raconte la mort d'un écrivain de S.-F. de Providence dévoré par des entités d'outre-espace… un écrivain dont l'adresse n'est autre que celle de H.P Lovecraft !!!…
Sommaire :
1. Jacques Sadoul / Introduction générale
2. Jacques Sadoul / À propos du tome 2
3. Clark Ashton Smith / La Mort d'Ilalotha
4. Hazel Head / Hors du temps [Texte révisé — écrit — par Lovecraft.]
5. J. Paul Suter / Le Juge suprême
6. Edmond Hamilton / Les Graines d'ailleurs
7. Nictzin Dyalhis / La Déesse de Saphir
8. Seabury Quinn / La Face de Warburg Tatavul
9. Robert Bloch / Le Rôdeur des étoiles
10. David H. Keller / Le Chat-tigre
11. H.P Lovecraft / Psychopompos
12. Robert E. Howard / La Citadelle écarlate
J'ai Lu [ #580 ] / Edition originale de 1975 ( Mars ) / 283 pages / 142 grammes…
Etat = Quelques petites marques d'usage/stockage, ainsi qu'une tranche très légèrement insolée, mais très bon état général ! : 3 €uros. / disponible.
Ou, un autre avec quelques marques de stockage et manipulations sur plats ainsi qu’une petite déchirure au bas de la tranche, mais tout à fait ok, intérieur propre et sain !
>>> 2 €uros. / Vendu !
Ou : un autre exemplaire, moins « marqué », mais avec une fine cassure sur tranche.
>>> 2 €uros. / Vendu !
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Jacques SADOUL présente :
Les Meilleurs récits de WEIRD TALES #3 ( période 1938/42 )
Les années 1938-1942 marquent la fin de la période classique de Weird Tales. L'orientation du magazine reste tournée à la fois vers le récit de fantasy, l'horreur, le fantastique traditionnel et la science-fiction, et tous ces ingrédients sont présents dans cette troisième anthologie.
On trouvera ainsi l'horreur représentée avec L'ombre sur l'écran de Henry Kuttner et Tout au fond de R.B Johnson ; la fantasy avec Esclave des flammes de Robert Bloch et Le jardin d'Adompha de Clark Ashton Smith ; la science-fiction avec La nymphe des ténèbres de C.L Moore et F.J Ackerman et le fantastique avec Routes de Seabury Quinn et Le tueur fantôme de Fritz Leiber.
Sommaire :
1. Jacques Sadoul / Introduction générale
2. Jacques Sadoul / À propos du tome 3
3. Henry Kuttner / L'Ombre sur l'écran
4. Robert Bloch / Esclave des flammes
5. Ralph Milne Farley / La Maison de l'extase
6. Robert Barbour Johnson / Tout au fond
7. Clark Ashton Smith / Le Jardin d'Adompha
8. C.L. Moore & Forrest J. Ackerman / La Nymphe des ténèbres
9. David H. Keller / La Déesse de Zion
10. Seabury Quinn / Routes
11. Henry Kuttner / L'Hydre
12. Fritz Leiber, jr. / Le Tueur fantôme
Tous les auteurs sont introduits par une notice.
J'ai Lu [ #923 ] / Edition originale de 1979 ( Février ) / 218 pages / 125 grammes.
Un exemplaire en très bon état : 3,50 €uros. / Vendu !
Et un autre un petit poil moins bien mais bon, à : 3 €uros. / Vendu !
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Jacques SADOUL présente :
Les Meilleurs récits de WONDER STORIES
Quatrième de couv : Wonder Stories est paru aux États-Unis entre 1929 et 1936.
Il fut dirigé par Hugo Gernsback, le fondateur de la science fiction moderne.
Ce volume présente deux récits exceptionnels du meilleur auteur révélé par ce magazine, Stanley Weinbaum, dont L'odyssée martienne est le texte le plus souvent reproduit dans les anthologies outre-Atlantique.
On découvrira aussi un récit poétique de Clark Ashton Smith, La cité de la flamme chantante, qui passe justement pour la meilleure oeuvre de cet écrivain. Il faut encore citer les récits de Francis Flagg, Edmond Hamilton, Leslie F. Stone, Philip Barshofsky et Gernsback lui-même.
