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23/06/2016

Claude SEIGNOLLE : Le Rond des Sorciers

Claude SEIGNOLLE : "Le Rond des Sorciers"

On trime dur à la ferme des Mauvents, où le père et le fils Sainjean n'ont pas trop de tous les jours de la semaine pour faire venir sur cette terre sableuse de Sologne un peu de froment et d'herbe à bestiaux – pourvu que ne s'en mêlent ni la sournoiserie des voisins, ni la mauvaise fantaisie des saisons… ni quelque sort vite jeté par les âmes jalouses qui sont légion et ont à leur service plus d'un valet de l'enfer.
C'est qu'en ce XIXè siècle finissant, les campagnes, par-dessous le masque de la sainte religion de M. le Curé, montrent encore, aux heures où gagne l'ombre, le visage païen d'un temps que les gens des villes croient révolu, mais qui persiste à vivre en ces lieux de toute la force du désir des hommes ; de toute la violence, surtout, de leur silence et de leurs craintes.
Claude Seignolle achève d'arpenter ici, entre Sologne et Bretagne, les marches septentrionales de son terroir de prédilection : solitudes braconnières livrées aux griffes de la bruyère et au poison de l'ortie, où bêtes et gens s'ingénient à déjouer les pièges d'un monde gouverné par une volonté décidément énigmatique - bonne ou mauvaise, allez savoir ! – et où les plus forts ont sans doute plus d'un tour sorcier dans leur sac.

Le Grand Livre du Mois (éditions Phebus), 1994.
245 pages – 14 x 21 cms – 320 grammes.
Broché, reliure semi rigide illustrée en couleurs.

Etat = Excellent ! Quelques petites traces de stockages et manipulations, mais vraiment trois fois rien de chez trois fois rien ! L’exemplaire est toujours bien brillant et compact (m’est avis qu’il n’a pas été lu plus d’une fois… et par quelqu’un de très soigneux !?!), et l’intérieur est tout simplement parfait ! Un livre qui se vend 19,95 €, neuf, sur le site de l’éditeur (editionsphebus.fr) et que nous vous proposons ici, en très bon état pour…

>>> 4 €uros. / disponible. 

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Claude Seignolle - Le maître du Fantastique rural

Claude SEIGNOLLE : « Marie la Louve »

Sologne, fin du XIXe siècle. Belle, aimée des siens, Marie est un de ces êtres qui ensoleillent l'existence. Elle a, dit-on, le « pouvoir » de guérir les morsures de loup… L'avenir lui sourit. Elle va célébrer la Saint-Jean avec celui qu'elle aime. Mais lors de cette longue nuit de liesse où les passions et les rancœurs s'exacerbent, l'existence de la jeune fille bascule… Nourrie de mensonges malveillants, la rumeur, que les vents d'hiver semblaient avoir enfoui dans les eaux dormantes des marécages, se réveille, s'embrase et colporte que Marie est l'incarnation du Mal… Ce drame poétique narré avec talent séduit et effraie, la bassesse humaine s'y révélant plus redoutable que les forces occultes.
Un chef d’œuvre absolu… du Maître absolu de ce fantastique « sorcier, sombre et rural » qui fit sa légende. Lawrence Durrell, qui révéla hors de chez nous l'œuvre de Claude Seignolle, n'hésitait pas à voir en lui le plus grand conteur fantastique de notre siècle. Opinion partagée par Cendrars, Mac Orlan, Hubert Juin et quelques autres.

France Loisirs / 1988 / 173 pages / 20,5  x 14 cms / 300 grammes.
Belle reliure cartonnée à l’ancienne, façon papier marbré « à la cuve ».
Etat = Quelques menues traces de manipulation(s) sur la jaquette, ainsi que 2 ou 3 petites rousseurs sur la tranche papier supérieure… sans quoi la reliure et l’intérieur (propre et sain) sont en excellent état.
Bel exemplaire >>> 3 €uros. / disponible.

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Claude SEIGNOLLE : « Le diable en sabots »

C’est ici le Seignolle des campagnes d’antan (la Sologne, le Berri de nos grands-pères) qui nous guide, par des sentiers de lui seul connus, jusqu’aux lisières de la peur : jusqu’à ces carrefours incertains où les fantômes de la légende prêtent soudain leurs traits à des êtres familiers.
Des êtres faits de la même chair et du même sang que nous.
L’étrange forgeron qui s’installe dans le village va, par son allure inquiétante, sa force herculéenne, et par les étranges pouvoirs qu’on lui prête, réveiller la hantise des maléfices chez les habitants et les conduire au meurtre. Un étrange oiseau nocturne sème la terreur : par ses cris il attire irrésistiblement les curieux vers un marais où ils s’enlisent. Une créature chimérique hante les nuits berrichonnes, n’incite-t-elle pas l’homme à devenir une bête sauvage ?…
Autant de récits surprenants où Claude Seignolle envoûte le lecteur par la puissance et l’originalité de ses thèmes alliées à un style charnu et poétique.

France Loisirs– 1991 – 189 pages – 20,5 x 13,5 cms – 320 grammes.
Reliure cartonnée recouverte d’un papier marbré, auteur et titre en doré sur tranche, jaquette couleurs.
Etat = quelques petites marques d’usage sur la jaquette, des extrémités de tranche reliure un peu « talée », mais rien de bien grave… l’ensemble est tout à fait O.K, l’intérieur est propre, sain et toujours bien blanc… et l’exemplaire tout à fait bon pour le service !
>>> 2,80 €uros. / disponible.

