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29/04/2012

DRIEU LA ROCHELLE

Mars & avril, mois du poche…

 

DRIEU LA ROCHELLE : L’homme à cheval

 

Dans une Bolivie réinventée et complètement mythique, Drieu La Rochelle, à travers les amours d'un lieutenant de cavalerie devenu dictateur, d'une belle aristocrate et d'une danseuse semi-indienne, décrit toutes les grandes forces qui se disputent la domination mondiale depuis environ deux siècles : l'Eglise sous les traits d'un Jésuite assez déplaisant et la Maçonnerie sous l'aspect d'un « frère » encore plus détestable, les forces populaires qui émergent et que l'Homme à cheval veut conduire et guider et les anciennes classes dirigeantes, l'aristocratie et la bourgeoisie décadentes, qui perdent pied et essaient de surnager par l'intrigue et la corruption. Drieu lui-même se met en scène avec le personnage de Felipe, le guitariste poète conseiller de l'homme d'action…

Roman politique et philosophique ( les références au péronisme et au communisme sont très claires ), ce livre est sans doute le plus achevé de l'écrivain maudit. Les accents shakespeariens sont nombreux et frappants. Les allusions à Henri Bergson surprenantes. Le style magnifique est proche de celui de Mérimée, de Cervantès ou de Stendhal. Ce livre est un véritable chef d’œuvre écrit par un esprit exalté et idéaliste mais également brillant et sceptique. On ressort de cette lecture enchanté… et plus intelligent qu'avant.

 

« Il y a beaucoup d'action dans l'homme de rêve…

  et beaucoup de rêve dans l'homme d'action ».

 

Le Livre de Poche – 1965 / 265 pages – 1401 grammes.

Trois exemplaires disponibles. Quelques petites marques de stockage, lecture et manipulation… mais tout à fait biens pour des poche de 1965.

Propres et sains, bons pour le service !

>>> 2,50 €uros. / Vendus !

 

Retour en stock : un exemplaire ( même année même édition ) un tout petit poil moins bien ( quelques légères marques sur couv’ ), mais O.K !

>>> 2 €uros. / Vendu !  

 

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L'Homme à cheval, paru en 1943 mais écrit pendant l'été 1942 est un livre important de Drieu. Il est celui dans lequel l'auteur, ayant compris que l'Allemagne ne gagnerait pas la guerre, tente de montrer ce qu'il avait rêvé, ce qu'a été son engagement. Pour cela il choisit un autre temps et un autre continent. Il a raison, on ne peut appréhender aujourd'hui le rêve de Drieu dans le contexte européen des années hitlériennes. Drieu se place au niveau de l'homme qui rêve l'histoire.

Hugo a rêvé l'Europe dans la seconde partie du dix-neuvième siècle, à une époque où il pouvait voir l'Allemagne se construire sous la Prusse, quand pour un français visionnaire l'urgence de l'Europe devenait une évidence. Quelle vision pourrait-il avoir aujourd'hui devant cette Europe de commis de finance, d'escrocs, de parvenus incultes, qui s'élabore sous nos yeux dans une médiocrité accablante et dans la soumission totale à une Amérique plus décérébrée que jamais ?

Peut-être balaierait-il d'un revers de main toute cette merde pour donner la direction d'un grand projet, pour porter un espoir mort dans l'arrière boutique. Peut-être s'épuiserait-il dans un rêve vain et deviendrait ridicule aux yeux de contemporains étrangers au rêve et à l'Europe. Les gens de gauche ont l'habitude de croire que leur rêve sous Staline a été supérieur à celui des autres (…) Avec Drieu ils ont sous les yeux l'autre rêveur. Un homme qui pensait que l'homme peut écrire l'histoire pour la faire. Un homme qui a passionnément étudié, disséqué, son temps pour le transposer dans ses rêves.

Si je préfère Drieu à son ex ami Aragon, englué dans le rêve stalinien – y avait-il un rêve stalinien ? – ce n'est pas sur ces critères, mais parce qu'il a rapidement reconnu la vanité de son action, aidé en cela par la défaite prévue. L'échec est toujours plus enrichissant que la victoire, les gens de gauche auraient peut-être pu renaître en liquidant Staline et ses horreurs au lieu de se dissoudre dans la merdouille sociale démocrate vouée plus tard au… libéralisme ! C'est aussi parce que, à l'abri du pouvoir, il n'a pas été ce charognard que fut Aragon à la libération, traquant ses confrères en littérature du haut de ce CNE de flics scribouilleurs.

L'Homme à cheval divisé en cinq parties, élude la plus importante, celle de la tentative de réalisation du rêve, la guerre du dictateur. Le conte nous montre un guitariste – l'artiste – inspirant, révélant à lui-même par ses chants, un officier à son destin et découvrant par lui sa vocation. Au-delà de la cuisine politique, les deux hommes vont aller de pair, chacun de son coté, vers l'échec d'un rêve impossible : refonder l'empire des Incas.

