14/02/2014
14 et 15 février : Lupercales
Les Lupercales se déroulaient chaque année les 14 et 15 février. Elles étaient organisées par les Luperques, les prêtres du dieu Faunus. Le 15 février, ils couraient, entièrement nus. La nudité n’était alors pas aussi choquante qu’aujourd’hui, les athlètes notamment pratiquaient leur sport nus. La nudité des prêtres était symbolique : ils cherchaient à rappeler la nudité du dieu Pan :
Le dieu, qui est nu, veut que ses servants soient nus ;
Et un vêtement serait bien incommode pour courir
(Ovide, Les Fastes, Livre 2, vers 2,285-2,286)
En effet, même s’ils vénéraient le dieu Faunus, toute la cérémonie des Lupercales était consacrée au dieu Pan :
Là [chez les anciens Arcadiens], Pan était le dieu du bétail, Pan était le dieu des cavales,
il recevait une offrande pour assurer le salut des brebis.
Evandre amena avec lui ces divinités sylvestres :
là où est la Ville [Rome] actuelle n’était que son emplacement.
C’est pourquoi nous célébrons ce dieu et les rites amenés par les Peslages.
(Ovide, op. cit, vers 2,277-2,281)
Une autre explication existe sur la nudité des Luperques, donnée elle aussi par Ovide, un peu plus loin dans ses Fastes :
Faunus croisa un jour Hercule, ayant alors accompli ses douze travaux mais pas encore dieu, et son amante Omphale, reine de Lybie et dont il était l’esclave, suite à un crime. Faunus tombe immédiatement amoureux de cette femme magnifique. Alors que les amants se préparaient à célébrer les fêtes du dieu Pan, Faunus décida de les suivre jusqu’à la grotte où ils avaient décidé de se retirer.
La nuit, en l’honneur de Pan, devait être chaste en attendant les festivités. Hercule et Omphale décidèrent alors d’inverser leurs vêtements, et s’endormirent l’un à côté de l’autre. Faunus entra discrètement dans la grotte, plongée dans la pénombre. Il s’approche de la couche d’Omphale, mais elle porte la peau de lion de son amant, et il s’en détourne pour se diriger vers les tenues bien plus délicates dans l’autre couche. En les soulevant, il voit les jambes poilues d’Hercule, s’en effraie et tombe dans sa précipitation à fuir.
L’histoire est très vite répandue, grâce aux serviteurs d’Omphale, et Faunus fait l’objet de la risée générale. Depuis, il éprouve un certain dégoût pour les vêtements et exige des Luperques la nudité.
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Pour honorer le dieu Pan, donc, et son dérivé Faunus, les Luperques couraient nus dans les rues, et bénissaient ainsi la fertilité des passants et des foyers en flagellant les spectateurs avec des lanières de peau de bouc sanguinolentes. Ceux (et surtout celles) qui étaient touchés par ces lanières étaient assurés d’être purifiés et de bénéficier de la générosité du dieu.
Les lanières de peau de bouc venaient d’un sacrifice, réalisé juste avant dans une grotte sacrée, le Lupercal. Ce rite est lui bien romain, puisqu’il a été établi en commémoration d’une anecdote arrivée aux jumeaux Romulus et Rémus :
Il était de coutume de sacrifier une chevrette au dieu Pan, et alors que les prêtres préparaient le festin qui devait suivre le sacrifice, les jumeaux et quelques amis s’adonnaient aux joies du sport sur une colline. L’un de ces amis déclara bientôt à Romulus et Rémus qu’on voyait des brigands voler leurs bœufs. Sans attendre et sans prendre la peine de se vêtir, les jumeaux coururent à la poursuite des voleurs. Ce fut Rémus qui ramena les bêtes dans leur champ, et, une fois sur les lieux du festin, s’arrogea la belle part du repas en récompense.
La grotte du Lupercal est elle aussi liée aux jumeaux qui fondirent la ville de Rome : ce serait là en effet que la louve les aurait protégés et allaités après leur abandon sur les rives du Tibre. C’est d’ailleurs en l’honneur de cette louve que la grotte s’appelle « Lupercal » (loup en latin se dit lupus).
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Le rite complet était l’un des rites les plus originaux alors pratiqués par les Romains. On offrait au dieu différentes offrandes, allant de la virginité d’une jeune fille au sacrifice de plusieurs animaux. La jeune fille était placée sur l’attribut masculin du dieu pendant toute la cérémonie. Ainsi, le symbole de la nouvelle fécondité était accompli. Pour la purification, puisque c’est aussi le but des Lupercales, on choisissait deux jeunes hommes, qu’un prêtre marquera de sang sacrificiel sur le front grâce à la lame dont il s’était servi, puis lavera ce sang avec une éponge de laine imbibée de lait, symbolisant la renaissance. Les deux jeunes gens, pour montrer leur fierté et leur joie, devaient alors éclater de rire.