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Claude SEIGNOLLE : « La gueule »


Dans la gueule, livre écrit et publié (1959) sous l’impulsion de son ami Blaise Cendrars, Claude Seignolle nous raconte (entre autres) ses années terribles de Seconde Guerre Mondiale, de sa captivité en Allemagne nazie à la résistance en pleine Sologne sauvage. 
A partir de récits et de souvenirs très personnels, Claude Seignolle nous emporte dans des univers à la limite du fantastique. Sa verve de conteur et le don de l’étrange qu’on lui connaît donnent aux événements du quotidien une dimension quasi surnaturelle.
Ainsi les soldats allemands deviennent des loups verts, dont les crocs luisent dans l’obscurité… De même, dans le récit de la capture d’une patrouille allemande en déroute grâce à une gamelle de patates, Claude Seignolle invente un genre nouveau, le fantastique burlesque.
Souvent le cauchemar tient lieu de réalité. La peur, la détresse, la folie ne résistent pas cependant à un rire intérieur qui fait foi en la vie. Car La Gueule, c’est la faim, la faim terrible qui prend l’homme au ventre, qui pousse à toutes les folies, comme un dernier instinct de survie ou de revanche.
La Gueule, se poursuit en Suède, où Claude Seignolle est invité à un repas gargantuesque, dont le récit est ponctué de souvenirs de la France affamée de l’immédiate après-guerre. Enfin, on retrouve notre narrateur au Maroc, où c’est la soif et ses hallucinations qui lui tiendront le ventre… et la Gueule !
Prix Paul-Féval de littérature populaire 1999.

France Loisirs – 1999 – 252 pages – 20 x 13 cms – 280 grammes.
Reliure souple, avec jaquette (couleurs) de protection reprenant l’illustration de couv’.
Etat = excellent ! Nous n’irons pas jusqu’à écrire "comme neuf " vu qu’en regardant bien, en lumière rasante, on arrivera toujours à trouver une ou deux traçounettes sur la jaquette, mais on en est tout de même pas loin ! Disons euh… « très bon + » !!!
>>> 3 €uros. / disponible. 

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Claude SEIGNOLLE : « La malvenue »  


Dans une ferme de Sologne, où la vie se résume aux durs travaux des champs, naît, au début du siècle, Jeanne Moarc'h, de la Noue, dite la Malvenue, en raison d'une étoile rouge qui la marque au front. La beauté et les désirs de l'adolescente qu'elle devient ne sont pas à la mesure commune; à tous ceux qui l'approchent, elle impose son pouvoir ensorceleur et la sensualité qui escorte chacun de ses gestes va bouleverser le monde où elle se meut. Une suite d'événements tragiques va se produire dans le sillage de la Malvenue...

 France Loisirs - 1989 - 242 pages - 20,5 x 14 cm - 340 grammes.
Reliure cartonnée marron, avec titre et nom d’auteur sur tranche + jaquette en couleurs.
Bon état, quelques infimes marques de manip’ et/ou stockage sur la jaquette, mais trois fois rien de chez trois fois rien ! Reliure en excellent état, intérieur parfait, tout à fait bon pour le service !
>>> 3 €uros. / disponible. 

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13/12/2015

Christian DELVAL : Le renard du printemps

Christian DELVAL : « Le renard du printemps »

Présentation de quatrième :
Georges connaît tous les secrets de la forêt. Mais il est loin de soupçonner celui de sa fille Corinne, splendide créature de dix sept ans, qui cache à son père des choses capitales...
Dans les somptueux décors du Haut-Jura, Christian Delval nous raconte une histoire poignante et très réaliste, qui nous interpelle sur l'évolution des mœurs.
Un beau chant de confiance envers la Vie.

L’auteur : Auteur d'une douzaine d'ouvrages parmi lesquels des best-sellers comme "Les Seigneurs de la Combe perdue", "La Vieille Trompe", "Quand les hommes vont boire au fleuve", "Le petit Pèlerin du Clair de Lune", publié en feuilleton par plusieurs journaux, lauréat de Prix littéraires, conteur merveilleux, Christian Delval figure sans conteste parmi les meilleurs romanciers de sa génération. Il en est aussi l'un des plus lus.

Grands ormes, 2001 – 220 pages.
13,5 x 22 cms – 300 grammes.

Etat = Deux fine cassure de la tranche (du "dos" pour utiliser le véritable terme, le mot tranche devant logiquement être réservé aux bords "papier") seront les seuls et uniques petits "défauts" à signaler. Plats bien brillants et comme neufs, intérieur parfait, bel exemplaire !

7 €uros. / disponible.

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05/03/2015

Catalogue Livres de Janvier 2015.

Catalogue Livres / Janv 2015.

 

Amateurs de lecture…

Notre « catalogue livres » est pour vous ! Une sélection de plusieurs centaines d’ouvrages, répartie en cinq grands « chapitres », pour plus de simplicité.

Des tarifs « hors concours » (l’immense majorité de nos livres vous sont proposés à des prix allant de 2 à 4 €uros !), y compris pour ce qui en est des frais de port ! (Comptez entre 6 et 7,50 €uros pour un colis de 3 kilos, selon les options souhaitées : suivi, assurance, remise en mains propres, etc… / 3 kilos !)