C'est au lac Titicaca – lieu symbolique, chargé du mystère indien – qu'ils célèbreront la fin de l'aventure et qu'ils se retireront du jeu. Le livre se termine donc sur une méditation religieuse, mystique, dernière tentation de Drieu. On pourrait certainement retrouver dans ce roman bien des similitudes avec la réalité d'une époque sinistre, mais elles ne sont rien en regard de la vision qu'il nous donne de l'auteur : l'homme qui tente d'inspirer son époque - au travers d'un chef dont le destin serait de la réaliser. Un homme qui s'accusera de faiblesse, de nonchalance, qui prendra en charge une partie de la responsabilité de l'échec, culpabilité dérisoire certes quand les hommes ne peuvent plus rêver - heureusement ? - leur destin de cette façon.

Dès les premières lignes, Drieu parle de force et d'audace, le rêve est bien là et c'est bien ce qui conduit au fascisme plutôt qu'au communisme l'autre tentation violente. (…)

« La pensée devenue action, trempée de sang, forgée comme une lame d'acier est étrangère au penseur (…) Donnez-nous de grands hommes et de grandes actions pour que nous retrouvions le sens des grandes choses »…

Au lac Drieu nous parle des religions, du mysticisme, ce vers quoi il pensa un temps se tourner, ce vers quoi il aurait été après la guerre si la mort ne lui avait pas depuis longtemps tendu les bras.

« Mais ce sont aussi les idées de la religion qui se trempent dans le sang versé par les héros. Les dieux comme les poètes ont besoin pour vivre du sang des sacrifices (…) L'homme ne naît que pour mourir et il n'est jamais si vivant que lorsqu'il meurt. mais sa vie n'a de sens que s'il donne sa vie au lie d'attendre qu'elle lui soit reprise »…

( André Bourgeois )

  

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Pierre Drieu La Rochelle  

28/04/2012

Claude SEIGNOLLE - Marie la Louve

Claude SEIGNOLLE : « Marie la Louve »

 

« Sologne, fin du XIXe siècle. Belle, aimée des siens, Marie est un de ces êtres qui ensoleillent l'existence. Elle a, dit-on, le « pouvoir » de guérir les morsures de loup… L'avenir lui sourit. Elle va célébrer la Saint-Jean avec celui qu'elle aime. Mais lors de cette longue nuit de liesse où les passions et les rancœurs s'exacerbent, l'existence de la jeune fille bascule… Nourrie de mensonges malveillants, la rumeur, que les vents d'hiver semblaient avoir enfoui dans les eaux dormantes des marécages, se réveille, s'embrase et colporte que Marie est l'incarnation du Mal… Ce drame poétique narré avec talent séduit et effraie, la bassesse humaine s'y révélant plus redoutable que les forces occultes. »

Un chef d’œuvre absolu… du Maître absolu de ce fantastique « sorcier, sombre et rural » qui fit sa légende. Lawrence Durrell, qui révéla hors de chez nous l'œuvre  de Claude Seignolle, n'hésitait pas à voir en lui le plus grand conteur fantastique de notre siècle. Opinion partagée par Cendrars, Mac Orlan, Hubert Juin et quelques autres.

 

France Loisirs / 1988 / 173 pages / 20,5  x 14 cms / 300 grammes.

Belle reliure cartonnée à l’ancienne, façon papier marbré « à la cuve ».

Marques de manipulations et stockage sur la jaquette, ainsi qu’un bas de tranche très légèrement frotté, mais intérieur comme nickel, sain et propre.

>>> 3,50 €uros. / Vendu !

 

Ou :

France Loisirs / 1988 / 173 pages / 20,5  x 14 cms / 300 grammes.

Belle reliure cartonnée à l’ancienne, façon papier marbré « à la cuve ».

Etat = Quelques menues traces de manipulation(s) sur la jaquette, ainsi que deux ou trois petites rousseurs sur la tranche papier supérieure… sans quoi la reliure et l’intérieur (propre et sain) sont en excellent état. Bel exemplaire.

>>> 3 €uros. / disponible. 

 

Egalement disponible :

Un autre exemplaire (même année / même édition), à l’extérieur en moins bon état (une nette pliure sur la tranche d’une jaquette assez marquée, ainsi qu’une tranche reliure « talée » sur le haut et présentant une petite déchirure (3 mm) sur le bas…), mais à l’intérieur lui aussi excellent.

>>> 2 €uros. / disponible.