On peut se demander quel rapport on peut trouver entre cette fête de la fécondité, assez primitive, même pour les romains (qui n’hésitaient pas, les derniers siècles, à dénigrer cette cérémonie pourtant très suivie) et la fête des amoureux célébrée aujourd’hui.
Il vient tout simplement du banquet, organisé à la fin des Lupercales. La tradition demandait que toutes les jeunes filles inscrivent leur nom sur un parchemin et le déposaient dans une urne. Les jeunes hommes venaient alors tirer au sort le nom de leur compagne d’un soir, avec la bénédiction de Junon, déesse du mariage. Parfois, on assistait ainsi à la naissance d’un couple.
C’est cette tradition amoureuse et plutôt « civilisée » que le pape Gélase 1er choisit de conserver en 494 lorsqu’il interdit définitivement les Lupercales, trop païennes et débridées au goût de l’Eglise. Il choisit alors un Saint, et ce fut Valentin qui se retrouva alors saint patron de tous les amoureux.
Les Mondes de Gwen / Mythes, légendes et Magie
19:06 Publié dans Détente, Erotisme, Histoire, Paganisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lupercus, lupercales, faunus, pan, paganisme, fêtes païennes, saint-valentin
08/10/2013
Michel AUDIARD - Vive la France ( Film entier ! )
15:48 Publié dans Détente, Histoire, Humour, Politique / Géopolitique & économie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : michel audiard, vive la france, film
27/09/2013
Pierre Delsol
Georges FLEURY : « Le Neuvième Compagnon »
L’épopée de Pierre Delsol, Bir Hakeim, Garigliano, Provence 1940-1944.
Pierre Delsol, sergent de la Coloniale en Syrie, rejoint les forces anglaises, dès le 27 juin 1940. Il sera de tous les combats contre l’Afrikakorps de Rommel, des déserts de Libye au camp retranché de Bir Hakeim, de la bataille d’El-Alamein à la ruée sur Tunis. Débarqué en Italie, il se bat au célèbre Garigliano, défile dans Rome libérée avant d’être lâché sur les côtes de Provence. Seule l’amputation d’un bras à la suite d’une blessure par balle explosive arrêtera sa course folle.
9ème compagnon de la Libération, décoré par de Gaulle en Palestine, Pierre Delsol, dit Malapeste, est une figure représentative de ces chevaliers de la France libre qui ont sauvé l’honneur de la patrie.
La découverte de ses carnets de route permet à Georges Fleury de reconstituer la vie du guerrier au quotidien avec ses drames et ses joies, ses horreurs mais aussi ses moments de tendresse et de détente. Un grand livre de guerre par un maître du genre, un témoigage unique sur ces héros célèbres mais encore mal connus – les compagnons de la Libération.
GRASSET / 1990.
274 pages / 24 x 15,5 cms / 450 grammes.
Broché ( reliure souple ). Deux fines cassures sur tranche, quelques infimes marques de manip’ et une petite marque de pliure en haut de la quatrième… mais rien de bien grave, un exemplaire sain, propre et tout à fait bon pour le service !
>>> 5 €uros. / disponible.
Nota: il est tout de même à noter que la photo de
couverture est celle du Compagnon Dimitri Amilakvari
(Lieutenant-colonel de la Légion Etrangère, mort à El-Alamein)
et non celle de Pierre Delsol...
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Ailleurs = Entre 6,70 et 12 €uros sur Priceminister
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23 €uros sur abebooks.fr
15:13 Publié dans Biographies, Georges Fleury, Guerres et guerriers, Histoire, Politique / Géopolitique & économie, Seconde guerre mondiale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : georges fleury, pierre delsol, le neuvième compagnon, bir hakeim, garigliano, el-alamein, compagnons de la libération, de gaulle, seconde guerre mondiale, histoire, histoire de france, guerre, guerriers
05/08/2013
Thierry CAMOUS / Romulus - Le rêve de Rome.
Thierry CAMOUS : « Romulus - Le rêve de Rome »
Personnage de légende, Romulus ne nous est connu que grâce à des écrits bien postérieurs au VIIe siècle avant J.-C. où il vécut. Objet de fascination, il reste pour les historiens une véritable énigme et une sorte de tabou scientifique. Or, des découvertes archéologiques récentes prétendant avoir retrouvé le palais royal de Romulus ou la grotte du Lupercal, dans laquelle la louve allaita les jumeaux, permettent d’éclairer d’un jour nouveau la figure du fondateur de Rome. C’est sur l’apport essentiel de ces découvertes, enfin mises à la portée du grand public, que se fonde cette première biographie de Romulus depuis… Plutarque !