 

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Et découvrez 276 pages de rêve(s) et d’évasion(s)…

 

Chaque chapitre peut être consulté en ligne (clic gauche) ou téléchargé sur votre disque dur (clic droit « enregistrer le lien sous… »), et ce au format « .pdf » ou au format « .doc », selon vos préférences.

 

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Chapitre 01 : 

 

Science-Fiction, Heroic-Fantasy et Fantasy, de Tolkien à Star Trek.

Clifford D. Simak, Frank Herbert, Asimov, Fantasy, Poul Anderson, Star Trek, Blade, J.R.R Tolkien, Jack Vance, Moorcock, Brussolo, Sadoul, la SF française du Fleuve Noir, Van Vogt, Theodore Sturgeon, Pierre Pelot, Silverberg, George Orwell, Norman Spinrad, G.R.R Martin, Robert Heinlein, Philip K. Dick... des vaisseaux spatiaux fonçant au travers des galaxies... et des créatures venues d'ailleurs ! 

85 Pages.

 

Chapitre 02 : 

 

Fantastique, horreur, ésotérisme et mystères… sorcellerie et ufologie. 

Les grands classiques de la littérature Fantastique, les "couvertures rouges" de la collection l'Aventure Mystérieuse, Roland Villeneuve, Carlos Castaneda, Jacques Bergier et Robert Charroux, le Vaudou et la Sorcellerie, Claude Seignolle, Graham Masterton, Dean R. Koontz, Cthulhu et... d'Anne Rice à Jean-Paul Bourre en passant par Ray Garton, tout un tas de vampires aux dents longues !

45 Pages.

 

Chapitre 03 : 

 

Enquêtes, polars, thrillers et espionnage… San-Antonio et Série Noire.

Serge Brussolo, Serial killers, Robin Cook, James Ellroy, Hannibal Lecter, Mary Higgins Clark, Auguste Le Breton, Cizia Zykë, Patricia Cornwell, le Zodiaque, Arsène Lupin, Gaston Leroux, Simenon, Maigret, San-Antonio, David Morrell, espions et espionnage, Claude Rank, Madame Claude, Série Noire, José Giovanni, ADG, Helen Mc Cloy et Scotland Yard... polars, thrillers et re-polars ! 

56 Pages.

 

Chapitres 04 : 

 

Livres et romans historiques, seconde guerre mondiale et Indochine.

Benoist-Méchin, Georges Duby, Jean Markale, Bernard Lugan, Jean Mabire, Pierre Miquel, Erwan Bergot, Georges Fleury, Général Bigeard, Georges Blond, André Brissaud, Saint-Loup, Jean Lartéguy, Christian de La Mazière, Guy Sajer, Christian Malbosse, Alphonse Boudard, Günter Grass, Sven Hassel, Albert Speer, seconde guerre mondiale, campagnes napoléoniennes, Indochine, guerre d'Algérie, etc...

44 Pages.

  

Chapitre 05 : 

 

Terroir et truculences… grands classiques, philosophie et érotisme. 

Barbey d'Aurevilly, Robert Brasillach, Louis-Ferdinand Céline, Knut Hamsun, Drieu La Rochelle, Umberto Eco, Hermann Hesse, Ernst Jünger, Charles Maurras, Henry de Montherlant, Roger Nimier, Oscar Wilde, Antoine Blondin, Georges Blond, René Fallet, Jean Giono, Pierre Mac Orlan, Cizia Zykë, Aldous Huxley, Cioran, Mishima, George Orwell, Bernard Clavel, Claude Seignolle, Henri Vincenot, Emmanuelle Arsan, Sade, Régine Deforges, Henri Miller, Michael Moorcock, Pauline Réage, etc...

46 pages.

 

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276 pages au total des 5 chapitres, plus d’un millier de références !

( Entre 5 et 7 ouvrages présentés par pages )…

 

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Comme vous pourrez le constater en parcourant ce Bouquinorium.

( Le stock complet compte plusieurs milliers de livres )…

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29/09/2014

Jules MICHELET : La Sorcière

Jules MICHELET : La Sorcière

 

Michelet sait prêter sa voix aux parias du passé, à ceux qui n'ont pas eu d'histoire.

A travers les siècles la femme tient-elle donc toujours le même rôle ? celui de la mal aimée ! En embrassant d'un seul regard toute l'étendue du Moyen Âge, de la Renaissance et du Grand Siècle, Michelet discerne pour la première fois la suite rigoureuse d'une tragédie dont l'héroïne serait une femme à la fois révérée et persécutée : la sorcière.

 

Nullement échaudé par la violente campagne cléricale menée contre lui après la publication du livre Le Prêtre, l'historien Jules Michelet aura une nouvelle fois l'occasion d'étaler au grand jour son aversion envers le catholicisme dans La Sorcière, un essai que l'on pourrait qualifier de proto-féministe derrière lequel d'aucuns crurent distinguer l'ombre d'Athénaïs, son épouse de vingt-huit ans sa cadette. Or, non content de rendre hommage à la femme (la "fiancée du Diable", pour citer sa célèbre formule), ce qui n'était que justice au vu du lourd tribut qu'elle paya à l'époque de la "Sainte" Inquisition, Michelet dresse également le portrait d'un Satan pourvoyeur de progrès scientifiques et médicaux, une hypothèse osée qui n'en rend que plus intéressante son étude fort bien documentée de la sorcellerie dans laquelle la superstition n'a plus sa place (possession, pactes, sabbats, messes noires et magie y sont traitées, mais avec circonspection), même si ses sources s'avèrent parfois sujettes à caution voire ecclésiastiques ! 

