21/06/2012
Le Matin des Magiciens
BERGIER / PAUWELS : « Le matin des magiciens »
Le XIXe siècle n'aimait pas les chimères. Il a souvent raillé et repoussé dans sa frénésie dogmatique des idées que le siècle suivant, le nôtre, accueille, nourrit, transforme en réalités. Est-ce à dire qu'il y a progrès de l'esprit humain ? Ou bien n'est-ce qu'une fiction rassurante pour notre vanité ? Cet inconnu dont nous repoussons chaque jour plus loin les frontières, qui sait si d'autres avant nous n'y ont pas eu accès ? Quelles découvertes ne ferait pas, chez les Egyptiens et les Mayas, l'archéologue qui serait aussi chimiste et physicien ? Déjà nous réalisons ce dont rêvaient les alchimistes. Oui, l'incroyable existe et l'occultisme a ses raisons d'être.
Dans cette initiation au réalisme fantastique, panorama nouveau de la science moderne qui témoigne d'un savoir étourdissant, Louis Pauwels et Jacques Bergier bousculent nos idées reçues pour mieux nous préparer aux merveilles du futur.
Le livre de poche – 1968 – 640 pages - 325 grammes.
Difficile de dire « comme neuf » pour un poche de 1968, mais on en est tout de même pas loin. Une légère décoloration sur la tranche papier supérieure ( mais bon, c’est vraiment histoire de dire que… puisqu’on c’est vraiment sans importance !?! ), sans quoi il est nickel !!!
Très bon état, certainement pas lu plus d’une fois : 3,30 €uros. / Vendu !
Ou : Le livre de poche – 1969 – 640 pages – 330 grammes.
Etat = Très bon / Quasiment comme neuf ! (Un infime défaut de pelliculage sur tranche et c’est tout !) : 3,50 €uros. / Vendu !
Ou : Le livre de poche – 1970 – 640 pages - 330 grammes.
Etat = Une marque de coin sup’ de la couv’ et deux fines cassures sur une tranche présentant quelques défauts de pelliculage… mais rien de bien grave, l’intérieur est propre et sain et l’état général tout à fait satisfaisant, pour un livre qu’on ne trouve très souvent qu’en assez mauvais état (voir très mauvais état !?!), vu que dès qu’on le possède on le lit au moins 7 ou 8 fois !!! (Haha!)… >>> 2 €uros. / Vendu !
Le matin des magiciens
Présentation :
Cet ouvrage de plus de 500 pages dans son édition originale se présente comme un récit, "parfois légende et parfois exact", consacré à "des domaines de la connaissance à peine explorés… aux frontières de la science et de la tradition".
Son contenu aborde des thèmes aussi divers que l'alchimie, les sociétés secrètes, les civilisations disparues, les récurrences insolites, les religions et les sciences occultes ou l'ésotérisme. Il repose sur des témoignages anciens (comme les manuscrits de la mer Morte), des recherches et des livres d'auteurs reconnus ou méconnus, des articles de revues spécialisées et des ouvrages de science-fiction ou de littérature fantastique.
Principaux thèmes et organisation du livre :
Le thème central de ce livre repose sur l'idée qu'une quantité de connaissances scientifiques et techniques, dont certaines proviennent de civilisations extra-terrestres, ont été tenues secrètes pendant les grandes périodes de l'histoire, et que l'homme est appelé à devenir un surhomme. Pour les auteurs, le fantastique n'est pas "l’apparition de l’impossible" mais "une manifestation des lois naturelles", quand elles ne sont pas "filtrées par le voile du sommeil intellectuel, par les habitudes, les préjugés, les conformismes".
Le Matin des magiciens se compose de trois parties :
- Le futur antérieur : qui critique le "scientisme" du XIXème siècle et évoque l'idée d'une "société internationale et secrète, groupant des hommes intellectuellement très avancés", société qui se formerait d'elle-même, et aborde le thème des civilisations disparues et de l'alchimie.
- Quelques années dans l’ailleurs absolu, qui s'attache à démontrer les origines occultes du nazisme et la contribution de l'ésotérisme à des théories scientifiques, dans le but de donner un exemple d'application des méthodes du réalisme fantastique. Il évoque longuement les théories de la Terre creuse.
- L’homme, cet infini, consacrée aux capacités mentales de l'homme, à la télépathie, à la parapsychologie, à "l’esprit magique" et aux mutants.