En réalité, Romulus condense plusieurs époques, et donc plusieurs personnages. Quatre, pour être exact : l’homme des bois, enfant sauvage abandonné par sa mère, la vestale violée par le dieu Mars, qui tente de reconquérir son trône perdu ; le fondateur, chef de clan qui s’approprie la colline du Palatin en traçant le fameux sillon délimitant l’Urbs, tue son frère Rémus et enlève ses voisines, les Sabines, pour en faire des épouses ; le roi-guerrier, qui organise la cité unifiée, étend sa domination et finit démembré ; et le héros mythique, descendant d’Énée aux origines troyennes.
Cette enquête captivante et érudite nous ouvre les portes d’un monde méconnu, celui de la civilisation des premiers Latins, pâtres belliqueux, de leur métropole mythique au plus profond des bois, Albe-la-Longue, de leur fête sanglante des Lupercales et de leurs terribles batailles contre leurs adversaires étrusques. Au-delà du "portrait en creux" d’un homme, elle nous offre une peinture saisissante de l’Italie primitive, berceau de la civilisation romaine classique. En cela, l’action du roi Romulus, qui se lance dans le Latium à la conquête des voies commerciales, porte en germe un destin impérialiste insoupçonnable alors. Aux frontières du mythe, de l’histoire, de l’archéologie, de l’ethnologie et de l’anthropologie, un essai fascinant sur les origines à la fois tragiques et grandioses de Rome.
Chercheur associé au CNRS, professeur agrégé à Nice et chargé de cours en histoire ancienne à l’université de Sophia-Antipolis et de Guangzhou (Chine), Thierry Camous est spécialiste des origines de Rome (Le roi et le fleuve : Ancus Marcius Rex, aux origines de la puissance romaine, Les Belles Lettres, 2004). Il est également l’auteur de deux synthèses sur les rapports d’altérité entre les civilisations comme moteur de la violence guerrière, qui ont suscité un certain débat : Orients / Occidents, 25 siècles de guerres et La violence de masse dans l'Histoire
(PUF, 2007 et 2010).
Le grand livre du mois – 2010 – 431 pages – 23 x 14 cm – 500 grammes.
Etat = broché, reliure "semi-souple" illustrée par un détail de L’enlèvement des Sabines de David. Tranche intacte, quelques infimes marques de manip’, rien de notable, très bon état.
>>> 6 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.
(Prix neuf = 25€)
18:10 Publié dans Histoire, Paganisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : thierry camous, romulus, rome, romains, étrusques, lupercales, sabines, antiquité, histoire
22/05/2013
Dominique Venner
Dominique Venner / 16 avril 1935 - 21 mai 2013
Avant de se donner la mort, hier, mardi 21 mai à 16 heures, devant l’autel de la cathédrale de Notre-Dame de Paris, l’écrivain et historien Dominique Venner a fait parvenir une lettre à ses amis.
La dernière lettre de Dominique Venner.
Je suis sain de corps et d’esprit, et suis comblé d’amour par ma femme et mes enfants. J’aime la vie et n’attend rien au-delà, sinon la perpétuation de ma race et de mon esprit. Pourtant, au soir de cette vie, devant des périls immenses pour ma patrie française et européenne, je me sens le devoir d’agir tant que j’en ai encore la force. Je crois nécessaire de me sacrifier pour rompre la léthargie qui nous accable. J’offre ce qui me reste de vie dans une intention de protestation et de fondation. Je choisis un lieu hautement symbolique, la cathédrale Notre-Dame de Paris que je respecte et admire, elle qui fut édifiée par le génie de mes aïeux sur des lieux de cultes plus anciens, rappelant nos origines immémoriales.
Alors que tant d’hommes se font les esclaves de leur vie, mon geste incarne une éthique de la volonté. Je me donne la mort afin de réveiller les consciences assoupies. Je m’insurge contre la fatalité. Je m’insurge contre les poisons de l’âme et contre les désirs individuels envahissants qui détruisent nos ancrages identitaires et notamment la famille, socle intime de notre civilisation multimillénaire. Alors que je défends l’identité de tous les peuples chez eux, je m’insurge aussi contre le crime visant au remplacement de nos populations.
Le discours dominant ne pouvant sortir de ses ambiguïtés toxiques, il appartient aux Européens d’en tirer les conséquences. À défaut de posséder une religion identitaire à laquelle nous amarrer, nous avons en partage depuis Homère une mémoire propre, dépôt de toutes les valeurs sur lesquelles refonder notre future renaissance en rupture avec la métaphysique de l’illimité, source néfaste de toutes les dérives modernes.