 

Hervé SK Guégano.

 

GF Flammarion – 2006 / 314 pages / 220 grammes.

Etat = Quelques petites marques de stockage/manip’, mais tout à fait O.K.

Intérieur sain et propre, tranche non cassée, bel exemplaire.

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29/05/2013

Bernard Clavel, 29 mai 1923.

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Bernard CLAVEL

Né le 29 mai 1923 à Lons-le-Saunier et mort le 5 octobre 2010 à La Motte-Servolex.

 

Cliquez sur le lien ci-dessous pour découvrir quelques livres

de Bernard Clavel disponibles via notre Bouquinorium.  

> http://bouquinorium.hautetfort.com/archive/2012/10/18/bernard-clavel.html

 

Et/ou sur celui-ci… pour vous rendre sur le site officiel !

> http://www.bernard-clavel.com/

 

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Et puis… http://lacrypteduchatroux.hautetfort.com/archive/2012/09/...

11/02/2013

Un désir étrange, né du souvenir des païens.

 

Sur le pressoir

Sous les étoiles de septembre
Notre cour a l'air d'une chambre
Et le pressoir d'un lit ancien ;
Grisé par l'odeur des vendanges
Je suis pris d'un désir étrange
Né du souvenir des païens.

    Couchons ce soir
    Tous les deux, sur le pressoir !
    Dis, faisons cette folie ?
    Couchons ce soir
    Tous les deux sur le pressoir,
    Margot, Margot, ma jolie !

Parmi les grappes qui s'étalent
Comme une jonchée de pétales,
O ma bacchante ! roulons-nous-
J'aurai l'étreinte rude et franche
Et les tressauts de ta chair blanche
Écraseront les raisins doux.

Sous les baisers et les morsures,
Nos bouches et les grappes mûres
Mêleront leur sang généreux ;
Et je vin nouveau de l'Automne
Ruissellera jusqu'en la tonne,
D'autant plus qu'on s'aimera mieux !

Au petit jour, dans la cour close,
Nous boirons la part de vin rose
Oeuvrée de nuit par notre amour ;
Et, dans ce cas, tu peux m'en croire,
Nous aurons pleine tonne à boire
Lorsque viendra le petit jour !

 

Gaston Couté

 

http://gastoncoute.free.fr/index.htm

 

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D’après :  

http://fierteseuropeennes.hautetfort.com/archive/2013/02/11/gaston-coute.html

22/01/2013

Henri VINCENOT

Henri VINCENOT :

« Le pape des escargots ( miracle en pays bourguignon ) »

 

Dans les Hauts forestiers de Bourgogne vit un chemineau truculent surnommé La Gazette. Paré d'attributs bizarres, il joue les prophètes et se dit « pape des escargots » et immortel.

Il mendie mais apporte en échange sa bonne parole.

La Gazette va être mêlé incidemment au destin de Gilbert, un jeune paysan qui se révèle exceptionnellement doué pour la sculpture. Ensemble et à l'écart du monde moderne ils vont vivre les aventures singulières réservées aux inspirés et aux poètes.

La Gazette considère Gilbert comme son fils spirituel. Aussi essaie-t-il d'intervenir dans sa vie professionnelle et dans sa vie privée.

Dans cette histoire truculente, contée admirablement par Henri Vincenot, la Bourgogne et ses monument spirituels reçoivent un éclairage nouveau qui nous les montre à la fois dans leur grandeur mystique et dans leur beauté populaire et quotidienne.

 

Succès du livre – 1991 – 285 pages – 23 x 14,5 cms – 390 grammes.

Reliure cartonnée recouverte d’un tissu bordeaux avec titre ( et nom d’auteur ) en doré sur tranche et premier plat + jaquette couleur.

Quelques (inévitables) petites marques d’usage et stockage sur la jaquette, ainsi qu’un petit plat (choc) en haut de tranche… sans quoi il est très bien ! Sain, propre, et tout à fait O.K ! >>> 3,50 €uros. / disponible.

 

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Henri VINCENOT :

« Les yeux en face des trous... 

( Amours et aventures d’un anarchiste contemporain ) »

 

Une famille paysanne, installée dans un vallon bourguignon, est expropriée par une compagnie pétrolière. Jefkins, le gendre, aventurier dans l'âme, part alors à la ville où il va connaître deux expériences successives. Il est d'abord ouvrier dans une usine ordinaire où il découvre la dure condition des travailleurs. Puis il est engagé dans une usine modèle, à laquelle pourtant il ne s'adapte pas plus, tant la déshumanisation, sous prétexte de rationalité, y est poussée à l'extrême.

Las de cette vie asservie, il reprend sa liberté et publie des pamphlets qui connaissent un beau succès. Grâce à cela, il va pouvoir réinstaller sa famille dans une ferme et goûter ainsi aux joies de la vie d'autrefois.

 

France Loisirs – 2001 – 214 pages – 20,5 x 13,5 cms – 290 grammes.

Couverture cartonnée recouverte d’un papier marron+ jaquette couleur.

Quelques infimes traces de manipulations sur la jaquette, sans quoi il est nickel de chez nickel ! Pas comme neuf… mais presque !

