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24/05/2012

Staline

Jean ELLEINSTEIN : « Staline »

 

Quatrième de couverture :

Comment un militant révolutionnaire clandestin, emprisonné et déporté, devient-il un des tyrans les plus sanguinaires de l'histoire ? Quelle est la part du système et celle de l’homme dans ces événements ? Quelle fut vraiment la vie de celui qui fut adulé comme le Vojd ( le guide ) de l’Union Soviétique ? Avec passion et rigueur, sans complaisance, Jean Elleinstein tente de répondre à ces questions.

La révolution de 1917, la guerre civile, la NEP, la collectivisation des terres, l’industrialisation, la terreur de masse contre les communistes, tous les peuples de l’URSS et toutes les catégories sociales, le pacte germano-soviétique, la seconde guerre mondiale, Stalingrad, Téhéran, Yalta et Potsdam, la fondation d’un Empire, la guerre froide, la reconstruction, à nouveau la terreur : tels sont les épisodes d’une vie qui est au cœur de l’histoire contemporaine.

Jean Elleinstein n’hésite pas, à ce propos, à comparer la vie et l’œuvre des deux grands dictateurs du XXe siècle : Hitler et Staline qui, s’il n’a pas créé Auschwitz, a créé des centaines de Buchenwald et de Dachau, et a fait tuer des millions de Soviétiques.

Ce livre irritera peut-être certains lecteurs qui restent reconnaissants à l’Union Soviétique d’avoir aidé à libérer l’Europe. C’est la ruse de l’Histoire que l’un et l’autre points de vue soient vrais. Comme disait Marx : « les faits sont têtus ». Staline restera à la fois comme le vainqueur de Stalingrad et le fondateur du goulag. 

 

FAYARD / 1984.

568 pages / 21,5 x 13,5 cms / 600 grammes.

Quelques cartes en noir et blanc, hors texte.

Broché ( reliure souple ). Plusieurs fines cassures sur une tranche légèrement incurvée attestent que l’ouvrage a été lu et relu… mais hormis quelques traces de manip’ (donc), une petite marque de pliure en haut de la quatrième et des coins légèrement « heurtés »… l’exemplaire est sain, l’intérieur propre et l’ensemble tout à fait O.K !

>>> 5 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.  

 

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Ailleurs = Entre 5 et 12 €uros ( bon à très bon ) sur priceminister

( Si l’on ôte – bien sûr – de la liste les exemplaires « restaurés au scotch » à 2 €uros et les voleurs le proposant à 25 ou 37 €uros !?!?!! )  

5 €uros ( occasion « satisfaisante » ) sur abebooks.fr

12 ou 14,90 €uros sur galaxidion.com

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Elleinstein

21/05/2012

Jean de la Fontaine

Pierre REPP

Yves DENIAUD

16/05/2012

Eliphas LEVI

Eliphas LEVI :

« La clef des grands mystères / Magie et magnétisme. »

 

Eliphas Lévi est sans conteste un des maîtres de l'occultisme et, à coup sûr, son rénovateur en France. Tout le courant ésotérique de la fin du XIXe siècle ne peut d'ailleurs vraiment se comprendre qu'a partir de lui. Il reste que ses œuvres elle-mêmes sont peu connues, voire tout à fait négligées. Aussi la présente réédition est-elle particulièrement importante. Elle fera non seulement découvrir un des grands textes du genre, mais aussi un écrivain visionnaire parmi les plus curieux et les plus lyriques de la littérature française. ‎

 

Collection « Univers Secrets » Bibliothèque Marabout n° 487 / 1974.

Précédé d'une présentation de Henri J. Marteau.

Broché / 18 x 11,5 cms / 310 pages / 210 grammes.

Une petite pliure en haut à gauche d’un premier plat légèrement insolé du même côté, ainsi que des bord papiers légèrement jaunis, sans quoi il est nickel… tranche non cassée, intérieur sain et propre, bel exemplaire pour un Marabout de 1974, et une collection dont il est devenu très dur de trouver les ouvrages en bon état !

>>> 4,50 €uros.  / Vendu ! Temporairement indisponible.

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8 à 10 euros sur abebooks.fr

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20 €uros (!?!??) sur amazon.fr

 

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Eliphas Levi est le pseudonyme d'Alphonse Louis Constant, né le 8 février 1810 à Paris. 

 

Enfance et religion :

Après un parcours scolaire dans la plus pure tradition catholique, et alors qu’il doit recevoir l’initiation Sacerdotale, le 19 décembre 1835, il s’enfuit sans plus d’explication, dans les bras d’une jeune demoiselle : Adèle Allenbach dont il avait en charge l’éducation chrétienne. Cette soudaine décision, conduit la mère d’Alphonse à mettre fin à ses jours.

Son impérieux besoin d’aimer, selon ses propos de l’époque, se manifeste ensuite auprès d’autres femmes : Flora Tristan, une socialiste militante puis Delphine de Girardin, une femme sensible, douce et romantique, adepte du spiritisme. Ne voulant pas séparer les misères du monde réel et la recherche du bien-être hypothétique de l’autre monde, Alphonse Constant se réfugie à l’abbaye de Solesmes où il découvre alors les gnostiques, les Pères de l’église, les livres de Cassien et les mystiques. A cause d’une mésentente, il quitte l’abbaye pour devenir chien de cour ou surveillant de récréation au collègue de Juilly. Face à son écœurement, issu de la maltraitance de ses supérieurs, il compose La Bible de la Liberté. Publié le 13 février 1841, l’ouvrage est interdit et saisi une heure après sa première mise en vente. Son procès le condamne à huit mois de prison et une amende de 300 francs. Onze mois plus tard (n’ayant vraisemblablement pas de quoi régler l’amende), il a mis à profit son temps par la lecture notamment des écrits de Swedenborg (scientifique révélé à sa spiritualité et son mysticisme à l’âge de 56 ans). A sa libération et grâce à ses relations et ses amis, il devient prédicateur itinérant mais son succès suscite la jalousie des prêtres. De retour à Paris, Eliphas Levi publie d’autres ouvrages : dans Le Livre des Larmes (1845), il développe pour la première fois des idées ésotériques ; mais le pamphlet La Voie de la Famine (1847) l’emmène de nouveau en prison pour six mois.