Je demande pardon par avance à tous ceux que ma mort fera souffrir, et d’abord à ma femme, à mes enfants et petits-enfants, ainsi qu’à mes amis et fidèles. Mais, une fois estompé le choc de la douleur, je ne doute pas que les uns et les autres comprendront le sens de mon geste et transcenderont leur peine en fierté. Je souhaite que ceux-là se concertent pour durer. Ils trouveront dans mes écrits récents la préfiguration et l’explication de mon geste.
Dominique Venner.
Dominique Venner sera à jamais présent à nos côtés.
>>> http://lecheminsouslesbuis.wordpress.com/
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Blog de Dominique Venner - 21 mai 2013.
Les manifestants du 26 mai auront raison de crier leur impatience et leur colère. Une loi infâme, une fois votée, peut toujours être abrogée.
Je viens d’écouter un blogueur algérien : « De tout façon, disait-il, dans quinze ans les islamistes seront au pouvoir en France et il supprimeront cette loi ». Non pour nous faire plaisir, on s’en doute, mais parce qu’elle est contraire à la charia (loi islamique).
C’est bien le seul point commun, superficiellement, entre la tradition européenne (qui respecte la femme) et l’islam (qui ne la respecte pas). Mais l’affirmation péremptoire de cet Algérien fait froid dans le dos. Ses conséquences serraient autrement géantes et catastrophiques que la détestable loi Taubira.
Il faut bien voir qu’une France tombée au pouvoir des islamistes fait partie des probabilités. Depuis 40 ans, les politiciens et gouvernements de tous les partis (sauf le FN), ainsi que le patronat et l’Église, y ont travaillé activement, en accélérant par tous les moyens l’immigration afro-maghrébine.
Depuis longtemps, de grands écrivains ont sonné l’alarme, à commencer par Jean Raspail dans son prophétique Camp des Saints (Robert Laffont), dont la nouvelle édition connait des tirages record.
Les manifestants du 26 mai ne peuvent ignorer cette réalité. Leur combat ne peut se limiter au refus du mariage gay. Le « grand remplacement » de population de la France et de l’Europe, dénoncé par l’écrivain Renaud Camus, est un péril autrement catastrophique pour l’avenir.
Il ne suffira pas d’organiser de gentilles manifestations de rue pour l’empêcher. C’est à une véritable « réforme intellectuelle et morale », comme disait Renan, qu’il faudrait d’abord procéder. Elle devrait permettre une reconquête de la mémoire identitaire française et européenne, dont le besoin n’est pas encore nettement perçu.
Il faudra certainement des gestes nouveaux, spectaculaires et symboliques pour ébranler les somnolences, secouer les consciences anesthésiées et réveiller la mémoire de nos origines. Nous entrons dans un temps où les paroles doivent être authentifiées par des actes.
Il faudrait nous souvenir aussi, comme l’a génialement formulé Heidegger (Être et Temps) que l’essence de l’homme est dans son existence et non dans un « autre monde ». C’est ici et maintenant que se joue notre destin jusqu’à la dernière seconde. Et cette seconde ultime a autant d’importance que le reste d’une vie. C’est pourquoi il faut être soi-même jusqu’au dernier instant. C’est en décidant soi-même, en voulant vraiment son destin que l’on est vainqueur du néant. Et il n’y a pas d’échappatoire à cette exigence puisque nous n’avons que cette vie dans laquelle il nous appartient d’être entièrement nous-mêmes ou de n’être rien.