Autour du livre :
Ce projet doit son origine à la rencontre entre le journaliste et écrivain Louis Pauwels, qui avait publié précédemment un ouvrage consacré à Gurdjieff, et l'ingénieur chimiste Jacques Bergier, passionné par toutes sortes de mystères et préfacier de la traduction française de l'ouvrage de Charles Hoy Fort, un écrivain américain qui enquêtait sur les phénomènes inexpliqués. Sa mise en forme nécessita cinq années, sur la base d'une volumineuse documentation (qui sera inventoriée en 2007 à la Bibliothèque nationale de France dans le "Fonds Pauwels"). Leur objectif est alors d'éveiller la curiosité du public : "Il y aura sans doute beaucoup de bêtises dans notre livre, répétons-le, mais il importe assez peu, si ce livre suscite quelques vocations et, dans une certaine mesure, prépare des voies plus larges à la recherche".
Cautionnés par quelques scientifiques un peu marginaux, vitupérés par les rationalistes, les auteurs du Matin des magiciens ont poursuivi leur mouvement, qu'ils ont baptisé réalisme fantastique, avec la revue Planète.
Le Matin des magiciens constitue un phénomène sociologique non négligeable puisqu'il a provoqué dans un pays que certains considèrent comme cartésien, la France, une vogue considérable pour l'imaginaire, l'irrationnel et l'étrange.
( Wikipedia)
16:23 Publié dans Esotérisme / Occultisme, Mystères, Sciences, Ufologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jacques bergier, louis pauwels, matin des magiciens, réalisme fantastique, sciences, ufologie, mystères, troisième reich, science fiction, fantastique, inexplicable, alchimie, terre creuse, ésotérisme, nazisme, occultisme, extra-terrestres, civilisations disparues, énigmes, sociétés secrètes, big brother
17/06/2012
Jamais de vacances…
Je sais, je sais, je sais…
On avait dit : « mise en ligne des nouveaux catalogues » dans le courant du week-end !
( Je comptais d’ailleurs les uploader dans la nuit du 16 au 17, histoire que vous les découvriez ce matin et que ça vous fasse rater la messe ! Ha ha )…
Mais bon, vu que dans le courant de la semaine on a reçu pas moins de 18 mails, 5 ou 6 coups de téléphone et 3 lettres, plus ou moins tous et toutes libellé(e)s de la sorte : « Ah merde, ce week-end je suis au Hellfest et du coup je ne vais pas pouvoir le(s) découvrir avant mardi ou mercredi ! Putain merde, les meilleurs trucs vont encore me passer sous le nez ! Y’a pas moyen d’avoir un aperçu avant ? Ou j’sais pas… de retarder de quelques jours !? ( Etc…) »
On a décidé de céder à la pression populaire…
( Comme quoi, chez D.U.K.E on est des VRAIS démocrates ! Ha ha )…
Ce qui fait que le catalogue livres ne sera mis en ligne qu'à partir de mercredi.
Et le catalogue musique le wwek-end prochain, le temps pour nous d’y ajouter (autant profiter de l’occasion) un dernier arrivage.
Voiloù…
Cordialement :
La team D.U.K.E… qui ne prend jamais de vacances.
Alekseï Grigorievitch Stakhanov
11:21 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : stakhanovistes
14/06/2012
Pierre SCHOENDOERFFER
Pierre SCHOENDOERFFER : « Le crabe tambour »
Quatrième de couverture : Déraciné d'Asie où il a exercé vingt ans la médecine, Pierre, le narrateur, ne s'est plus senti de place en France et six mois lui ont suffi pour décider de se rengager dans la Marine. Là au moins il aura sa voie tracée, droite et sûre jusqu'à la fin, il ne courra pas le risque de se désintégrer à la façon de cet ancien camarade d'Indochine retrouvé à Paris – Dubourg ou Babourg ? – peu importe, un mort en sursis.
Tout le monde ne sait pas lutter contre les mauvais hasards, tout le monde n'a pas l'audace et la fermeté nécessaires pour garder l’âme fière et le sourire aux lèvres. Une âme prête à l'aventure comme Willsdorff, surnommé le Crabe-Tambour. Sur la passerelle de l'Éole, l'aviso affecté à l'assistance à la Grande Pêche qui l'emmène vers le Nord, le toubib ne résiste pas au désir de raconter la charge au clairon menée sur le fleuve indochinois par l'enseigne Willsdorff, son ami. Willsdorff qu'il a perdu de vue et dont le commandant lui apprend la présence là-bas en pêche sur le Damoclès.