 

La voie de l’ésotérisme et l’occultisme :

A sa sortie de prison, il participe à la révolution de février 1848 puis aux insurrections de juin. Recherché comme anarchiste, il évite la mort par le truchement d’un marchand de vin qui a le malheur de lui ressembler un peu trop. En 1852, il publie son chef d’œuvre : Dogme et Rituel de la Haute Magie.

Malgré le succès, il est contraint de rejoindre l’Angleterre, où il rencontre Edward Bulwer-Lytton, célèbre auteur de roman et dirigeant de la société rosicrucienne. Introduit dans les cercles de Rose Croix, il fait des séries d’évocations magiques. A la suite de l’une d’entre elles, choqué, il décide de ne plus jamais conduire ces expériences gratuites de magie. Ses disciples avaient d’ailleurs la stricte consigne de ne s’occuper que de la partie spéculative de la science occulte.

De retour en France en 1855, il fonde avec Fauvety et Lemonnier La Revue philosophique et religieuse dans laquelle il écrira de nombreux articles sur la Kabbale. En 1859, la publication de L’Histoire de la magie – second volet de la trilogie (après Dogme et Rituel de la Haute Magie) lui confère l’argent et la sympathie de la plupart des ésotéristes français. En 1861, Eliphas Levi publie le dernier opus de sa trilogie, intitulé La clef des grands mystères. A cette époque, il travaille beaucoup, initiant l’occultisme à des érudits de la haute aristocratie. Il continue d’écrire de nombreux livres sur le symbolisme et la kabbale. Après une année de maladies et de douleurs, il s’éteint à l’âge de 65 ans. ( Patricia I. / passion-esoterique.com ) 

 

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13/05/2012

La guerre du feu

ROSNY Aîné J.H : « La guerre du feu »

 

« Le Feu !… Naoh apporte le Feu ! Ce fut un vaste saisissement. Plusieurs s'arrêtèrent, comme frappés d'un coup de hache. D'autres bondirent avec un rauquement frénétique – le Feu était là. »

Une aventure passionnante et terrible : le combat sans merci des tribus, la rivalité des chefs, l'amour d'une fille à la belle chevelure…

Le monde était sauvage, les mammouths gigantesques, et pour les hommes nus, il n'était pas de trésor plus précieux que le feu. Remontons ensemble le temps… Cela se passait il y a des milliers et des milliers d'années…

 

Société nouvelle des éditions G.P & Borel – Coll. super 1000.

1965 – 251 pages – 21x15 cms – 430 grammes.

Reliure cartonnée recouverte d’un tissu rouge, titre et nom d’auteur en doré sur tranche + dessin type « rupestre » embossé sur premier plat / Illustrations de Jacques Pecnard & papier de grande qualité / Tranches papier légèrement jaunies sans quoi, c’est un très bel ouvrage au charme légèrement désuet, pour amateurs de belles éditions.

>>> 5 €uros.  / Vendu !

 

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 ( Ailleurs = 5,37 €uros sur priceminister / 9,99 €uros sur Amazon.fr )

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Egalement disponible dans la version :

 

ROSNY Aîné J.H : « La guerre du feu »

 

Marabout – 1981 – 182 pages – 125 grammes.

Etat = assez nettes marques de stockage sur plats et haut de tranche sans quoi l’intérieur est sain et la tranche en question non cassée… pas trop mal pour du Marabout de 1981.

>>> 1,80 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.

 

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12/05/2012

Stephen LAWS

Stephen LAWS : « Train Fantôme »

 

Quelle force mystérieuse appelle chaque jour Mark à la gare de Newcastle ? Pourquoi éprouve-t-il une peur irraisonnée à l'idée de lui obéir et de franchir la porte qui mène au quai ? Est-ce parce que son inconscient craint que ne se reproduise le terrible accident qui l'a plongé dans un long coma et dont il ne garde aucun souvenir ? Ou plutôt parce qu'il sait obscurément qu'il y a quelque chose dans ce train, sur cette ligne ? Quelque chose qui pousse irrésistiblement les gens à tuer, transforme les enfants en meurtriers et se repaît de la mort ? Quelque chose qui attend depuis des siècles, des millénaires, et qui est sur le point de se libérer…

En proie le jour à une obsession troublante, la nuit à d’atroces cauchemars dans lesquels s’accomplissent des sacrifices sanglants. Mark est-il en train de sombrer dans la folie ? Parviendra-t-il à percer à temps le terrifiant secret du train de King’s Cross ? Autant de questions qui tiennent le lecteur en haleine, tout au long de ce roman fantastique où la réalité s’effrite devant l’imaginaire et le diabolique.

 

Note de Kurgan : J’avais déjà adoré « Le Veur » du même Stephen Laws, et je n’ai pas été déçu par ce « Train Fantôme », bien au contraire ! Un excellent roman Fantastique à l’atmosphère diabolique et oppressante à souhaits qui devrait, je pense, ravir les fans du grand Clive Barker !