Dominique Venner
( http://www.dominiquevenner.fr/2013/05/la-manif-du-26-mai-et-heidegger/ )
« Quand j’étais gamin, petit Parisien élevé au gaz d’éclairage et au temps des restrictions, mon père m’avait envoyé prendre l’air à la campagne, aux soins d’un vieux couple. Lui était jardinier, il bricolait çà et là, entre les plants de carottes et les rangs de bégonias. Le bonhomme était doux et tendre, même avec ses ennemies les limaces. Devant sa femme, jamais il n’ouvrait la bouche, à croire qu’elle lui avait coupé la langue et peut-être autre chose. Il n’avait même pas droit aux copains c’est-à-dire au bistrot. J’étais son confident, le seul, je crois, qui eut jamais ouvert le cœur à sa chanson. Il me racontait le temps lointain quand il avait été un homme. Cela avait duré quatre années terribles et prodigieuses, de 1914 à 1918. Il était peut-être un peu simple d’esprit mais son œil était affûté et son bras ne tremblait pas. Un officier avait repéré les aptitudes du bougre et fait de lui un tireur d’élite, un privilégié. Armé de son Lebel, li cartonnait ceux d’en face avec ardeur et précision, sans haine ni remords. Libre de sa cible et de son temps, exempté de la plupart des corvées, il était devenu un personnage ; Il tirait les porteurs d’épaulettes et de galons en feldgrau. Il me cita des chiffres incroyables qui avaient sans doute gonflé dans sa petite tête radoteuse en trente ans de remachouillis solitaires. Avec lui j’ai découvert cette vérité énorme que la vie d’un homme, ce ne sont pas les années misérables qui se traînent du berceau à la tombe, mais quelques rares éclairs fulgurants ; Les seuls qui méritent le nom de vie. Ceux que l’on doit à la guerre, l’amour, l’aventure, l’extase mystique ou la création. A lui, la guerre, généreusement, avait accordé quatre ans de vie ; Privilège exorbitant au regard de tous les bipèdes mis au tombeau sans jamais avoir vécu. »
« Mes choix profonds n’étaient pas d’ordre intellectuel mais esthétiques. L’important pour moi n’était pas la forme de l’Etat –une apparence- mais le type d’homme dominant dans la société. Je préférais une république ou l’on cultivait le souvenir de Sparte à une monarchie vautrée dans le culte de l’argent. Il y avait dans ces simplifications un grand fond de vérité. Je crois toujours aujourd’hui que ce n’est pas la Loi qui est garante de l’homme mais la qualité de l’homme qui garantit la Loi. »
« J’ai rompu avec l’agitation du monde par nécessité intérieure, par besoin de préserver ma liberté, par crainte d’altérer ce que je possédais en propre. Mais il existe plus de traverses qu’on ne l’imagine entre l’action et la contemplation. Tout homme qui entreprend de se donner une forme intérieure suivant sa propre norme est un créateur de monde, un veilleur solitaire posté aux frontières de l’espérance et du temps. »
Dominique Venner, Le cœur rebelle. 1994.
( http://hoplite.hautetfort.com/archive/2008/12/07/rebelle.html )
18:30 Publié dans Histoire, In memoriam, Politique / Géopolitique & économie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dominique venner, in memoriam
15/05/2013
La Hire ou la colère de Jehanne
Régine DEFORGES : « La Hire ou la colère de Jehanne »
Quatrième de couverture : En 1429, Étienne de Vignoles, grand capitaine, dit "La Hire", écume à la tête de ses routiers les campagnes de France et guerroie pour le compte du roi Charles VII.
Depuis de nombreuses années, la majeure partie du royaume est sous domination anglaise. C'est alors qu'une jeune paysanne lorraine de dix-sept ans, prénommée Jehanne, se fait connaître : elle affirme avoir reçu de Dieu la mission de délivrer Orléans de ses occupants et de faire couronner le roi à Reims. Elle y parviendra.
Tout se serait arrêté là si la "Pucelle" n'avait voulu poursuivre la guerre pour "bouter les Anglais hors de France". Elle échoue devant Paris, puis est faite prisonnière à Compiègne. La Hire et Gilles de Rais, ses compagnons de combat, Guillaume de Lathus, l'homme qui l'aime, les ribaudes de la mère Catherine, les Bohémiens, tentent l'impossible pour la délivrer…
Fayard 2005 – 466 pages – 23,5 x 15,5 cms – 590 grammes.
Etat = livre broché, la reliure présente bien évidemment (et de fait) quelques menues traces de manipulation et/ou stockage, mais la tranche est non cassée et l’ensemble est propre et de bonne tenue. Un livre en excellent état.
>>> 7 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.
( Prix (neuf) indiqué en quatrième de couv’ : 22 €uros ).
Après bien d'autres auteurs, Régine Deforges livre sa version du mythe national : Jehanne - ça fait plus Moyen Age - et ses paillards compagnons. Chez la romancière, on y pille sec, on y viole hardi, on y fait la guerre pour se désennuyer, on y aime aussi. Le pavé est placé sous l'autorité du regretté Henri Guillemin cité en exergue. Notre Sainte pucelle n'est pas éclaboussée par quelques révélations oiseuses. Elle n'a pas couché avec La Hire, le valet de cœur, natif de Montmorillon comme l'auteure. Malgré la tentative désespérée des trois cents ribaudes pour la sauver, la Pucelle brûlera à Rouen. Reste la description par le menu des perversions de Gilles de Rais. Des horreurs à faire frémir. Pour ces morceaux épicés, il y a fort à parier que La Hire ne sera jamais recommandé par le clergé ni par les responsables de la protection de l'enfance.