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Voir également ici >>> http://bouquinorium.hautetfort.com/archive/2012/03/01/c.html

 

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22/04/2012

Le Chant du Barde

Le Chant du Barde

Je ne suis qu’un maillon de l’invisible chaîne
Dont Esus, pour toujours, a soudé les maillons.
Je ne suis qu’une feuille au front du vaste chêne,
Que diadème encore le rameau de Gwyddon.
Tout enfant j’ai suivi les leçons de nos sages,
Écouté les propos et recueilli les chants.
Ma mémoire fidèle a transmis leur message
Des monts calédoniens aux îles du couchant.
Je ne suis qu’un chaînon de la chaîne invisible,
Je ne suis qu’un écho des vieilles vérités.
Si mes maîtres, prudents, n’ont pas laissé d’écrits,
Leur voix parle à tout cœur de l’écouter.
Bien des étés ont lui, bien des hivers neigé,
Depuis que j’ai reçu les dons qui ne s’accordent
Qu’aux porteurs de l’Awen : l’anneau de fer forgé,
La coupe rituelle et la harpe à neuf cordes.
Pèlerin jamais las de la terre celtique,
Bien des étés ont lui depuis les jours lointains,
Où j’allais consulter les oracles antiques,
Des rivages de l’ambre aux îles de l’étain.
J’ai chanté mes espoirs et j’ai chanté mes rêves,
J’ai chanté les héros, honneur du vieux pays.
Sous les coups du destin comme sous ceux du glaive,
Mon cœur n’a pas tremblé, mon chant n’a pas faibli.
Tout jeune encore j’allais, interrogeant les sages,
Méditant les conseils et recueillant les chants.
Les aïeux m’ont légué, transmis du fond des âges,
Les secrets arrachés autrefois aux géants.
Je sais des chants d’espoir et des chants de détresse,
Des chants pour le combat, des chants pour le festin.
J’ai chanté les secrets de l’antique sagesse,
La gloire des héros et les jeux du destin.
Je suis un chaînon de la mystique chaîne
Et j’attends seulement, car mon heure est prochaine,
L’enfant blond que Gwyddon a marqué de son sceau,
Pour lui rendre la coupe, la harpe et l’anneau.

André Savoret ( 1898 – 1977 )

 

( http://honneur-et-tradition.blogspot.fr/2012/02/le-chant-... )

 

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20/04/2012

Quinto NAVARRA

Quinto NAVARRA : « Valet de chambre chez Mussolini »

                                              

Avant-propos / page 7 :

« Quinto Navarra fut huissier de Mussolini depuis la conférence de Cannes jusqu’au 25 juillet 1943. A partir de cette date il dut, pour raisons de santé, renoncer à son service effectif, mais des motifs de famille l’obligeant à séjourner dans le nord de l’Italie, il put suivre de très près l’activité de Mussolini jusqu’au 25 avril 1945.

Le but poursuivi par Navarra en publiant ses souvenirs est de détruire les nombreuses légendes qui courent sur Mussolini. Il relate fidèlement, dégagé de toute influence politique ou partisane, ce qu’il a pu observer. Ce n’est pas pour écrire en sa propre faveur un plaidoyer, dont son honnêteté et sa conscience n’ont nul besoin, mais seulement pour servir la vérité. » 

 

Editions Bader Dufour (Traduction de Jean-Marie Rozé) / 1949.

295 pages / 18,5x12 / 220 grammes.

Lu (comme l’attestent quelques fines pliures sur une tranche légèrement « choquée » à ses extrémités) mais dans un excellent état pour un livre de cette époque.

Exemplaire sans jaquette >>> 14 €uros. / disponible.

 

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18/04/2012

Le poisson chinois a tué Hitler

Du lundi 26 mars au lundi 30 avril 2012…

Mois du livre de poche !  

 

Jean BOMMART : « Le Poisson chinois a tué Hitler »

 

Ouais… bon… d’accord… certains esprits chagrins vont très certainement arguer du fait que c’est un peu abusif que de consacrer une note entière à un seul petit poche… et encore, pas très épais !

Mais que voulez-vous…

Primo : j’adore ce p’tit book !

Deusio : on en a plusieurs en stock ! ( Hé! hé! )…

Et tercio, je tenais également à profiter de l’occase pour le présenter via une chronique empruntée à notre confrère et ami de « La Crypte du Chat Roux » ( les initiés en matière de « Réalisme Fantastique » auront, je l’espère, relevé l’excellent jeu de mots !?! ), un blog ô combien jouissif et sympathique, que je ne peux que chaudement vous recommander !

( N’hésitez pas à y passer le plus souvent possible… c’est un pur régal ).

Voili voiloù…

Ceci explique cela ! ( Hé! hé! )…   

 

Chronique de la Crypte du Chat Roux :

 

Le Poisson chinois a tué Hitler. C'est quoi ça, un nom de code ? Du révisionnisme qui attribuerait la mort d'Hitler à une absorption de fugu mal découpé ? Evidemment non, puisque le fugu est un poisson attribué aux Japonais.