 

Collection « Paniques » - Presses de la Cité / 1986.

247 pages / 24 x 15,5 cms / 410 grammes. 

Broché / Quelques petites marques d’usage et de stockage ( ainsi qu’une menue salissure sur la tranche papier ), mais lu avec soin ( tranche non cassée / intérieur sain et propre ) tout à fait bon pour le service ! >>> 4 €uros. / Vendu !

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09/05/2012

Napoléon Ier / Premier Empire.

La Campagne de France – Du Rhin à Fontainebleau 1814.

Mémoires du Général Comte de Ségur ( de l’Académie Française )

Aide de Camp de l’Empereur Napoléon Ier

 

La campagne de France est la fin de la guerre liée à la Sixième Coalition, qui se déroule de janvier à avril 1814, et pendant laquelle Napoléon tente d'éviter ou d'arrêter l'invasion de la France et de conserver son trône. Après l'entrée des troupes prussiennes et russes dans Paris, il abdique et part en exil à l'île d'Elbe.

 

Editions Famot – Genève 1974.

Reliure éditeur, simili cuir rouge et demi-percaline noire. Titres dorés.

Nombreuses illustrations hors-textes ( fond de la Bibliothèque Nationale de Paris ).

255 pages / 18 x 12 cms / 295 grammes.

Etat = Comme neuf !!!

 

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Austerlitz

 

Raconté par les témoins de la Bataille des Trois Empereurs

 

Tout est dit dans le titre ! Une multitude de témoignages issus/tirés des mémoires de protagonistes de chacun des camps en présence, pour l’ouvrage le plus complet et détaillé que j’ai pu lire sur le sujet ! Excellent !

Textes réunis, compilés et présentés par Henriette Ozanne.

 

Editions Famot – Genève 1974.

Reliure éditeur, simili cuir vert et demi-percaline noire. Titres dorés.

Nombreuses illustrations hors-textes ( fond de la Bibliothèque Nationale de Paris ).

245 pages / 18 x 12 cms / 290 grammes.

Etat = Comme neuf !!!

 

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Les 2 volumes ( 585 grammes ) >>> 10 €uros.  / Vendus !

 

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07/05/2012

Maréchal PAULUS - Stalingrad

Maréchal PAULUS : « Stalingrad »

 

Vie du Feldmaréchal-Général Friedrich PAULUS

Lettres et documents inédits rassemblés par Walter GÖRLITZ.

Avant-propos d’Ernst Alexander PAULUS.

Librairie Arthème Fayard / 1961.

315 pages / 22 x 14 cms / 460 grammes.

Reliure cartonnée recouverte d’un tissu jaune, titre et nom d’auteur en noir sur premier plat et tranche, nombreuses cartes et photographies hors-texte, très bon état, si ce n’est un petit choc en bas de couv’ >>> 7 €uros. / Vendu !

 

« Devant l’histoire, Friedrich Paulus reste à jamais le vaincu de la bataille de Stalingrad. Contrairement à d’autres chefs de guerre comme le Maréchal Model, il préfère la captivité au suicide, et le personnage ne sort pas grandi de sa confrontation avec le destin impitoyable. D’autant que les Soviétiques allaient obtenir de lui qu’il prenne position publiquement en août 1944 contre ses compatriotes qui s obstinaient a continuer un combat, même sans espoir, pour leur patrie. Pourtant, Paulus n’est jamais apparu comme un opposant à la politique de conquête d’Adolf Hitler, n’ayant jamais cessé d’être, jusqu’à Stalingrad, un subordonné obéissant et respectueux. 

Né à Breitenau, dans la Hesse, en 1890, il songe d’abord à faire une carrière d’officier de marine, puis se lance dans des études de droit avant de se décider finalement à entrer dans l’armée de terre. En 1910, à vingt ans, il est aspirant dans un régiment d’infanterie badois à Rastatt. Sous-lieutenant l’année suivante, il épouse une comtesse roumaine et semble destiné à mener une vie de garnison sans histoires.

La guerre éclate. Le sous-lieutenant tombe malade. Guéri, il est affecté aux chasseurs de montagne. Il se bat alors à Verdun et en Roumanie, gagne ses deux croix de fer et termine la guerre comme capitaine. Il servira alors à l’Ouest dans un état major puis à l’Est après l’armistice. 

Paulus reste dans la Reichswehr et sera détaché au ministère pour y suivre différents cours, car cet officier est sans nul doute un intellectuel. Professeur de tactique et d histoire militaire, c’est un esprit brillant, mais un peu schématique, sans grand contact avec la troupe. Cela n’empêche pas un avancement assez rapide : major en 1931, lieutenant-colonel en 1933 et colonel en 1935. Il se passionne pour la motorisation, ce qui correspond bien aux vues militaires du nouveau régime.

Friedrich Paulus est promu général le 1er janvier 1939 et se distingue comme chef d’état major dans un corps d’armée, puis dans une armée que commande le général von Reichenau.  Il met au point les plans d’invasion de la Pologne, puis travaille aux projets d’attaque sur le front de l’Ouest. A la fin du mois de mai 1940, il est le premier quartier-maître-général à l’Oberkommando des Wehrmacht avec le grade de général de division. Il reste un homme d’état major, froid, efficace, méthodique. 