Jean Montenot – L’Express.
( http://www.lexpress.fr/culture/livre/la-hire-ou-la-colere... )
09:24 Publié dans Aventures, Guerres et guerriers, Histoire, Moyen Âge, Régine Deforges | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : régine deforges, jeanne d'arc, jehanne, la hire, gilles de rais, histoire de france, guerriers
14/05/2013
Philippe SÉGUIN / Louis Napoléon le Grand
Philippe SÉGUIN : « Louis Napoléon le Grand »
Présentation de l’éditeur : Napoléon III est le plus mal aimé des chefs d'Etat français, et le Second Empire le plus méconnu des régimes. Désaffection qu'expliquent en partie le désastre de Sedan… et Les Châtiments de Hugo.
Tout au long de cette histoire passionnée, Philippe Séguin oppose à cette légende noire, en homme politique et en historien, le vrai bilan du règne. Le Second Empire, c'est la naissance du droit de grève, du droit à l'instruction pour les filles ; c'est le décollement industriel et économique de la France, la modernisation des villes.
A l'étranger, c'est l'aide apportée à l'unité italienne et à l'indépendance du Mexique. La grandeur de la France, au-dessus des querelles partisanes : telle fut, nous dit Philippe Séguin, la pensée constante de Napoléon III. Pensée qui l'apparente à un autre homme d'Etat, cher au député-maire d'Epinal : le général de Gaulle.
France Loisirs 1991 – 451 pages – 24,5 x 16 cms – 760 grammes.
+ 16 pages d’illustrations (hors-texte) sur papier glacé.
Reliure éditeur cartonnée façon cuir rouge & dorures + jaquette en couleurs.
Etat = Légères et inévitables traces de manipulation sur jaquette ainsi qu’un petit choc en haut à droite de couv’ sans quoi, il est en excellent état, sain, propre, etc…
>>> 4 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.
Ailleurs = entre 4,50 et 8,40 €uros sur Priceminister, selon les états… et les vendeurs.
14:49 Publié dans Biographies, Histoire, Politique / Géopolitique & économie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : napoléon trois, second empire, philippe séguin, histoire de france, louis napoléon le grand
03/05/2013
E. BERGOT : Les cadets de la France libre
Erwan BERGOT : « Les cadets de la France libre »
« 14 juin 1940. Paris est tombé. Les panzers allemands se ruent à la curée.
Tout semble perdu et pourtant, depuis les côtes de France, des jeunes garçons dont les plus jeunes n'ont pas 14 ans s'embarquent pour l'Angleterre, répondant à l'appel d'un général inconnu.
Trop jeunes pour faire des soldats, ces gamins sont d'abord rassemblés en une école qui prendra le nom d'Ecole des Cadets de la France Libre. Au premier noyau s'ajoutent d'autres irréductibles, arrivant de tous les coins du monde.
Certains s'évadent de France occupée, traversant la Manche en canoë canadien ou franchissant les Pyrénées au prix de difficultés inouïes. Certains connaissent le bagne…
Tous souhaitent participer à la Libération. Ce sont les Cadets ».
France loisirs – 1980 – 24,5 x 16 cm – 250 pages – 560 grammes.
Reliure éditeur entoilée de noir + jaquette couleur.
16 pages de photographies hors-texte.
Deux petits accrocs ( 2 mm – restaurés ) au haut d’une jaquette néanmoins bien brillante, reliure et intérieur tout à fait ok, bel exemplaire.
>>> 5 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.
Ailleurs = entre 3,85 et 9 €uros sur priceminister, pour cette édition et selon les états.
Entre 5 et 9 €uros sur Amazon.fr / 5 €uros sur abebooks.fr
( Moyenne aux alentours de 6 €uros. )
Pour les autres Erwan BERGOT présents en ces lieux…
15:05 Publié dans Erwan Bergot, Guerres et guerriers, Histoire, Seconde guerre mondiale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : erwan bergot, les cadets de la france libre, seconde guerre mondiale, général de gaulle
10/04/2013
Djebels en feu
Georges FLEURY : « Djebels en feu »
(Algérie 1954 – 1962 / La guerre d’une génération)
Présentation de l’éditeur :
Novembre 1954. Une guerre qui ne porte pas encore son nom éclate en Algérie.
Les commandos de la Marine, héritiers des bérets-verts du jour J, rentrent d'Indochine. Ils engagent, jusqu'en 1962, un combat professionnel et sans haine contre la rébellion. Les plus jeunes d'entre eux meurent à moins de dix-huit ans.