>>> 3 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.

 

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18/10/2012

Bernard Clavel

Bernard CLAVEL

 

Bernard Clavel (né le 29 mai 1923 à Lons-Le-Saunier et décédé le 05 octobre 2010 à La Motte-Servolex) est le fils d'un boulanger et d'une fleuriste.

A 14 ans il entre en apprentissage chez un boulanger. Il exerce ensuite divers métiers : relieur, agent administratif journaliste. Passionné de peinture et d'écriture il publie son premier roman en 1956 mais ne se consacre à l'écriture qu'en 1964.

Son premier roman L'Ouvrier de la nuit, publié en 1956, marque le début d'une production importante de près d'une centaine de titres avec des œuvres pour la jeunesse et de très nombreux romans, parfois constitués en sagas qui ont rencontré un vaste public comme La Grande Patience (4 volumes - 1962/1968), Les Colonnes du ciel (5 volumes - 1976/1981) et Le Royaume du Nord (6 volumes - 1983/1989).

Associant l'enracinement régional (la Franche-Comté, Lyon et le Rhône, le Québec…) et l'évocation historique (conquête de la Franche-Comté au XVIIe siècle, la vie des canuts et des mariniers du Rhône au XIXe siècle, la guerre de 1914-1918, l'implantation française au Canada…), Bernard Clavel montre une constante attention aux humbles et défend des valeurs humanistes en contant avec simplicité et force des destins individuels et collectifs, souvent confrontés au malheur.

Son sens de la nature et de l'humain, sa mise en question de la violence et de la guerre et son souci de réalisme ont fait de lui un écrivain populaire, récompensé par de nombreux prix dont le prix Goncourt pour Les Fruits de l'hiver en 1968.

 

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Bernard CLAVEL : « Le tonnerre de Dieu ( qui m’emporte ) » ( 1956-57 )

De temps en temps, quittant sa femme, Brassac descend à Lyon pour satisfaire sa passion de la boisson et des filles.  Là, devant un public complaisant, il joue volontiers le hobereau excentrique. Lorsqu’il regagne son domaine, il ramène souvent avec lui un chien perdu ; ainsi sa maison est pleine de chiens… Cette fois, c’est une fille. Il était saoul ; elle, abrutie de sommeil. L’un suivant l’autre, ils arrivent chez lui, dans cette maison délabrée où il vit en sauvage entre sa femme et ses chiens. Et elle demeure, s’installe…

Dans le film que Denys de la Patelière a tiré du roman de Bernard Clavel, Jean Gabin a rencontré en Brassac un personnage à sa mesure.

 

J’ai lu – 1971 – 188 pages – 125 grammes.

Excellent état / quasiment comme neuf, très certainement pas lu plus d’une fois !

>>> 2,50 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible. 

 

Ou

J’ai lu – 1963 – 188 pages – 125 grammes.

Très légère « patine » des plats (1963, tout de même!), mais rien de vraiment notable.

Tranche non cassée, intérieur propre et sain, tout à fait bon pour le service.

>>> 2,20 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.  

 

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Bernard CLAVEL : « Malataverne » ( 1959-60 )

Ils sont trois, trois copains disparates réunis par le hasard dans un bourg du Jura. Serge, blond, fragile, très fils de famille ; Christophe, opulent comme l’épicerie paternelle, enfin Robert, apprenti plombier, qui fuit un foyer où l’ivrognerie règne, et dont le seul réconfort est Gilberte, la toute jeune fille d’un fermier voisin.

Ce ne sont pas – pas encore – des voyous. Seulement des gosses incompris de leurs parents, livrés à eux-mêmes, incapables de s’insérer dans notre société. Enhardis, grisés par un vol de fromage, ils décident de tenter « un grand coup » à Malataverne. Serge et Christophe ont tout mis au point.

Seul Robert hésite et discute. Lâcheté ? Honnêteté ? Superstition ? Personne ne peut l’aider, il est seul devant sa conscience, devant les copains, devant les gendarmes, devant le village. Seul devant les yeux clairs de Gilberte. Seul devant Malataverne, le lieu maudit.

J’ai lu –  1977 - 187 pages – 100 grammes.

Etat = 2 petites marques de stockage au bas de la quatrième de couv’, sans quoi il est comme neuf. Très certainement jamais lu… ou alors pas plus d’une fois !

>>> 2 €uros.  Vendu ! Temporairement indisponible. 

 

Bernard CLAVEL : « Victoire au Mans » ( 1968 )

Admis au sein d’une équipe de coureurs et de mécaniciens, Bernard Clavel raconte la plus célèbre course du monde, non pas en spécialiste mais en homme qui a découvert là un univers exaltant, un métier de rigueur et de passion, une camaraderie née des joies et des angoisses partagées.

Mais tandis que, sur la piste, les pilotes foncent à plus de 200 km/h vers la gloire ou l’échec – et parfois la mort – tandis que dans les stands, des mécaniciens anonymes réalisent d’extraordinaires prouesses techniques, Le Mans est aussi un grand rassemblement de « fans » et curieux, une fête de couleurs, de jeux et de chansons, dont l’éclat va briller sans trêve, de nuit et de jour, durant vingt-quatre heures.

Au roman, Bernard Clavel a préféré ici le témoignage, le récit en prise directe sur une réalité complexe et chargée d’émotions, intensément contemporaine.