Paulus joue indéniablement un grand rôle lors de l’élaboration du plan Barbarossa, celui de l’attaque contre l’Union Soviétique. A cette époque, il ne songe pas à se monter antinazi. Bien au contraire, il est de ceux qui suggèrent qu’Adolf Hitler prenne le commandant des forces armées et celui de l’armée de terre. Nommé général de corps d’armée, Paulus reçoit le commandement de la 6e armée. Son sort est scellé. 

Il va se battre dans le cadre du groupe d’armées Sud et se retrouvera sur la Volga, en avant-garde des troupes allemandes et alliées. 

Le 17 juillet 1942 commence la bataille pour Stalingrad. La ville tombe presque entièrement aux mains des troupes du Reich, mais les soviétiques résistent avec acharnement. La mauvaise saison arrive. A la mi-novembre, alors que la Volga charrie des glaces, l’Armée rouge prend l’offensive. Les alliés roumains sont bousculés. Avant la fin du mois la 6e armeé est pratiquement encerclée. Le corps d’armée expéditionnaire italien est lui aussi disloqué. Les tentatives allemandes pour briser l’encerclement échouent les unes après les autres. D’impitoyables combats de rues se déroulent dans les ruines de Stalingrad. Von Manstein, qui commande le groupe d’armée du Don, ne peut plus rien faire. 

Le 26 décembre, les troupes placées sous les ordres de Paulus sont coupées en deux. C’est le commencement de la fin. Le 30 janvier, Paulus est nommé maréchal, mais ce geste honorifique n’est sans doute qu’une invitation à emporter son bâton de commandement dans sa tombe. Le lendemain, le commandement de la 6e armée décide de se rendre. 

150 000 de ses hommes ont été tués au combat, près de 100 000 ont été faits prisonniers, dont 24 généraux. Bien peu reviendront de captivité.  Paulus ne sera libéré qu’en 1954, dix ans après une proclamation au peuple allemand où il rejetait sur Hitler toute la responsabilité du désastre de Stalingrad. Il mourra en 1957, à Dresde. »

( www.39-45.org )

 

« Voici un livre très intéressant sur la vie de Frédéric Paulus, Général-feldmaréchal de la VIéme Armée, défaite à Stalingrad… personnage qui de part son indécision et son esprit d'obéissance totale au Führer, se laissa enfermer avec toute son armée dans la poche de Stalingrad, ex-Tsaritsine, surnommée le Verdun Rouge pour la violence de ses combats...

Ce livre est tiré des notes du Maréchal lui-même et réunies par son fils, Ernst-Alexander Paulus, officier dans la Waffen-SS et blessé au début de la campagne de Stalingrad. En 1957, il confia ces dernières à l'historien militaire allemand Walter Görlitz qui avec l'aide d'autres archives retrace la vie de Paulus de l'opération Barbarossa à Stalingrad, puis jusqu'à sa mort, à Dresde, en 1957. 

A lire, car la personnalité de Paulus et la bataille de Stalingrad y sont traitées bien plus en profondeur, grâce aux notes de ce dernier, que dans bien des livres sur le sujet. »

( histoquiz-contemporain.com )

 

« Il ne s’agit ni des mémoires posthumes du maréchal ni d’une simple biographie écrite par un tiers, mais bien d’un ouvrage sur lui, qui procède à la fois de l’un et de l’autre »…

( auxcentmillebouquins.fr )

 

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( http://www.livre-rare-book.com/book/5472977/AGDL110035/fr )

06/05/2012

Theodor Plievier

Theodor Plievier

 

Écrivain allemand (Berlin 1892 – Avegno, près de Locarno, 1955).

Après avoir bourlingué à travers l'Europe et sur les océans, il s'enrôla en 1914 dans la Kriegsmarine et prit part en 1918 à la mutinerie de Wilhelmshaven. Pendant les premières années de la République de Weimar, il continua à mener une existence vagabonde et fréquenta les milieux anarchistes. Sa percée littéraire eut lieu en 1929 avec les "Galériens du Kaiser", récit incisif et violemment antimilitariste de ses souvenirs de guerre dans la marine. C'est cet antimilitarisme ("l'Empereur est parti, les généraux sont restés" de 1932) qui le contraignit à l'exil en 1933.

Il passa plus de dix ans en Union soviétique, où il écrivit, à partir de 1943, le récit mi-documentaire, mi-romancé de la bataille de Stalingrad : paru en 1945, le livre connut un succès mondial ; l'accueil réservé aux deux romans suivants, écrits après le passage de Plievier à l'Ouest en 1947, Moscou (1952) et Berlin (1954), fut moins favorable.

 

( http://www.larousse.fr/encyclopedie/litterature/Plievier/176102 )

 

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Theodor PLIEVIER : Stalingrad

 

Flammarion – Le Grand livre du Mois – le Club / 1999.

444 pages / 21,5 x 15 cms / 505 grammes.

Reliure souple, couverture illustrée d’une photo Noir et Blanc.

Neuf ! Encore sous cellophane 

 

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13,50 €uros sur livre-ancien.eu

 

Theodor PLIEVIER : Moscou

 

Flammarion – Le Grand livre du Mois – le Club / 1999.

314 pages / 21,5 x 15 cms / 390 grammes.

Reliure souple, couverture illustrée d’une photo Noir et Blanc.

Neuf ! Encore sous cellophane 

 

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Theodor PLIEVIER : Berlin

 

Flammarion – Le Grand livre du Mois – le Club / 1999.

420 pages / 21,5 x 15 cms / 490 grammes.

Reliure souple, couverture illustrée d’une photo Noir et Blanc.

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Les 3 ouvrages ( tous neufs et toujours sous cello’ ), poids total = 1385 grammes.