Comment le Crabe Tambour en est-il venu à se faire patron de chalutier ? D'un souvenir à l'autre - mêlés au présent impérieux vibrant des échos de la vie en haute mer – tout ce que le narrateur ignorait de son ami prend forme : une question aussi obsédante que la parabole des talents dont la leçon court en filigrane dans ce récit fort et profond, couronné par le Grand Prix du roman de l'Académie française.
Le livre de poche – 1978 – 311 pages – 155 grammes.
Quelques petites marques de stockage et manipulations sur les plats, mais très bon état général, intérieur propre et sain, tranche non cassée !
>>> 2,50 €uros. / disponible.
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Pierre SCHOENDOERFFER : « La 317ème section »
Quatrième de couverture : C'est la saison des pluies au Laos. L'eau tambourine jour et nuit sur la jungle montagneuse où s'est mise en marche la 317, section : 41 supplétifs laotiens commandés par 4 Européens qui ont reçu l'ordre d'abandonner le poste de Luong Ba, menacé d une offensive du Viet-Minh.
La colonne amorce son repli le 23 avril. Le sergent Roudier tombe avec sa patrouille dans une embuscade. Pour le jeune chef Torrens, il n'est pas question d'abandonner les blessés. La marche reprend, ralentie par les civières, vers Tao Tsaï, par la ligne de crête de la cote 924.
L'ennemi, c'est le Viet-Minh, d'une habileté démoniaque à la guérilla, mais aussi les moustiques, les sangsues, la boue et la jungle impénétrable, la fièvre ou la dysenterie. Malgré tout, la colonne progresse avec assez d'allant pour attaquer à son tour quand l'occasion s'en présente. A ce jeu, elle use sa vie et ses forces, mais les hommes de la 317e section ne le regrettent pas : ainsi le veut la guerre – la guerre d'Indochine, dont ce récit décrit de façon authentique et prenante un visage peu connu.
Le livre de poche – 1966 – 253 pages – 140 grammes.
Plusieurs fines cassures sur la tranche attestent du fait que le livre a été lu et re-lu… mais les plats sont comme neufs et l’intérieur nickel ! Tout à fait bon pour le service !
>>> 2 €uros. / Vendu !
18:35 Publié dans Aventures, Guerres et guerriers, Histoire, Indochine & Algérie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre schoendoerffer, le crabe tambour, la 317ème section, indochine, guerre, guerriers, histoire, histoire de france, aventures, aventuriers
12/06/2012
Vingt ans de grogne et de gloire...
COIGNET Jean-Roch :
« Vingt ans de grogne et de gloire avec l’empereur »
« Aux vieux de la vieille ! Souvenirs de J.-R Coignet, soldat de la 96ème demi-brigade - Soldat et sous-officier au 1er régiment des grenadiers à pied de la garde - Vaguemestre du petit et du grand quartier impérial - Capitaine d’état-major en retraite - Premier chevalier de la Légion d’Honneur - Officier du même ordre – 1851 »
« J'avais soixante-douze ans. Une perte récente et cruelle me laissait dans l'isolement le plus complet. La tristesse et l'ennui m'accablaient. Je rappelai, pour me distraire, le souvenir de temps déjà bien éloignés, et j'en composai le récit qu'on va lire. Si quelques erreurs ont pu s'y glisser, elles sont involontaires. Que mes lecteurs me les pardonnent, en faveur de ma bonne foi et de ma sincérité. Je n'ai pas reçu, dans mon enfance, la moindre éducation. À trente-trois ans, je ne savais ni lire ni écrire. Deux vélites de la garde (nommés Gobin et Gallot… je me rappellerai toujours leurs noms !) furent mes maîtres d'école. C'était en 1808, entre Friedland et Wagram. »
( Jean-Roch Coignet )
Walter Beckers éditeur – Collection du XXème siècle / 1969.
( Edition de luxe, « Collection Club », sur papier spécial, typo Helvetica ).
Reliure éditeur façon cuir (gris-beige marbré) + tête et titre dorés sur dos à 6 nerfs, plat illustré en dorure. Illustrations hors-texte.
Un tout petit choc (à peine visible) sur un premier plat présentant une légère patine suite à quelques frottements, et une ou deux petites traces de stockage sur quatrième, sans quoi il est très bien, sain, propre et pour le moins fort beau !