Non non non, le Poisson chinois, c'est le capitaine Sauvin, agent secret français, cocorico ! Un agent secret à l'ancienne. C'est pas un minet de rosbeef qui cache des gadgets dans ses grolles et tire tout ce qui bouge et qui porte une jupe, voire tire dessus après. Un vrai Français, môssieur ! avec une sale gueule, mais au moins il sait se démerder sur le terrain, sans avoir à causer à son Q pour se sortir de la merde. 

A la fin du conflit 39-45, le Poisson chinois met la main sur un officier nazi, et prend sa place, par un subtil grimage, auprès de Himmler, qui n'y voit que du feu, et va aller négocier avec le comte Bernadotte et Speer la reddition de l'Allemagne avec les Alliés. Revisitation de l'Histoire, c'est par un pli personnel que le Poisson chinois, infiltré, livre des informations à Hitler sur ses soit-disants copains, qui provoqueront son suicide, eh eh. On est en plein roman de gare, de l'espionnage assez moderne, pour un roman écrit en 1951 (ceci dit, comparé à des mecs comme Cicéron, Schellenberg ou Naujocks… ouais ouais ouais je vous parlerai de ceux là dans une prochaine note. Hollywood n'a rien inventé à côté d'eux !). Espionnage moderne, mais aussi une très bonne connaissance historique, Jean Bommart, qui devait bien se faire chier à son boulot chez Havas, à Belgrade, était très bien documenté, et a su restituer les épisodes de la fin de la guerre, et parle même de la division LAH, ainsi que du Wehrwolf ! Même s'il leur attribue un pouvoir peut-être un peu trop grand par rapport à la réalité…

Mais bref, sous un titre qui semble loucher vers du San Antonio, le ton reste sérieux, sans manquer d'humour tout de même (la classe à la française), mais sans verser dans du Monocle, si truculent soit-il. 1-0 pour la France.

( http://lacrypteduchatroux.hautetfort.com/archive/2011/12/... )

 

Le Livre de Poche 1972 / 192 pages / 120 grammes.

Trois, deux, plus qu'un seul exemplaire disponible ( excellent état / nickel )…

Prix à l’unité >>> 2 €uros.

 

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Né à Douai (Nord) en 1894, Jean Bommart – après un an de médecine et un de droit à Lille – devance l'appel en septembre 1914 et se bat brillamment dans l'artillerie (blessé en 1916 au début de la bataille de Verdun), puis dans les trains blindés. Diplômé des Hautes Etudes commerciales en 1921, il devient attaché de presse et représentant de l'Agence Havas en 1921 et 1922 à Belgrade, journaliste à L'Action française (bien que non royaliste), puis rédacteur financier.

Cloué au lit pendant trois ans par une grave maladie, il écrit sur la suggestion de Benjamin Crémieux des nouvelles (1931) dont il prend le thème dans les intrigues internationales et les histoires d'espionnage qu'il a connues ou vécues.

En 1932, il obtient le Prix du Cercle littéraire avec Le Revenant et en 1934 celui du Roman d'aventures avec Le Poisson chinois, où il crée le personnage du capitaine Sauvin qui reparaît dans toute une série de volumes de La Dame de Valparaiso (1938) au Poisson chinois à Téhéran (1974). Le Poisson chinois a tué Hitler a atteint un tirage de 296.000 exemplaires.

A une quarantaine de romans d'espionnage ou policiers s'ajoutent également des romans-romans comme La Ronde de jour et Feux de la nuit (1947-1948) ou Celui-qui-va-seul (1955), des romans d'anticipation et deux pièces de théâtre, une tirée du Revenant et Blanc et Rouge (Prix des Escholiers 1936).

( Source : Le Livre de Poche, LGF ) 

17/04/2012

Батько Махно

Lyube & Sergey Bezrukov

Désolés de vous avoir laissé sans nouvelles depuis samedi…

Mais comme disait je ne sais plus qui : « c’était pour la bonne cause »…

Puisque nous avons passé les 5/6 derniers jours à écumer toute une pleine pelletée de foires aux livres, disques, BDs, etc… histoire de vous dénicher pas loin de 400 à 500 nouveautés, destinées à finir en ces pages au cours des semaines à venir !

Le rythme de croisière reprendra dès demain ( encore quatre ou cinq cartons à lister / archiver,  mais c’est bon, nous sommes bien chauds et nous aurons terminé dans la soirée ! Hé! hé! )…

Et pour l’heure, nous vous laissons donc en l’agréable compagnie de Lyube et Sergey Bezrukov histoire de vous faire patienter en musique… et de fort agréable manière.

 

13/04/2012

Isaac ASIMOV / Part.2

Isaac ASIMOV / Part.2

Les romans Policiers.