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Theodor Otto Richard Plievier (Plivier jusqu'en 1933), né le 12 février 1892 à Berlin, mort le 12 mars 1955 à Avegno (Suisse) est un romancier allemand.

Il est principalement connu pour sa trilogie romanesque sur les combats sur le Front de l'Est durant la Seconde Guerre mondiale, composée des ouvrages Moscou, Stalingrad et Berlin.

 

Plivier (fils d'un artisan limeur) passe son enfance dans le quartier de Gesundbrunnen à Berlin. Il s'intéresse dès son jeune âge à la littérature. Il entre en apprentissage à seize ans chez un stuccateur et quitte peu après la maison paternelle. Il voyage pour son apprentissage à travers l'Empire allemand, en Autriche-Hongrie, et aux Pays-Bas. De retour chez ses parents, il s'engage comme matelot dans la marine marchande.

Il visite l'Amérique du Sud en 1910, et travaille dans des mines de salpêtre en 1913 au Chili. Il retourne en Allemagne, à Hambourg, en 1914. Il a vingt-deux ans. Mais il est arrêté par la police pour une rixe dans une taverne de marins. Il est donc recruté dans la marine impériale, alors qu'éclate la Première Guerre mondiale.

Il passe son temps de service sur le croiseur auxiliaire SMS Wolf, commandé par le fameux capitaine de frégate Nerger. Celui-ci mène une guerre commerciale victorieuse dans les mers du Sud. Cependant, le jeune Plivier, qui ne peut descendre à terre pendant quatre-cent cinquante jours, à cause de l'urgence du danger, se convertit aux idées révolutionnaires et devient communiste à son retour.

En novembre 1918, il est à Wilhelmshaven et participe aux émeutes et aux révoltes qui accompagnent la chute de l'Empire allemand, dont la mutinerie de Kiel. Lorsque la révolution de novembre fait rage, Plivier y participe en marge.

Il quitte la marine après l'armistice et fonde avec Karl Raichle et Gregor Gog la « commune du chemin vert », près de Bad Urlach, sorte de phalanstère révolutionnaire. C'est le début de la maison d'édition des Douze qui a une orientation anarchiste. Il est influencé par les idées de Bakounine, mais aussi de Nietzsche. Prend corps alors un « anarchisme de l'individu » qui lui ôte l'envie d'adhérer à un quelconque parti.

Plivier connaît ensuite une crise personnelle à l'exemple du poète Gusto Gräser. Il se met à rechercher la façon de penser de certains « prophètes » en sandales et en froc.

Il épouse à Berlin en 1920 l'actrice Maria Stoz, et appartient au cercle d'amis de Käthe Kollwitz qui fait un portrait de lui. Son fils Peter et sa fille Thora meurent de malnutrition pendant les temps terribles de la crise de l'inflation en 1923. Un an plus tard, il commence une carrière de journaliste et de traducteur. Il travaille ensuite un temps en Amérique du Sud comme négociant de bétail et comme secrétaire du consul allemand à Pisagua.

De retour en Allemagne, il écrit en 1929 Des Kaisers Kulis (Les coolies du Kaiser), récit critique de son service dans la marine impériale et procès de la guerre impérialiste. Erwin Piscator met en scène son roman au Lessingtheater de Berlin. La première a lieu le 30 août 1930.

Il épouse en deuxièmes noces l'actrice juive Hildegard Piscator en 1931.

Lorsqu'Hitler accède au pouvoir comme chancelier en 1933, ses livres sont victimes d'autodafés. Il change son nom en Plievier. Il décide d'émigrer cette année-là, et, au bout d'un long voyage qui le mène de Prague à Zürich, à Paris et à Oslo, il s'installe en URSS, mère de la Révolution socialiste.

Il n'est victime d'aucune censure à Moscou et publie des récits d'aventures et des commentaires politiques. Lorsque l'opération Barbarossa est enclenchée, il est évacué, comme d'autres étrangers à Tachkent, où il fait la connaissance de Johannes Robert Becher.

Il devient membre en septembre 1943 du comité national pour une Allemagne libre qui regroupe des intellectuels communistes allemands vivant en URSS. En 1945 il écrit Stalingrad d'après des témoignages de prisonniers allemands recueillis par lui dans des camps autour de Moscou (il avait obtenu l'autorisation de la censure stalinienne pour interroger les soldats prisonniers). Ce roman sera traduit en quatorze langues.

Ses descriptions sans faille et sans pitié de l'échec militaire allemand constituent un documentaire important sur les fautes de l'état-major allemand ; mais il sera toutefois censuré par les autorités soviétiques, pour ce qui en est de sa parution en URSS.

Il revient en Allemagne (comme fonctionnaire de l'Armée rouge, à Weimar) à la fin de l'année 1945. Il travaille pendant deux ans comme délégué de l'assemblée régionale, comme directeur d'éditions et comme cadre dirigeant au sein de l'association culturelle (Kulturbund) pour un renouveau démocratique de l'Allemagne qui est un organe soviétique destiné au changement de mentalités en Allemagne et à son inclusion dans le système socialiste soviétique. Plievier finit par rompre avec le système soviétique en 1948, et prononce un discours dans ce sens à l'assemblée des écrivains allemands de Francfort-sur-le-Main en mai.

Il s'installe alors dans la zone d'occupation britannique. Il fait ensuite un voyage en Allemagne de l'Ouest qu'il ne parcourera plus.

Il se marie en troisièmes noces en 1950 avec Margarete Grote qui a la moitié de son âge et s'établit au bord du lac de Constance.

Il publie Moscou (Moskau) en 1952 et Berlin en 1954.