Fer de lance des bataillons de fusiliers marins formés par Ponchardier jusqu'en 1959, les commandos combattent d'égal à égal les katibas de l'A.L.N. fraîchement infiltrées du Maroc. L'El Gaada d'Aflou, l'oued Mellal, le Goursifane, Ghassoul, Aïn Sefra, djebel Bou Amoud, Mekter, Bou Lherfad et M'Zi sont les mots clés de la longue litanie de leurs batailles.
Djebels en feu… La guerre de toute une génération, comme elle n'avait jamais été décrite.
Georges Fleury est né en 1939, à Granville, en Normandie. Engagé en 1956 dans les fusiliers marins, il a connu le feu à 17 ans et demi alors qu'il suivait en Algérie la dure école du Centre Sirocco. Affecté au commando Jaubert, il a participé à tous les coups durs de son unité de bérets verts dans les djebels du sud oranais. Cité à l'ordre de l'Armée à dix-neuf ans, il suit le cours du Cadre spécial et, alors que l'Algérie n'est plus française, il rompt brutalement les ponts avec l'Armée. Devenu auteur-compositeur-interprète de chansons à textes sous le pseudonyme de Sampa, puis journaliste pigiste, il publie en 1973 son premier livre, Bérets verts en Algérie, et, depuis Le Baroudeur, un grand succès d'édition en 1979, il publie à bon rythme des ouvrages toujours bien accueillis par le grand public.
Georges Fleury écrit à Granville, là où les marées sont les plus fortes en Europe et où il s'adonne à sa passion de la pêche à pied, ce qui lui a valu d'être le héros d'un volet de l'émission de TF1 "Histoires naturelles". Auteur éclectique, il ne s'intéresse pas qu'à la guerre, il écrit sur la pêche à pied, sur le sauvetage en mer qu'il a dépeint avec puissance dans Le Grand Courage publié en 1988, mais aussi sur la grande amitié des hommes et des chiens dont Khéops, son dernier livre consacré à un chien de sauvetage héros du tremblement de terre de 1987 au Mexique est la plus belle illustration.
Lauréat de l'Académie française, prix Maréchal-Foch 1983 pour Le Para, Georges Fleury, médaillé militaire, est un auteur révélé par l'action, un écrivain pour qui les mots ne sont pas que des mots, mais forment dans ses livres, en fresque de vie intense, une saga de sang versé pour les plus nobles causes, de sueur, de courage extrême, de peur avouée et surmontée, de grands éclats de rire et d'amitié absolue.
Grasset – 1992 – 335 pages – 24 x 15 cms – 520 grammes.
Broché, souple. Couverture couleur.
Nombreuses reproductions photographiques (N&B) in et hors-texte.
Présence d’un bel envoi de l’auteur (à destination d’un membre des commandos de marine) en page de garde.
Etat = quelques petites marques/traces de manipulation et lecture, mais rien de notable.
L’exemplaire est propre, sain et de bonne tenue.
>>> 5 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.
Ailleurs = de 5 à 10 €uros sur priceminister, selon les états et les vendeurs.
17:56 Publié dans Georges Fleury, Guerres et guerriers, Histoire, Indochine & Algérie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : georges fleury, djebels en feu, guerre d'algérie, commando jaubert, commandos de marine, guerriers
04/04/2013
Andrea H. JAPP / Le cycle de la Dame sans terre
Andrea H. JAPP :
« Le cycle de la Dame sans terre : le Chemin de la bête (1/3) »
1304. La France est déchirée par les luttes de pouvoir opposant le roi Philippe le Bel, l'Église et le très puissant ordre des Templiers. La belle Agnès de Souarcy, jeune veuve au caractère bien trempé, va voir son destin basculer sans comprendre à quel point il est lié à ceux du royaume et de la chrétienté… Pourquoi son demi-frère, Eudes de Larnay, la fait-elle traîner devant les tribunaux de l'Inquisition, l'accusant de complicité avec les hérétiques et de possession démoniaque ?
D'où viennent ces missives évoquant le "sang divin", qui portent le sceau papal et dont les messagers sont systématiquement assassinés ? Leurs cadavres sont retrouvés çà et là, carbonisés sans pourtant qu'aucune trace de feu ne les entoure…
Qu'a découvert le petit Clément, protégé d'Agnès, dans la bibliothèque secrète de l'abbaye de femmes des Clairets ? Et que cherche Nicolas Florin, ce grand inquisiteur dont les excès de cruauté font frémir ? Andrea H. Japp nous offre ici un roman criminel palpitant, premier volume d'une trilogie à l'intrigue démoniaque.
Le livre de poche – 2007 – 378 pages – 200 grammes.