 

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Isaac ASIMOV : « A table avec les veufs noirs »

 

Quatrième de couv’ : Avant d'écrire Le Club des veufs noirs, Asimov a-t-il lorgné du côté de Chesterton ? Il n'en dit rien dans sa préface, préférant citer Hercule Poirot et ses petites cellules grises. En lisant son livre, on ne peut cependant que songer au créateur du père Brown. C'est peut-être pour cette raison que le plaisir qu'on en éprouve a quelque choses de joyeux.

 

On entre dans la lecture du Club des veufs noirs parce que l'on aime Asimov, avant tout. Ici, pas de robots, de Spaciens, pas de cavernes d'acier ni d'Elijah Bailey: nous sommes dans un lieu cosy, où un groupe d'amis, pas forcément veufs ni célibataires, un peu âgés se réunit pour boire un coup et fumer le cigare, sous la présence bienveillante d'un majordome discret, mais attentif. Le livre est conçu comme un groupe de nouvelles, chacun décrivant une soirée de réflexion des veufs noirs autour d'une énigme apportée par un invité, souvent criminelle mais pas seulement. L'énigme est soumise aux veufs, et leur réflexion collective fait avancer vers la solution. A chaque fois, le majordome, le moindre des membres du club mais pas le moins sage, éclaire la conversation et la fait pencher vers la solution logique, il chasse les incohérences, et la vérité triomphe.

On est entre Hercule Poirot et Rouletabille, l'ambiance est calme, studieuse, sombre et gourmande – et parfois, comme lorsque l'énigme concerne l’œuvre de Gilbert et Sullivan, qui travaillèrent sur des opéras comique au XIXème siècle, on est un peu perdu, mais globalement, les 60 textes du cycle des veufs noirs (en plusieurs tomes) sont des vraies petites perles délicieuses à déguster – avec le même recul que l'on doit adopter lorsque l'on lit les aventures d’Hercule Poirot, ou Jonathan Strange et Mr Norrell, il y a beaucoup de second degré.

Asimov a toujours dit que de son vivant il ne cesserait de publier des veufs noirs.

Il a réussit à nous surprendre à chacun des volumes.

Pour les inconditionnels du style policier de Asimov et à découvrir si on aime réfléchir.

Les commentaires de l'auteur à la fin de chaque histoire sont à eux seuls un régal.

( http://www.amazon.fr/table-avec-veufs-noirs/dp/2264014318 )

 

Collection 10/18 – 1989 - 321 pages – 185 grammes / Etat =  une assez nette cassure sur tranche sans quoi le reste est tout à fait ok, entre bon et bon+.

>>> 2 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible. 

 

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Isaac ASIMOV : « Une bouffée de mort » 

« C'est à l'Université, dans le laboratoire de chimie, que la mort a frappé. S'agit-il d'un accident, d'un suicide ou d'un meurtre ? La police penche pour le suicide, mais Brade, professeur adjoint de chimie, croit plutôt au meurtre. C'est lui qui a découvert le cadavre de son élève Ralph Neufeld et c'est le choc alors éprouvé qui l'incite à s'informer en marge de l'enquête officielle. Il ira d'émotion en surprise. »…

Avec ce premier roman policier, Isaac Asimov, déjà considéré comme un des maîtres de la science-fiction, se range d'emblée parmi l'élite de cette autre discipline.

Collection « Les grands maîtres du roman policier », François Beauval éditeur.

Luxueuse reliure façon « cuir et dorures » / Nombreuses illustrations hors texte.

1975 – 270 pages – 315 grammes / Etat = Un petit choc sur tranche ( rien de grave, c’est parce qu’on est titilleux ! ) sans quoi il serait comme neuf, nickel ! 

>>> 4 €uros. / disponible.

 

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08/04/2012

Lapin blanc et blanc lapin...

Le mystère du lapin blanc pascal ovarien

 

Le Lapin de Pâques est une survivance d’un symbole autrefois vénéré comme le plus haut des dieux, le Grand Lièvre Blanc, créateur de toute vie, alchimiste de l’immortalité et sauveur. Quand nous croquons dans son corps, maintenant en chocolat, nous répétons là un rite sacrificiel qui remonte à la nuit des temps. Une fois que l’on se rend compte du rapport entre le lièvre de la légende d’une part et la lune décroissante, symbole de dissolution et de mort et la lune croissante, symbole de renouveau et de renaissance d’autre part, auquel s’ajoute le lien qui existe entre la lune et les cycles de fertilité, on entrevoit la puissance archaïque de cet archétype psychologique qu’est le lièvre blanc pondeur d’œufs et la raison pour laquelle il perdure avec une telle ténacité au printemps dans notre Hémisphère nord.

Le lièvre était sacré pour sa personnification de l’aube, de l’est, de la blancheur, de la lune, de l’ouverture, du devenir et pour son bond caractéristique. Le symbole du printemps (spring en anglais) bondit (spring en anglais) !