Il meurt d'un infarctus en Suisse en 1955, à l'âge de soixante-trois ans.

 

( Wikipedia / http://fr.wikipedia.org/wiki/Theodor_Plievier )

03/05/2012

Herbes sauvages...

Emilie CARLES : La soupe aux herbes sauvages

 

Bibliothèque Hachette – 1984.

21,5 x 14 cms / 395 grammes.

Reliure cartonnée imitation cuir bleu, avec titre en doré sur premier plat / tranche et photo de l’auteur sur couv’. Quelques infimes marques de stockage ainsi qu’un bas de tranche très légèrement « talé », mais tout à fait O.K, intérieur propre et sain, bon pour le service !

>>> 3,50 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.   

 

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Émilie Carles, née en 1900 dans un village des montagnes briançonnaises, livre dans Une soupe aux herbes sauvages un témoignage de vie. Cette œuvre mêle d'une part des anecdotes paysannes et familiales, d'autre part les moments importants de l'enfance d'Émilie, puis de sa jeunesse marquée par le désir de poursuivre ses études pour devenir institutrice, et enfin de sa vie d'adulte où elle accomplit cette mission d'enseignement avec une conviction inébranlable. Pourtant, ce n'est pas toujours facile : Émilie doit travailler dur comme les autres paysans dès son plus jeune âge et pendant toute sa scolarité, et elle connaît plusieurs tragédies où elle perd des êtres chers. Elle se heurte également aux traditions tenaces selon lesquelles les parents préfèrent que leurs enfants travaillent aux champs plutôt qu'ils aillent en classe et aux racontars qui circulent à son sujet et qui lui causent du tort. Néanmoins, sa force de persuasion, son enthousiasme et son succès auprès des enfants lui permettent de réaliser son rêve de petite fille : enseigner dans son pays natal.

 

Ce livre est à la fois un récit simple et agréable à lire et un témoignage extrêmement intéressant sur la vie des paysans des villages de montagne pendant une grande partie du XXème siècle. Il est également ponctué d'idées marquantes sur la société et la politique en France, et notamment d'un refus farouche de la guerre et des violences sous toutes leurs formes. Enfin, tout au long de l'œuvre, l'image de la nature et des paysages de la vallée d'Émilie se forme dans l'esprit du lecteur, jusqu'au combat final pour la préservation de sa région contre les projets d'urbanisme. Le style d'écriture est très fluide : il s'agit d'une histoire racontée à la première personne en prenant des libertés dans les formes, ce qui la rend très vivante. Les dialogues et les récits rapportés, parfois même en patois, sont fréquents. Le ressenti des émotions et des épreuves traversées par la narratrice est donc très fort chez le lecteur qui se laisse facilement entraîner par l'histoire.

( Jessica Andreani / bibliopoche.blogspot.fr )  

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>>> http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89milie_Carles

  

Morceaux choisis :

 

… Ici, les gens ne lisent rien, c'est ça le désastre. Mon père que j'adorais était de cette race-là, il n'avait jamais lu un livre de sa vie, ni un journal. Je me souviens, au moment de mon mariage c'est une des choses qu'il avait reproché à Jean, il avait dit comme l'ultime preuve de sa bonne foi : « Il lit trop. », montrant ainsi où se trouvait sa méfiance et sa peur. Comment pourraient-ils penser par eux-mêmes après ça, ils ne sont pas avec un auteur ou contre, ni pour une idée, ni contre. En définitive ce manque, ça ne leur apprend qu'une chose, à se taire et à vivre dans un monde qui se tait, tout comme l'eau qui dort. Le moindre souffle, la moindre parole qui sort de l'ordinaire les fait fuir. C'était ça les paysans ici, et à peu de chose près c'est encore ça, car s'il y a eu ces changements c'est uniquement d'un point de vue matériel, pour le reste ils sont toujours les mêmes : la conversation, la participation, tout simplement être contre et le dire si on le pense, ça ils ne le connaissent pas. On peut dire que c'est l'Eglise qui est responsable de cet état d'esprit, elle a eu une emprise formidable sur les gens et elle les a marqués. Par la suite ce fut le patriarcat qui prit le relais, le père était le chef incontesté de la famille, on lui obéissait au doigt et à l'œil et le chef lui-même se pliait aux lois de l'Eglise et l'Etat. C'est vrai que les instituteurs sont tous fautifs de ce qui se passe dans les écoles, c'est eux qui ont la possibilité de changer la mentalité des gosses, de leur ouvrir l'horizon et de faire en sorte que le monde change. 

 

… Dès que j'ai su lire je me suis mise à dévorer les bouquins. Tout y passait… Il faut dire que dans un village comme le nôtre le choix était limité, mais j'avais toujours un livre dans les mains. Je lisais partout où je me trouvais, en me levant, dans la cuisine et pendant les récréations. J'avais un instituteur, ça le rendait malade de me voir lire pendant que les autres enfants jouaient, ça le mettait dans tous ses états. Il s'approchait de moi, il venait par-derrière et il m'arrachait mon le livre des mains disant : « Allez, va jouer avec les autres, t'as bien le temps de lire plus tard. » Moi je pleurais, je trépignais, je réclamais mon livre, il fallait que ce soit sa femme qui intervienne, elle était plus compréhensive, elle lui disait : « Mais rends-lui donc son livre, elle ne fait de mal à personne », et moi je disais : « Vous savez bien que je ne peux pas lire chez moi, il y a trop de chose à faire, il n'y a qu'ici que je suis tranquille. » Finalement il me le rendait et je me replongeais dans la lecture. 