276 pages / 21,5 x 14,5 cms / 550 grammes.
>>> 6 €uros. / disponible.
Jean-Roch Coignet
17:26 Publié dans Guerres et guerriers, Histoire, Mémoires / Autobiographies, Premier Empire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean-roch coignet, vingt ans de grogne et de gloire avec l’empereur, histoire, napoléon 1er, premier empire, histoire de france, guerres, guerriers, guerres napoléoniennes
09/06/2012
Grands classiques français...
Grands classiques de la littérature française…
Dans leurs très « vintages » éditions du Livre de Poche… façon années 60.
Tous ces livres sont en excellent état, voir – pour quelques-uns – quasi-neufs !
Certains peuvent présenter quelques infimes marques d’usage, qui une fine cassure sur tranche, qui une petite trace de pliure en bas de quatrième…
Mais nous ne vous proposons (et ne vous proposerons) ici que du bon (2 €uros) ou du très bon (2,50 €uros).
( Cette note sera régulièrement « remontée » / mise à jour, en fonction des nouveaux arrivages et/ou retours en stock ! )
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Robert BRASILLACH : « Les 7 couleurs »
Le Livre de Poche – 1965 / 255 pages / 140 grammes.
>>> 2 €uros. / Vendu !
Retour en stock d'un ex. à 2,50 €uros. / Vendu !
Pierre DRIEU LA ROCHELLE : « L’Homme à cheval »
Le Livre de Poche – 1965 / 254 pages / 140 grammes.
>>> 2 €uros. / Vendu !
Pierre DRIEU LA ROCHELLE : « Le feu follet »
Le Livre de Poche – 1967 / 191 pages / 120 grammes.
>>> 2,50 €uros. / Vendu !
José GIOVANNI : « Le trou »
Le Livre de Poche – 1966 / 256 pages / 135 grammes.
>>> 2,50 €uros. / disponible.
J.K HUYSMANS : « Là-bas »
Le Livre de Poche – 1966 / 283 pages / 150 grammes.
>>> 2 €uros. / Vendu !
Pierre LOUYS : « Aphrodite »
Le Livre de Poche – 1968 / 244 pages / 140 grammes.
>>> 2,50 €uros. / Vendu !
Pierre LOUYS : « Les chansons de Bilitis »
Le Livre de Poche – 1966 / 242 pages / 140 grammes.
>>> 2 €uros. / Vendu !
Pierre Mc ORLAN : « A bord de l’Etoile Matutine »
Le Livre de Poche – 1962 / 186 pages / 140 grammes.
>>> 2 €uros. / Vendu !
Pierre Mc ORLAN : « Le quai des brumes »
Le Livre de Poche – 1966 / 189 pages / 125 grammes.
>>> 2 €uros. / Vendu !
Françoise MALLET-JORIS : « Trois âges de la Nuit »
Le Livre de Poche – 1974 / 437 pages / 230 grammes.
>>> 2 €uros. / Vendu !
Henri de MONTHERLANT : « Les jeunes filles »
Le Livre de Poche – 1971 / 149 pages / 140 grammes.
>>> 2,50 €uros. / Vendu !
RIMBAUD : « Poésie Complètes »
( Illuminations / Une saison en enfer / Autres poèmes )
Présenté par Paul Claudel
Le Livre de Poche – 1963 / 248 pages / 165 grammes.
>>> 2,50 €uros. / disponible.
Antoine de SAINT-EXUPERY : « Courrier Sud »
Le Livre de Poche – 1963 / 183 pages / 142 grammes.
>>> 2,50 €uros. / disponible.
VERLAINE : « Poèmes saturniens », suivi de « Fêtes galantes »
Le Livre de Poche – 1964 / 191 pages / 135 grammes.
>>> 2,50 €uros. / Vendu !
Boris VIAN : « L’herbe Rouge »
Le Livre de Poche – 1971 / 225 pages / 135 grammes.
>>> 2 €uros. / disponible.
17:25 Publié dans Grands classiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : robert brasillach, pierre drieu la rochelle, josé giovanni, j.k huysmans, pierre louys, pierre mc orlan, françoise mallet-joris, henri de montherlant, rimbaud, antoine de saint-exupery, verlaine, boris vian, grands classiques de la littérature, littérature française, livres de poche
07/06/2012
Ray Bradbury
Ray Bradbury, le grand poète de la science-fiction est mort.