J’ai lu – 1975 – 187 pages – 105 grammes.

Très bon état >>> 2 €uros. / disponible.

 

Bernard CLAVEL : « Le tambour du bief » ( 1968- 69 )

Antoine est un être simple et bon. Humble infirmier à l’hôpital de sa bourgade, il a cependant ses heures de joie et de gloire : lorsqu’il tient sa partie de chef tambour, les jours de fête au bord du Doubs. Sa vie serait paisible et sans problème si, chaque soir, il ne se rendait auprès de la mère de son ami Manu.

La vieille femme, atteinte d’un mal incurable, endure des souffrances atroces. Et chaque soir, après la piqûre calmante, Antoine repart avec l’image de ce corps qui n’en peut plus, de cette famille misérable. Lui qui n’est rien serait sans doute le seul à pouvoir apporter à tous la délivrance.

Peu à peu, l’assaillent des pensées trop lourdes pour lui : a-t-il le droit d’intervenir, de précipiter le cours du destin ? Est-ce un acte de courage ou u crime contre la vie ?

A ces questions, il lui faut apporter sa réponse, la réponse de sa conscience.

J’ai lu – 1973 – 183 pages – 125 grammes.

Très bon état >>> 2,20 €uros. / disponible.

 

Bernard CLAVEL : « Le seigneur du fleuve » ( 1970 –71 )

Au milieu du XIXè siècle, Philibert Merlin, patron-batelier sur le Rhône, voit le fleuve qu’il aime gagné par le fer, la vitesse et les machines. Mais ce « progrès », cet avenir mécanisé qui s’annonce, Merlin le hait. Depuis plus de vingt ans, régnant sur ses mariniers et ses chevaux, il vit sur le fleuve. Son fleuve – dont il boit chaque matin une goulée pour y puiser vigueur et courage. Comment accepterait-il de céder sa place ? Il y va de son pain mais aussi de son âme.

Et c’est ainsi qu’un jour d’automne, alors que le Rhône, en proie à la tempête, roule des flots furieux et que les vapeurs renoncent à appareiller, Patron Merlin, en un défi désespéré, lance ses barques et ses hommes à la remontée du fleuve.

J’ai lu – 1997 – 284 pages – 150 grammes.

Quelques infimes marques de stockage ( mais bon… infimes ! ), sans quoi il serait presque comme neuf !  Tranche non cassée, intérieur parfait, très bel exemplaire !

>>> 2,20 €uros. / disponible.  

 

Bernard CLAVEL : « Tiennot » ( 1973 –75 )

« Le pauvre petit, le voilà seul à présent ! » C’est tout un village qui parle comme ça, à la mort de Justin Biard, et pourtant « le petit », son fils, a trente-cinq ans. Un bon garçon, ce Tiennot, mais un peu bêta, simplet quoi. Sa seule richesse, ce sont ses bras vigoureux qu’il loue à l’un, à l’autre.

Et voici Tiennot seul dans sa masure des Biard, sur la petite île de la Loue. Il y a là quelques poules et lapins, et la Miaule, le doux mulet, le seul ami à qui Tiennot parle… A qui il dira bientôt que c’est trop lourd la solitude, qu’il ne s’y fait pas.

Il faut trouver une femme pour Tiennot, a décidé le village. Mais pour lui, une femme, qu’est-ce que c’est au juste ? Le meilleur ? Le pire ?

Quand Clémence apparaît sur l’île aux Biard, le mode du garçon bascule…

J’ai lu – 1980 – 188 pages – 125 grammes.

Etat = Quelques petites marques de stockage / manipulation sur premier plat, ainsi qu’une trace de pliure en bas de quatrième. Mais tranche non cassée et intérieur sain et propre… tout à fait O.K.

>>> 1,80 €uros. / disponible. 

 

Bernard CLAVEL :

« Les colonnes du ciel : la saison des loups – tome 1/5 » ( 1974-75  )

Au XVIIè siècle, la guerre de Trente Ans ravage la Franche-Comté qui est l’une des plus riches provinces de la couronne d’Espagne. Durant cette conquête par la France, des centaines de villages sont incendiés, des milliers d’hommes torturés, sauvagement assassinés ou décimés par la peste.

Certains, pourtant, continuent à vivre, à se battre, à espérer des jours meilleurs. Ils sont soldats, paysans, nobles ou compagnons. Leur histoire commence au début de l’hiver 1639, dans la région de Salins où Mathieu Guyon, un charretier, est désigné d’office pour enterrer les victimes de la peste parquées dans un village isolé…

Presses pocket – 1997 – 299 pages – 170 grammes.

Etat = Quelques marques de stockage / manipulation sur plats, ainsi qu’une fine cassure sur tranche ; mais O.K, intérieur sain et propre… bon pour le service !

>>> 1,50 €uros. / Vendu ! temporairement indisponible.

 

Bernard CLAVEL : « La révolte à deux sous » ( 1988-90 )

Par un été torride, la Cité des Soies se révolte. Ce jour-là, « le grondement qui ruisselle soudain » est une clameur venue du cœur des hommes épuisés de misère et de fatigue, des tisserands qui réclament deux sous d’augmentation…

A la colère et au déchaînement des passions s’ajoute bientôt le tumulte du fleuve en crue. Rien ni personne ne pourra interrompre la folie meurtrière. Pas même Pataro, l’homme-orchestre, le dresseur d’animaux, celui que des mains expertes ont jadis désarticulé pour en faire un mendiant pitoyable, pas plus haut qu’un chien. Personnage inoubliable, au service des uns et des autres, formidable entremetteur, sublime Quasimodo, qui va, vient, court à travers cette histoire de bruits et de fureurs, ce roman où la fable sociale côtoie le sordide mais aussi le merveilleux de ce monde.