Le nom latin du lièvre Lepus donne le verbe anglais to leap, synonyme de to spring, signifiant  bondir et donnant le terme anglais offspring (la descendance) dont l’ancienne orthographe était of Spring. Sa symbolique de l’aube, du passage de l’obscurité à la lumière est donc en grande partie liée à cette signification de spring et au message rédempteur de Pâques pour les Chrétiens.

Pendant au moins six mille ans, le lièvre fut un animal sacré presque partout dans le monde : dans l’ancienne Égypte, en Afrique, en Chine, au Tibet, en Inde, à Ceylan ; chez les Hottentots, les Aztèques, les Grecs, les Celtes, les Allemands, les Nordiques, les Britanniques, les Saxons, les Indiens d’Amérique du Nord et du Canada.

La première manifestation fut la déesse à tête de lièvre Un-T ou Unnu-t, en Basse Égypte. On la connaissait déjà en 2686 avant JC, époque où les premières pyramides furent construites. Sa cité  Unnut, ou Cité de la Lune, existe toujours sous le nom moderne d’Eshmunein, à environ 135 km au sud du Caire et on peut voir cette divinité dans le fameux temple de Dendérah en Haute-Egypte. Lorsque, à partir de 2000 avant JC, le dieu Osiris devint populaire, on le représenta portant une coiffe en oreilles de lièvres, dont l’ombre était identique à celle de la Couronne Blanche de la Haute Egypte.


Le mot lièvre

L’ancien verbe égyptien signifiant être, un, était représenté par un hiéroglyphe de lièvre. Dans La Dame du Lièvre, John Layard déclare : le symbole du lièvre, un, peut être écrit pour vouloir dire lièvre, s’élever, bondir, s’ouvrir ou soleil levant.

Il explique que le son un ne signifiait pas, en réalité, lièvre… tout comme le mot anglais understand ne signifie pas to stand ( se tenir ) under ( dessous ) mais comprendre  

Un definit le concept de l’être et du devenir. Une représentation du dieu égyptien Osiris à Karnak est intitulée Osiris Unnefer. Nefer signifiant beau, brillant, gloire, Osiris Un-nefer signifie donc Osiris le lièvre glorieux.

Le mot Unnefer est très proche de notre mot Univers. En fait, le nom de la déesse à tête de lièvre Unnu-t est à relier à celui  de la Mère Suprême Celte, la déesse Uni, qui a donné son nom à l’univers, qu’elle a créé.

Du nom du lièvre vient aussi le mot français un (one, en anglais) ainsi que celui de l’île sacrée de Iona et le nom des déesses Io et Junon, le dieu-année d’Alexandrie Aion, les prénoms féminins contemporains June, Joan, Una et même le prénom masculin John. Le mot anglais signifiant le lièvre, hare, de l’Anglo-saxon hara, vient du Sanskrit sasa, voulant dire à la fois celui qui bondit, lièvre et les taches sur la lune, et est une partie du mot lune sasin.

L’Europe avait sa déesse saxonne à tête de lièvre, Eostre, Oestra, Ostara ou Lucina, dont le jour du Sabbath était le Lun-di (Moon-day) et que l’on célébrait lors de la première  pleine lune qui suivait  l’Equinoxe de Printemps (Pâques, dans l’Hémisphère Nord) par le sacrifice d’un lièvre. Elle aidait les femmes à mettre au monde les enfants. Un document hollandais de 1605 montre sa statue : elle est coiffée d’oreilles de lièvre et porte devant l’abdomen un disque semblable à une nouvelle lune à la rondeur spectrale, faisant penser à un ventre sur le point d’accoucher de la Lune.

Au fur et à mesure que les divinités masculines effectuèrent une prise de pouvoir divine sur les divinités féminines, en Égypte, le dieu scribe à tête d’ibis, Thot, remplaça Unnu-t et devint seigneur de la lune et la cité de Unnut prit le nom de  Khmunu. Quand Alexandre le Grand conquit Khmunu en 332 avant JC, il l’appela Hermopolis, la ville d’Hermès. Ainsi Unnu-t la déesse à tête de lièvre se transforma en Thot le scribe, qui devint le Grec Hermès, puis le Romain Mercure aux pieds ailés, chaque divinité demeurant en communion avec les deux mondes. Comme ces dieux, Osiris Unnefer, lièvre glorieux, fut l’assistant des âmes et le messager des dieux. De cette fonction vint une nouvelle signification : celui qui apporte l’inspiration, qui porte la lumière et qui élève la conscience. Cette qualité du passage de l’ombre à la lumière se retrouve dans le titre sanskrit signifiant messager sacré, gourou : gou = sombre, rou = clair. Un message des dieux peut être interprété comme une intuition. Là encore, les qualités du lièvre conviennent parfaitement. Les intuitions bondissent dans notre conscience à l’improviste, nous apportant des messages du bas-monde, des  ténèbres de notre inconscient. C’est le bond sacré du lièvre, le porteur de lumière.