Il était l'un des plus grands auteurs de science-fiction du XXe siècle. Le créateur des Chroniques martiennes et de Fahrenheit 451 s'est éteint (avant-hier / 05 juin 2012) à Los Angeles, à l'âge de 91 ans.
Né le 22 août 1920 à Waukegan, dans l'Illinois, ce fabuliste, auteur d'une trentaine de romans et de plus de 600 nouvelles en soixante ans, restera sans doute l'auteur de science-fiction le plus lu au monde. Ses Chroniques martiennes (publiées en 1950), chef-d’œuvre de poésie et d'humanité, racontent l'histoire de la conquête de la planète rouge entre 1999 et 2026 par les premiers colons terriens. La très ancienne civilisation martienne, sur le déclin, finit par disparaître avec l'arrivée des Terriens. Vendues à des millions d'exemplaires de par le monde depuis plus d'un demi-siècle, ces Chroniques furent si populaires que Ray Bradbury reste l'auteur de science-fiction le plus étudié à l'école.
Issu d'une famille américaine d'origine modeste, un clin d’œil du destin aura voulu qu'il soit le descendant - par son père - d'une sorcière de Salem. Ses velléités littéraires semblent ainsi très tôt liées à l'imaginaire, au fantastique et à la science-fiction. Tout petit, sa mère lui lit les Contes d'Edgar Alan Poe. D'où sa fascination pour les créatures surnaturelles, vampires, gargouilles, momies et autres fantômes.
Le secret du génie littéraire de Bradbury? Il pensait l'avoir découvert à la naissance de la première de ses quatre filles. « Pour tout dire, je me souviens de mon arrivée sur la terre. C'était le 22 août 1920 à la clinique de Waukegan dans l'Illinois. Mon tout premier souvenir date du moment précis où je suis né. J'étais parfaitement conscient de ce qui m'arrivait. Je possède une mémoire qui remonte très loin. Je suis, en quelque sorte, un monstre, une anomalie. Je l'ai découvert il y a quelques années en discutant avec ma mère. En fait, j'ai passé dix mois dans son ventre et non neuf : je suis un bébé né à dix mois. J'ai donc eu un mois supplémentaire pour grandir, et j'en suis ressorti avec des visions. »
À trois ans, il voit son premier film, Le Bossu de Notre-Dame, d'après Victor Hugo. Deux ans plus tard, c'est Le Fantôme de l'Opéra. Ces deux films provoquent des émotions très fortes. « J'ai tout de suite aimé le personnage de Quasimodo, ce bossu désespérément amoureux d'une Gitane et celui de ce fantôme musicien secrètement épris de la diva. Je me suis tout de suite projeté en eux. J'ai aimé ces deux monstres trop humains, injustement rejetés par les autres alors qu'ils sont remplis d'amour. Dans les deux cas, il s'agissait d'histoires d'amour impossible. Tout jeune, j'ai moi-même fait l’expérience du rejet amoureux », confiait-il volontiers.
Enfant de la Grande Dépression des années 1930, Ray Bradbury ne rêve que d'une chose, devenir écrivain. Les débuts sont difficiles car les éditeurs trouvent sa prose « trop poétique ». Sa première nouvelle, Le Pendule, est publiée en novembre 1941 dans Super Science Stories.
Il publie ensuite régulièrement des contes fantastiques.
Peu à peu, ses nouvelles, oniriques et mélancoliques, sont regroupées en recueils : des Chroniques martiennes (1950), L'Homme illustré (1951), Les Pommes d'or du soleil (1953), Le Pays d'octobre (1955), Un remède à la mélancolie (1958), Je chante le corps électrique (1970).
En 1951, le cinéaste John Huston rencontre le jeune écrivain, la nuit de la Saint-Valentin. Il a lu la nouvelle La Sirène, dans laquelle Bradbury raconte comment un dinosaure tombe amoureux d'un phare, simplement en entendant sa corne de brume. « Jules Verne est mon père ! Jean-Paul Sartre est l'un de mes oncles fous », dit un jour Bradbury. John Huston, lui, voyait plutôt en lui le « fils bâtard d'Herman Melville ». Deux ans plus tard, il l'engage comme scénariste de Moby Dick, adaptation du roman, avec Gregory Peck dans le rôle du capitaine Achab. Bradbury racontera les sept mois de travail hallucinés, en Irlande, chez Huston dans La Baleine de Dublin (1993).
