18/04/2012
Le poisson chinois a tué Hitler
Du lundi 26 mars au lundi 30 avril 2012…
Mois du livre de poche !
Jean BOMMART : « Le Poisson chinois a tué Hitler »
Ouais… bon… d’accord… certains esprits chagrins vont très certainement arguer du fait que c’est un peu abusif que de consacrer une note entière à un seul petit poche… et encore, pas très épais !
Mais que voulez-vous…
Primo : j’adore ce p’tit book !
Deusio : on en a plusieurs en stock ! ( Hé! hé! )…
Et tercio, je tenais également à profiter de l’occase pour le présenter via une chronique empruntée à notre confrère et ami de « La Crypte du Chat Roux » ( les initiés en matière de « Réalisme Fantastique » auront, je l’espère, relevé l’excellent jeu de mots !?! ), un blog ô combien jouissif et sympathique, que je ne peux que chaudement vous recommander !
( N’hésitez pas à y passer le plus souvent possible… c’est un pur régal ).
Voili voiloù…
Ceci explique cela ! ( Hé! hé! )…
Chronique de la Crypte du Chat Roux :
Le Poisson chinois a tué Hitler. C'est quoi ça, un nom de code ? Du révisionnisme qui attribuerait la mort d'Hitler à une absorption de fugu mal découpé ? Evidemment non, puisque le fugu est un poisson attribué aux Japonais.
Non non non, le Poisson chinois, c'est le capitaine Sauvin, agent secret français, cocorico ! Un agent secret à l'ancienne. C'est pas un minet de rosbeef qui cache des gadgets dans ses grolles et tire tout ce qui bouge et qui porte une jupe, voire tire dessus après. Un vrai Français, môssieur ! avec une sale gueule, mais au moins il sait se démerder sur le terrain, sans avoir à causer à son Q pour se sortir de la merde.
A la fin du conflit 39-45, le Poisson chinois met la main sur un officier nazi, et prend sa place, par un subtil grimage, auprès de Himmler, qui n'y voit que du feu, et va aller négocier avec le comte Bernadotte et Speer la reddition de l'Allemagne avec les Alliés. Revisitation de l'Histoire, c'est par un pli personnel que le Poisson chinois, infiltré, livre des informations à Hitler sur ses soit-disants copains, qui provoqueront son suicide, eh eh. On est en plein roman de gare, de l'espionnage assez moderne, pour un roman écrit en 1951 (ceci dit, comparé à des mecs comme Cicéron, Schellenberg ou Naujocks… ouais ouais ouais je vous parlerai de ceux là dans une prochaine note. Hollywood n'a rien inventé à côté d'eux !). Espionnage moderne, mais aussi une très bonne connaissance historique, Jean Bommart, qui devait bien se faire chier à son boulot chez Havas, à Belgrade, était très bien documenté, et a su restituer les épisodes de la fin de la guerre, et parle même de la division LAH, ainsi que du Wehrwolf ! Même s'il leur attribue un pouvoir peut-être un peu trop grand par rapport à la réalité…
Mais bref, sous un titre qui semble loucher vers du San Antonio, le ton reste sérieux, sans manquer d'humour tout de même (la classe à la française), mais sans verser dans du Monocle, si truculent soit-il. 1-0 pour la France.
( http://lacrypteduchatroux.hautetfort.com/archive/2011/12/... )
Le Livre de Poche 1972 / 192 pages / 120 grammes.
Trois, deux, plus qu'un seul exemplaire disponible ( excellent état / nickel )…
Prix à l’unité >>> 2 €uros.
Né à Douai (Nord) en 1894, Jean Bommart – après un an de médecine et un de droit à Lille – devance l'appel en septembre 1914 et se bat brillamment dans l'artillerie (blessé en 1916 au début de la bataille de Verdun), puis dans les trains blindés. Diplômé des Hautes Etudes commerciales en 1921, il devient attaché de presse et représentant de l'Agence Havas en 1921 et 1922 à Belgrade, journaliste à L'Action française (bien que non royaliste), puis rédacteur financier.
Cloué au lit pendant trois ans par une grave maladie, il écrit sur la suggestion de Benjamin Crémieux des nouvelles (1931) dont il prend le thème dans les intrigues internationales et les histoires d'espionnage qu'il a connues ou vécues.
En 1932, il obtient le Prix du Cercle littéraire avec Le Revenant et en 1934 celui du Roman d'aventures avec Le Poisson chinois, où il crée le personnage du capitaine Sauvin qui reparaît dans toute une série de volumes de La Dame de Valparaiso (1938) au Poisson chinois à Téhéran (1974). Le Poisson chinois a tué Hitler a atteint un tirage de 296.000 exemplaires.
A une quarantaine de romans d'espionnage ou policiers s'ajoutent également des romans-romans comme La Ronde de jour et Feux de la nuit (1947-1948) ou Celui-qui-va-seul (1955), des romans d'anticipation et deux pièces de théâtre, une tirée du Revenant et Blanc et Rouge (Prix des Escholiers 1936).
( Source : Le Livre de Poche, LGF )
18:31 Publié dans Espionnage, Guerres et guerriers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean bommart, le poisson chinois a tué hitler, espionnage, guerre, troisième reich, la crypte du chat roux, le poisson chinois
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