 

Extraits de "La légende du lapin de Pâques", de J.K. Webster.

( Traduction de Hélène Hory )

 

( http://lievrelunaire.blogspot.fr/2011/04/le-mystere-du-lapin-blanc-pascal.html )

 

Lapin, Ostara, Lièvre

 

Voir aussi >>>

http://dieunaussprechlichenkulteneditions.hautetfort.com/archive/2012/04/08/ostara.html

06/04/2012

Conflit de générations

Conflit de générations 

 

Variation sur une idée originale de Clark Ashton Smith

Hommage et clin d'œil signé : Kurgan Khan ( 2009 ).

 

 

La faim le torturait, nouant tout autant ses tripes que ses muscles endoloris par la transformation. Il lui semblait ne plus avoir véritablement mangé depuis un mois – voire tout un mois de mois !? La viande du boucher, même crue, n'était jamais assez fraîche : c’était une viande sans vie, une viande qui avait connu les froids baisers de la mort et de la réfrigération… une chair qui ne contenait plus la moindre étincelle de chaleur animale. Et les souvenirs d’anciennes bombances, arrosées d'un sang frais et bouillonnant ne faisaient qu’exaspérer sa voracité.

Le chaos avait envahi son esprit, où se bousculaient pulsions bestiales mêlées de souvenirs humains ; et presque inconsciemment, durant ces brefs instants d’égarement qui suivaient toujours la métamorphose, il se souvint des premiers symptômes de son… évolution. Il se souvint de ce dégoût progressif envers la viande cuite, puis de cette aversion subite envers les fourchettes et cuillères en argent. Une aversion qui s’était rapidement étendue à quasiment toutes les formes naturelles de métal… avait même fini par le pousser à refuser qu’on lui rende la monnaie, lorsqu’il faisait ses menus achats quotidiens. 

L’argent… le métal… la monnaie… qu'est-ce qui avait bien pu lui faire penser à de telles vétilles en un si jouissif moment de sauvage liberté !? Le simple fait de visualiser ces… ces « choses » le mena au bord de la nausée, et lui fit grincer les dents de dégoût.

Puis la faim revint… submergeant tout.

Il poussa ses vêtements sous les buissons et, se servant alternativement de son museau et de ses pattes maladroites, les dissimula du mieux qu’il le pouvait. Car si la lumière de la lune agitait les marées de la folie dans son sang et le forçait à la métamorphose… elle ne devait en aucun cas trahir à quelque passant chanceux les vêtements dont il aurait besoin plus tard, lorsqu'il aurait à nouveau revêtu apparence humaine.

La nuit était chaude et sans le moindre souffle de vent, comme si la nature elle-même, effrayée par sa propre création,  se retenait de respirer à son approche. Il était – bien sûr – tout à fait conscient qu’il y avait peut-être d'autres monstres à l'affût non loin de là ; même en ces premières années du vingt-et-unième siècle.

Les vampires avaient eux aussi survécu, plus subtils et plus mortels que jamais… protégés par l'incrédulité des hommes. Et lui-même n'était pas le seul lycanthrope : ses frères et sœurs parcouraient le monde ; sans égaux. Mais les jeunes préféraient les jungles urbaines, grouillantes de proies… tandis que lui, l’enfant de la campagne et des siècles révolus, préférait les anciennes méthodes : la chasse au cœur même de cette nature à qui il devait tout. Il savait également que les dernières décennies, chimiques et nucléaires, avaient donné naissance à d'autres monstres… encore inconnus des mythes et des superstitions. Mais eux aussi préféraient rôder dans les cités, et il y avait – au final – bien peu de chances que quelque autre créature de la nuit ne vienne empiéter sur « ses terres ».

Il en était le Roi… le seigneur absolu et incontesté. 

Il s’enfonça dans la forêt, suivit un sentier tortueux dont il connaissait les moindres détours, pentes et recoins, aussi bien qu’il connaissait les escaliers, réduits et couloirs de son antique demeure. Puis, le sentier venant à croiser un plus large chemin, il se dissimula dans l'ombre d'un large chêne gonflé de gui. Il savait que ce chemin était souvent emprunté par quelques promeneurs tardifs revenant d’une quelconque cueillette ( fleurs, fruits, champignons… chaque saison lui offrait avec une égale tendresse son lot d’inconscients ) et que l'un d'eux pouvait apparaître à n'importe quel moment.

Il savait que l’heure était venue, pour lui, de faire sa propre cueillette !