Etat = une fine cassure sur la tranche ainsi que quelques petites traces de manipulation indiquent que le livre a été lu. Mais le lecteur était soigneux et l’ensemble est donc sain, propre et de bonne tenue… Bon pour le service.
(Prix neuf = 6.95€)
Andrea H. JAPP :
« Le cycle de la Dame sans terre : le Souffle de la rose (2/3) »
1304. Accusée de complicité avec les hérétiques et de commerce démoniaque, Agnès de souarcy est traînée devant les tribunaux de l'Inquisition.
Nicolas Florin, le grand inquisiteur, jubile : cette femme ravissante l'affole. Il veut la voir sangloter, supplier, d'autant que la mystérieuse silhouette qui lui a rendu visite exige la mort de madame de Souarcy. Pourtant la pire des surprises, pour Agnès, va venir de Mathilde, sa propre fille…
Cependant, à l'abbaye de femmes des Clairets, des moniales meurent les unes après les autres, empoisonnées. La coupable est parmi elles… Pour Eleusie de Beaufort, la mère abbesse, une seule certitude : c'est aux manuscrits de la bibliothèque secrète de l'abbaye, dont elle seule connaît l'accès, que le meurtrier veut parvenir.
Mais dans ce monde d'horreurs, Agnès, sans qu'elle le sache, a des alliés : Artus, comte d'Authon, décidé à tuer pour sauver celle qui a ravi son cœur ; Francesco de Leone, chevalier hospitalier, qui sait que son énigmatique quête passe par Agnès et qu'il doit coûte que coûte la protéger : et le jeune Clément, dont la science précoce pourrait bien incliner son destin, et celui de sa "dame"…
Deuxième volet d'une trilogie palpitante, Le Souffle de la rose nous ouvre les sombres portes de l'Inquisition.
Le livre de poche – 2007 – 350 pages – 190 grammes.
Etat = une fine cassure sur la tranche ainsi que quelques petites traces de manipulation indiquent que le livre a été lu. Mais le lecteur était soigneux et l’ensemble est donc sain, propre et de bonne tenue… Bon pour le service.
(Prix neuf = 6.95€)
Andrea H. JAPP :
« Le cycle de la Dame sans terre : le Sang de Grâce (3/3) »
1304. La France est déchirée par les luttes de pouvoir opposant le roi Philippe le Bel, l'Église et le très puissant ordre des Templiers. La belle Agnès de Souarcy, jeune veuve au caractère bien trempé, va voir son destin basculer sans comprendre à quel point il est lié à ceux du royaume et de la chrétienté… Dans ce troisième et dernier volume de La Dame sans terre, Andrea H. Japp nous donne enfin les clés des multiples intrigues nouées dans les deux précédents tomes…
Qui est véritablement le jeune Clément ? Qui a commandé les meurtres de l'abbaye de femmes des Clairets ? L'enquête remonte désormais jusqu'à Rome et au proche entourage du souverain pontife empoisonné… Quant à l'histoire d'amour entre Agnès et Artus, comte d'Authon, elle va connaître, elle aussi, une fin inattendue…
« Andrea H. Japp, la grande dame du polar, a construit une intrigue savante. (…) Le lecteur est captivé par la qualité des personnages et la description talentueuse de la vie quotidienne dans les diverses sphères de la société féodale. On se passionne pour le sort de la dame de Souarcy. »
(Le Figaro littéraire)
Le livre de poche – 2007 – 412 pages – 220 grammes.
Etat = une fine cassure sur la tranche ainsi que quelques petites traces de manipulation indiquent que le livre a été lu. Mais le lecteur était soigneux et l’ensemble est donc sain, propre et de bonne tenue… Bon pour le service.
(Prix neuf = 6.95€)
Les 3 tomes (poids total = 610 grammes) >>> 6,50 €uros. / Vendus !
Temporairement indisponibles.
(Neuf = 20,85 €uros)
Lionelle Nugon-Baudon, dite Andrea H. Japp, née le 17 septembre 1957 à Paris,
est un auteur français de romans policiers, y compris historiques, pour les plus récents.
Elle est par ailleurs la traductrice en français des romans de Patricia Cornwell
mettant en scène le personnage de Kay Scarpetta.
Elle est docteur en biochimie, toxicologue de métier, et chercheuse réputée.
En tant qu'auteur, elle a publié de nombreux romans, recueils de nouvelles
et scénarios de téléfilms et de bandes dessinées.
( http://fr.wikipedia.org/wiki/Andrea_H._Japp )
17:55 Publié dans Histoire, Patricia Cornwell, Polars | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : andrea h. japp, cycle de la dame sans terre, philippe le bel, templiers, histoire de france, polars historique, enquête, complots, sorcellerie, inquisition, patricia cornwell