J’ai lu – 1994 – 253 pages – 130 grammes.

Etat = traces de pliures et assez nettes marques de stockages sur plats… mais tranche non cassée et intérieur sain et propre.

>>> 1,50 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible. 

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Bernard Clavel est né en 1923 dans une maison sans livres, sans eau courante, sans électricité. De cette relative pauvreté, il fera toute sa richesse. Il n’a jamais triché, il ne s’est jamais arrêté. Puissance, cohérence, humanité profonde : il a construit sa vie comme il a bâti son œuvre. « Je suis un écrivain. Essentiellement un romancier et un conteur, c’est-à-dire un homme qui porte en lui un monde et qui s'acharne à lui donner la vie. »

03/05/2012

Herbes sauvages...

Emilie CARLES : La soupe aux herbes sauvages

 

Bibliothèque Hachette – 1984.

21,5 x 14 cms / 395 grammes.

Reliure cartonnée imitation cuir bleu, avec titre en doré sur premier plat / tranche et photo de l’auteur sur couv’. Quelques infimes marques de stockage ainsi qu’un bas de tranche très légèrement « talé », mais tout à fait O.K, intérieur propre et sain, bon pour le service !

>>> 3,50 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.   

 

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Émilie Carles, née en 1900 dans un village des montagnes briançonnaises, livre dans Une soupe aux herbes sauvages un témoignage de vie. Cette œuvre mêle d'une part des anecdotes paysannes et familiales, d'autre part les moments importants de l'enfance d'Émilie, puis de sa jeunesse marquée par le désir de poursuivre ses études pour devenir institutrice, et enfin de sa vie d'adulte où elle accomplit cette mission d'enseignement avec une conviction inébranlable. Pourtant, ce n'est pas toujours facile : Émilie doit travailler dur comme les autres paysans dès son plus jeune âge et pendant toute sa scolarité, et elle connaît plusieurs tragédies où elle perd des êtres chers. Elle se heurte également aux traditions tenaces selon lesquelles les parents préfèrent que leurs enfants travaillent aux champs plutôt qu'ils aillent en classe et aux racontars qui circulent à son sujet et qui lui causent du tort. Néanmoins, sa force de persuasion, son enthousiasme et son succès auprès des enfants lui permettent de réaliser son rêve de petite fille : enseigner dans son pays natal.

 

Ce livre est à la fois un récit simple et agréable à lire et un témoignage extrêmement intéressant sur la vie des paysans des villages de montagne pendant une grande partie du XXème siècle. Il est également ponctué d'idées marquantes sur la société et la politique en France, et notamment d'un refus farouche de la guerre et des violences sous toutes leurs formes. Enfin, tout au long de l'œuvre, l'image de la nature et des paysages de la vallée d'Émilie se forme dans l'esprit du lecteur, jusqu'au combat final pour la préservation de sa région contre les projets d'urbanisme. Le style d'écriture est très fluide : il s'agit d'une histoire racontée à la première personne en prenant des libertés dans les formes, ce qui la rend très vivante. Les dialogues et les récits rapportés, parfois même en patois, sont fréquents. Le ressenti des émotions et des épreuves traversées par la narratrice est donc très fort chez le lecteur qui se laisse facilement entraîner par l'histoire.

( Jessica Andreani / bibliopoche.blogspot.fr )  

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>>> http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89milie_Carles

  

Morceaux choisis :

 

… Ici, les gens ne lisent rien, c'est ça le désastre. Mon père que j'adorais était de cette race-là, il n'avait jamais lu un livre de sa vie, ni un journal. Je me souviens, au moment de mon mariage c'est une des choses qu'il avait reproché à Jean, il avait dit comme l'ultime preuve de sa bonne foi : « Il lit trop. », montrant ainsi où se trouvait sa méfiance et sa peur. Comment pourraient-ils penser par eux-mêmes après ça, ils ne sont pas avec un auteur ou contre, ni pour une idée, ni contre. En définitive ce manque, ça ne leur apprend qu'une chose, à se taire et à vivre dans un monde qui se tait, tout comme l'eau qui dort. Le moindre souffle, la moindre parole qui sort de l'ordinaire les fait fuir. C'était ça les paysans ici, et à peu de chose près c'est encore ça, car s'il y a eu ces changements c'est uniquement d'un point de vue matériel, pour le reste ils sont toujours les mêmes : la conversation, la participation, tout simplement être contre et le dire si on le pense, ça ils ne le connaissent pas. On peut dire que c'est l'Eglise qui est responsable de cet état d'esprit, elle a eu une emprise formidable sur les gens et elle les a marqués. Par la suite ce fut le patriarcat qui prit le relais, le père était le chef incontesté de la famille, on lui obéissait au doigt et à l'œil et le chef lui-même se pliait aux lois de l'Eglise et l'Etat. C'est vrai que les instituteurs sont tous fautifs de ce qui se passe dans les écoles, c'est eux qui ont la possibilité de changer la mentalité des gosses, de leur ouvrir l'horizon et de faire en sorte que le monde change. 