Sommaire :
1. Introduction de Jacques SADOUL
2. Clark Ashton SMITH : « La Cité de la flamme chantante » (The city of the singing flame)
3. Stanley WEINBAUM : « L'Odyssée martienne » (A Martian Odyssey)
4. Philip BARSHOFSKY : « Une nuit préhistorique » (One prehistoric night)
5. Hugo GERNSBACK : « L'Eclair mortel » (The killing flash)
6. Francis FLAGG : « Le Surhomme du Dr Jukes » (The superman of Dr Jukes)
7. Leslie F. STONE : « La Conquête de Gola » (The conquest of Gola)
8. Edmond HAMILTON : « L'Ile de déraison » (The island of unreason)
9. Stanley WEINBAUM : « Les Lunettes de Pygmalion » (Pygmalion's Spectacles)
J'ai Lu SF n°663 (J'AI LU) / 1976 / 252 pages / 145 grammes.
Un exemplaire « comme neuf » : 4 €uros. / disponible.
+ Un autre, un poil moins bien mais néanmoins très bon, à : 3,50 € / disponible.
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Jacques Sadoul présente :
Les Meilleurs récits de AMAZING STORIES ( période 1926/32 )
Amazing Stories est la plus ancienne revue de science-fiction au monde. Elle a été publiée sans discontinuer depuis le mois d'avril 1926.
C'est grâce à elle que la S.F a pu se constituer en genre littéraire séparé dans les années 30. Cette anthologie vous propose des récits d'auteurs aujourd'hui encore célèbres, tel Abraham Merritt, ou injustement oubliés tels Francis Flagg, Wallace West ou le Dr Keller.
Elle présente aussi le long récit de Philip Francis Nowlan à partir duquel fut créée la célèbre bande dessinée de science-fiction : « Buck Rogers au XXVe siècle ». Inconnue en France, cette première période de la S.F américaine sera une révélation pour beaucoup.
Sommaire :
1. Introduction de Jacques SADOUL
2. « Les Etres de l'abîme », de Abraham MERRITT
3. « L'Arrivée des glaces », de G. PEYTON WERTENBAKER
4. « La Guerre du lierre », de David H. KELLER
5. « Le Dernier homme », de Wallace WEST
6. « Les Cités d'Adarthia », de Francis FLAGG
7. « Le Sous-univers », de Roman Fredrick STARZL
8. « La Planète au double soleil », de Neil Ronald JONES
9. « Armageddon 2419 après J.-C », de Philip Francis NOWLAN
J'ai Lu SF n°551 (Poche) / Edition originale de 1974 / 310 pages / 168 grammes.
Une ou deux infimes traces de manipulation ayant occasionné deux petits défauts de pelliculage, mais c’est vraiment insignifiant ! Vernis bien brillant, intérieur sain et propre, l’exemplaire n’est pas vraiment « quasi-neuf » mais tout au moins très bien !
>>> 3,50 €uros. / disponible.
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Jacques Sadoul présente :
Les Meilleurs récits de UNKNOWN
De tous les magazines américains de science-fiction, Unknown est assurément le plus inconnu et peut-être le meilleur. Au cours de sa brève existence (trente-neuf numéros), il publia des récits de tout premier ordre dans un style relevant du fantastique et de la science-fiction.
Vous découvrirez dans ses pages que la vie n'est pas simple pour les pauvres humains qui sont aux prises avec les créatures de cauchemars imaginées par Theodore Sturgeon, Fredric Brown, Robert Bloch, Robert Heinlein, etc.
Que peut faire un homme des cavernes à notre époque ? Pourquoi mercredi succède-t-il à lundi ? Que penser d'une coltine qui paraît être également une dépression ? Voici quelques-uns des problèmes qui attendent les personnages, et les lecteurs, de cette anthologie de Unknown.
Sommaire :
01. « Hier c'etait Lundi », de Theodore STURGEON
02. « Armageddon », de Fredric BROWN
03. « Régime sec », de H.L GOLD
04. « Ces gens-là », de Robert HEINLEIN
05. « Pleine lune », de Manly Wade WELLMAN
06. « Un mec préhisto », de L. SPRAGUE DE CAMP
07. « Le psychormorphe », de E.A. GROSSER
08. « La cape », de Robert BLOCH
09. « La colline et le trou », de Fritz LIEBER
10. « Profession : demi-dieu », de Nelson S. BOND
11. « La troisième porte », de Henry KUTTNER
J'ai Lu SF n°713 (Poche) / Edition originale de 1976 / 288 pages / 148 grammes.