 

A qui profite le progrès ?

Pourquoi des journées de 8 heures ?

On pourrait supprimer le chômage en ne faisant que des journées de 4 à 5 heures et employer tout le monde. Apprendre à vivre très simplement : une table, quatre chaises, un lit, cela suffit à apprendre à profiter de nos loisirs, s'approcher le plus possible de la nature. Apprendre à lire, car lire c'est se fortifier l'esprit avec l'esprit des autres, s'imbiber le coeur de sentiments qui vous agrèent, c'est lutter avec un auteur suivant que nos idées ou nos sentiments s'accordent avec les siens ou s'en séparent.

Apprendre à vivre en sachant vivre et laisser vivre. Ne prendre dans la vie que les fleurs, des fleurs le parfum, laisser tomber cette religion qui a le plus d'adeptes, je parle de la religion de l'argent.

 

… Mon père s'occupait de Marie (sa petite-fille). Je venais aussi souvent que cela m'était possible, mais pendant les mois d'hiver, avec la neige, c'était difficile. Je restais absente une semaine, parfois deux, et mon père seul avec cette fillette se débrouillait comme il pouvait. Par les temps froids la gosse portait une robe de laine, une grosse laine sèche et rêche comme une râpe, et lui ne voulait la déshabiller ni l'habiller, il la laissait comme ça, sans la changer pendant des semaines, avec la même robe, la même chemise, la même culotte et, quand je revenais, mon père me disait : « Je ne peux pas, je lui enlève ses chaussures, c'est tout ce que je peux faire. » Il y avait de la pudeur là-dessous, c'était un homme de l'ancien temps, et pour lui, une fille, fût-elle sa propre petite-fille âgée de trois ans, restait un domaine interdit. La nudité devait lui faire peur. Il appartenait à cette génération qui avait connu les longues chemises de chanvre que l'on ne quittait jamais, même entre époux, même au moment de faire l'amour… Un trou, le pertuis, pratiqué à hauteur du bas-ventre permettait de procéder aux opérations nécessaires sans jamais dévoiler le corps. Je crois bien que mon père n'a jamais vu un corps de femme, et évidemment, celui de Marie lui faisait peur tout autant que n'importe quel autre. 

 

… J'avais autant appris par la vie que par les études, c'est la raison pour laquelle je n'ai jamais pu juger mes élèves uniquement sur le résultat de leurs devoirs, mais aussi sur la manière dont ils se comportaient dans la vie de tous les jours. Par exemple, je ne leur ai jamais caché que tous autant qu'ils étaient ils n'échapperaient pas à la réalité sociale et que, au bout du compte, ils devraient travailler pour gagner leur vie. 

  

Mon père et ma mère s'étaient unis par raison, sous la pression des familles, un contrat d'intérêt en quelque sorte. Si ma mère n'avait écouté que son cœur, si elle avait pu décider pour elle-même, elle aurait épousé le jeune homme qu'elle aimait. Mais pour une jeune fille c'était à l'époque une chose impossible et, lorsque mon père l'avait demandée en mariage elle n'avait pas eu droit au chapitre. Elle avait été trouver sa marraine, la marraine c'était quelqu'un, c'était une personne d'importance dont l'autorité était reconnue et les décisions respectées. Elle lui avait demandé de la comprendre et de l'aider. Peine perdue, pour elle aussi l'affaire était entendue d'avance : « Si tu ne prends pas Joseph, lui avait-elle dit, je ne suis plus ta marraine, je ne te parlerai jamais plus de ma vie. Et pourquoi tu ne veux pas de lui? Joseph est un gentil garçon, travailleur et courageux, il a du bien, c'est le meilleur parti que tu puisses espérer. »

C'était vrai, mon père avait toutes ces qualités, mais cela ne fait pas de l'amour. La marraine appliquait la loi, car telle était la loi, les filles à marier devaient accepter sans broncher, le mari que d'autres avaient choisi pour elles. C'était une question d'alliance et d'intérêts familiaux. La plupart du temps les hommes décidaient entre eux sans demander l'avis de personne. Quand ils se rencontraient dans les foires, ils discutaient de leurs affaires, ils parlaient de l'avenir… Pour eux, les sacs d'avoine, l'élevage des porcs, la tonte des moutons ou les contrats de mariage, c'était la même chose, ils mettaient tout dans le même sac.

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29/04/2012

DRIEU LA ROCHELLE

Mars & avril, mois du poche…

 

DRIEU LA ROCHELLE : L’homme à cheval

 

Dans une Bolivie réinventée et complètement mythique, Drieu La Rochelle, à travers les amours d'un lieutenant de cavalerie devenu dictateur, d'une belle aristocrate et d'une danseuse semi-indienne, décrit toutes les grandes forces qui se disputent la domination mondiale depuis environ deux siècles : l'Eglise sous les traits d'un Jésuite assez déplaisant et la Maçonnerie sous l'aspect d'un « frère » encore plus détestable, les forces populaires qui émergent et que l'Homme à cheval veut conduire et guider et les anciennes classes dirigeantes, l'aristocratie et la bourgeoisie décadentes, qui perdent pied et essaient de surnager par l'intrigue et la corruption. Drieu lui-même se met en scène avec le personnage de Felipe, le guitariste poète conseiller de l'homme d'action…

Roman politique et philosophique ( les références au péronisme et au communisme sont très claires ), ce livre est sans doute le plus achevé de l'écrivain maudit. Les accents shakespeariens sont nombreux et frappants. Les allusions à Henri Bergson surprenantes. Le style magnifique est proche de celui de Mérimée, de Cervantès ou de Stendhal. Ce livre est un véritable chef d’œuvre écrit par un esprit exalté et idéaliste mais également brillant et sceptique. On ressort de cette lecture enchanté… et plus intelligent qu'avant.