En 1953, il franchit une nouvelle étape, avec Fahrenheit 451. Cette contre-utopie, écrite en plein maccartisme, met en scène Montag, pompier chargé de brûler les livres dans une civilisation qui se donne l'apparence d'une société heureuse, où les êtres s'épanouissent dans des occupations superficielles - télévision omniprésente, jeux et badinages.
À la manière du 1984 d'Orwell, Bradbury fustige une société totalitaire où la barbarie se dissimule derrière le matraquage médiatique et où les livres sont considérés comme dangereux, car véhiculant des idées souvent critiques. Le titre du roman indique précisément la température en degré Fahrenheit, à laquelle s'enflamme le papier… soit 232,7 degrés Celsius. En 1966, François Truffaut portera ce roman à l'écran avec Oscar Werner et Julie Christie.
Tout en publiant de nouveaux livres - La solitude est un cercueil de verre (1986), ou De la poussière à la chair (2002), Bradbury vivait, retiré dans sa maison jaune au cœur du quartier ouest de Los Angeles, avec sa femme, Marguerite. Malgré une attaque cérébrale à l'automne 1999, dont il mit trois ans à se remettre, Ray Bradbury n'a jamais cessé de rester connecté au monde.
« Tout ce que j'écris est un mystère, expliquait-il. C'est ainsi que travaille ma muse. L'inspiration vient tous les jours quand je me réveille, vers sept heures. C'est ce que j'appelle mon petit théâtre matinal. J'ai la sensation qu'un grand nombre de métaphores tournoient au-dessus de moi. Je ne rêve pas vraiment, je ne suis pas complètement réveillé. Je flotte entre deux mondes. C'est un état formidable: vous êtes relaxé, vous n'intellectualisez rien, vous vous contentez de profiter du spectacle de ce théâtre de la pensée. Je peux le dire maintenant: je n'ai jamais su comment j'avais été amené à composer un livre comme Les Chroniques martiennes. Au départ, j'avais simplement écrit une série de nouvelles. Puis, un beau jour, l'idée de les rassembler toutes en une sorte de feuilleton s'est imposée à moi. Voilà comment sont nées Les Chroniques martiennes. »
Toujours fasciné par la planète rouge, le plus célèbre des écrivains ayant chanté Mars déclarait en 1997 « n'en être jamais revenu », alors qu'il avait assisté au Smithsonian Institute de Washington aux premiers pas du petit robot téléguidé Sojourner, baptisé Rocky. « J'aime l'idée d'avoir chanté l'odyssée martienne comme Homère a chanté celle d'Ulysse », déclarait-il en 2002, alors qu'il venait de recevoir la médaille de la National Book Foundation pour sa contribution à la littérature américaine. Cette même année, en avril, l'écrivain eut le privilège de devenir la 2913e étoile gravée sur le Walk of Fame de Hollywood Boulevard, à Los Angeles.
Ray Bradbury est né dans les étoiles.
Il ne pouvait qu'en redevenir une à la fin de sa vie.
Le Figaro
16:42 Publié dans In memoriam, Ray Bradbury | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ray bradbury
01/06/2012
Soyez attentifs…
Désolés de vous avoir laissé sans nouvelles quelques jours…
Mais bon, nous avons eu l’opportunité, cette semaine, de rentrer quelques quintaux de bonnes (et belles) choses (du genre plusieurs centaines de CDs et vinyls, et tout autant de livres et de BDs)…
And then, faire de la place, aller chercher, rentrer, lister (etc.) tout ceci a quelque peu "semé la zizanie" dans notre planning / organisation de la semaine !
Mais ça y est… tout est là…
Et si le mois de juin va ( de fait ) être riche en nouveautés…
Il va également l’être en promotions de toutes sortes…
Vu que du coup… c’est clair… il nous faut vraiment faire de la place ! ( Ha ha )
Alors bon… soyez attentifs… trrrrrès attentifs…
Amicalement : Kurgan
Et tout ceci n'est qu'une petite partie...
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N.B : Quant à ce qui en est des nouveaux catalogues ( versions "papier" ou .pdf )…
Pas de soucis, ils ne sont que légèrement retardés… et seront tous deux ( tant le catalogue "musique" que son homologue "livres" ) disponibles et/ou mis en ligne très bientôt !
17:02 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)