Une petite (et légère) trace de pliure en bas de premier plat et une quatrième de couv’ un peu plus marquée (même si rien de bien conséquent), l’extérieur (à la tranche non cassée) est juste « bon ». Mais l’intérieur est lui parfait, neuf, sain et propre… et l’ensemble de l’ouvrage est – de fait – tout à fait digne de votre bibliothèque !
>>> 3 €uros. / disponible.
http://www.cafardcosmique.com/La-Grande-Histoire-des-Pulps
http://www.collectorshowcase.fr/pulps__magazines_americains.htm
http://www.vintagelibrary.com/pulpfiction/PulpFictionCentral.php
Etc… etc… etc…
16:08 Publié dans A.E Van Vogt, Fantastique, Fantastique / Terreur, Fantasy & Heroic Fantasy, H.P Lovecraft, Jacques Sadoul, Philip K. Dick, Ray Bradbury, Science Fantasy, Science-Fiction | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pulps, jacques sadoul, astounding stories, astounding s.f, planet stories, startling stories, weird tales, wonder stories, edmond hamilton, clark ashton smith, fritz leiber, c.l. moore, henry kuttner, robert e. howard, h.p lovecraft, robert bloch, ray bradbury, leigh brackett, arthur c. clarke, philip josé farmer, poul anderson, philip k. dick, a.e van vogt, clifford d. simak, theodore sturgeon, jack williamson, philip francis nowlan, abraham merritt, science fiction, s.f, heroic fantasy, fantasy
07/06/2012
Ray Bradbury
Ray Bradbury, le grand poète de la science-fiction est mort.
Il était l'un des plus grands auteurs de science-fiction du XXe siècle. Le créateur des Chroniques martiennes et de Fahrenheit 451 s'est éteint (avant-hier / 05 juin 2012) à Los Angeles, à l'âge de 91 ans.
Né le 22 août 1920 à Waukegan, dans l'Illinois, ce fabuliste, auteur d'une trentaine de romans et de plus de 600 nouvelles en soixante ans, restera sans doute l'auteur de science-fiction le plus lu au monde. Ses Chroniques martiennes (publiées en 1950), chef-d’œuvre de poésie et d'humanité, racontent l'histoire de la conquête de la planète rouge entre 1999 et 2026 par les premiers colons terriens. La très ancienne civilisation martienne, sur le déclin, finit par disparaître avec l'arrivée des Terriens. Vendues à des millions d'exemplaires de par le monde depuis plus d'un demi-siècle, ces Chroniques furent si populaires que Ray Bradbury reste l'auteur de science-fiction le plus étudié à l'école.
Issu d'une famille américaine d'origine modeste, un clin d’œil du destin aura voulu qu'il soit le descendant - par son père - d'une sorcière de Salem. Ses velléités littéraires semblent ainsi très tôt liées à l'imaginaire, au fantastique et à la science-fiction. Tout petit, sa mère lui lit les Contes d'Edgar Alan Poe. D'où sa fascination pour les créatures surnaturelles, vampires, gargouilles, momies et autres fantômes.
Le secret du génie littéraire de Bradbury? Il pensait l'avoir découvert à la naissance de la première de ses quatre filles. « Pour tout dire, je me souviens de mon arrivée sur la terre. C'était le 22 août 1920 à la clinique de Waukegan dans l'Illinois. Mon tout premier souvenir date du moment précis où je suis né. J'étais parfaitement conscient de ce qui m'arrivait. Je possède une mémoire qui remonte très loin. Je suis, en quelque sorte, un monstre, une anomalie. Je l'ai découvert il y a quelques années en discutant avec ma mère. En fait, j'ai passé dix mois dans son ventre et non neuf : je suis un bébé né à dix mois. J'ai donc eu un mois supplémentaire pour grandir, et j'en suis ressorti avec des visions. »
À trois ans, il voit son premier film, Le Bossu de Notre-Dame, d'après Victor Hugo. Deux ans plus tard, c'est Le Fantôme de l'Opéra. Ces deux films provoquent des émotions très fortes. « J'ai tout de suite aimé le personnage de Quasimodo, ce bossu désespérément amoureux d'une Gitane et celui de ce fantôme musicien secrètement épris de la diva. Je me suis tout de suite projeté en eux. J'ai aimé ces deux monstres trop humains, injustement rejetés par les autres alors qu'ils sont remplis d'amour. Dans les deux cas, il s'agissait d'histoires d'amour impossible. Tout jeune, j'ai moi-même fait l’expérience du rejet amoureux », confiait-il volontiers.