 

* * *

 

Geignant doucement, tel un molosse affamé, il se mit à l’affût. Il était une créature de la nature et, en tant que telle, prêt à obéir au premier – et plus incontournable – commandement de celle-ci : tu dois manger pour vivre… et donc tuer pour manger ! Il était une créature de terreur… une fable déjà chuchotée autour des feux dans les cavernes préhistoriques… un métissage que les mythes plus tardifs, définirent comme issu des pouvoirs de l'enfer et de la sorcellerie. Mais d'aucune manière il n’était apparenté à ces monstres « hors nature », cette progéniture d'une magie nouvelle et plus noire encore, qui tuaient sans être affamés… et par pure malveillance.

Il n’attendait que depuis quelques minutes lorsque ses sens aiguisés de prédateur perçurent ce qui était encore inaudible… la lointaine et familière « vibration » produite par une proie en approche. Puis ses oreilles dressées perçurent nettement le bruit de pas, et ses narines des odeurs entre-mêlées de tabac, de cuir et… et de gaz d’échappement !?

Un citadin égaré… ici ?

Les pas s'approchèrent rapidement. Ils étaient fermes et persistants, infatigables et rythmés, révélateurs de la jeunesse ou d'une pleine maturité que l'âge avait laissée indemne. Ils parlaient avec certitude d'une proie digne d'intérêt… d'une viande ferme et d'un sang vital abondant.

L'écume monta doucement aux babines de celui qui attendait. Cessant de geindre, il se ramassa sur lui-même, prêt à bondir.

S'avançant rapidement, le marcheur émergea des ombres qui drapaient le sentier. Il semblait incarner à la perfection tout ce que la créature avait évalué à partir du son de ses pas. Il était grand, large d'épaules et avançait d’une démarche souple et assurée, qu’on devinait immédiatement issue d’un ajustement parfait de tendons et de muscles puissants. Il s’engagea sur une portion du chemin baignée de clarté lunaire et le guetteur s’aperçut qu’il était entièrement vêtu de cuir noir et chaussé de lourdes bottes comme en portent les motards.

Les odeurs de gaz d’échappement et de caoutchouc brûlé qu’il dégageait brûlèrent désagréablement les sinus de la chose tapie dans les ténèbres. L’homme était très certainement un « biker », un de ces durs façon « Hells Angels » dont la veste de cuir se hérissait de pointes métalliques de toutes tailles ( y’en avait-il assez pour… non ! Cela ne l’arrêterait pas, plus maintenant ! ) et, chose étonnante… il portait des lunettes noires ! ( Des lunettes noires… en pleine nuit !? )

Des « miroirs » sur lesquels la lune se reflétait, donnant l’impression que les yeux de l’homme brillaient au travers du verre. L’homme avait un visage aux traits agressifs, comme taillé à coups de serpe par un sculpteur amateur… et ses pas résonnaient avec l'assurance de celui qui n'a rien à craindre et qui n'a jamais rêvé aux créatures des ténèbres ; prêtes à bondir.

Il était à présent pratiquement à la hauteur de la cachette de celui qui guettait… et ce dernier ne put attendre davantage. Il bondit de son guet-apens d'ombres, sautant à la gorge du marcheur, propulsé vers le haut par la redoutable puissance de ses pattes arrière.

Son attaque était imparable… comme d'habitude.

L'étranger bascula vers l'arrière, affalé et impuissant, comme tous les autres, et l'assaillant se pencha vers la gorge dénudée… attirante comme celle d'une sirène.

Le choc et la consternation le firent instantanément se relever…

Le forcèrent à reculer… sur des jambes vacillantes.

Des « jambes » !?…

C'était sûrement le choc… la surprise… qui l'avaient forcé à se transformer à nouveau, en un éclair… à reprendre sa forme humaine avant l’heure. Et tandis que s'achevait le changement, qu’il reculait en titubant, il cracha plusieurs crocs brisés… puis des dents humaines.

L'étranger se releva lui aussi, apparemment inébranlable et ne semblant même pas troublé. Il porta lentement une main à sa gorge… écarta du bout des doigts les bords déchiquetés de la blessure… et la lune y fit briller les câbles et les tendons faits de titane et d’adamantium.   

– « Qui… qu… qu'es-tu donc ? » Demanda le loup-garou d'une voix blanche.

L'étranger ne se donna pas la peine de répondre. Mais tandis qu’il se remettait à avancer, son cerveau à demi cybernétique lui transmit un message simple, traduit du binaire en une nano-seconde : « Non-humain… animal… dangereux… tuer animal et trouver Sarah Connor »…

« Trouver Sarah Connor ! »

 

Kurgan… d'après Clark Ashton Smith.

 

* * *

 

Parue dans : « L’écho des espaces du Dehors N°2 »

>>> http://dieunaussprechlichenkulteneditions.hautetfort.com/archive/2012/04/06/l-echo-des-espaces-du-dehors.html

 

 

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