 

… Dès que j'ai su lire je me suis mise à dévorer les bouquins. Tout y passait… Il faut dire que dans un village comme le nôtre le choix était limité, mais j'avais toujours un livre dans les mains. Je lisais partout où je me trouvais, en me levant, dans la cuisine et pendant les récréations. J'avais un instituteur, ça le rendait malade de me voir lire pendant que les autres enfants jouaient, ça le mettait dans tous ses états. Il s'approchait de moi, il venait par-derrière et il m'arrachait mon le livre des mains disant : « Allez, va jouer avec les autres, t'as bien le temps de lire plus tard. » Moi je pleurais, je trépignais, je réclamais mon livre, il fallait que ce soit sa femme qui intervienne, elle était plus compréhensive, elle lui disait : « Mais rends-lui donc son livre, elle ne fait de mal à personne », et moi je disais : « Vous savez bien que je ne peux pas lire chez moi, il y a trop de chose à faire, il n'y a qu'ici que je suis tranquille. » Finalement il me le rendait et je me replongeais dans la lecture. 

 

A qui profite le progrès ?

Pourquoi des journées de 8 heures ?

On pourrait supprimer le chômage en ne faisant que des journées de 4 à 5 heures et employer tout le monde. Apprendre à vivre très simplement : une table, quatre chaises, un lit, cela suffit à apprendre à profiter de nos loisirs, s'approcher le plus possible de la nature. Apprendre à lire, car lire c'est se fortifier l'esprit avec l'esprit des autres, s'imbiber le coeur de sentiments qui vous agrèent, c'est lutter avec un auteur suivant que nos idées ou nos sentiments s'accordent avec les siens ou s'en séparent.

Apprendre à vivre en sachant vivre et laisser vivre. Ne prendre dans la vie que les fleurs, des fleurs le parfum, laisser tomber cette religion qui a le plus d'adeptes, je parle de la religion de l'argent.

 

… Mon père s'occupait de Marie (sa petite-fille). Je venais aussi souvent que cela m'était possible, mais pendant les mois d'hiver, avec la neige, c'était difficile. Je restais absente une semaine, parfois deux, et mon père seul avec cette fillette se débrouillait comme il pouvait. Par les temps froids la gosse portait une robe de laine, une grosse laine sèche et rêche comme une râpe, et lui ne voulait la déshabiller ni l'habiller, il la laissait comme ça, sans la changer pendant des semaines, avec la même robe, la même chemise, la même culotte et, quand je revenais, mon père me disait : « Je ne peux pas, je lui enlève ses chaussures, c'est tout ce que je peux faire. » Il y avait de la pudeur là-dessous, c'était un homme de l'ancien temps, et pour lui, une fille, fût-elle sa propre petite-fille âgée de trois ans, restait un domaine interdit. La nudité devait lui faire peur. Il appartenait à cette génération qui avait connu les longues chemises de chanvre que l'on ne quittait jamais, même entre époux, même au moment de faire l'amour… Un trou, le pertuis, pratiqué à hauteur du bas-ventre permettait de procéder aux opérations nécessaires sans jamais dévoiler le corps. Je crois bien que mon père n'a jamais vu un corps de femme, et évidemment, celui de Marie lui faisait peur tout autant que n'importe quel autre. 

 

… J'avais autant appris par la vie que par les études, c'est la raison pour laquelle je n'ai jamais pu juger mes élèves uniquement sur le résultat de leurs devoirs, mais aussi sur la manière dont ils se comportaient dans la vie de tous les jours. Par exemple, je ne leur ai jamais caché que tous autant qu'ils étaient ils n'échapperaient pas à la réalité sociale et que, au bout du compte, ils devraient travailler pour gagner leur vie. 

  

Mon père et ma mère s'étaient unis par raison, sous la pression des familles, un contrat d'intérêt en quelque sorte. Si ma mère n'avait écouté que son cœur, si elle avait pu décider pour elle-même, elle aurait épousé le jeune homme qu'elle aimait. Mais pour une jeune fille c'était à l'époque une chose impossible et, lorsque mon père l'avait demandée en mariage elle n'avait pas eu droit au chapitre. Elle avait été trouver sa marraine, la marraine c'était quelqu'un, c'était une personne d'importance dont l'autorité était reconnue et les décisions respectées. Elle lui avait demandé de la comprendre et de l'aider. Peine perdue, pour elle aussi l'affaire était entendue d'avance : « Si tu ne prends pas Joseph, lui avait-elle dit, je ne suis plus ta marraine, je ne te parlerai jamais plus de ma vie. Et pourquoi tu ne veux pas de lui? Joseph est un gentil garçon, travailleur et courageux, il a du bien, c'est le meilleur parti que tu puisses espérer. »

C'était vrai, mon père avait toutes ces qualités, mais cela ne fait pas de l'amour. La marraine appliquait la loi, car telle était la loi, les filles à marier devaient accepter sans broncher, le mari que d'autres avaient choisi pour elles. C'était une question d'alliance et d'intérêts familiaux. La plupart du temps les hommes décidaient entre eux sans demander l'avis de personne. Quand ils se rencontraient dans les foires, ils discutaient de leurs affaires, ils parlaient de l'avenir… Pour eux, les sacs d'avoine, l'élevage des porcs, la tonte des moutons ou les contrats de mariage, c'était la même chose, ils mettaient tout dans le même sac.

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