Enfant de la Grande Dépression des années 1930, Ray Bradbury ne rêve que d'une chose, devenir écrivain. Les débuts sont difficiles car les éditeurs trouvent sa prose « trop poétique ». Sa première nouvelle, Le Pendule, est publiée en novembre 1941 dans Super Science Stories.
Il publie ensuite régulièrement des contes fantastiques.
Peu à peu, ses nouvelles, oniriques et mélancoliques, sont regroupées en recueils : des Chroniques martiennes (1950), L'Homme illustré (1951), Les Pommes d'or du soleil (1953), Le Pays d'octobre (1955), Un remède à la mélancolie (1958), Je chante le corps électrique (1970).
En 1951, le cinéaste John Huston rencontre le jeune écrivain, la nuit de la Saint-Valentin. Il a lu la nouvelle La Sirène, dans laquelle Bradbury raconte comment un dinosaure tombe amoureux d'un phare, simplement en entendant sa corne de brume. « Jules Verne est mon père ! Jean-Paul Sartre est l'un de mes oncles fous », dit un jour Bradbury. John Huston, lui, voyait plutôt en lui le « fils bâtard d'Herman Melville ». Deux ans plus tard, il l'engage comme scénariste de Moby Dick, adaptation du roman, avec Gregory Peck dans le rôle du capitaine Achab. Bradbury racontera les sept mois de travail hallucinés, en Irlande, chez Huston dans La Baleine de Dublin (1993).
En 1953, il franchit une nouvelle étape, avec Fahrenheit 451. Cette contre-utopie, écrite en plein maccartisme, met en scène Montag, pompier chargé de brûler les livres dans une civilisation qui se donne l'apparence d'une société heureuse, où les êtres s'épanouissent dans des occupations superficielles - télévision omniprésente, jeux et badinages.
À la manière du 1984 d'Orwell, Bradbury fustige une société totalitaire où la barbarie se dissimule derrière le matraquage médiatique et où les livres sont considérés comme dangereux, car véhiculant des idées souvent critiques. Le titre du roman indique précisément la température en degré Fahrenheit, à laquelle s'enflamme le papier… soit 232,7 degrés Celsius. En 1966, François Truffaut portera ce roman à l'écran avec Oscar Werner et Julie Christie.
Tout en publiant de nouveaux livres - La solitude est un cercueil de verre (1986), ou De la poussière à la chair (2002), Bradbury vivait, retiré dans sa maison jaune au cœur du quartier ouest de Los Angeles, avec sa femme, Marguerite. Malgré une attaque cérébrale à l'automne 1999, dont il mit trois ans à se remettre, Ray Bradbury n'a jamais cessé de rester connecté au monde.
« Tout ce que j'écris est un mystère, expliquait-il. C'est ainsi que travaille ma muse. L'inspiration vient tous les jours quand je me réveille, vers sept heures. C'est ce que j'appelle mon petit théâtre matinal. J'ai la sensation qu'un grand nombre de métaphores tournoient au-dessus de moi. Je ne rêve pas vraiment, je ne suis pas complètement réveillé. Je flotte entre deux mondes. C'est un état formidable: vous êtes relaxé, vous n'intellectualisez rien, vous vous contentez de profiter du spectacle de ce théâtre de la pensée. Je peux le dire maintenant: je n'ai jamais su comment j'avais été amené à composer un livre comme Les Chroniques martiennes. Au départ, j'avais simplement écrit une série de nouvelles. Puis, un beau jour, l'idée de les rassembler toutes en une sorte de feuilleton s'est imposée à moi. Voilà comment sont nées Les Chroniques martiennes. »
Toujours fasciné par la planète rouge, le plus célèbre des écrivains ayant chanté Mars déclarait en 1997 « n'en être jamais revenu », alors qu'il avait assisté au Smithsonian Institute de Washington aux premiers pas du petit robot téléguidé Sojourner, baptisé Rocky. « J'aime l'idée d'avoir chanté l'odyssée martienne comme Homère a chanté celle d'Ulysse », déclarait-il en 2002, alors qu'il venait de recevoir la médaille de la National Book Foundation pour sa contribution à la littérature américaine. Cette même année, en avril, l'écrivain eut le privilège de devenir la 2913e étoile gravée sur le Walk of Fame de Hollywood Boulevard, à Los Angeles.
Ray Bradbury est né dans les étoiles.
Il ne pouvait qu'en redevenir une à la fin de sa vie.
Le Figaro
16:42 Publié dans In memoriam, Ray Bradbury | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ray bradbury