 

« Il y a beaucoup d'action dans l'homme de rêve…

  et beaucoup de rêve dans l'homme d'action ».

 

Le Livre de Poche – 1965 / 265 pages – 1401 grammes.

Trois exemplaires disponibles. Quelques petites marques de stockage, lecture et manipulation… mais tout à fait biens pour des poche de 1965.

Propres et sains, bons pour le service !

>>> 2,50 €uros. / Vendus !

 

Retour en stock : un exemplaire ( même année même édition ) un tout petit poil moins bien ( quelques légères marques sur couv’ ), mais O.K !

>>> 2 €uros. / Vendu !  

 

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L'Homme à cheval, paru en 1943 mais écrit pendant l'été 1942 est un livre important de Drieu. Il est celui dans lequel l'auteur, ayant compris que l'Allemagne ne gagnerait pas la guerre, tente de montrer ce qu'il avait rêvé, ce qu'a été son engagement. Pour cela il choisit un autre temps et un autre continent. Il a raison, on ne peut appréhender aujourd'hui le rêve de Drieu dans le contexte européen des années hitlériennes. Drieu se place au niveau de l'homme qui rêve l'histoire.

Hugo a rêvé l'Europe dans la seconde partie du dix-neuvième siècle, à une époque où il pouvait voir l'Allemagne se construire sous la Prusse, quand pour un français visionnaire l'urgence de l'Europe devenait une évidence. Quelle vision pourrait-il avoir aujourd'hui devant cette Europe de commis de finance, d'escrocs, de parvenus incultes, qui s'élabore sous nos yeux dans une médiocrité accablante et dans la soumission totale à une Amérique plus décérébrée que jamais ?

Peut-être balaierait-il d'un revers de main toute cette merde pour donner la direction d'un grand projet, pour porter un espoir mort dans l'arrière boutique. Peut-être s'épuiserait-il dans un rêve vain et deviendrait ridicule aux yeux de contemporains étrangers au rêve et à l'Europe. Les gens de gauche ont l'habitude de croire que leur rêve sous Staline a été supérieur à celui des autres (…) Avec Drieu ils ont sous les yeux l'autre rêveur. Un homme qui pensait que l'homme peut écrire l'histoire pour la faire. Un homme qui a passionnément étudié, disséqué, son temps pour le transposer dans ses rêves.

Si je préfère Drieu à son ex ami Aragon, englué dans le rêve stalinien – y avait-il un rêve stalinien ? – ce n'est pas sur ces critères, mais parce qu'il a rapidement reconnu la vanité de son action, aidé en cela par la défaite prévue. L'échec est toujours plus enrichissant que la victoire, les gens de gauche auraient peut-être pu renaître en liquidant Staline et ses horreurs au lieu de se dissoudre dans la merdouille sociale démocrate vouée plus tard au… libéralisme ! C'est aussi parce que, à l'abri du pouvoir, il n'a pas été ce charognard que fut Aragon à la libération, traquant ses confrères en littérature du haut de ce CNE de flics scribouilleurs.

L'Homme à cheval divisé en cinq parties, élude la plus importante, celle de la tentative de réalisation du rêve, la guerre du dictateur. Le conte nous montre un guitariste – l'artiste – inspirant, révélant à lui-même par ses chants, un officier à son destin et découvrant par lui sa vocation. Au-delà de la cuisine politique, les deux hommes vont aller de pair, chacun de son coté, vers l'échec d'un rêve impossible : refonder l'empire des Incas.

C'est au lac Titicaca – lieu symbolique, chargé du mystère indien – qu'ils célèbreront la fin de l'aventure et qu'ils se retireront du jeu. Le livre se termine donc sur une méditation religieuse, mystique, dernière tentation de Drieu. On pourrait certainement retrouver dans ce roman bien des similitudes avec la réalité d'une époque sinistre, mais elles ne sont rien en regard de la vision qu'il nous donne de l'auteur : l'homme qui tente d'inspirer son époque - au travers d'un chef dont le destin serait de la réaliser. Un homme qui s'accusera de faiblesse, de nonchalance, qui prendra en charge une partie de la responsabilité de l'échec, culpabilité dérisoire certes quand les hommes ne peuvent plus rêver - heureusement ? - leur destin de cette façon.

Dès les premières lignes, Drieu parle de force et d'audace, le rêve est bien là et c'est bien ce qui conduit au fascisme plutôt qu'au communisme l'autre tentation violente. (…)

« La pensée devenue action, trempée de sang, forgée comme une lame d'acier est étrangère au penseur (…) Donnez-nous de grands hommes et de grandes actions pour que nous retrouvions le sens des grandes choses »…

Au lac Drieu nous parle des religions, du mysticisme, ce vers quoi il pensa un temps se tourner, ce vers quoi il aurait été après la guerre si la mort ne lui avait pas depuis longtemps tendu les bras.

« Mais ce sont aussi les idées de la religion qui se trempent dans le sang versé par les héros. Les dieux comme les poètes ont besoin pour vivre du sang des sacrifices (…) L'homme ne naît que pour mourir et il n'est jamais si vivant que lorsqu'il meurt. mais sa vie n'a de sens que s'il donne sa vie au lie d'attendre qu'elle lui soit reprise »…

( André Bourgeois )

  

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Pierre Drieu La Rochelle